Chronique : Life Vol.7
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Type : Shojo
Auteurs : Keiko SUENOBU
Editeur : Kurokawa
Prix de vente : 6.50€
Nombre de tomes France : 20 (terminé)
Nombre de tomes Japon : 20 (terminé)
Date de parution : 2 juillet 2009
Pitch :
Alors qu'Ayumu trouve un peu de paix et de confiance en elle, les choses se gâtent pour son persécuteur Katsumi. Trompé par Manami, celle-ci confie une bien sombre mission à son amant : lui en faire baver ! Juste retour de bâton? Mais attention ! Ayumu n'est pas, de son côté, tirée d'affaire pour autant?.
Chronique :
Nous voici déjà arrivé au septième volume de cette longue série (20 tomes exactement). Sept volumes de scarification, vengeances mesquines, et harcèlement moral. D'où la question désormais
un peu rhétorique : et maintenant ?
Maintenant ? Toujours la même recette, en pire. A tel point que l'intrigue vire par moment un peu à la caricature, heureusement rattrapée par des réactions somme toute assez humaines. Le
tout se dévore toujours aussi rapidement, avec fluidité, et comme à son habitude, laisse le lecteur dans l'incertitude la plus totale, le cliff-hanger de fin étant particulièrement sordide. À bon
entendeur d'ailleurs, car pour un shojo, celui-ci est décidément de plus en plus adulte de par son côté malsain. Tout ça manque de crédibilité, mais qu'importe finalement, on veut bien encore y
croire un peu, et continuer à voir notre héroïne lutter, souvent en vain. Exit la femme soumise traditionnelle japonaise, un peu de caractère, signe d'évolution du personnage pointe très
largement, et c'est tant mieux !
Au niveau graphique, le trait reste typé shôjo, comme à son habitude, mais il semble s'affirmer petit à petit. C'est assez visible sur certaines pages, où l'auteur décide de travailler ses
décors, ses niveaux de gris (et noirs !), et s'essaye à quelques petits effets stylistiques, entre autre au pinceau, qui rendent vraiment très bien, et sont très largement appréciables, de par
l'ambiance que tout cela permet de dégager. Il était temps, au vu du propos, de quitter ce graphisme si stéréotypé, pour aller vers quelque chose d'un peu plus assumé. Tout n'est pas rose
néanmoins, et les personnages sont encore assez souvent vides, résumés à quelques traits au niveau du visage.
On est donc toujours aussi curieux de lire la suite de ce shojo véritablement atypique, bien que les évènements soient dans ce tome parfois un peu caricaturaux. Heureusement, ce point
négatif est largement contrebalancé par la qualité de l'ensemble.