Master Chef !

Salutations tête de naze, je suis Po Pah et bienvenue sur Nakamanga, le blog qui parle de manga... et d'autres trucs. Aujourd'hui au menu, on va parle d'"autres trucs" justement. Oui, si cette intro vous à rappelé quelque chose, c'est que vous n'êtes pas là par hasard. En effet, aujourd'hui on va jeter un oeil au Comics du Chef Otaku : "Dirty Cosmos : Starfire".

 

Si tu fais partis des rares amateurs de manga à ne pas connaître le Chef Otaku, laisse-moi te le présenter rapidement. Dans le Youtube Game depuis un peu plus de 3 ans, le Chef Otaku est célèbre pour son émission Menu Manga qui totalise des centaines de milliers de vues à chaque nouvel épisode. Il est le Youtuber manga comptant le plus d'abonnés à ce jour, avec tout de même plus de 300 000 fidèles. Sa chaine parle bien sûr de mangas, mais aussi de tout ce qui a attrait à la pop-culture japonaise et même parfois américaine. Enfin bref, je ne suis pas ici pour faire sa pub, mais pour parler de sa BD, ou plutôt de son Comics puisqu'il reprend les codes et le format américain. Nous retrouvons donc pour cette oeuvre le fameux Chef Otaku au scénario, accompagné au dessin par Djiguito, un jeune dessinateur qui s'est déjà pas mal illustré dans le milieu amateur. Le premier volume est sorti il y a quelques mois maintenant et c'est donc de ça qu'on va causer aujourd'hui.

 

Dirty Comos commence de manière originale en nous présentant un personnage alcoolique et drogué, chassé d'un bar faute de ne pouvoir payer ses consommations; voilà pour notre héros. Bien que la méthode soit assez courante dans ce genre d'oeuvre, l'effet de surprise est présent et fonctionne plutôt pas mal pour nous attraper et nous plonger dans l'univers dès le début. Après quelques pages, l'histoire entre très vite dans le vif du sujet avec l'arrivée d'une scène d'agression permettant à notre (anti) héros de se révéler un peu plus. Suivent alors quelques courtes péripéties, avant que ne se clôture cet opus. Ce premier volume sert avant tout d'introduction à l'aventure qui devrait suivre, en posant les bases d'un univers de Space Opéra semblant pour l'instant tenir la route.

 

Il faut avant tout rappeler que Dirty Cosmos reste de la BD "amatrice", ce qui implique de nombreuses contraintes (en gros, pas thunes et pas de temps). C'est donc avec cet oeil-là qu'il faut lire l'oeuvre pour l'apprécier, comme une oeuvre faite avec trois bouts de ficelles et de la bonne volonté. Si je vous raconte tout ça c'est parce que comparé à la ribambelle de blockbusters américains, Dirty Cosmos pourrait faire pâle figure : 10€ pour 30 pages d'histoire, en noir et blanc, et avec un dessin parfois discutable... Il faut avouer que ça fait assez mal. Mais l'auto-édition, c'est clairement pas donné! Nous prendrons donc en compte tous ces facteurs pour tenter de donner un avis approprié sur cet oeuvre.

 

* Allez ça roule, on fait comme ça ! *

Scénaristiquement, le Comics n'est pas trop mal pour le moment. Le héros, pour le peu qu'il est présenté, fait déjà pas mal penser à un anti-héros à la Hancock mélangé avec un bout du charisme de Guts (héros de Berserk), et semble promettre de pas mal en jeter. Quelques personnages secondaires sont brièvement introduits tout en donnant l'impression de jouer un rôle particulier dans ce monde, de manière à nous poser quelques questions sur l'univers de Dirty Cosmos. De l'autre côté, l'introduction du camp adverse commence et l'organisation encore mystérieuse qui semble être celle des "méchants" se dévoile. Là encore, ça tient assez la route pour soulever quelques questions et laisser planer un peu de mystères. Le Chef Otaku use ici de son expérience de lecteur pour introduire son univers et ses personnages de façon plutôt habile. Néanmoins, une inévitablement impression de "trop rapide" se dégage lors de cette introduction, et pour cause, en seulement 30 pages le défi n'est pas facile. Nous retrouvons toutes sortes de codes de Comics, et plutôt pas mal utilisés à vrai dire, mais se chevauchant parfois dans un rythme un tantinet pressé... sans rendre ce début de série "mauvais" pour autant.

 

Au niveau du dessin, c'est un oui réservé. À vrai dire, je dirais presque que ça dépend des pages. Je ne m'y connais pas particulièrement en dessin mais ceux-ci semblent avoir été faits au feutre, avec un trait dynamique et nerveux pour créer un style volontairement sale. Néanmoins l'effet escompté n'est pas toujours au rendez-vous. L'"encrage" nerveux et le manque de précision, couplés à quelques problèmes de proportions, donnent parfois plus une sensation assez désagréable de bâclé qu'autre chose. On a un peu l'impression que le dessinateur a laissé certains passages au crayonné, pas repassées ni rien... et c'est dommage car graphiquement, Djiguito n'est pourtant pas mauvais du tout. Avec ce trait dynamique et un dessin volontairement salit à base de petits traits, le dessinateur créé un style, certes encore imparfait, mais collant tout de même plutôt bien avec l'univers qui nous est introduit. Nous pouvons aussi voir que le bougre ne se débrouille pas mal lorsqu'il s'agit de gérer l'action (entendez par là"la baston") et est capable de donner un peu de punch à l'histoire quand il le faut .

 

Dirty Cosmos c'est un mélange de "pas trop" mal et "plutôt bon", encore à mi-chemin entre le produit dérivé et l'oeuvre à part entière. Elle reste finalement un bon moment dont le plus gros point négatif reste la brièveté. Ce premier volume ne se lit pas mal et promet de belles choses au fur et à mesure que les auteurs s'affirmeront. Un premier volume de niveau respectable restant encourageant pour la suite!

 

 

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