Le soleil se couche !
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Toute les bonnes choses ont une fin et c'est après plus de 350 000 exemplaires de la série (d'après l'éditeur) que "Sun-Ken Rock" tire sa révérence. Le moment de faire un petit retour sur le manga et de parler de sa conclusion après 25 opus, ponctués de haut et de bas.
Ken et sa team arrivent en bout de course, après une longue croisade ils touchent au but. C'était sans compter sur BOICHI, bien décidé à livrer un "serie final" de folie avec des retournements de situations bien trouvé. Durant la lecture de ce dernier volume, ce qui m'a le plus interpelé reste tout de même les coupures qu'opère l'auteur et qui montrent que s'il l'avait souhaité il aurait pu encore faire plusieurs tomes. Cependant, peut-être que laisser place à l'imaginaire du lecture et proposer quelques ellipses est tout aussi judicieux. Un final riche en émotion, qui nous propose toujours de l'action (mais moins que ce que l'on pourrait penser), des moments d'humour et toujours ce fond de réflexion sociétal présent depuis les débuts de la série.
Pour ceux qui suivent le blog depuis longtemps (merci à vous), vous savez que j'ai en horreur les fameux passages "fan-service" qui polluaient d'après moi le récit. BOICHI a eu la délicatesse de ne pas en incorporer dans sa conclusion (où vraiment peu) ce qui je trouve permet de mieux apprécier ce final, les moments de réflexions, les émotions, bref de simplement prendre du plaisir à découvrir le dénouement de tout. Il revient aussi sur plusieurs personnages clefs, comme les membres de son équipe, mais aussi sur Nami qui permet de faire une connexion avec "Wallman" (chez Kazé). Bon, j'avais fait l'impasse sur le titre donc je découvre ici l'affiliation, honnêtement ça n'apporte pas grand chose à l'évolution du titre et ça n'agis que très peu sur le dénouement, mais c'est quand même sympa de connecter plusieurs séries pour les ancrés dans le même univers.
Si scénaristiquement la série a connue des hauts et des bas, il est plaisant de voir que le mangaka ne foire pas sa sortie. Car, "Sun-Ken Rock", restera quand même une série capable du meilleur comme du pire, avec notamment quelques tomes (je ne sais plus trop exactement mais je crois aux alentours de la quinzaine) catastrophique, au point que j'avais penser stopper la série. Une remontée du niveau avait été salutaire (me concernant), mais c'était surtout la pattes graphique de BOICHI qui m'avait maintenue sur la piste. Car s'il est capable de pondre des passages "comiques" et de basculer dans "l'ecchi" (voir plus), quel putain de coup de crayons les amis !!! Son style réaliste et ultra-expressif est à tomber. Le soin apporté sur les décors, sur les petits détails, les expressions des personnages, c'est tout simplement impeccable et digne d'un grand mangaka. Il en parle d'ailleurs brièvement dans le postface, pas moins de 138 000 photos de documentation pour la série.
Du côté de l'édition, j'avoue que pour le dernier opus de la locomotive de l'éditeur, je pensais que Doki Doki soignerait un peu plus l'édition. Attention, nous avons un tome de qualité habituelle, je m'attendais juste à voir plus de pages en couleurs par exemple pour finir en beauté. Je souhaite d'ailleurs le meilleur à Doki Doki qui devra maintenant composer sans sa tête d'affiche.
"Sun-Ken Rock", une série qui a permis de voir éclore en France un mangaka de talent. Un coup de crayon bluffant de réalisme et qui ne peut pas laisser indifférent. Un manga d'action et d'humour, mais qui derrière cette façade propose aussi une véritable réflexion sur l'histoire et la société Coréenne. Si tu aimes la baston, l'humour, les meufs bien roulées et que t'es pas contre le fait de faire aussi travailler ton cerveau, ce manga te comblera !! Adieu Kitano KEN et j'espère à bientôt Maitre BOICHI !