Sous le Moonlight des tropiques 🌙🌴
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Good morning ! Qui va là ? La review… La review quoi ? Spéciale Delcourt/Tonkam !!
On se fait plaisir aujourd’hui avec trois découvertes. On commence par deux sorties manga de la collection Moonlight : Color Collection et Ce vide au fond de moi, puis on enchainera avec le webtoon de la collection KBooks, Mariage interdit. Are U ready ?
Ok, alors on commence avec Color Collection, un tout nouveau yaoï que l’on retrouve dans la collection Moonlight. Vous connaissez peut-être l’auteur, Tomo Serisawa, si comme moi vous vous êtes laissée tenter par Scarlet Secret, un boy’s love qui nous plongeait dans le Japon antique, que l’on retrouve aux éditions Taifu. J’avais beaucoup aimé cette immersion dans un monde fantastique où l’on retrouvait sous forme de conte deux héros très attachants. Un air de conte, de fantastique, de magie, bref, je m’étais laissée embarquer. C’est donc avec attention que je me suis jetée dans Color Collection, un one shot tranche de vie, qui nous offre six histoires courtes.
Toutes ces histoires se passent à l’école d’art de Morioka. On y suivra Saiki et Amano, qui vont se redonner confiance et insuffler de nouvelles inspirations, Takagi et Mikhaïl qui s’inspireront l’un et l’autre, Ôtake et Daichi qui tenteront de surmonter leurs difficultés passées pour s’ouvrir l’un à l’autre. Tous ces étudiants se croisent, se connaissent et évoluent dans le monde de l’art sous toutes ses formes.
Le point fort de cet ouvrage est de retrouver les personnages des différentes histoires, qui réapparaissent au fil des chapitres. Ils sont finalement tous connectés ou liés, par de l’amitié, par de la collaboration dans un art, ce qui nous permet de les suivre finalement tout au long de ces histoires. Cela permet une fin un peu moins abrupte de chaque histoire et enlève la frustration de ne pas savoir ce que deviennent ces jeunes couples alors que l’on commence tout juste à s’attacher à eux.
Au niveau du graphisme c’est très joli, Tomo Serisawa nous offre de belles planches notamment lors des séances de sculpture, avec une mention particulière pour les nus de Mikhaïl. J’aime beaucoup son trait de crayon. C’est fin, poétique et les regards des personnages sont appuyés et très expressifs. On tombe directement dans l’ambiance école d’art avec des dessins très travaillés.
J’ai bien aimé son recueil d’histoires courtes même si je ne suis pas une adepte du genre. Je préfère les histoires où l’on peut suivre les personnages, où l’on voit leur évolution de manière plus approfondie, mais tout ceci est affaire de goût. L’ouvrage est vraiment centré sur les émotions et sentiments des protagonistes, il n’y a pas de scènes « crues », l’ensemble reste très poétique. La lecture fût sympathique et douce, même s’il ne s’agit pas d’un coup de cœur pour ma part.
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On va parler maintenant du manga « Ce vide au fond de moi » dont Ioro Kanzaki est la scénariste et Tomo Taketomi le dessinateur.
Cette série, en cours au Japon avec trois tomes, nous emmène dans l’univers de Chihiro, un jeune homme marqué par la disparition tragique de son amie d’enfance, Ruka. Il mène alors une vie sans saveurs, n’arrivant pas à oublier cette dernière. Il décide de s’inscrire sur une application de rencontre et va faire la connaissance de… Ruka… Non pas Ruka de son enfance, mais une jeune fille qui ressemble fortement à « sa » Ruka. On découvre en Ruka une personnalité troublée et troublante, à la vie compliquée et en recherche constante d’amour. Elle enchaîne les rencontres avec des hommes afin de combler un manque qu’elle porte en elle. Elle vit ainsi jusqu’à ce qu’une vidéo d’elle soit trouvée par l’une de ses camarades qui va alors l’accuser de prostitution.
Les auteurs parviennent à faire ressentir le malaise de Chihiro, la détresse de Ruka. On alterne avec des effets presque cinématographiques, alternant scènes du passé et du présent. On suit Chihiro et l’on se perd avec lui dans son imaginaire. L’effet est très bien réalisé.
Les personnages sont forts et bien amenés. On sent la fraîcheur de Ruka mais en même temps un côté très obscur en elle. Elle entretient des relations particulières avec son père ce qui fait qu’elle se perd elle-même. Chihiro va être totalement déstabilisé par cette rencontre et l’on sent une montée en puissance de leur relation.
Au niveau graphique, les dessins sont détaillés, propres. C’est plaisant à regarder. Les personnages sont beaux.
Ce fût un beau coup de cœur pour ma part et une série que je vais donc continuer. J’attends de voir le développement de l’histoire et des personnages. Chihiro et Ruka vont-ils s’aider ou se perdre encore plus dans une relation si complexe ? C’est ce que j’ai hâte de découvrir avec la suite de la série.
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On termine maintenant avec un webtoon de la collection KBooks, "Mariage Interdit". L’œuvre originale est de Chun Ji Hye et la team Sanchaek se charge des dessins.
Nous suivons ici l’histoire d’un jeune souverain ayant perdu son épouse. Il fait alors publier un décret royal interdisant les mariages. Cette situation dure depuis sept ans. La population ne peut donc plus se marier, ce qui n’est pas sans conséquences. Mais c’est sans compter l’arrivée de Sorang, petite escroc attachante, qui va tenter de renverser la vapeur !
On retrouve dans ce tome un les seize premiers chapitres de la série. J’ai trouvé cette comédie romantique drôle, pleine de peps et un peu déjantée. Sorang mène la danse en se retrouvant dans des situations cocasses et tente à chaque fois de s’en sortir, qu’importent les moyens. On sent que le souverain va se laisser déstabiliser par Sorang, pleine de malice mais aussi très bonne comédienne. D’autres personnages de fond sont importants et se développent au cours du tome : le « grand-père » de Sorang, et l’ami de l’empereur chargé de surveiller Sorang.
La série est originale, rythmée, sur fond de vie au palais. Les ingrédients sont réunis pour passer un bon moment.
Au niveau des dessins, c’est bien maitrisé, avec une jolie coloration. Nous avons le droit à deux jolis personnages principaux, marqués d’une belle personnalité et aux regards intenses, que l’on espère rapidement voir ensemble (Sorang et l’empereur ? Sorang et l’ami de l’empereur ? rien du tout ? pas du tout ça ? ah ah… mille possibilités), mais je pense que l’on aura bien des péripéties à suivre avant de franchir cette étape.
L’édition est de bonne qualité, le papier agréable. Je n’y ai pas trouvé de point négatif.
Le second tome est attendu pour janvier. Si vous chercher de la fraîcheur, un moment sympa et de l’humour, cette série est pour vous, laissez- vous tenter.
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