Kurokikoooo 🐓
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Il est grand temps d’opérer un rattrapage des nouveautés de chez Kurokawa ! Oui le temps passe. Nous sommes déjà en automne… et je vais vous parler de certaines sorties de cet été…Ne sois pas dans le jugement, je t’ai parlé de plein d’autres choses avant… Donc… Faute avouée à moitié pardonnée… Mais quelle faute déjà ?! On va pas s’embrouiller quand même… !!!
Bref trois sorties de chez Kurokawa, She is beautiful, Remède Impérial et Dans la peau de Miwa.
Tu en entendu parler ? Tu te demandes si c’est bien ? Allez, on y va alors !
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On commence par She is beautiful de Jun Esaka au scénario et Takahide Totsuno au dessin. On y suit ici Kurumi, une jeune fille qui grandit dans « l’enclos », un centre qui élève des jeunes filles. Elle y évolue avec un groupe d’amies, plus ou moins proches. Elle ne connait absolument pas le « vrai monde ». Le soir de ses dix ans, elle s’endort et se réveille...quatorze ans plus tard. Elle n’a aucun souvenir de ces quatorze années passées, ne sait pas où elle se trouve, ni comment elle est arrivée là. Seule certitude, chaque fois qu’elle s’endort, Kurumi perd la mémoire et chaque jour recommence tel que la veille : où suis-je et comment suis-je arrivée ici dans ce corps d’adulte ?
Le scénario est très bien mené. On découvre la vie de Kurumi dans cet enclos, plein de mystère. Pourquoi élève-t-on ces jeunes filles coupées du monde ? Quel est l’objectif ? Dès le début du tome, le mystère est épais. On est ensuite embarqué dans ce réveil brutal quatorze ans plus tard, dans une « maison » qui semble être hors de l’enclos, encore une fois dans des circonstances sombres. S’ensuit de nombreux questionnements, des mystères à résoudre et l’envie de Kurumi de fuir et découvrir la vérité.
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Le rythme est très bon, pour ne pas dire excellent, ce qui est assez rare pour un premier tome qui se contente parfois de simplement poser l’histoire. On se retrouve très vite emmené dans une cavale folle où l’on est pris au jeu et où l’on veut tout découvrir avec Kurumi. Trahison, mystères, questionnements, peur, tant d’éléments mélangés avec subtilité et brio. On y mêle suspense et univers fantastique.
Les personnages sont hauts en couleur, mystérieux, et l’on sent que chacun va apporter son édifice (en bien ou en mal), dans la résolution des secrets qui entourent Kurumi.
Les graphismes n’y sont pas pour rien, les dessins sont très bien maitrisés, les visages très expressifs et une patte graphique aux petits oignons. Takahide Totsuno nous offre de très belles planches et le découpage est parfait. Les personnages sont beaux, les traits enfantins vraiment adorables et l’innocence de Kurumi qui transperce encore à l’âge adulte via les dessins.
La traduction de Marie Saskia Raynal est très propre. Tout est réuni pour nous donner l’envie de découvrir la suite.
La série est terminée au Japon en six tomes, autant dire que cela ne va pas trainer ! Deux tomes sont disponibles pour le moment en VF. Petit plus, le prix de 7,95euros reste très correct avec une édition propre et dans les standards mais surtout un beau tome de 230 pages de pur délice et qui se lit en une fois et sans cligner des yeux !
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On part dans un tout autre univers avec Remède Impérial- L’étrange médecin de la cour, de Tohru Himuka. Cette série nous plonge dans l’Empire des Fleurs (oui c’est très poétique), tu découvriras dès le début l’histoire de cet Empire et d’où vient sa naissance.
Le Prince héritier Keiun part à la recherche d’un médecin qui pourra soigner son ami et second, Shiei, blessé après être tombé dans une embuscade. Il rencontre alors Koyô qui va lui proposer de le recoudre, pratique très peu connue, alors qu’il est plutôt coutume de soigner à l’aide de décoctions et pierres « magiques » à cette époque. Koyô va bien sûr sauver Shiei et devenir l’attrait du prince héritier, qui voit bien ici une opportunité de soigner son peuple en faisant venir Koyô dans son empire…
On commence par la couverture qui mérite un petit focus, on y découvre en surbrillance des motifs de style palais impériaux. C’est très discret mais embelli encore plus le design de cette jaquette. L’ouvrage nous offre trois pages couleur. Celles-ci nous permettent de bien imprimer la beauté des personnages que nous allons suivre.
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Le scénario est chouette à suivre, dans une ambiance joviale et fraîche ou Koyô prend la part belle à cette histoire. Son personnage très attachant dès le début, est plein de malice. Cette jeune femme bien qu’un peu naïve est très intelligente, pleine d’humour avec un côté fonceur. Il n’est pas difficile de la trouver à croquer dès les premières pages de ce tome.
Keiun, le prince héritier est plein de prestance (encore heureux pour un futur empereur !). Il est malin, beau, riche. De quoi faire succomber n’importe qui. Les personnages secondaires sont aussi forts avec Shiei, prêt à tout pour le prince, dévoué mais aussi posé et réfléchi et Shinadam, l’assistant de Koyô, plus méfiant, plus froid mais visiblement facilement corruptible.
Tout ce petit monde va se côtoyer dans un scénario très frais, rythmé, avec beaucoup de touches d’humour et bien mené. On nous offre de jolis rebondissements à la fin du tome avec l’arrivée de nouveaux personnages comme Dame Ro, la belle mère de Keiun, mais aussi de son demi-frère yû.
Au niveau du chara design, les dessins sont très bien travaillés et détaillés. Les personnages sont tous très beaux, les costumes magnifiques. Les caractères se lisent sur les dessins, on y retrouve de suite le côté chipie de Koyô. Une mention particulière pour les séparations de chapitres très bien travaillées avec de magnifiques planches.
Encore une fois une très jolie série, pour l’instant en cours au Japon avec onze tomes. Cette série ravira les lecteurs qui apprécient les séries se passant dans les cours impériales. A noter que le scénario est rendu assez réaliste car écrit par Tohru Himuka, qui a suivi des études d’infirmière et s’est de plus bien renseignée auprès d’amis infirmiers et médecins (chirurgien,anesthésiste) afin de rendre les évènements le plus plausibles possible ! (Je ne l’invente pas, tout ceci est expliqué à la fin de l’ouvrage par la magaka elle-même).
Allons- y pour la suite, c’est largement validé !
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Changement de manga, changement d’ambiance, on parle maintenant de la dernière œuvre de Uhei Aoki, Dans la peau de Miwa.
On va y suivre Miwa (sans blague ?), une jeune femme de vingt neuf ans, qui travaille dans un vidéo club et est passionnée de cinéma. Elle n’est en fait pas juste passionnée, le cinéma est sa vie. Elle va se faire virer du jour au lendemain et se retrouver sans emploi. C’est alors qu’elle tombe sur une petite annonce, son idole, Takashi Yatsumi, dont elle connait toute la vie et dont elle est folle, recherche une femme de ménage ! Mais une femme de ménage qualifiée… avec des diplômes qu’elle n’a pas. Elle va alors se rendre très discrètement devant son domicile et dans des circonstances assez improbables (lis tu verras, c’est assez inattendu), elle va être embauchée. Mais elle va devoir cacher sa vraie identité pour se faire.
Encore une très jolie jaquette avec nos deux personnages dessinés. De jolies couleurs bleu pastel et rose flash qui intriguent le regard.
L’histoire nous emmène dans une tranche de vie, sur fond d’usurpation d’identité et où Miwa est un personnage très précautionneux dans ses relations. Elle ne veut froisser personne, ne s’impose pas, ce qui fait facilement d’elle une pseudo victime. C’est le personnage qui va subir et ne se rebellera pas. Elle s’évade par le biais des films. On est très vite plongé dans son univers où le cinéma domine.
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On se prend très rapidement à l’histoire. On sent la relation évoluer entre elle et son idole Takashi. On voit que les deux personnages vont créer du lien et s’intriguer, s’attirer mutuellement. Le scénario est prenant, donne envie de découvrir ce qu’il va se passer par la suite et comment va réussir Miwa à se sortir de cette situation rocambolesque.
Les personnages sont très bien travaillés même si encore beaucoup de mystère les entoure. Miwa est très secrète, sensible, ne s’imposant pas et pourtant tentant quelque chose d’improbable pour elle en approchant Takashi Yatsumi de cette manière. Takashi Yatsumi fait très acteur mystérieux et torturé, cherchant l’inspiration. On va certainement encore le découvrir plus au fil des tomes. Kasumi Fujiura, l’assistante et manager de Yatsumi est imposante, pleine de prestance et protectrice envers Yatsumi. Elle deviendra certainement un personnage important encore par la suite.
Au niveau des dessins cela participe à l’ambiance cinématographique avec un trait de crayon un peu à l’ancienne et classique. C’est très joli et agréable à suivre. Les personnages sont bien expressifs et détaillés.
Encore une fois une très belle découverte. Je vais bien sûr continuer la suite de la série, actuellement en cours au Japon avec neuf tomes.
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