Les lectures de la semaine S14E20
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Une nouvelle semaine qui démarre, quoi de beau au menu?! On va démarrer par de la bédé avec "Kaya" chez Glénat, on enchainera avec le retour dans une nouvelle édition de "Détonation" chez Pika. L'arrivée de la troisième série "Battle Royale Enforcers" chez Soleil et l'on bouclera notre tour chez Delcourt/Tonkam pour l'arrivée du spin-off "Dragon Quest : The hero Avan and the dark lord of Hellfire"!!
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"Kaya" OS, de COLLECTIF, chez Glénat.
Démarrons pour de la bédé si vous vouliez bien et pas n'importe laquelle puisqu'il s'agit de "Kaya" un one-shot en provenance d'Italie, avec aux manettes une brochette d'artistes transalpins qui vont nous proposer une récit au fort accent nippon dans l'approche graphique. Tout d'abord parlons de l'édition proposée par les éditions Glénat puisque nous avons un bel ouvrage, avec de beaux effets sur la couverture, mais surtout, un album interactif. En effet, via des QR code disptachés dans l'album, vous aurez l'occasion d'écouter des morceaux composant la bande originale du récit (et composés pour l'occasion). Une expérience qui n'est inédite, mais qui jusqu'ici m'avait toujours séduit, proposant une expérience de lecture bien différente. L'immersion dans l'univers de la bédé est vraiment très agréable, perso c'est une vraie plus value. Côté graphisme, la patte est à mi-chemi entre avec de l'anime, le métissage des genres prend vraiment bien à l'œil, les décors post-apocalyptiques sont réussis, de même que le bestiaires d'animaux mutants qui est bien pensé et du plus bel effet. On notera aussi le chara-design qui rend très bien et qui propose une petite Kaya très touchante. Les planches sont vraiment bien travaillées, on retrouve pas mal de détails, le découpage est lui aussi très bon, avec un bon rythme fluide. Du côté de l'histoire, nous suivons la petite Kaya qui se retrouve livré à elle-même dans un monde post-apocalyptique et dans lequel la nature humaine va reprendre ses droits plus que jamais. Une quête initiatique pour la jeune fille, dans un monde où l'entraide et l'espoir sont de plus en plus rare. On arrive sans soucis à boucler la lecture de ce one-shot, c'est plutôt bien écrit dans l'ensemble avec un récit fluide qui ne se perd pas en fioritures. L'avancée est rapide, quelques passages auraient mérités d'être un peu plus approfondis, mais c'est bien souvent le soucis sur le format one-shot (je le répète probablement pour la millième fois depuis que je tient ce blog). Les thématiques abordées restent aussi dans la lignée de ce que l'on à déjà pu lire dans le genre, écologie, autodestruction de l'humanité, survie, nature humaine. S'il ne réinvente pas le genre, j'ai tout de même bien apprécié cette fable qui a un ton vraiment touchant de par son personnage principal.
Scénario : 4/5
Graphisme : 4.5/5
Ma note : 8.5/10
⭐
A mi-chemin avec l'animation nipponne, "Kaya", propose de jolis planches soignées et venant compléter une histoire rondement menée. Une fable qui vient énormément interroger et qui offre une conclusion aussi abrupte que belle.
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"Détonations" Vol 1&2, de Tsutomu TAKAHASHI, chez Pika.
Probablement l'un des mangaka les plus sous-estimé du marché, Tsutomu TAKAHASHI ("Bakuon Retto", "Sidooh", "Soul Keeper"....) est de retour et c'est chez Pika. Il ne s'agit pas d'un nouveau récit inédit, non puisque nous avions déjà eu l'occasion de voir paraître "Détonations" dans la collection Graphic de l'éditeur via deux bons gros pavés. Cette fois c'est dans une édition standard qui comptera trois opus que le titre nous reviens. Le jeune Satoru mène une vie très basique, vivant au jour le jour, sans trop savoir quoi faire pour s'en sortir. Son voisin Genji est un vieil homme proche de la mort, alors qu'ils discutent, il lui avoue être un ex-yakuza et lui propose une grosse somme d'argent contre deux services. D'abord réticent, le jeune homme fini par accepter le marché et découvre avec stupeur les "tâches" qu'il devrait opérer. La première, tuer le vieil homme, aller brûler de l'encens sur les tombes des victimes de l'ex-yakuza. Tombé tête la première dans un univers violent et impitoyable, Satoru va devoir se transcender pour s'en sortir ! Bon, tu le sens déjà rien qu'avec le pitch, TAKAHASHI va probablement nous mettre bien encore une fois et ça rajoute encore plus à l'incompréhension que j'ai vis à vis des ventes de cet auteur qui sont minimalistes. Est-ce les pitch qui ne parlent pas aux lectorats français ? Les dessins trop sombres ? Où bien le fait que l'essentiel de ses séries sont publiés par Panini (éditeur pour qui certain ont encore des réticences via son passé) ? Peut-être un mixe des trois ? Je ne serais pas l'expliquer, en tout cas sache lectorat français que tu me déçois de ne pas foncer sur les pépites qu'offre ce mangaka. Quoi qu'il en soit, on a la chance de voir le titre paraître dans nos contrées et laissez moi vous dire que c'est un vrai bonheur de voir la puissance graphique de TAKAHASHI prendre tant d'ampleur. Non, mais c'est un vrai kiffe de pouvoir se délecter des planches de l'auteur une fois encore, ça permet d'apprécier encore mieux son trait, ses détails, le boulot qu'il opère pour nous proposer vraiment quelque chose de fort et comme toujours chargés en émotions. Concernant l'histoire, l'auteur nous propose une road-trip dans les bas-fond, permettant comme il adore le faire de décrypter l'être humain et ses côtés sombres. Le titre est d'ailleurs très malin puisqu'il marque l'importance de chaque coup de feu que tire Satoru, j'ai trouvé ça bien vu. Chaque choix qu'il fait apporte son lot de conséquence et l'amène donc à vivre "l'aventure" que le mangaka nous narre avec beaucoup de justesse, de violence et d'émotions. Les personnages sont très bien écrit, comme souvent avec cet auteur j'ai envie de vous dire, l'évolution est plaisante à suivre et je suis sûr qu'au final on débouchera sur quelque chose de très bien si l'auteur ne se loupe pas sur la conclusion.
Scénario : 3/5
Graphismes : 4.5/5
Ma note : 7.5/10
"Détonations" frappe fort, avec un démarrage aussi efficace que cruelle de réalisme. Le mangaka est toujours aussi talentueux et parvient à aller là où beaucoup rebrousse chemin, de plus cette édition grand format permet de mettre en avant les planches qui sont magnifiques et rendent justice au coup de crayon surpuissant du mangaka !
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"Battle Royale Enforcers" Vol.1, de ASADA & TAKAMI, chez Soleil.
Voilà une arrivée surprenante, celle d'une troisième partie à l'univers "Battle Royale" qui sera nommée "Battle Royale Enforcers" et qui compte actuellement quatre volumes au Japon. De base un roman incroyable de Koushun TAKAMI, puis une adaptation cinématographique emblématique, ainsi que tout une série de manga qui ont fait les beaux jours des éditions Soleil qui propose (régulièrement) diverses éditions de ce classique. Une licence qui a été (sur)exploitée et qui continue de l'être avec l'arrivée de cette troisième série qui prend place des années après les évènements que l'on connaît et qui va faire sombrer dans la violence une nouvelle fois toute une classe qui devra aller jusqu'à s'entretuer. Très sincèrement, lorsque l'on parle de "survival game" il y a toujours dans un coin de notre tête une comparaison inconsciente avec "Battle Royale" tant ce titre est venue poser des bases sur un genre et marquer fortement de son empreinte (surtout le film) énormément de monde. Vous imaginez bien que lorsque l'on propose une nouvelle série de cette même licence, la comparaison n'est alors plus de l'ordre de l'inconscient, mais est presque obligatoire. Je dois avouer que je n'ai pas trop compris pourquoi venir déterrer cette licence, d'autant que jusqu'ici ce qui avait été proposé par la suite était plutôt catastrophique. Bon, c'est Yukai ASADA qui est à l'origine du projet, lui qui n'est pas un inconnu puisqu'on l'a déjà vu par chez nous via divers mangas, parfois uniquement aux dessins comme "Tokko Zero" ou "Siren REBIRTH" parfois sur l'entièreté des titres comme "Ice pig" ou "Woodstock". Je vous l'accorde ce n'est pas pour autant un mangaka qui laisse une grosse impression, mais ça patte graphique n'est pas mauvaise même si elle manque un peu de caractère à mon gout. Ce n'est pas forcément mon délire, mais on a de la variété dans la chara-design, le rendu est fluide, les scènes d'actions plutôt correctes et c'est assez expressifs. On va dire que la partie graphique même si elle n'est pas fabuleuse, n'est pas le point noir du titre. Non, en effet, c'est plutôt sur la scénario que l'on va buter. Je le disais en préambule, mais avait-on des attentes sur une nouvelle série? Je ne crois pas que c'était ultra demandé, mais bon. Au final, l'on débouche sur une remise au gout du jour (l'utilisation de l'IA, de tablettes tactiles...), mais en soit le concept de base reste le même, il s'agira de s'entretuer. Le soucis, c'est qu'hormis l'univers dépeint qui semble découler de ce qui est mis en place dans l'univers de la série...on ne trouve aucune profondeur (c'est comme comparé Mbappe 2018 VS Mbappe 2024). De fait, difficile de vraiment s'intéresser au titre qui prend plus le pas d'un remake sans saveur, plutôt qu'une suite innovante. Côté édition, c'est dans les standards de l'éditeur français, mais j'avoue que pour 8.50€, ça pique un peu car l'édition ne présente rien d'incroyable.
Scénario : 2.5/5
Graphisme : 3/5
Ma note : 5.5/10
Parfois il faut savoir laisser une licence se reposer...on avait aucune attente sur une suite et ça tombe bien parce que cette troisième partie n'apporte rien de neuf à l'instant T. Aller, on va dire que ça remet au gout du jour un classique, mais sans atteindre la saveur de l'originale loin de là...
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"Dragon Quest : the hero Avan and the Dark Lord of Hellfire" Vol.1&2, de SANJI & SHIBATA, chez Delcourt/Tonkam.
On termine ce petit tour chez Delcourt/Tonkam avec l'arrivée du spin-off ""Dragon Quest : the hero Avan, and the dark lord of hellfire" (que l'on nommera "DQ: Avan" pour faire court), titre encore en cours de parution au Japon avec dix volumes et qui comme vous l'avez compris via le titre va nous narrer l'aventure du personnage d'Avan, le maitre de Dai dans "Dragon Quest : the adventure of Dai" (que l'on nommera "Fly" comme le veut l'ancienne tradition lol). Nous avions eu quelques flashbacks dans la série mère sur la vie antérieure du professeur, nous allons désormais voir son aventure plus en détails. Point positif, l'on retrouve Riku SANJO, déjà scénariste sur le manga principal. Un atout non négligeable puisqu'il connaît dores et déjà l'univers comme ça poche et a probablement une meilleure compréhension des personnages...puisqu'il les a inventé lui-même. Il est accompagné pour l'occasion de Yusaku SHIBATA que l'on avait pu découvrir sur le fort sympathique "Sahara, le samurai aux fleurs", un one-shot disponible chez Nobi Nobi. Une bonne équipe puisqu'elle parvient en définitive à un résultat vraiment satisfaisant. En effet, la difficulté principale pour un spin-off c'est de parvenir à trouver le bon équilibre entre la création de sa propre voie, sans régner ses origines, mais sans ce faire bouffer par le fan-service. On voit beaucoup de spin-off sur moult titres, pourtant beaucoup ne sont dans le fond présente uniquement pour satisfaire la fan-base et n'apportent pas grand chose à l'univers principal de la licence (ou ne lui rendent pas justice). Ici, j'ai trouvé qu'on avait vraiment un démarrage qualitatif et qui proposer de décrypter le passé d'un personnage emblématique et adoré de la série mère, mais aussi de revenir par la même occasion sur une phase importante de cet univers qui avait été pas mal teasé dans le manga. En effet l'affrontement entre Avan et Hadlar avait une importance capitale, c'est donc vraiment plaisant de pouvoir découvrir plus en détail cette aventure, d'autant que les auteurs s'appliquent pour créer et ne se contentent pas de recycler. On retrouver donc un univers familier, ainsi que des personnages que l'on connaît relativement bien, même si pour certain leurs rôles étaient minimes dans "Fly". Loin de rester sur ses acquis SANJO donne de l'épaisseur au personnage d'Avan, mais aussi à ses comparses qu'il s'applique vraiment à bien caractérisé avec le même soin qu'il ne l'avait fait pour Dai, Pop, Maam et consort. Des personnages que l'on devrait suivre un certain temps puisque l'aventure ne sera pas cantonné à l'affrontement final contre Hadlar, nous on prend vraiment du début avec l'ascension du héro Avan! Bien qu'étant une quête initiatique, le titre se démarque un poil de la série mère notamment via les réflexions d'Avan qui sont plus matures et qui sait d'ores et déjà ce qu'il souhaite faire et le but qu'il veut atteindre. Bien évidemment qu'étant un spin-off, il y aura quelques contraintes à respecter, mais jusqu'ici je n'ai rien vu qui déconnait. Qui dit spin-off dit aussi fan-service, j'en parlais plus haut, attention à ne pas se faire bouffer, un point que les deux mangakas semblent bien avoir en tête et parviennent à s'en sortir à merveille. On se plait à retrouver des personnages que l'on connaît, dont le passé est désormais plus dévoilé, des clins d'œil par-ci par-là, mais jamais rien qui ne vienne empiéter sur cette nouvelle "quête" que l'on nous présente. Côté graphisme, j'avais bien apprécié ce que j'avais pu voir des travaux de SHIBATA, il s'adapte ici à l'univers de "Dragon Quest", sans pour autant là aussi se laisser bouffer. Le chara-design est vraiment chouette, on a quelques design de bestiaire que l'on connaît, d'autres que l'on découvre, l'ensemble est vif, plein d'énergie et c'est fluide lors de la lecture.
Scénario : 4/5
Graphisme : 4/5
Ma note : 8/10
⭐
Un spin-off au démarrage réussi, on respect l'univers et la série mère, on retrouve beaucoup de clin d'oeil et de détail, mais le titre ne se laisse pas bouffer par son fan-service, au contraire l'histoire proposée est vraiment agréable à suivre et ne mise pas tout sur la connexion à l'univers que l'on connaît.