AKATAcabra! 🧙🏻‍♀️✨

  • L'équipage Nakamanga
  • Labulledej

Me revoici, me revoilà, prête à vous conter mes aventures lectures. Oui cette première phrase d’introduction fait très troubadour mais que voulez- vous, quand on est une poétesse dans l’âme, rien ne nous arrête. (Pas la peine de me dire que j’abuse, B le dit déjà). Enfin bon, venons-en à l’essentiel, et l’essentiel c’est quoi cette semaine ? Les nouveautés Akata of course (oui admirez ce bilinguisme). Je me suis donc lancée à pleine vitesse sur deux titres dont les couvertures et titres m’ont accrochée, comme par magie, à savoir, Le bourge et la cagole et Comment en finir avec son ex.

 

 

On va commencer par Le Bourge et la Cagole. Pourquoi ? Juste parce que j’ai envie et que j’ai besoin de mon espace décisionnel (oui laissez-le moi), mais aussi parce que franchement…Le titre… ne peut absolument pas laisser indifférent !

 

L’autrice Natsumi Aida est déjà bien connue et reconnue avec ses œuvres telles que Switch Girl et Analog Drop. J’avais d’ailleurs eu un petit crush sur cette dernière série en deux tomes que j’avais dévorée il y a quelques années maintenant. J’avais beaucoup aimé le style et les personnages étaient plutôt originaux , de même que le scénario. C’est donc avec impatience que je me suis plongée dans cette dernière parution.

 

 

Avant toute chose, commençons par décortiquer ce titre qui fait déjà sourire. Un bourge, tout le monde sait ce que c’est (enfin j’imagine). Mais une cagole ? Selon le dictionnaire, une cagole est « une jeune femme qui affiche une féminité provocante et vulgaire ». Ok, ça décrypte donc un peu nos deux personnages principaux. Shûtarô est un jeune « bourge », grand héritier et diplômé d’une grande université, travaillant en tant que responsable financier, qui va croiser la « cagole » Manatsu serveuse dans un restaurant. Manatsu est une ancienne Gyaru, ce qui signifie que c’est une anticonformiste qui rejetait en quelques sortes la mode japonaise « traditionnelle ». Elle se baladait donc en robe sexy, talons, arborant bijoux et compagnie, elle était donc plutôt du style à adopter une mode un peu provocante. Shûtarô est perdu dans sa vie, noyé par un chemin que l’on veut lui faire emprunter mais qui ne lui correspond pas et qui va dans cet état d’esprit rencontrer la fraîche Manatsu qui va le faire chavirer totalement.

 

Natsumi Aida installe très rapidement l’histoire, on y découvre des personnages forts en intensité. Le scénario est très rythmé, j’ai adoré découvrir les univers de nos deux héros en total décalage. Manatsu est issue d’une famille plutôt modeste avec un père policier et une mère « ex-racaille ». On apprend que la rencontre de ses parents s’est faite au décours d’une garde à vue. La mère travaille aujourd’hui dans un love hôtel, on est vraiment aux antipodes de la famille de Shûtarô, une famille riche qui tient à conserver sa « bonne » image. Entre alors en jeu la mère de Shûtarô qui va bien sûr tout faire pour que son fils et Manatsu se séparent. Et sachez que tous les coups sont permis. Ajoutez à cela un ex prêt à tout pour reconquérir Manatsu et obtenez un mélange tonitruant.

 

 

Natsumi Aida manie l’humour avec brio. On plonge littéralement dans son monde sans se poser de questions et en plus, avec plaisir.

 

La patte graphique est à l’image du scénario, on adore. Les émotions passent, le physique de nos héros colle à leur personnalité. L’autrice sait parfaitement accentuer les mimiques pour faire passer encore plus les passages humoristiques ou les moments de colère vécus.

 

La traduction et l’adaptation de David Pollet participent grandement à une lecture fluide et à la bonne transmission des émotions et séquences humoristiques.

 

Ce premier tome est une réussite. Le tome deux est d’ores et déjà disponible, il est pour ma part sur ma pile à lire en urgence évidemment. La série est terminée au Japon avec sept tomes. Une série qui se fiche des conventions sociales, à découvrir et à suivre absolument !

🐆🐆🐆🐆🐆

 

 

 

On passe maintenant à l’autre découverte, Comment en finir avec son Ex de Kyo Yoneshiro.

 

On y découvre l’histoire de Kairo, un réalisateur, complètement perdu depuis que sa petite amie Hiyori l’a quitté. Elle était sa muse, sa source d’inspiration. Il ressasse sans cesse cette histoire, vit dans les souvenirs en regardant encore et encore les films dans lesquels il l’a mise en scène… Jusqu’au jour où il perd tout dans un incendie et veut mettre fin à ses jours. Et c’est pile à ce moment là qu’Hiyori refait surface et donne de ses nouvelles.

 

Bien sûr, elle ne revient pas juste pour revenir… elle veut obtenir de lui sa précieuse semence afin d’enfanter. (pas la peine de me juger, j’essaie d’être poétique pour ne pas vous dire : « elle lui demande son sperme dans un pot pour faire un bébé seule »). Bon ben maintenant bravo, je l’ai dit. C’est fâcheux mais c’est ainsi. Bon de toute façon vous la voyez sur la couverture avec son verre de lait… C’est assez parlant. En plus, ce n’est pas tout ce qu’elle demande…elle veut aussi être suivie et filmée pendant cette grossesse…

 

On va donc découvrir l’évolution de cette histoire entre une femme voulant un enfant sans pour autant que Kairo en soit le père, et un homme voulant épouser Hiyori.

 

 

On ressent dès le premier tome la complexité des personnages et de l’histoire et on voit bien que l’on se dirige vers une ambiance un peu polar. Cela fonctionne très bien, on est happé par l’histoire et les moments limite malaisants lorsqu’Hiyori se présente par exemple au travail de Kairo. On ressent une sorte de pression exercée sur ce dernier. Kyo Yoneshiro manie très bien cet exercice et montre comment Hiyori manipule Kairo pour arriver à ses fins.

 

Le chara design est très bon, les émotions passent bien. On décrypte très facilement l’état d’esprit de chacun à travers les dessins. Le coup de crayon est vraiment agréable, on lit sur le visage d’Hiyori le côté manipulateur : « ce n’est pas grave si tu ne le fais pas, je trouverai quelqu’un d’autre » #sourireencoinetyeuxplissés

 

La série est prenante, j’ai envie de savoir où l’on va aller et quelles sont les cartes que chacun va jouer afin d’arriver à ses fins.

 

Quels sont leurs buts ultimes à chacun, vont -il y arriver ? Comment va se passer la suite ? C’est exactement ce que j’ai envie de savoir et c’est pourquoi je continuerai cette excellente série terminée au Japon avec huit tomes. On la retrouve en version française dans la collection Large, avec un deuxième volume à paraître le 22 Mai.

🥛🥛🥛🥛🥛

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Equipage en place depuis 2011  -  Hébergé par Overblog