Les lectures mangas de la semaine S08E39

  • B. ALLEN
  • Chroniques

Nouvelle semaine, j'ai presque fait aussi fort que la semaine dernière puisque je vous propose le plein de nouveautés avec quatre lancements, un one-shot et seulement trois suites. Ouai, je sais, je vous gâte à mort et je prend des risques parce que parfois je lis des trucs pas très "jojo" comme on dit.

 

Au passage, on m'a souvent fait la remarque concernant un système de notation sur les titres. J'étais pas spécialement chaud, car je trouve ça assez subjectif, mais puisque tout le monde en veut, j'ai décidé de faire un essai. Vous trouverez donc désormais avec la conclusion, une note concernant l'histoire (qui englobe, personnage etc etc), une autre concernant les graphismes et une troisième qui sera la moyenne des deux. N'hésitez pas à me faire savoir ce que vous en pensez. 

 

"Good night, I love you" Vol.1, de John TARACHINE, chez Akata. 

C'est l'une des dernières nouveautés des éditions Akata, le josei "Good night, I love you" de TARACHINE, un auteur que l'on découvre en France et qui habituellement fait plutôt dans le yaoi. Le titre est fraîchement disponible, il a même eu le droit à sa petite soirée de lancement chez l'ami Le Renard Doré (#PokeUneLibrairie), une soirée que j'ai bien entendu zappé bien qu'invité puisque...je suis un poil trop loin de la capitale, mais qui était semble-t-il vraiment top et à laquelle j'aurais participé avec plaisir. Bref, une initiative plutôt cool, pour une série qui m'a semblé l'être toute autant. On nous narre l'histoire d'Ozora, dont le décès soudain de sa mère va l'amener à faire un roadtrip à travers l'Europe entière. Il découvrira ainsi, Londres, Paris, mais aussi Amsterdam dans ce premier volume. Akata, un éditeur que j'affectionne, car ils ont le dont de dénicher de belles petites pépites, à contrario, c'est aussi un éditeur duquel je me méfie, puisqu'ils leurs arrivent aussi de sur-vendre un leur titre où de pousser le curseur trop loin (pour moi). A chaque nouvelle annonce, je suis donc aussi emballé que dubitatif. Ce nouveau titre fait partie de la catégorie des bons titres, j'ai juste trouvé ce premier tome très fort. Pourtant, le démarrage était poussif, je ne voyais pas trop où voulait en venir l'auteur, mais une fois lancé, je dois bien admettre que la lecture est très plaisante et qu'on se laisse totalement emporté par ce roadtrip initiatique. Une narration assez atypique d'ailleurs, puisqu'on passe assez rapidement d'un événement à l'autre, alors ça apporte un plus au titre qui ne s'enlise pas dans le pathos, mais certains passages mériteraient un temps d'exposition plus long à mon goûts. Le mangaka essai d'avoir un rendu aussi vrai que possible, il n'hésite pas à mélange émotion, humour, réflexion et si dans l'ensemble on obtient quelque chose d'assez homogène et plaisant à lire, dans le détail ça donne par moment une impression fouillis. En peu de temps l'auteur aborde pas mal de sujet, alors tous ne sont pas aussi développé que j'aurais aimé, mais au moins déjà il parle un peu de tout et ça reste dans l'air du temps. Les personnages sont malgré la rapidité de la narration, attachants et bien construit, un vrai plus que rend le récit d'autant plus prenant. Le personnage d'Ozora va connaitre une évolution fulgurante et clairement ce voyage initiatique s'annonce très riche. Je rappel que le titre ne compte que quatre volumes, ça sera donc aussi court que puissant. Visuellement, autre surprise, la couverture claque un max avec ses couleurs, sans la colorisation, le rendu est un peu moins convainquant. Bien qu'un peu pauvre à mon sens niveau chara-design et découpage, je note tout de même qu'il fait un vrai effort dès lors qu'on change de pays et adapte ses décors. 

 

Scénario : 4/5

Graphismes : 3/5

Ma note : 7/10

Lecture ô combien troublante qu'est "Good night, I love you", notamment puisque le titre tire sa puissance de ses défauts. C'est assez difficile à décrire, j'ai trouvé plusieurs défauts au titre comme expliqué plus haut, pourtant, se sont aussi les qualités du titres. Le style graphique au découpage atypique, la narration mixant plusieurs ingrédients et très rapide, pourtant, j'ai été touché par le titre que je trouve justement unique en son genre. Touchant, dépaysant, je crois que se sont deux mots qui résume plutôt bien ce que j'ai pu découvrir avec ce premier volume ! 

 

"Banale à tout prix" Vol.4, de Nagamu NANAJI, chez Kana.

Quatrième volume de ce petit shojo tout mignon, choupinou, craquouillant de chez Kana qu'est "Banale à tout prix". Il faut dire que NANAJI ne ménage pas ses efforts pour faire de ce titre, un bon shojo. Ce qui est étrange, c'est que quand j'analyse un peu en surface cette série, elle est clairement composé d’éléments qui d'habitude me rebute sur du shojo, à savoir, le milieu scolaire, les amourettes neuneu, les personnages indécis qui tournent autour du pot pendant 107 ans et un traitement de l'histoire pas forcément mature. Je penses justement, que le talent de l'autrice réside dans sa capacité à justement enrober cette histoire classique dans un écrin de douceur et de mignonnerie qui fait que est pris dans la lecture et qu'on adhère assez facilement à cette élan d'amour et de bienveillance. Après, je ne lis pas non plus des tonnes de shojo manga, justement parce que bien souvent je trouve le développement niais ou trop lent. Je ne peux pas dire que ce n'est pas le cas ici, parce qu'après quatre volumes, les personnages sont seulement aux premiers balbutiements de leur histoire et par moment je lève les yeux devant autant d'hésitation. Mais, encore une fois, c'est là que la mangaka frappe fort, puisqu'elle parvient à me faire passer outre ce genre de détail, les personnages sont tellement attachants, on retrouve pas mal d'humour, ça donne envie de poursuivre l'aventure et justement de voir comment ces deux personnages assez innocents vont parvenir à se mettre le grappin dessus et surtout comment va évoluer leur relation dans le temps. Des personnages qui d'ailleurs prennent de l'épaisseur avec le temps, évoluant au fil des chapitres, bien au-delà du simple couple neuneu. 

 

Scénario : 3/5

Graphismes : 4/5

Ma note : 7/10

J'ai l'impression que c'est de tête, la meilleure nouveauté shojo de 2018 jusqu'ici. NANAJI est vraiment talentueuse, parvenant à faire un récit prenant et intéressant en reprenant les codes shojo qui habituellement me font lâcher l'affaire. Une belle performance que je saluerais probablement en fin d'année !

 

"Fire Punch" Vol.7, de Tatsuki FUJIMOTO, chez Kazé.

Ce fût le lancement majeur de l'année 2017 pour les éditions Kazé, j'ose espérer que la série rencontre le succès qu'elle mérite depuis son début de parution. A chaque nouvel opus de "Fire Punch", je me demande à quelle sauce je vais être mangé. C'est la série en cours de parution que je suis, que je trouve la plus surprenante, c'est vraiment une découverte à chaque nouveau tome, c'est assez fou. Ce septième et avant-dernier opus ne fait pas exception, puisqu'il nous propose de découvrir une autre facette de la série, qui amorce grandement la conclusion qui approche à grands pas. Ça devient plutôt compliqué de ne pas spoiler quand on approche de la fin et qu'une série est très avancée, donc je vais essayer d'être concis. Agni tente de refaire ça vie désormais et d'oublier ce qu'il avait été, bercé par certaines illusions notamment vis-à-vis de "Luna". Bien évidemment, l'auteur va prendre grand plaisir à le ramener vers la réalité à grand coup de pompes au cul ! C'est vraiment ce que j'apprécie le plus, le talent de FUJIMOTO pour instaurer rapidement de nouvelles situations, qu'il parvient à moduler, puis détruire et reconstruire derrière avec une facilité déconcertante. Je l'avais déjà dit, mais l'interview face à face (dont nous découvrons la dernière partie dans ce volume) est vraiment parlante, je trouve qu'elle apporte énormément à la compréhension du titre et de ce qu'essai de véhiculer le mangaka avec son titre. Au final pour moi, le point faible du titre reste ses graphismes qui ne sont pas toujours étincelants on va dire. Je trouve qu'il manque un peu de caractère, de détail et que l'auteur gagnerait vraiment en puissance s'il parvenait à corriger certain détails. Après il démarre, donc je suis sûr qu'avec le temps, Tatsuki FUJIMOTO sera l'un des grands noms du manga s'il poursuit dans cette voie. 

 

Scénario : 4.5/5

Graphismes : 3.5/5

Ma note : 8/10

Le clap de fin est pour bientôt, puisque nous avons entre les mains, l'avent-dernier opus de "Fire Punch", une série coup de poing, qui n'aura cessé de me surprendre tome après tome. C'est une fois de plus le cas, avec une narration qui prend le lecteur totalement à contre pied et qui me laisse dans une attente insoutenable jusqu'à la parution de l'ultime volume. Un huitième opus que j'attends de pied ferme et qui j'espère offrira une conclusion à la hauteur de cette série tellement atypique, tellement puissante et qui aura clairement mis le feu !! 

 

"L'attaque des titans" Vol.25, d'Hajime ISAYAMA, chez Pika.

Guess who's back in the motherfucking house ?! "L'attaque des titans", parfois entre la parution de deux tomes, j'oubli à quel point cette série est excellente. ISAYAMA a quand même bien mené sa barque depuis le début de la saga, je me rappel de la hype autour du titre (justifier hein, pas comme avec "OPM"), des gens derrière des murs, des titans, des titans mecs !!!! Personne n'y avait penser c'est ouf et pour les combattre, des humains avec des genres de bat-grappins améliorés, le gars est un génie. Bon ok, j'ai simplifié à fond, mais c'était pour dire que c'était trop cool. Vingt-cinq volumes déjà, l'histoire a pris une ampleur bien au-delà de ce à quoi l'on pouvait s'attendre aux débuts de la série, qui aurait pu prévoir une telle tournure ? Ne ment pas ou je t'écrase façon titan !! D'ailleurs à plusieurs reprises je me suis dit, bon ce volume on touche au top du top, impossible de faire mieux, pourtant, ce vingt-cinquième volume, mazette !! On retrouve donc l'ami Eren qui confronte Reiner, alors que dans un même temps le clan Teyber veut faire des révélations qui vont ébranler le monde. Va-t-on enfin connaitre le plan d'Eren ?! Laissez-moi vous dire que ce tome va vous mettre sur le cul, on est au top du top et c'est possiblement le meilleur tome de la série jusqu'ici. C'est ouf quand même, mais j'en suis à rechercher justement le faux pas du mangaka, faux pas qu'il ne fait pas. Alors qu'on manquait un peu d'action, laissez-moi vous dire qu'ici on en prend plein les mirettes. Le pire c'est qu'on ne perd pas pour autant en contenue, c'est vraiment riche en révélation et la tournure des événements est encore plus intrigante. Concernant la partie graphique, je trouve qu'ISAYAMA s'est grandement amélioré avec le temps (logique) et notamment sur le découpage qui est toujours plus dynamique et rend vraiment très, très bien !

 

Scénario : 4.5/5

Graphismes : 4.5/5

Ma note : 9/10

Si vous ne vous êtes pas encore lancé sur "L'attaque des Titans", il faut vous y mettre. Ça devient même urgent, un devoir de citoyens même !! Hâte d'avoir la suite entre les minimes !

 

"Signal 100" Vol.1, de Shigure KONDO & Arata MIYATSUKI, chez Delcourt/Tonkam.

Oui je peste très (trop) souvent contre les éditions Delcourt/Tonkam, mais c'est aussi car je crois beaucoup en l'éditeur et j'ai envie de le voir revenir à un niveau acceptable (aussi bien sur l'édition que sur son catalogue). Du coup méfiance, malgré qu'on retrouve Arata MIYATSUKI, l'auteur de "Perfect Crime" (chez le même éditeur) que j'affectionne, on ne peut jurer de rien et "Signal 100" va devoir d'abord faire ses preuves avant que je baisse ma garde. Bon, il s'agit d'une short serie en quatre volumes, le risque de plantage est donc assez faible. Il est accompagné pour l'occasion d'un illustre inconnu, Shigure KONDO, que l'on découvre en France. Le trait s'adapte assez bien au genre du récit, n'hésitant pas à bien appuyer sur les expressions des personnages pour renforcer l'horreur de la situation. Sans trop de folie dans le découpage, je trouve que KONDO parvient à offrir un bon rendu, d'autant qu'il n'hésite pas à faire jaillir l'hémoglobine au besoin. Revenons donc à l'histoire, qui nous propose une intrigue autour de l'hypnose une fois de plus. Un prof au bout du rouleau décide de tenter le tout pour remettre sur le droit chemin sa classe, juste avant de se suicider. Après le visionnage d'un film pour le moins étrange, l'ensemble de la classe est désormais sous hypnose, c'est un total de cent signaux mortels que doivent éviter les élèves s'ils ne veulent pas rejoindre leur professeur dans la mort. Le seul problème, c'est que tout et n'importe quoi peut être un signal, comme le simple fait de marcher, ou d'éternuer. L'hypnose ne prenant fin que quand un seul élève sera encore sur pied, à moins qu'ils ne trouvent une parade ! Clairement un récit dans la pure tradition du survival, c'est pourquoi je vais être un peu moins exigeant sur ce plan-là, on sait très bien que ce genre de scénario est souvent un peu bancale. Bien évidemment, le sujet de l'hypnose laisse la porte grande ouverte et ce n'est pas le fait d'avoir une centaine de signaux mortels qui arrangera les choses. En effet, les auteurs se facilitent grandement la tâche puisque le fait d'un aussi grand nombre de signaux, fait qu'ils possèdent une grande marge de manœuvre d'autant plus qu'on ne connait pas la liste, ce qui laisse le loisir de modifier un peu en fonction de l'inspiration du moment. Si l'intrigue se voulait plus sérieuse j'aurais clairement bondit, mais c'est du survival, au final on cherche surtout un prétexte à un massacre et je me dit pourquoi pas, pourquoi je dirais non, alors qu'on a déjà vu des trucs beaucoup moins crédibles. Côté personnage, il ne faut pas non plus chercher dans l'innovation, à l'instar des films d'horreur, on retrouve les stéréotypes, le fourbe, le caïd, la bombasse, l’intello, le pervers etc.. C'est pas fifou, mais ça fait le job et puis il n'y a pas de fan-service (certaines règles l'empêchant) et c'est forcément un bon point avec moi. Oui, il y a clairement des facilités scénaristique, pour autant l'alliance des deux mangakas offre un rendu assez intéressants. C'est tout du moins suffisamment efficace pour m'avoir tenue jusqu'au bout sans problèmes. 

 

Scénario : 3.5/5

Graphismes : 3/5

Ma note : 6.5/10

"Signal 100" (ça fait quand même nom de dentifrice, mais genre le top du dentifrice, le truc qui fait tout, blanchit les dents, lutte contre les caries, détartre, soigne tes gencives, empêche la gastro, renforce tes neurones etc...) fait le job, franchement. Le titre s'annonce comme un petit survival bien sanglant, avec les défauts inhérent au genre. Les personnages sont stéréotypés, l'histoire n'est pas parfaite et laisse de grosses marges de manœuvre aux auteurs, mais à côté de ça, les graphismes sont bons, c'est bien mené et ça se laisse lire. Quatre tome, ça devrait le faire !

 

"Twelve Demon Kings" Vol.1, de Shin YAMAMOTO, chez Pika.

C'était l'une des dernières nouveautés de l'année chez Pika (il en reste quelques une tout de même), "Twelve Demon Kings" de Shin YAMAMOTO, que certain avait pu découvrir sur "Monster Hunter Flash" (chez Kazé). L'auteur est donc de retour avec un titre de dark-fantasy toujours en cours de parution au Japon. L'humanité est sur le point de s'éteindre, les démons ravagent le monde, tout semble être bel et bien perdu. Un seul homme mystérieux semble se dresse contre les douze rois-démons, son nom : Adu. Pourra-t-il monter une équipe à la hauteur et restaurer la paix sur terre ?! Typiquement le genre de récit qui peut avoir un bon potentiel en fonction de l'orientation que lui donne son auteur, le dernier exemple était "Distopiary" (chez Pika) qui était vraiment intéressant dans son approche et sa construction. L'approche pour laquelle opte YAMAMOTO est déjà plus classique et si ce n'est pas une tannée à lire, ce n'est pas pour autant un titre sans défauts. Tout d'abord j'ai du mal à me mettre dans la lecture, car le personnage d'Adu est assez antipathique, même si c'est volontaire, clairement ce n'est pas le genre de personnage que j'ai envie de suivre. Les personnages secondaires sont hélas assez effacés en raison de l'histoire (je n'en dirais pas plus pour ne pas spoiler) et du coup, c'est compliqué de trouver un point d'ancrage quand aucun personnage ne te parle. L'histoire aurait-pu être intéressante, avec plusieurs point pas idiot du tout comme le fait qu'Adu s'affaiblit après chaque combat et est donc obligé de redoubler d'ingéniosité ou de trouver des compagnons solides. A côté de ça, les humains semblent tellement désavantagés, la puissance des démons est tellement disproportionné qu'au final on perd en crédibilité sur tout. Comment poser problème à des monstres qui peuvent pratiquement raser un village en marchant dessus ? Alors oui, ça donne plus de crédit à l'aspect tragique du titre mais bon...niveau cohérence, c'est pas trop ça. D'ailleurs, outre son côté antipathique, le personnage d'Adu est assez mal travaillé, avec un but à atteindre qui sort vraiment de nul part vu le méprit qu'il semble avoir pour les humains. Par ailleurs, on sent clairement que l'histoire va être une succession de combat toujours plus difficiles et qu'au-delà de ça, le scénario et les personnages seront assez peu développés. C'est dommage, car il y avait un potentiel et surtout les dessins sont assez efficaces. Je n'ai pas lu la précédente série de l'éditeur, mais clairement il est doué et sait rendre l'ensemble vivant, c'est fluide, le chara-design et le bestiaire sont très bon. Hélas ça ne fait pas tout. 

 

Scénario : 2/5

Graphismes : 3.5/5

Ma note : 5.5/10

J'ai envie de laisser une chance au titre, mais je pense qu'on a pris la mauvaise voie dès le départ. "Twelve Demon Kings" a un bon potentiel, mais l'auteur le galvaude un peu avec plusieurs erreurs d'appréciation. Ses personnages laissent de marbre et c'est un gros handicap pour la suite clairement, malgré des dessins pas mauvais du tout. 

 

"We never learn" Vol.1, de Taishi TSUTSUI, chez Kazé.

Clairement pas mon genre de titre, c'est pour vous que je fais ce test chers lecteurs. Ce n'était d'ailleurs pas le sticker "dans la lignée de Nisekoi" qui m'a rassuré, vu que j'ai trouvé cette série naze. Taishi TSUTSUI (rien avoir avec l'auteur fétiche de chez Ki-oon) avait déjà fait ses armes sur le spin-off de "Nisekoi" (disponible chez Kazé aussi) et revient donc avec une série originale cette fois intitulée "We never learn". Quand tu lis mon intro, tu te dis que ça pue et que je vais certainement démonter ce premier volume, eh bien, tu as tord ! En fait, à petite dose, j'arrive encore à en lire certain, il faut juste que le fan-service ne soit pas abusé. Ce premier volume plante le décor, Nariyuki est ce qu'on nomme un bon élève, doué dans toute les matières il aspire à de grandes choses, mais étant issue d'une famille pauvre, il doit compter sur une bourse spéciale pour la suite. Le directeur impose une seule condition, être le tuteur de Rizu et Fumino, deux génies dans leurs domaines (littérature et math). Une simple formalité, sauf que chacune veut percer dans le domaines de l'autre et qu'elles sont résolument nulle dedans. Parviendra-t-il a redresser la barre ?! Je trouve le concept totalement lolesque et bien exploité par TSUTSUI pour ce démarrage. L'ensemble est plutôt dynamique, bien qu'il n'y a pas d'action à proprement dit, on retrouve beaucoup d'humour, de l'amitié, un peu d'amour, encore de l'humour et même quelques réflexions assez bonnes sur les études, l'orientation, notamment. Ça fait un moment que mon parcours scolaire est terminé et j'ai du coup du mal sur certaine série à m'identifier aux personnages ou à me prendre au jeu sans trouver ça trop niais. TSUTSUI parvient cependant à rendre la lecture vraiment prenante, car même si elle est clairement centré sur la scolarité, c'est loin d'être linéaire et on aborde plusieurs thématiques et surtout d'une autre façon. Rien que les personnages, pour un titre du genre généralement on ne vole pas bien haut, pourtant Nariyuki, Fumino, Rizu, sont vraiment bien caractérisé, l'auteur donnant de l'épaisseur à ses personnages, sans pour autant en faire trop et surtout sans que cela ne semble pas plausible. Par ailleurs, je trouve le récit très vivant, même si comme dit il n'y a pas vraiment d'action, c'est énergique, on retrouve beaucoup d'humour, souvent bien trouvé et qui fait mouche. Alors, comme tout titre du genre il faut voir sur la durée, le démarrage est bon, mais on ne s'emballe pas directement. C'est aussi cool de ne pas voir du fan-service à outrance, ça m'aurait vite rebuté, mais on reste vraiment très correct à ce niveau-là, c'est faible. Visuellement, le coup de crayon de TSUTSUI reste à l'image de ce qui se fait dans le genre, le découpage est assez scolaire, ça fait le taf, sans pour autant innover. 

 

Scénario : 4/5

Graphismes : 3.5/5

Ma note : 7.5/10

"We never learn" m'a tout simplement replongé dans ma scolarité. Les personnages sont attachants, chacun ayant ses particularités, son histoire. L'histoire n'est pas mauvaise, peut déboucher sur pas mal de pistes ce qui est plutôt bien vu de la part de l'auteur. Pour le reste, c'est très énergique malgré que l'ensemble ne s'y prête pas forcément. On retrouve énormément d'humour, mais aussi quelques réflexions intéressante sur les études et l'orientation. Le tout est vraiment bien mixé, je valide ce démarrage !

 

"Ne me quitte pas" OS, d'HAGI, chez Taifu Comics.

On termine ce petit tour d'horizon manga avec "Ne me quitte pas", un yaoi des éditions Taifu Comics. Comme bien souvent il s'agit d'un one-shot, duquel la couverture m'avait bien bottée, je l'a trouve vraiment sympa, restait à voir si le contenu était à l'image du contenant. Le jeune Tajima tombe sur Kouga, un camarade de classe (et voisin) entrain de pleurer la mort de son poisson rouge. D'abord surpris par ces larmes, Tajima va chercher à en apprendre plus sur le pourquoi du comment. Habituellement je choisis plutôt bien mes yaoi, j'en ai pas lu des tonnes, mais la majorité remplissaient leur rôle, ce n'est malheureusement pas le cas de celui-ci. J'ai en effet trouvé assez peu de résonance sur ce titre, j'ai trouvé l'histoire assez faible d'intérêt et la pseudo histoire d'amour mise en place entre les deux garçons m'a laissé de marbre sur son déroulement. Parfois la banalité à du bon, mais là en j'ai eu l'impression d'être passé totalement au travers et de n'avoir rien capté. Visuellement ce n'est pas mauvais en revanche, j'aime beaucoup le coup de crayon d'HAGI que je découvre pour la première fois. 

 

Scénario : 2/5

Graphismes : 3.5/5

Ma note : 5.5/10

Bon, on ne peut pas toujours tomber sur des bombes, "Ne me quitte pas" est handicapé par une narration trop plate, sans relief, qui fait qu'on s'ennuie pas mal durant la lecture. Je suivrais l'autrice car j'ai trouvé ses dessins plutôt bon, mais j'attendrais de voir avant de me jeter à l'eau. 

PS : J'ai enfin reçu le troisième opus de "In these words", là on va kiffer !

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