Chronique : Les Torches d'Arkylon Vol.1 (bis)

Type : Global Manga
Auteurs : Michael ALMODOVAR

Editeur : Akata
Prix de vente : 7.15€
Nombre de tomes France : 1 (en cours)
Nombre de tomes Japon : 4 (en cours)
Date de parution : 3 avril 2014

Pitch :

Sombrelune, un elfe noir, et Arkaïs, un chevalier-dragon végétarien, ont été engagé pour retrouver un paladin disparu. Leur quête ne sera pas sans difficulté puisque derrière cette disparition c'est un complot bien plus ancien qu'ils vont devoir déjouer. Mais tout ceci n'est qu'une histoire que raconte une maman à son fils dans le coma. Celui-ci réagit aux aventures de ces deux héros.

Chronique :

Depuis la grosse déception que fût pour moi Catacombes, j’avais mis de côté l’idée de commencer un nouveau manfra (nb : manga français). Mais en regardant parmi les nouveautés d’Akata, une couverture m’a directement tapé dans l’œil : Les Torches d’Arkylon, un manga made in France de Michaël Almodovar. D’abord septique quant à acheter ou pas le dit volume, j’ai attendu d’en voir quelques critiques sur la toile… Et celles ci se sont avérées assez bonnes dans l’ensemble, suffisamment même pour me pousser à l’achat !

Les Torches d’Arkylon, WTF est-ce ? Comme je l’ai dit, il s’agit d’un manfra ou global-manga dont le premier tome (faisant partie d’un 1er cycle en 4 volumes) est paru le 3 avril dernier aux éditions Akata. C’est une oeuvre qui se veut être un mélange d’aventure et de fantastique… Mais pas que. La grosse originalité de ce manfra c’est de nous proposer une histoire… Dans l’histoire ! Une mise en abîme des plus réussies et des plus prenantes qui soit. Je m’explique : d’un côté, on a Arkylon, un immense continent où l’on va suivre les aventures d’Arkaïs, un chevalier dragon végétarien (paye ta singularité !) et Sombrelune, un elfe noir, tous deux à la recherche d’Alcuriel Macthurys, un paladin emprisonné qui possède un artefact magique faisant la convoitise de tous. En parallèle de tout ça, on a l’histoire d’une mère dans une chambre d’hôpital au chevet de son fils plongé dans le coma, auquel elle lit chaque jour quelques pages de la bande dessinée « Les Torches d’Arkylon ». Le découpage du manfra et surtout le passage d’une histoire à une autre est tellement fluide que cela rend la lecture très agréable et  fait surtout qu’on ne décroche pas un seul instant. Rajoutez à cela une belle galerie de personnages, beaucoup d’humour et d’action et vous obtenez un premier volume franchement réussi.

Concernant les dessins, j’en suis complètement fan. Alors oui, ça fait clairement plus « BD à la française » que « manga japonais » et ça pourra peut être en déranger certains. Mais ils sont tellement bourrés de détails (aussi bien les arrières plans que les personnages en eux mêmes) et travaillés dans différentes nuances de gris qu’on ne peut qu’apprécier au final le travail fourni par l’auteur pour sa première création. Mention spéciale pour la sorcière Hecate qui est tout bonnement ensorcelante par sa beauté !

Niveau édition, celle ci est de très bonne facture. On appréciera tout particulièrement les premières pages en couleur sur papier glacé ainsi que les pages bonus à la fin du tome nous donnant de plus amples détails sur Arkylon et ses personnages. A savoir : le premier tirage de ce volume 1 comprend un très beau poster de Patrick Sobral (auteur des Légendaires) représentant Arkaïs et Sombrelune.

Vous l’aurez compris, ça a été pour moi un véritable coup de cœur. Ce premier volume des Torches d’Arkylon remplit parfaitement son rôle : on est totalement happé par l’histoire qui est des plus passionnantes, ne comportant aucun temps mort, et ses personnages tous aussi loufoques et savamment travaillés par l’auteur qu’ils en deviennent très vite attachants. Vous cherchez un manga 100% made in France avec un univers fantasy hyper fouillis et très original, bourré de combats, d’aventure et d’humour ? Les Torches d’Arkylon est fait pour vous sans l’ombre d’une hésitation ! De par son dessin plus typé BD fantastique que nippon, il plaira je pense à un assez large public, amateur ou néophyte de la culture manga. Sur ce, « ça va camphrer ! »