Les lectures comics et bédé de la semaine S11E26

  • L'équipage Nakamanga

Et voilà, on boucle tranquillement la semaine avec les reviews comics et bédé ! L'occasion de retrouver un one-shot avec #GoodnightParadise chez Panini, ainsi que trois lancements, #TexasBlood chez #Delcourt, #DinoPark chez #Bamboo et #LeManoirSheridan chez #Glénat. 

 

 

"Texas Blood" Vol.1, de CONDON & PHILLIPS, chez Delcourt. 

 

Démarrons la semaine avec du lourd, à savoir le premier opus de Texas Blood sur lequel l'on retrouve CONDON, mais aussi PHILLIPS...Jacob PHILLIPS, fils du fondateur de la marque de TV, PHILLIPS ! FAUX, t'es un mauvais si tu es tombé dans le panneau, bien évidemment que cela n'a rien avoir, même si peut-être que pour la vanne, il a chez lui une TV Phillips, va savoir, perso j'aurais fait cette vanne si j'avais ce nom de famille, mais cela n'engage que moi. Bref, non, il s'agit du fils de Sean PHILLIPS que les amateurs de comics connaissent bien. On a d'ailleurs pu le voir récemment en renfort sur Pulp (dont je vous parlais dans le dernier article) et il vole ici en solo (du moins sur la partie graphique). Les taupes ne font pas des ornithorynque, l'on retrouve donc forcément la grosse influence du padre sur les visuels présents. Alors, ce n'est pas encore aussi bien maîtrisé que PHILLIPS Senior, mais on est déjà sur une bonne base, notamment sur le chara-design, la colorisation et le rendu des ambiances. C'est du côté de la mise en scène et du découpage qu'il y a encore une grosse grosse marge de progression à mon sens. Bref, l'action prend bien évidemment place au Texas et l'on ressent assez vite une vibe à la Criminal (chez Delcourt), avec une histoire qui voit les destins de plusieurs personnages s'entrecroiser et avec à chaque fois l'occasion d'étoffer le background, d'aller et venir de l'un à l'autre, pour au final aboutir sur un final auquel on ne s'attend pas ! Le cadre du Texas est idéal, on bascule dans l'Amérique profonde et c'est forcément prétexte à dévoiler des affaires sordides avec évidemment ce côté polar noir. L'on retrouve au centre de tout une histoire de famille (mais pas que) que l'on se plait à voir dévoilé petit à petit au fil des chapitres. Les personnages sont abîmés juste comme on aime et très sincèrement, j'ai pris énormément de plaisir lors de la lecture de ce premier tome. Vous savez, le genre de titre dans lequel finalement aucun personnage n'est vraiment bon, ni mauvais...c'est validé !

 

Scénario : 4/5

Graphisme : 4/5

Ma note : 8/10

❤️

 

Efficace d'un bout à l'autre, le fils PHILLIPS marche dans les pas du père et il s'accompagne d'un scénariste de qualité ce qui accouche d'un thriller sombre qui nous entraîne dans un Texas plus sale que jamais !

 

"Dino Park" Vol.1, de PLUMERI & BLOZ, chez Bamboo.

 

C'est le titre jeunesse de la semaine, Dino Park qui s'avère être un spin-off de la saga Dinosaures en bd déjà disponible chez Bamboo. Nous retrouvons PLUMERI et BLOZ à l'oeuvre pour ce premier opus qui bien évidemment débarque avec son lot de clin d’œil à la licence Jurassic Park ! Cependant attention, ici pas de gerbes de sang, on reste sur un tout public et donc rien de bien méchant à ce mettre sous la dent (#lolilol). On retrouve donc une galerie de personnage qui viennent nous présenter leurs parc d'attractions plein de...dinosaures (bien joué). Diverses espèces qui viennent tour à tour être mises en valeur via différents mini-histoires. Un titre hyper accessible et qui débarque avec ses touches d'humour, de nombreuses références et le petit plus, de la documentation. Plusieurs encarts sont effectivement placés tout du long venant présenter les différentes espèces, mais vous pourrez aussi retrouver quelques doubles pages documenté plutôt instructive. Concernant la partie graphique, nous sommes sur quelque chose d'on ne peut plus bédé et qui de fait est totalement adapté pour son public ! 

 

Scénario : 3/5

Graphisme : 3/5

Ma note : 6/10

 

Visant clairement un lectorat jeune, Dino Park s'avère être un divertissement plutôt correct, des clins d’œils en pagaille, de l'humour et plusieurs petits documents instructifs. Parfaitement adapté à son public !

 

"Goodnight Paradise" OS, de DYSART & PONTICELLI, chez Panini.

 

Plutôt fan jusqu'ici des petits titres indé que propose Panini, c'est avec grand plaisir que j'ai donc foncé sur Goodnight Paradise, qui nous propose une enquête mené par un SDF avec comme décors Venise Beach (à Los Angeles), un décors paradisiaque, mais qui cache une réalité qui l'est beaucoup moins ! Eddie est un SDF qui mène une vie que l'on pourrait qualifier de "standard", les journées défilent et se ressemblent toutes, jusqu'au jour où il découvre le cadavre d'une jeune SDF ayant visiblement été assassiné. Alors que l'enquête stagne et que le meurtre d'une sans domicile ne semble pas vraiment être la priorité pour la police, Eddie prend les choses en mains et décide de mener l'enquête. Seulement, il ne s'attendait probablement pas à tomber dans un pareil nid de crabe ! Oh que c'est sympa, prendre pour personnage principal un sans-abris et lui donner le rôle d'enquêteurs, une bien bonne idée d'autant plus que le personnage est parfaitement bien écrit. Après, l'histoire en elle-même quand on a le fin mot ne vient pas révolutionner le genre, mais comme dit sur l'ensemble ça tient la route et c'est cohérent. On notera que les personnages sont tous très bien écrit, avec un background étoffé et des flashback parfaitement orchestrés. Les auteurs en profitent pour tacler gentiment le système mis en place et pas uniquement rapport aux sans-abris, celle déborde même sur la jeunesse parfois laisser volontairement en roue libre et plus généralement le côté "capitaliste". On a quelques passages qui semblent parfois décousus, voir l'intrigue même avec le fils d'Eddie qui me semble un poil mal géré et peut-être mis trop facilement aux oubliettes. Concernant le visuel, on mise sur un trait réaliste, alors je suis pas ultra-fan, mais il faut reconnaître que c'est tout de même très bien fait et que le rendu est bon. Côté édition, c'est correct, je pinaille tout de même concernant les quelques dialogues en espagnols non traduit, pas même une annotation comme il est d'usage. C'est dommage pour ceux ou celles qui n'aurait pas de notions d'espagnole, même si ce n'est pas compliqué à déchiffrer et qu'au pire cela ne pénalise pas lors de la lecture. 

 

Scénario : 4/5

Graphisme : 3.5/5

Ma note : 7.5/10

🌟

 

Une histoire rondement mené, mettant l'accent sur certain manque du système américain. Les personnages sont attachants, les graphismes façon réaliste plutôt correct, un bon one-shot dans son ensemble ! 

 

"Le manoir Sheridan" Vol.1, de LAMONTAGNE & YI, chez Glénat.

 

On boucle la semaine avec le premier opus du Manoir Sheridan, un diptyque qui parait chez Glénat. Aux manettes de ce récit fantastique LAMONTAGNE et YI qui vont tenter si possible de nous plonger dans un récit qui tente par moment même de flirter avec l'horreur. Alors qu'il est proche de la mort après avoir été englouti avec son traîneau dans un lac, Daniel est sauvé in extremis par un bien mystérieux bienfaiteur. Angus Mac Mahon ne l'a pourtant pas sauver sans arrière pensée et ça, Daniel va bien vite s'en rendre compte, prisonnier d'un manoir qui lui réserve bien des surprises. Le ton est rapidement donné et à l'image de la couverture, l'on sait que nous avons mis les pieds dans un récit dont l'aura de POE plane tout du long. Lié ou non, le fait est que le déroulement de l'histoire et les divers rebondissements proposés restent assez convenus et manqueront probablement de surprendre les lecteurs les plus aguerris. Cependant, il faut reconnaître que la lecture reste prenante, c'est somme toute efficace et j'avoue ne pas avoir décrocher avant la fin de ma lecture. Une partie du contrat est donc bien honoré, sur ce titre dont il faudra attendre le second opus pour connaitre la conclusion de l'histoire. Les personnages sont un peu caricaturaux, mais là aussi, il attire suffisamment la sympathie pour s'y attacher un minimum. Du côté des graphismes, nous avons le droit notamment à une très belle colorisation qui surfe parfaitement sur les différentes ambiances et parvient à être raccord avec l'histoire. Le chara-design du bestiaires est bon lui aussi, en revanche impossible de ne pas noter quelques incohérences visuelles, comme lorsque que Daniel explore le manoir et passe d'un couloir poussiéreux et plein de toile d'araignées au même couloir dans un état nickel la case suivante...va comprendre. 

 

Scénario : 3/5

Graphisme : 3.5/5

Ma note : 6.5/10

 

Un titre qui s'en sort plutôt bien, malgré des rebondissements et mécanismes qui semble déja-vu. La lecture reste agréable et de plus la patte graphique est très correcte elle aussi. 

 

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