Les lectures mangas de la semaine S10E04

La semaine peut démarrer, on retrouve quelques lancements, une fin et des suites en pagailles. L'année 2020 s'annonce pas mal du tout et on démarre tout de suite avec l'un des titres que j'attendais le plus de voir édité en France et qui signe le retour d'une de mes autrices favorite !! 

 

"Birdmen" Vol.1, de Yellow TANABe, chez Vega. 

 

PUTAIN !!!! ENFIN !!!! ENFIN !!!! Depuis le temps que j'attendais de revoir sous nos latitudes Yellow TANABE et surtout ce titre #Birdmen, il aura fallut attendre que les éditions #Vega et leurs grosses baloches tentent le coup ! La série est en cours de parution depuis 2013 au Japon et vient de prendre fin avec la sortie de son seizième opus. Autant dire que l'on sait dores et déjà dans quoi on s'investit et j'imagine connaissant l'autrice qu'on aura un truc propre. Absente des radars depuis la fin de l'excellentissime #Kekkaishi (chez #Pika), on avait eu le droit par le biais des éditions #Shiba d'avoir un petit one-shot intitulé #LaughterInTheEndOfTheWorld que je vous invite à découvrir si vous le pouvez. Du coup, alors que je m'étais un peu fait à l'idée de ne plus voir TANABE en France, l'arrivée de ce one-shot avait aiguisé mon appétit et c'est ainsi que j'ai ordonné la publication de #Birdmen. Bon j'avoue la fin est fausse...j'ai rien ordonné du tout, mais j'ai souhaité très fort et voici débarqué en ce début 2020 le premier tome de la série !! Le titre nous fait suivre quatre collégiens qui alors qu'ils recherchent le mystérieux homme-oiseaux dont une légende urbaine parle, sont victimes d'un accident de bus. Alors qu'ils survivent miraculeusement, ces derniers constatent bien vite qu'ils ne sont plus tout à fait les même. Alors que des bribes de souvenirs refont surface, il se pourrait bien qu'ils est signés un pacte pour vivre, avec un ange...ou peut-être un démon ! J'ai essayé de vous faire la version sans spoiler, pour laisser le plus de surprises possible, un pitch de base, en même temps il s'agit d'un tome d'introduction donc c'est bien normal. La mangaka prend d'ailleurs son temps, puisqu'au final seul le dernier chapitre nous jettera dans l'arène avec de l'action. N'allez pas croire pour autant que le reste du tome est insipide, malheureux !! Bien au contraire, TANABE prend le temps de lancer son intrigue, mais surtout de bien construire ses personnages, leurs relations et donc par la même occasion de directement créer un lien avec le lecteur. On remarquera d'ailleurs que les deux premiers chapitres sont intitulés "prologue" et que la numérotation ne démarre qu'ensuite. Trois garçons, une fille, voilà le quatuor que nous aurons à suivre, des profils différents et bien que suivant des schémas définis, restent intéressants de par l'approche que nous propose l'autrice.  On aura hâte de suivre l'évolution de chacun, d'autant que le dernier chapitre que l'on découvre vient démarrer l'intrigue à proprement parler. Car si le côté tranche de vie opère toujours aussi bien (faut dire qu'elle maîtrise c'était l'un des aspects que j'adorais sur #Kekkaishi), on retrouve aussi beaucoup d'humour (qui bénéficie par ailleurs d'une bonne traduction), mais surtout d'une histoire qui ne se dévoile que par petite touche et garde ainsi une aura mystérieuse jusqu'au bout. Voilà qui laisse une bonne marge de progression au niveau de l'intrigue et du développement, ça s'annonce bien construit et surtout réfléchit, je ne me fait aucun soucis pour la suite. Concernant la partie graphique, on retrouve ce trait un peu rondouillard, des planches au découpage bien distribué, elle prend le temps de détailler quand il le faut, pas plus que nécessaire. De plus j'aime beaucoup le design des hommes-oiseaux. On va saluer la traduction de FUJIMOTO Satoko qui continue de faire un excellent travail, avec des tournures de phrases et un choix des mots intelligent et qui est très fluide lors de la lecture. La traductrice nous met en bonus une petite annotation en fin de volume qui vient nous expliquer la signification des noms (en rapport avec les oiseaux forcément) ce qui est toujours intéressant de savoir. Les couverture ne sont pas forcément ultra-vendeuse, j'espère que le titre s'en sortira malgré tout et que les lecteurs iront au-delà de ça. En tout cas, un démarrage en douceur, mais efficace et qui s'annonce prometteur ! 

 

Scénario : 4/5

Graphismes : 4.5/5

Ma note : 8.5/10

heart

Un tome d'introduction comme on les aime, qui prend son temps, qui établit situation et personnage, avant d'amorcer son intrigue. C'est beau, c'est efficace...sah quel plaisir ! 

 

"Les brigades immunitaires Black" Vol.1 à 3, de COLLECTIF, chez Pika.

 

J'avais adoré #LesBrigadesImmunitaires de SHIMIZU, dont les tomes sont disponible dores et déjà chez #Pika. C'est désormais #Black un spin-off qui débarque avec aux manettes HARADA et HATSUYOSHIYA que l'on découvre pour la première fois en France. Le titre reprend le même principe que la série mère, à savoir nous faire voir le fonctionnement du corps humain à la manière du dessin animé #IlEtaitUneFoisLaVie que certains connaissent peut-être. Un concept qui a donc déjà fait ses preuves, alors en quoi ce spin-off se démarque-t-il ? Tout simplement dans le corps que l'on suit et qui appartient visiblement à quelqu'un avec une mauvaise hygiène de vie et nous allons donc suivre cela au microscope (pour ainsi dire). Une idée plutôt maline, même s'il n'était peut-être pas nécessaire d'en faire une série à part. D'ailleurs, plusieurs autres spin-off existent #Lady #Friends #Baby, comme quoi le titre fait des émules au Japon. On retrouve un binôme principal avec les sexe inversé, le rouge étant cette fois un garçon et la blanche une fille. Le titre se tourne peut-être vers un public plus adultes, les thématiques étant liés à un mode de vie d'adulte. La magie opère toujours, c'est instructif, c'est drôle, il y a de l'action et sur cette série même un peu de fan-service (mais rien de bien méchant). Les bactérie et virus sont une nouvelle fois bien retranscrite avec souvent un chara-design à leur image (je vous laisse imaginer la tronche pour les MST), ça fait le job graphiquement malgré cet aspect brut qu'on a parfois. Alors effectivement il n'y a pas vraiment de "but", mais c'est vraiment un titre qui est agréable à lire et qui s'avère aussi instructif et divertissant. Partant de là, je valide ! 

 

Scénario : 4.5/5

Graphismes : 3.5/5

Ma note : 8/10

 

A l'instar de sa série mère, #Black s'avère aussi divertissante qu'instructive. Action, réflexion, humour et information sont de la partie et c'est franchement bien exécuté ! 

 

"Ashman" OS, de Yukito KISHIRO, chez Glénat.

Jamais deux sans trois comme on dit, le one-shot #Ashman revient une nouvelle fois aux éditions #Glénat dans une troisième réédition. Quoi de neuf ? Rien, simplement l'occasion si ce n'était pas déjà fait de mettre la main sur cette histoire de Yukito KISHIRO et qui met au centre de l'histoire le "motorball" rendu si célèbre par #Gunnm. Rien de bien fifou à vous dire sur le titre, datant de 95' inutile de dire qu'il a pris un petit coup de vieux (encore plus à chaque nouvelle édition). C'est parfois brouillon, parfois sombre, mais on garde un bon rythme pour un one-shot. L'ensemble est assez bien dosé entre les différents éléments, maintenant perso, ce n'est pas un titre que j'ai trouvé très élaboré au final. Ouai, c'est court, mais en même temps on va pas en faire des caisses à chaque réédition. 

 

Scénario : 2.5/5

Graphismes : 2.5/5

Ma note : 5/10

 

One-shot, un titre qui je trouve vieillit assez mal aussi bien graphiquement que sur la narration et l'histoire en elle-même. Un titre qui aurait été plus impactant en diptyque et qui survole son sujet sans jamais vraiment se poser. 

 

"En proie au silence" Vol.1, de Akane TORIKAI, chez Akata.

 

Me voilà avec #EnProieAuSilence entre les paluches, première série en France de #TORIKAI, mais aussi premier lancement 2020 des éditions #Akata ! Un titre qui comptera huit tomes au total et dont je pense pouvoir dire sans trop me mouiller que chacun fera grand bruit lors de sa parution. L'autrice nous brosse donc avec son titre le portrait d'une jeune femme du nom de Misuzu, une jeune professeur d'une vingtaine d'année et qui vit sa vie sans faire de vague et avec un regard froid sur pratiquement tout. Ses élèves, ses collègues, sa meilleure amie...tous sont passé au crible par la jeune femme dont les pensées nous parviennent en voix off. Un constat souvent amer et qui interpelle le lecteur, jusqu'au coup d'éclat narratif qui survient un peu plus tard et qui fait prendre à ce que l'on a lu jusque là, un sens tellement différent. "Petite futée" (#RobertMuldoon) me suis-je écrié ! Il faut dire que la mangaka est tellement maline sur sa narration, avec toujours un deuxième effet #Kisscool qui survient quand on s'y attend le moins. Evidemment la scène qui vient clore ce premier tome est juste magistrale avec une libération totale de Misuzu qui vide son sac et qui vient peut-être marquer un tournant dans sa vie elle qui jusqu'ici avant décidé de garder le silence. Un titre qui pose beaucoup de question, avec plusieurs niveaux de lecture possible et qui je pense méritera plusieurs lectures de la part du lecteur pour bien tout déchiffrer et cerner. Si Misuzu s'impose comme étant le personnage phare du titre et qui pouvait laisser croire que la lecture sera "à charge", pas de ça ici, puisque l'autrice met en place le personnage de Niizuma. Rôle masculin principal, Niizuma est un lycéens qui s'il sert de déclencheur pour un moment clé de ce tome, s'avère aussi là pour contrebalancer et équilibrer les débats qui ne seront pas à sens unique. La lecture en est d'ailleurs enrichie puisqu'on aura plusieurs cas et plusieurs situations à décoder. Le constat est froid, mais juste, la société est hélas comme ça de nos jours, une bonne raison pour avoir ce genre de titre qui viennent taper dans la fourmilière sans faire dans le putassier. Il faudra attendre tout de même la suite pour vraiment voir la direction prise, mais j'ai plutôt confiance en la mangaka et elle nous livrera un très bon titre j'en suis persuadé. Concernant la patte graphique, c'est froid, fermés, mais clairement volontaire et en parfait accord avec le contenu du titre. Une lecture déstabilisante et forte, bien joué #Akata !

 

Scénario : 4/5

Graphismes : 4/5

Ma note : 8/10

heart

 

Un titre qui ne manquera pas de faire parler de lui. Constat saisissant de la société actuelle et qui s'il semble à charge dans un premier temps, s'avère finalement équilibré et s'intéresse à plusieurs points de vues. Fort !

 

"Black Clover : Quartet Knights" Vol.2, de TASHIRO & TABATA, chez Kazé.

 

Le voici, le deuxième opus de #QuartetKnights, spinoff on le rappel de #BlackClover et adaptation du jeux-vidéo de la licence. Bon, il ne faut pas s'attendre à un titre aussi renversant que sa série mère, mais, on a tout de même de quoi passer un bon moment dans cet univers désormais familier et avec ses personnages que l'on connait aussi très bien. Alors, il faut faire fit de quelques aspects, notamment celui qui vise à nous faire croire que la menace présente ici pourrait être plus grave et importante que celle en cours sur le titre originel. Après, il faut bien rendre le titre attractif, peut-être qu'en jeux-vidéo cela passe mieux, mais là, c'est un peu gros pour vraiment attraper le lecteur. Moi, je prend ça comme une aventure annexe, comme si c'était un OAV en gros et qui reste indépendant du reste. TASHIRO fait le maximum pour retranscrire l'énergie et la fougue que diffuse #BlackClover, on retrouve donc une compagnie du taureau toujours aussi dissipée et "bruyante", plusieurs autres personnages entre en scène, notamment le retour de Vet que nos héros ont déjà affrontés par le passé. La structure narrative reste je pense le point faible du titre, s'appuyant sur le jeu et donc avec un schéma que l'on connait par cœur. C'est un peu dommage car on sait globalement qu'il n'y aura pas de gros événements pour justement ne pas empiéter sur l'histoire mise en place par TABATA. Outre beaucoup d'humour, nous avons donc le droit à pas mal d'action, avec comme je l'ai dit plus haut, l'apparition notamment  de Vet fait qu'on a le droit une nouvelle fois à un combat magistral dont la suite sera dans le prochain opus. 

 

Scénario : 3/5

Graphismes : 3.5/5

Ma note : 6.5/10

 

Difficile de bien saisir la portée voulu avec ce spin-off. Un titre vraiment à prendre en marge de la série et sans grosses attentes. L'intrigue est bien ficelée, les graphismes dynamiques, reste qu'on manque d'enjeux et qu'on ressent clairement qu'il s'agit d'une adaptation d'un jeux-vidéo. 

 

"La voie du tablier" Vol.2, de Kousuke OONA, chez Kana.

 

J'ai un peu pris mon temps pour lire le second opus du manga de OONA, #LaVoieDuTablier, la fin d'année m'ayant permis de rattraper quelques lectures comme celle-ci. Il n'y a pas des masses de choses à dire sur ce second opus, si ce n'est qu'il est comme le premier très bon et très drôle. Non, blague à part, ce manga est vraiment très agréable à lire pour décompresser. Pas de prise de tête, juste le quotidien d'un homme au foyer, alors certes, pas comme les autres, mais qui fait de son mieux pour accomplir ses tâches et mener sa vie au mieux. On a toujours ce contraste qui vient servir le côté comique du titre, avec l'opposition ex-yakuza reconvertie en homme d'intérieur. C'est bien amené, agréable à lire, l'analyse du quotidien est plutôt pertinente, alors bien évidemment il y a toujours ce décalage pour apporter de l'humour au titre, mais ça reste tout de même assez proche de ce qu'on peut connaitre. L'apport des personnages secondaires est juste, sans trop en faire, sans surcharger, juste de quoi varier les situations et de servir le récit. Je commence à m'y attacher à ce Tatsu !! 

 

Scénario : 4/5

Graphismes : 4/5

Ma note : 8/10

 

La vie d'homme au foyer n'est pas de tout repos et elle l'est encore moins quand on est un ex-yakuza. Toujours lolesque, #LaVoieDuTablier continue de faire rire avec une analyse du quotidien qui n'en reste pas moins juste derrière son lot de gags. 

 

"Batman Justice League" Vol.3&4 (FIN), de Shiori TESHIROGI, chez Kana.

 

Voilà un titre que j'avais un peu oublié, il c'était égaré dans ma PAL, mais j'ai rectifié le tir et je boucle donc #BatmanAndTheJusticeLeague, une adaptation manga des personnages DC Comics qui était menée par TESHIROGI (#StSeiyaLostCanvas chez #Kurokawa). Je ne saurais pas dire avec le recule si c'était une bonne idée que cette tentative, il faut dire que l'histoire présentée était ambitieuse et que finalement, on voit que c'est bouclé bien trop vite (4 volumes) et qu'on reste tout de même avec un gout d'inachevé. Si je prend le titre tel quel et que je cherche à rendre un avis brut, clairement le compte n'y est pas. Tout va trop vite, on ne retrouve pas la profondeur des personnages DC et lors de la lecture on a surtout l'impression que c'est ici pour étaler un maximum de perso aux lecteurs. Maintenant, si on en fait une lecture différente et qu'on présente ce titre comme un projet visant à faire un pont entre manga et comics, pour permettre aux lecteurs d'aller vers d'autres horizons le constat n'est pas tout à fait le même. En effet, partant de là, cela peut effectivement permettre de présenter "grossièrement" l'univers DC et ses personnages emblématiques (même les vilains). Ce n'est certes pas très fouillés dans la caractérisation (parfois même caricaturale), mais ça peut donner l'envie de jeter un œil vers un ouvrage de tel ou tel personnage. Si on s'appuie sur cela, on peut dire alors que c'est plus une réussite. Du côté de l'autrice, elle fait son maximum, clairement il y a du travail autant sur l'intrigue que les planches, on rappel que chaque chapitre a été validé par DC aussi lors de la création, on imagine donc que cela n'a pas été de tout repos pour la mangaka. 

 

Scénario : 3/5

Graphismes : 3/5

Ma note : 6/10

 

Un titre qui a le mérite d'essayer de faire un pont entre manga et comics. Quatre tomes c'est très court, encore plus pour le genre d'intrigue lancée. Tout est bouclé donc rapidement, reste que TESHIROGI fait de son mieux pour rendre une copie propre. 

 

"Mon coloc d'enfer" Vol.3&4, de Keiko IWASHITA, chez Pika.

 

Terminons la semaine en douceur avec la suite du shojo manga #MonColocDenfer de IWASHITA qui continue d'avancer avec ici les tomes trois et quatre (sept en cours au Japon). Une lecture qui me divise un peu car comme beaucoup de shojo, je trouve que le genre à tout de même du mal à rester intéressant sur la longueur. J'avais trouvé les deux premiers volumes plutôt corrects, avec du rythme, une idée pas mauvaise d'histoire, des personnages bien écrit et surtout pas mal d'humour. Alors, tout est encore présent sur ces deux tomes en question, mais je constate déjà qu'on tourne un peu en rond avec par exemple l’héroïne qui tombe malade et dont il va s'occuper, avant que quelques chapitres plus tard, les rôles soient inversés. Pas super original dans l'approche puisqu'on voit cela dans pratiquement chaque titre, mais c'est surtout avec aussi peu d'intervalle qui n'aide pas la pilule à passer. De plus, on reste sur un schéma assez classique, il faudrait faire attention à ne pas rester trop sur cette dynamique. C'est vraiment dommage car j'apprécie bien l'humour du titre et l'exploitation faite des personnages par l'autrice. 

 

Scénario : 3/5

Graphismes : 3.5/5

Ma note : 6.5/10

 

Toujours mené avec beaucoup d'humour, #MonColocDenfer continue son bonhomme de chemin. Les personnages sont attachants, dommage que l'autrice ne parvienne pas à casser la routine shojo. 

 

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