Les lectures comics de la semaine S08E39

  • B.Allen
  • Chroniques

Un article 100% comics cette semaine avec deux one-shot, une fin et deux suites. Bref, de quoi s'amuser si tout va bien !

"Mapple Squares" OS, d'HASTEDA & CHESNOT, chez Ankama.

On démarre la semaine avec un nouveau titre estampillé Doggybags, il s'agit du one-shot "Mapple Squares". Je vous avais prévenue, grosse activité du label en cette fin d'année (semaine prochaine je vais essayé de vous parler de "Sang d'Encres") et nous ne sommes pas au bout de nos surprises. Mapple, petit patelin du Nebraska, qui était à l'époque connu pour ses confiseries, les Mapple Squares. Depuis, la fabrique est devenue un hôpital psychiatrique, transformant la bourgade en ville fantôme. Deux agents du FBI sont envoyés enquêter sur une série de disparitions...des disparitions des plus étranges..et qui cache peut-être quelque chose de plus gros ?! Le premier volume de cette collection one-shot était déjà bien réussi ("Teddy Bear"), celui-ci l'est encore plus à mon gout, pourquoi ? Tout simplement car c'est vraiment le genre d'histoire que j'adore découvrir et lire. On sur du bon thriller à tendances horrifique et bien sûr en reprenant les codes qu'affectionne le label Doggybags. J'avais déjà eu l'occasion de croiser l'ami HASTEDA sur d'autres histoires, je trouve que sont boulot prend de plus en plus d'ampleur et qu'il parvient toujours plus à emmener le lecteur où il le souhaite. Clairement, il prend un malin plaisir à nous balader au fil des pages, avec plusieurs rebondissements bien trouvés. On peut avoir l'impression d'y voir certaines facilités scénaristique, après j'ai eu le sentiments que c'était surtout rattaché au genre et que c'était volontaire. Sans trop en faire, on se prend de sympathie aux personnages, voyant l'évolution au fur et à mesure que l'histoire avance, une caractérisation classique mais efficace assurément. On retrouve aussi de l'humour, de l'humour noir, des personnages décalés, atypiques, mais aussi de l'action et plusieurs passages assez sanglants, bref, ce qu'on aime dans ce genre-là. Il est épaulé pour la partie graphique par CHESNOT, qui lui aussi a déjà passé une tête sur certaines histoires Doggybags. Son style graphique est assez percutant, il cerne bien l'ambiance à dépeindre, les personnages, les décors, on sent bien la crasse quand il le faut, le sang au besoin et surtout il parvient à faire des personnages bien dérangeant et qui collent parfaitement à l'histoire. C'est très fluide sur l'ensemble, CHESNOT sachant s'adapter et propose un découpage assez énergique et varié. On retrouve les habituels interludes, toujours en rapport avec le thème principal et toujours aussi bien documenté, un vrai plus et des passages que j'aime beaucoup découvrir. Un mot sur la qualité de l'édition toujours aussi soigné par Ankama. Hardcover, bonus à gogo, planche de stickers, rien à redire à ce niveau-là comme toujours !

Scénario : 5/5

Graphismes : 4/5

Ma note : 9/10

"Han, les bataaaaaaards !!!", c'est ce que je me suis dit en refermant ce one-shot. Le scénario est assez exceptionnel, les dessins sont géniaux, les interludes toujours aussi bien écrits. Qu'on ne viennent pas me dire que les français ne savent pas faire de comics, parce que putain, c'était un sacré coup de pied dans les valseuses que ce "Mapple Squares" !!

 

"Criminal" Vol.6 & 7, d'Ed BRUBAKER & Sean PHILLIPS, chez Delcourt.

Je n'avais pas encore eu l'occasion de lire le septième opus, vu que j'ai eu du mal à mettre la main sur l'avent dernier tome justement. Bien qu'il n'est pas nécessaire de les lires dans l'ordre (vu qu'il s'agit d'un univers partagé), je préfère opté pour suivre la parution comme le proposent les auteurs (et l'éditeur). D'ailleurs le septième opus marque à priori la fin de cette saga, bien qu'avec les deux loustics ont ne pas jurer de rien et qu'il serait aisé pour eux de nous pondre de nouveaux chapitres à leur convenance (breaking news : On met dit à l'oreille que justement le binôme vient d'annoncer qu'ils allaient à nouveau bosser sur la série prochainement). Deux volumes très efficace, le sixième nous propose de suivre l'histoire de Riley Richards, un homme qui a tout pour être heureux, une jolie femme, de l'argent, une baraque etc... mais il ne l'est pas. Sa vie d'adulte est plutôt loin de ce à quoi il aspirait, mais peut-être n'est-il pas trop tard pour lui ? Il peut peut-être encore tout changer, même si cela implique de gros sacrifices. J'ai trouvé ce tome génial pour vous la faire courte. La façon dont fait monter la sauce BRUBAKER tout du long, la conclusion qui laissera pantois, mais surtout une fois de plus des putains de personnages développés avec brio en un rien de temps. Il n'hésite pas comme à son habitude à questionner le lecteur, l'argent fait-elle le bonheur, doit-on abandonner ses rêves d'enfants/d'ados, perso j'ai trouvé ce tome très intéressant. Le septième est déjà marqué d'un événements puisqu'Elizabeth BREITWEISER est désormais de la partie en tant que coloriste (comme sur beaucoup de titre depuis quelques temps) et qu'on en revient à l'ami Tracy Lawless, plus particulièrement sa jeunesse. Si ça sert de conclusion à cette saga ça me convient parfaitement, on explore le passé d'un personnage centrale, lui apportant encore plus de crédits et d'épaisseur qu'il n'en avait déjà. D'ailleurs, ça m'a presque donné envie de relire l'ensemble pour avoir une meilleure vue du tableau, mais, je n'ai malheureusement pas le temps à l'heure actuelle. Je voudrais maintenant mentionner PHILLIPS, la seconde partie du binôme, qui se décarcasse vraiment sur ses deux opus et montre tout l'étendu de sa palette de dessinateur. Sur le sixième opus, outre ses planches sublimes dont nous avons l'habitude, il nous propose à plusieurs reprises un style graphique façon cartoons dès lors qu'il s'agit de flashback. Sur le dernier, il n'hésite pas à mettre la main à la patte et nous proposer de suivre des planches des comics que Tracy lit, ce qui rend le récit d'autant plus immersif, puisqu'on découvre et se prend de passion pour les même titres que le jeune garçon. 

Scénario : 5/5

Graphismes : 5/5

Ma note : 10/10

 

Ayé, je suis à jour enfin, j'ai un peu traîné, mais en même temps, c'st un tel plaisir de lire ce titre que j'avais envie de le faire durer le maximum. Une fois de plus est au top du top, à la croisée des comics à l'ancienne, sans pour autant s'interdire d'innover et de mettre ça aux goûts du jour. Un titre qui vaut largement le détour et un indispensable dans sa bibliothèque !

 

"Green Arrow Rebirth" Vol.3, de PERCY/SCHMIDT/FERREYRA, chez Urban Comics.

Très en forme depuis son retour, "Green Arrow" revient pour un troisième volet Rebirth. On le sait, plus que jamais Oliver est en mauvaise posture, ruiné, réduit à vivre en pleine foret dans une cabane (tel Robin des Bois), son cauchemar n'est pourtant pas prêt de prendre fin. C'est d'ailleurs amusant, mais j'ai trouvé énormément de point commun fait avec "Robin des bois" justement. Clairement, c'est voulu de la part des auteurs, sans en faire trop, c'est sympa d'essayer de relever ce genre de détails. Le développement de l'histoire est assez plaisant à suivre, de plus, j'ai l'impression que la série à trouvée son rythme de croisière et que les auteurs ont trouvé le parfait équilibre entre l'action, la réflexion, la trame de fond et l'humour. Ce n'est pas le titre le plus original, je dirais même qu'il est assez redondant et tourne souvent autour des même choses, pour autant, il parvient toujours à reprendre un peu d'élan et s'avère plus percutant qu'auparavant. Le fait d'avoir retrouvé le tandem Green Arrow/Black Canary fait vraiment du bien au titre et apporte aussi un certain équilibre à Oliver. La team est plutôt bonne à mon goûts, j'aime beaucoup la direction que prend le titre, j'espère simplement que la suite ne sera pas trop téléphonée et que les auteurs vont parvenir à mettre un peu de folie à l'avenir.                                                  

Scénario : 3.5/5

Graphismes : 3/5

Ma note : 6.5/10

 

'aurais presque envie de dire, simple, mais efficace, ce troisième tome de "Green Arrow Rebirth" ! Plein de référence, de l'action, de l'humour, des rebondissements et un Oli, encore loin d'être au bout de ses peines !

 

"Detective Comics" Vol.4, de COLLECTIF, chez Urban Comics.

Quatrième volume déjà pour le team-up du Batverse, qui voit pour l'occasion une invitée de marque passer une tête, la très jolie magicienne Zatanna. Un nouvelle assassin nommé Ascalon est envoyé par l'ordre de St.Dumas, l'affrontement va être compliqué, surtout qu'Azrael connait quelques problèmes de son côté. Comment vont-ils se sortir de ce mauvais pas ?! "Detective Comics" est dans mon trio de tête depuis l'avènement de Rebirth, ce n'est pas ce quatrième volume qui ira a contre sens. Bien que l'histoire sortent moins des sentiers battus, ça reste du très bon divertissement et l'histoire reste connecté à la trame principale mise en place depuis le départ. L'exploration de la dualité ancrée en Azrael est une nouvelle fois exploré, un twist assez évident sur ce genre de personnage, mais bien développé, du moins suffisamment pour rendre la lecture accrocheuse. Zatanna apporte un peu de fraîcheur au titre, même si sa présence est un peu téléphoné, ça reste agréable de voir ce genre d'apparition de personnage que perso, je juge un peu trop rare. Je peste toujours un peu sur le fait que Batman soit trop présent, ce qui finalement étouffe par moment l'équipe et fait que certains personnages passent vraiment trop en retrait ou doivent tourner. L'intrigue principale en a visiblement encore sous le pied, à l'image de quelques révélations faites au fil de ces chapitres et qui promettent un cinquième opus plutôt explosif, avec probablement un tome axé sur la recherche de Red Robin. Visuellement je suis toujours aux anges avec cette série, qui parvient à garder une bonne cohérence entre les différents dessinateurs qui se succèdent. 

Scénario : 3.5/5

Graphismes : 3.5/5

Ma note : 7/10

 

Detective Comics" reste l'un de mes titres fétiches de l'ère Rebirth. Ce quatrième opus est dans la lignée des premiers, c'est dommage que Batman occupe une trop grosse place par moment et ne laisse pas l'équipe voler de ses propres ailes (après je comprend que c'est plus vendeur comme ça). Dans son ensemble ça reste très efficace et divertissant, d'autant que tout n'est pas encore joué !

 

"Batman À la vie à la mort" OS, de Tom KING & Lee WEEKS chez Urban Comics.

Last but no least, le court one-shot que nous propose Urban Comics, "Batman : A la vie à la mort" qui je pense a gagné (facilement) sa place dans les indispensables de l'homme chauve-souris. Au vue des avancées connues dernièrement dans la série, il n'y a pas meilleur moment pour nous sortir ce one-shot de la besace. L'inépuisable Tom KING est aux commandes, rejoint par le très (trop) rare Lee WEEKS, la rencontre fait des étincelles et donne lieu à l'un des meilleurs one-shot de Batman que j'ai pu lire. On explore donc la relation entre Bat et Cat, depuis le début, jusqu'à sa conclusion (d'où le titre) et clairement KING fait de l'hyper bon boulot sur ce one-shot. C'est vraiment très abouti du début à la fin, perso je n'ai vu aucune faute de gout, la caractérisation est bonne, le développement est bon, la conclusion aussi. Rien n'est laissé au hasard et c'est une vrai performance au vu du nombre de page limité. J'ai d'abord pensé que j'allais avoir un condensé sans saveurs, je me suis bien fourvoyé sur ce coup-là, car c'est vraiment très bien jauger et maîtrisé. La réflexion sur ce couple détonnant est vraiment sans fin, il y a tellement de chose à analyser, beaucoup d’éléments sont présentés ici, mais ce n'est que la face visible de l'iceberg. L'apport de WEEKS aux graphismes est non-négligeable, c'est là qu'on se dit qu'il est vraiment dommageable de ne pas plus le voir en action et que s'il était de la partie régulièrement ça claquerais, mais vraiment, très, très fort. Le deuxième chapitre, est moins important et présente un crossover entre le Batverse et celui des Looney Tunes, des personnages qui pour l'occasion prennent forme humaine, sans pour autant perdre leur caractéristiques si connues. L'histoire est un peu plus classique, sans pour autant être inintéressante, c'est au contraire là aussi fort bien mené et j'en aurais redemandé. 

Scénario : 5/5

Graphismes : 5/5

Ma note : 10/10 

 

Une bonne petite claque en très peu de page, "Batman : A la vie à la mort" est tout bonnement excellent. Un premier chapitre qui explore la relation entre la chauve-souris et la chatte comme rarement, le ton est bon, l'histoire bien mené, les dessins sublimes, c'est un sans faute. Le second plus anecdotique (après cette claque), mais n'en reste pas moins d'une grande qualité là aussi et vient apporter un peu de légèreté à ce one-shot. Perso, c'est un indispensable !! 

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