Chroniques : Delivery Vol.1 & 2 (FIN)

Type : Shojo
Auteurs : Shiori TESHIROGI & Toko OHTA

Editeur : Tonkam
Prix de vente : 6.95€
Nombre de tomes France : 2 (terminée)
Nombre de tomes Japon :  2 (terminée)
Date de parution : 5 novembre 2008

Pitch :

Risa, Karen et Mikan ont fondé leur agence de call-girl. En véritables produits de la société de loisir et de l’hyperconsommation, elles ont décidé de prendre leur destin en main et de gagner leur vie à l’aide de leur physique avenant pour soutenir leur niveau de vie élevé. Pourtant, les choses ne sont pas toujours faciles, que ce soit pour Yuuki, le petit ami de Risa qui assure le rôle de chauffeur, garde du corps et confident ou pour les trois jeunes femmes qui n’ont pas que de gentils garçons comme clients…

Chronique :

Il est possible que vous ne connaissiez pas cette série en 2 tomes, parue en 2008, puisqu’on ne la trouve presque plus en librairie.

Pourtant il s’agit là d’un manga bien particulier car il aborde un véritable problème de société au japon : le delivery health (appelé aussi Shutcho Health ou encore Deriheru).

Mais qu’est ce donc ? c’est une forme de prostitution permettant aux femmes de travailler dans un cadre sécurisé (hôtel ou directement chez le client) tout en contournant la loi... une forme presque légalisée donc.

La différence étant qu’il n’y a pas de rapports sexuels... ou plutôt pas de pénétration comme présenté dans cette série.

On peut l’apparenter à des call-girls chez nous...

Le principe est simple : le client contacte par téléphone le delivery ou « centre de santé » et précise ce qu’il désire (âge, tour de poitrine, marié...).

Ces deux tomes regroupent de courtes nouvelles où des jeunes femmes sont confrontées à des problématiques telles que l’hyperconsommation, le surendettement, le manque de moyen... et décident de se tourner vers le delivery afin de gagner rapidement de l’argent.

Malheureusement la réalité les rattrape vite et tout fini par se savoir... famille, petit copain, ami...

Les thèmes de la prostitution, du viol, de la drogue, de la violence et du suicide sont évoqués et viennent entacher la merveilleuse image que l’on se fait du japon.

Même si la série est classée dans la catégorie shojo, j’aurais tendance à dire que ces deux tomes se tournent vers un public plus adulte et plus mûre et je l’aurais même placé dans la catégorie du seinen notamment du fait de certaines scènes plutôt difficiles.

Néanmoins l’auteur réussie à travers cette série à traiter d’un sujet fort avec des scènes poignantes tout en conservant le coté doux, sensuel voire kawaii du shojo.

Le principal défaut ? on reste quand même dans le cliché du shojo avec des clients beaux et attirants (loin de la réalité) ce qui explique que certaines héroïnes s’y attachent et en tombent amoureuses.

Coté dessins, le trait est fin, les images agréables à regarder et où les expressions et les émotions sont très bien retranscrites.

Je vous conseille donc de vous procurer cette série si vous en avez l’occasion sans hésiter !