fAKATAstique

C’est l’hiver, ici on n’aime pas. On aime le soleil, la chaleur… mais bon, le truc cool c’est que Noël approche et que si vous avez été un tout petit peu sage, vous serez sûrement un minimum gâté. Alors, est ce que je vais vous inspirer pour des idées cadeau à donner à vos proches avec cette review sur deux séries de chez Akata ? (et d’ailleurs, rien ne vous empêche de vous auto cadeauter. Si, ce verbe existe cherchez bien). C’est ce qu’on va voir.

On attaque avec Cherry Magic de Yuu Toyota, que l’on retrouve dans la collection Large. La série est en cours au Japon avec douze tomes. Deux sont disponibles en France. 

En préambule, il faut savoir que la, série est née un peu par hasard. L’auteure a posté quelques planches sur twitter, le projet devait s’arrêter là. Cependant, le succès est tel qu’une société d’édition lui propose une prépublication de son manga qui va connaitre un bon succès et même être adapté en série. Vous pouvez d’ailleurs retrouver la saison une de « Cherry Magic ! Thirty years of virginity can make you a wizard ?! » avec quatorze épisodes sur Crunchyroll.

Entrons dans le vif du sujet. Adachi est un jeune homme timide, toujours vierge du haut de ses trente ans.  Il se monte effacé dans son entreprise, son patron étant un tyran avec lui. Une rumeur disait que vous pourriez lire dans les pensées si vous étiez toujours vierge à trente ans. Cette rumeur se confirme pour Adachi qui possède ce pouvoir hors norme. Il a la capacité de lire dans les pensées des gens lorsqu’il les touche. 
Il va faire la rencontre de Kurosawa, un homme charismatique, apprécié de tous, qui va complètement déstabiliser notre grand timide et le faire se questionner.  Alors, va-t-il se dessiner une histoire d’amour entre ces deux hommes que tout (ou presque) oppose ? 

Tout d’abord, un petit mot sur l’édition. La couverture du manga est très agréable et très lisse au toucher. La sensation est agréable et assez inhabituelle pour que j’en touche un mot. 

Au niveau du scénario, on suit les personnages avec plaisir. L’évolution entre les deux personnages est très agréable à suivre. On est face à des scènes de mignonneries, parfois comiques, surtout lorsqu’Adachi se voit pollué par les pensées des autres. Pour que le lecteur puisse se retrouver facilement, une partie des pensées des gens qu’Adachi touche sont en rose.  On se retrouve avec une comédie romantique mêlée à un côté fantaisie avec le pouvoir d’Adachi qui est amené à se poser beaucoup, beaucoup de questions, surtout lorsqu’il découvre l’attirance de Kurosawa pour lui. Je rappelle qu’il n’a jamais eu aucune relation, ce qui le conduit à se questionner sur son orientation sexuelle. 

J’ai trouvé que l’auteure traite tout ceci avec beaucoup de bienveillance. La romance s’installe pas à pas. 
Le découpage des planches est très bien réalisé. Le trait de la mangaka est très agréable. Elle fait bien passer les émotions. On retrouve une page couleur au début de chaque tome, un petit plus très sympa.

En résumé, j’ai trouvé le concept bien pensé, l’histoire très agréable à suivre. On varie entre scènes d’humour, liées surtout au fait que les pensées lues sont parfois embarrassantes pour Adachi et de romance. Le tout sur fond de bienveillance. Une série adorable à suivre de très près !

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On enchaine avec un titre que j’ai lu vers Halloween… qui vous fera peut- être frissonner comme moi. Il s’agit bien sûr de l’ovni Black Rose Alice de Setona Mizuchiro une série terminée en six tomes. On se penche aujourd’hui sur le premier tome de la réédition d’Akata de ce manga sorti initialement en France chez Kaze Manga.

L’histoire se passe à Vienne en 1908. Dimitri est un ténor reconnu, qui papillonne beaucoup. Il est malmené par son amour pour Agnieszka, qui va épouser son meilleur ami Théodore. Il va miraculeusement revenir à la vie suite à un accident mortel. Peu après de nombreuses personnes vont mourir de manière mystérieuse autour de lui. 

Setona Mizuchiro revisite le mythe du vampire à travers son manga. On se retrouve dans une romance où se mêlent drames, fantastique. L’autrice nous offre un voyage dans le temps et l’espace puisque l’histoire va évoluer entre les années 1900 et les années 2000 et entre Vienne et Tokyo. Le scénario est bon. On suit facilement les évènements. 

Le premier tome fait bien le travail. Il pose l’histoire. On la devine un peu sombre, avec des personnages parfois froids et durs. Dimitri se montre un peu secret. On le sent torturé, il enchaîne les conquêtes et cache tant bien que mal son amour pour Agnieszka, qui elle semble un peu naïve par rapport aux sentiments qu’éprouve Dimitri pour elle. On retrouve un triangle amoureux et de la rivalité entre Théodore, le futur marié et Dimitri. D’autres personnages font leur apparition à la fin du tome et l’on se demande quels seront les liens entre eux.  

Le trait de crayon est vraiment très particulier mais pas du tout dérangeant. Il colle parfaitement avec l’ambiance un peu gothique de l’histoire. J’ai été particulièrement saisie par certains passages avec des araignées. Si vous êtes comme moi, une froussarde, vous aurez l’impression d’y être. 

Au final, j’ai découvert un manga agréable à lire, bien que j’ai trouvé le rythme un peu lent. Je ne suis pas une fan des histoires vampiriques, ni des araignées qui se baladent partout mais je me suis laissée prendre au jeu et ai bien apprécié certaines planches notamment celles concernant les vues de Vienne et Tokyo que j’ai trouvé très bien détaillées et dessinées avec une grande précision. Ce n’est pas le genre de série que j’aime suivre, mais si vous êtes fan d’histoire de vampires, d’araignées suceuses d’âme, alors ce manga est fait pour vous. 

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