Le Royaume Akata, le retour!
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Avec toutes les sorties et suites prévues sous peu, il est temps de (re)consacrer quelques reviews à la maison d’édition Akata. Au programme, du beau, du lourd, du fantastique, du récent, du plus ancien, bref, de quoi contenter tout le monde !
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On va commencer par Burn the House Down, dont le premier volume est sorti début juin. La série qui compte huit volumes est terminée au Japon. On retrouve la série dans la collection Large chez Akata. Il s’agit d’une œuvre de Fujisawa Moyashi, peu connue chez nous car n’a pas publié d’autre manga en France.
Le manga va nous narrer l’histoire d’Anzu Murata, dont la vie a été complètement détruite par l’incendie mystérieux de sa maison lorsqu’elle était enfant. Plus tard, elle se fera embaucher dans la maison des MITARAI sous une fausse identité, en tant que femme de ménage. Mais pourquoi infiltrer ce lieu sous une fausse identité, quel en est le but ? Nous découvrirons tout ceci au fil des pages (l’objectif étant bien sûr de ne pas spoiler !).
L’intrigue évolue sur fond de thriller avec au menu, suspense, vengeance, suspicions, jalousies.
Les personnages sont très bien construits, Moyashi Fujisawa arrive à nous faire sentir les motivations, failles, aspects noirs des personnalités des uns et des autres.
Anzu Murata est courageuse mais possède un esprit de vengeance et se montre déterminée à lever les secrets qui entourent la maison qu’elle infiltre.
Mme Mitarai, la propriétaire de la maison, est une femme fausse, qui soigne son image à travers les réseaux sociaux.
On y voit l’hypocrisie de la société et la manière dont on peut influencer l’avis que les autres ont sur nous rien qu’à travers ce que l’on montre sur les réseaux.
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La curiosité est éveillée par l’autrice au fil de la découverte de cette maison, des personnes qui y habitent et des secrets dévoilés. On découvre des morceaux d’histoire de vie et un puzzle qui se reforme peu à peu avec une touche de suspense à chaque étape.
La narration est rythmée, on avance au fil des découvertes, des levées de secrets, c’est une lecture que Moyashi Fujisawa arrive à rendre dynamique.
Le chara design est réussi, les personnages bien travaillés et l’on voit à plusieurs reprises la maison brûler, ce sont pour moi de scènes très réussies au niveau graphique.
Je me suis laissée complètement embarquer par l’autrice et son histoire. Je comprends aisément qu’une adaptation drama en soit faite, oui, si vous ne le savez pas, la série adaptée du manga sortira sur Netflix le 13 Juillet. Je suis curieuse de voir l’adaptation et en même temps impatiente d’avoir les différents tomes de la série tant j’ai été captivée par le scénario. Il s’agit pour ma part d’un véritable coup de cœur pour ce premier tome.
❤️❤️❤️❤️❤️
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On enchaîne avec une histoire qui se passe dans une autre maison, ou plutôt une auberge, il s’agit de Maux Mêlés sorti dans la collection Médium en 2021. Cette série en diptyque dont le scénario a été créé par Meguru Izawa, va prendre vie sous les traits graphiques de Tohru Tagura.
On suivra ici Tsukasa Ayase, une jeune lycéenne très introvertie avec les garçons suite à une mauvaise expérience vécue plus jeune avec ses camarades de classe. Elle se révèle craintive envers les lycéens et a donc peu d’interactions avec ces derniers. Elle travaille pendant son temps libre dans l’auberge où elle vit avec son père et ses grand- parents. Cette dernière va se transformer en pension familiale pour lycéens à cause de difficultés financières rencontrées par l’établissement. Cette situation va bouleverser son quotidien et va l’amener à cohabiter avec deux élèves de son lycée.
On retrouve des personnages attachants avec Ayase Tsukasa pleine de sensibilité, de pudeur, timide et maladroite avec les garçons face à Matsuoka, un lycéen très mystérieux, maladroit lui aussi, qui semble cacher un secret de famille. L’un et l’autre vont très doucement s’ouvrir et se dévoiler peu à peu. Un second colocataire, Miwa, va faire son entrée et changer la dynamique qui était en train de se mettre en place.
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J’ai trouvé ce tome bien ficelé, l’histoire est mignonne, on traite de la communication et du fait de se dépasser. La cohabitation est subtilement traitée avec un focus sur les efforts que l’on doit parfois faire pour bien s’entendre et dépasser les préjugés tout en communicant de manière adaptée.
On retrouve le classique triangle amoureux mais qui se fait léger, ne prend pas le pas sur l’histoire de fond et apporte une dynamique assez intéressante avec ce trio d’adolescents.
Le trait graphique est soigné, les personnages bien dessinés, avec une préférence pour les scènes se passant à l’extérieur de l’auberge qui sont pour moi particulièrement jolies. La couverture est d’ailleurs très douce, avec un dessin aux couleurs pastels.
A la fin du tome, une nouvelle bonus de six pages, qu’il est conseillé de lire après avoir lu l’intégralité du volume, a été ajoutée. Cette dernière, écrite par Meguru Izawa, va donner de nombreux détails sur certaines scènes que l’on a pu trouver au cours du manga. Ces petites histoires permettent d’approfondir et de mieux comprendre comment et pourquoi certains liens se sont créés. Il s’agit d’un petit plus pour ma part.
J’ai bien aimé ce premier tome, doux, mélancolique avec des personnages attachants. L’histoire est touchante, je me laisserai tenter par le deuxième tome.
❤️❤️❤️❤️🤍
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On va se pencher maintenant sur les trois premiers tomes de la série en cinq volumes de Shiki Kawabata, Ce Printemps Rémanent dont le dernier tome est parue en Juin, dans la collection Médium. L’autrice est connue pour son œuvre fantastique « Rouge Eclipse », parue chez Akata également.
Shiki Kawabata va nous faire découvrir l’histoire d’Haruta, une jeune mangaka qui va faire publier une série. Cette dernière va rencontrer un franc succès. Son éditeur la pousse à en créer une nouvelle , Haruta ne s’en sent pas du tout capable, n’étant pas l’auteure de cette série. Ce manga a été pris à un camarade de classe aujourd’hui décédé. Elle va avoir la possibilité de modifier le cours des évènements en remontant dans le temps. Va-t-elle faire les bons choix ? Va-t-elle pouvoir changer le cours de l’histoire ? C’est ce que nous allons découvrir.
Le premier tome pose l’histoire, présente quelques personnages et nous invite à comprendre comment Haruta s’est mise dans une telle situation. On voit qu’elle avait plutôt comme intention de faire perdurer la mémoire de celui qu’elle a perdu et avec qui elle a tant dessiné en club de manga. Elle s’enlise dans un mensonge presque par dépit pour le faire vivre à travers son œuvre.
Je trouve le personnage d’Haruta très joli, attachant et on sent la détermination qu’elle met à vouloir changer le cours des choses. Elle est pleine de regrets, triste, perdue et à la fois déterminée à changer le cours des choses.
Au fil des tomes on va voir l’entrée de nouveaux personnages qui vont changer le cours de l’histoire. Chaque personnage va avoir une histoire singulière que l’on va découvrir et des liens vont se créer.
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Les thèmes abordés sont finalement très nombreux avec le deuil, les sentiments de regrets, l’envie de vouloir sauver quelqu’un à tout prix, comment les choix que l’on fait influent sur le futur.
L’ensemble de l’histoire se passe sur fond de trame fantastique avec des retours dans le passé. Il y a de nombreux rebondissements et quelques surprises sur les personnages. Le seul petit point est qu’effectivement on ne sait finalement pas à quoi sont dus ces retours dans le passé.
Au niveau du chara design, je l’ai trouvé très beau. Les personnages sont très expressifs avec parfois l’utilisation de traits d’humour dans les dessins pour exprimer les réactions. J’aime beaucoup le trait de crayon de Shiki Kawabata.
J’ai trouvé ces trois premiers tomes rythmés, très bien dessinés. Le scénario est original et comporte une petite dose de suspense. Je terminerai sans grande surprise la série avec plaisir.
❤️❤️❤️❤️🤍