Smells like teen spirit !

  • B.Allen

Rare sont les série à bénéficier d'une sortie simultanée au Japon et en France, c'est en tout cas le pari tenté avec "Nirvana" qui débarque fraichement chez nos libraires. Si ce n'est pas inédit, il faut saluer la prise de risque de l'éditeur, surtout en sachant que "Les six destinées" (du même dessinateur) ne fonctionne pas aussi bien qu'attendu. Ayant trouvé qu'il s'agissait de l'un des meilleurs titres de 2016, difficile de faire la fine bouche devant une nouvelle série. Doki Doki ont-ils eus raison de foncer sans attendre ?!

 

 

Moi j'ai une forte tendance à dire oui ! Parce que j'ai trouvé ce premier opus efficace et dépaysant, en revanche, je ne suis pas sur de la percée du titre, peut-être trop atypique pour le grand public. Parlons déjà de l'histoire, qui nous propose de suivre la courte vie de Yachiyo, une sorte de jeune mère Thérèsa en herbe qui meurt dans un crash d'avion. L'histoire ne s'arrête pas là (réfléchis un peu), puisqu'elle se réveille dans un autre monde où on l'a prend pour Sakuya, la déesse de la création. Est-elle vraiment la sauveuse tant attendue ?! Quoi qu'il en soit Yachiyo va devoir combattre le mal qui guette ce nouveau monde, mais elle ne sera pas seule pour accomplir cette tâche, elle pourra compter sur douze compagnons ! Clairement, une histoire classique, typiquement shonen, on retrouve plusieurs codes du genre appliqués de façon plus ou moins réussi. Premier point positif, on ne retrouve pas un héros, mais UNE héroïne, de quoi apporter de la fraicheur sur le récit (même si la grande mécanique reste la même). C'est plutôt rare de voir une héroïne dans un shonen (puisque les filles ne sont pas la cible première je le rappel), mais cela peut peut-être toucher un autre public, quoi qu'il en soit, Yachiyo est attachante et à une bonne marge d'évolution je trouve.

Concernant l'univers dans lequel on évolue, c'est au rythme de Yachiyo que nous le découvrirons car il n'a rien de vraiment semblable avec le notre. Pour le moment, les grandes lignes sont tracées et expliquées au lecteur, il reste bien entendu des zones d'ombres, mais sur un premier opus, ça me semble logique. Alors que sur "Les six destinées", on parlait des six destinées bouddhiques, dans "Nirvana", on revient sur le karma aussi, couplé avec les signes du zodiaque chinois (sanglier, singe pour ce premier opus). Une façon originale d'intégrer la culture asiatique, même si pas inédite ("Ninku" par exemple pour les anciens) ça reste toujours efficace. Le décor est planté, on découvre aussi petit à petit les ennemis, les différents compagnons, le tout entrecoupé de scènes d'action assez bien foutus avec un style se rapprochant de "Soul Eater" (pour simplifier) et un humour décapant. Encore une fois, le tandem d'auteurs n'invente rien, mais c'est une remise aux goûts du jour vraiment sympathique.

 

 

On parle justement des scènes d'actions assez semblables à celle de l'autre série de l'auteur, à savoir, brouillons par moment, mais rudement énergique et percutant. Le trait de SAYUKI est vraiment plaisant, j'aime beaucoup, avec des décors travaillés, un chara-design varié et une mise en page simple mais efficace !

J'étais sceptique sur le fait de sortir une série avec aussi peu de "matières" disponible, mais le binôme ZOWLS (Jin & Sayuki) signe une introduction de qualité avec ce premier opus de "Nirvana". On retrouve les ingrédients qui font le succès du genre, avec quelques folies (comme le partie pris de l'héroïne plutôt qu'un héros) et cette patte graphique assez nerveuse, mais qui rend toujours bien. Reste maintenant à voir si le côté atypique (karma, zodiaque chinois) attirera le lecteur. Je valide en tout cas !

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Equipage en place depuis 2011  -  Hébergé par Overblog