L'anti-GTO !

Hey les chéris, on est de retour (enfin Po Pah n'est jamais partie, mais moi j'étais entrain de mourir durant le week-end) !! J'avais annoncé un article sur "Lesson of the Evil" la semaine dernière, la maladie m'ayant tenue à l'écart du clavier quelques jours, là voici pour démarrer la semaine. 

Donc, les éditions Kana nous proposaient il y a un peu plus d'un an, une nouvelle série à tendance "survival" (mais pas que) et c'est en début de mois qu'elle a trouvé sa conclusion (neuf volumes au total). La série est menée tambour battant par un tandem de mangaka encore inconnu jusqu'ici, mais qui ont rapidement fait leurs preuves. Nous découvrions un professeur d'anglais Seiji HASUMI, fraichement débarqué dans un bahut. Il s'aperçoit bien vite de certains problèmes, autant sur le corps enseignant, que parmi les élèves, voir même les parents. Il n'en faut pas plus pour qu'HASUMI bascule en mode "chasseur" ! 

Eh oui, là où notre cher Onizuka essayait de régler les problèmes de façons plus ou moins "pacifique" et en prenant toujours le partie des élèves. HASUMI lui s'en moque et ne sert que ses propres intérêts ! Pour arriver à ses fins tous les coups sont permis, même si cela doit passer par le massacre intégral de toute une classe. Si la série part sur une base de thriller, avec un prof agissant en sous-marin et procédant avec beaucoup d'intélligence, on prend la direction au fil des tomes d'un survival aussi sanglant que dérangeant. Car, il faut le noter HASUMI est clairement un sociopathe/psychopathe de haute-volée et n'a rien à envier certains serial-killer que l'on peut voir un peu partout. Les auteurs ont vraiment eu une bonne idée, en démarrant doucement et en faisant monter la sauce crescendo. Tout est mis en place pour nous montrer la folie et l'intélligence du prof, jusqu'à ce qu'une simple erreur fasse basculer le récit dans un carnage sans nom. Il reste à mon sens LE personnage principal et suivre pour le coup un "méchant" change vraiment la donne. Plusieurs flashback lui sont d'ailleurs consacrés, permettant d'étoffer encore plus le background de notre "vilain". Certes, plusieurs élèves sont mis en avant, mais j'avoue ne pas m'être spécialement attaché à eux. 

Alors comme toujours dans ce genre de manga, c'est l'occasion pour les auteurs de pointer du doigt quelques tares du système. On retrouve plusieurs exemples assez répandue qui font face à la folie d'une seule personne. Des solutions bien entendu drastique et radicale qui ne laisse pas vraiment de place au dialogue. Après, c'était surtout pour vous dire qu'il ne s'agit pas non plus de "violence pour de la violence", on essai quand même de dénoncer et d'ailleurs le twist final prouve qu'on trouve toujours des failles et de nouveaux soucis. 

Graphiquement, le trait de KARASUYAMA est vraiment très expressif. J'ai très envie de revoir ce mangaka, car j'ai bien accroché à son style. C'est ni trop chargé, ni trop vide, les personnages sont tous différents, l'auteur fait un gros travail sur les expressions. Honnêtement, j'aime beaucoup ce genre de coups de crayons que je trouve frais. 

Au final, voici le genre de seinen qui est proche de la perfection. La série n'est pas trop longue (moins de dix volumes), les graphismes sont beaux, le personnage d'Hasumi est géré d'une main de maitre, avec un background vraiment bien bossé. On peut aussi rajouter que le manga nous propose une vision d'un système avec des défauts et surtout les conséquences de la folie humaine et des horreurs qu'elle peut engendrer. "Lesson of the Evil", un titre que je recommande pour ce qui sont à la recherche de survival avec du fond !

PS : Un film "Lesson of the Evil" est aussi disponible, pour ceux qui arriveraient à mettre la main dessus. Peut-être un cran en dessous de la version papier, mais pas inintéressant.