Les lectures mangas de la semaine S14E18
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La mort ne nous aura pas (#DestinationFinale), ni la fatigue, ni le boulot...bon quand même un peu en fait. Cela dit, on arrive par moment à être productif. Voici donc une nouvelle salve de review avec "Neeting Life" chez Ki-oon, "Red Blue" chez Mangetsu, "Smoking behind the supermaker with you" chez Kana et "Super Beast" chez Vega. Le plein de nouveautés (bon ok certaines date d'il y a quelques mois).
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"Neeting life" Vol.1, de Tetsuya TSUTSUI, chez Ki-oon.
On démarre du bon pied les amis avec le retour de Tetsuya TSUTSUI et il ne pouvait pas revenir ailleurs que sous la bannière Ki-oon bien évidemment!! L'auteur de "Manhole", "Reset", "Noise" et j'en passe, revient avec "Neeting Life", un diptyque dans lequel il va une fois de plus épingler (avec humour cette fois) la société actuelle! Nous allons suivre la nouvelle vie de Kentaro Komori, modeste employé d'une entreprise qui va profiter de la pandémie covid pour démissionner de son job et se lancer dans la "neeting life". Epuisé par son travail dans lequel il n'est qu'un rouage insignifiant, ce dernier va vivre seul et heureux reclus chez lui. Grâce à ses économies, ce dernier va mettre un plan de grande envergure en place et dans lequel rien n'est laissé au hasard! On le sait, la société, c'est le dada de l'auteur, il l'a dépeint dans de l'horreur, du thriller, du polar et maintenant presque une comédie j'ai envie de dire. Le titre démarre avec des allures de guide, puisqu'il vise à nous faire découvrir la façon dont Kentaro à mis en place sa nouvelle vie et que tout est calculer (jusqu'au plan "d'urgence", qui est en fait un sac avec le matos en cas de suicide). Le titre est ensuite plus sur de la tranche de vie, on voit comment notre NEET vit au jour le jour, puis bien évidemment il devra faire avec quelques éléments perturbateurs (mais je ne vous en dit pas plus) venant mettre à mal son nouveau style de vie. Un titre qui vous l'aurez compris va pas mal questionner sur la vie, sur notre place dans la société, le travail, la consommation, le tout bien ancré dans le réel puisque l'action prend place pendant notre chère pandémie mondiale. Un titre qui offre plusieurs niveaux de lecture comme souvent, mais avec une question que l'on se posera tous...peut-on vivre en autarcie de cette façon?! Ce premier tome nous offre d'ailleurs déjà quelques éléments de réponses. Au-delà du sérieux que peuvent apporter ses sujets, le mangaka décide de nous le livre via un récit qui comme je le disais plus haut à des allures de comédie. Loin du chara-design sérieux que l'on connait à l'auteur, ce dernier nous délivre ici un personnage presque cartoonesque et plusieurs situations et passages sont vraiment tournés pour attirer le sourire du lecteur. Ma seule interrogation réside désormais sur la capacité de TSUTSUI a boucler son titre avec un seul et unique opus à venir. Côté édition Ki-oon fait comme à son habitude, avec un papier solide et une bonne traduction.
Scénario : 4/5
Graphisme : 4/5
Ma note : 8/10
❤️
Toujours plein de justesse, à deux doigts de nous faire basculer nous aussi dans la "neeting life", TSUTSUI ce génie!! Une critique de la société actuelle à grande échelle, loin d'être indigeste et qui sous cette angle presque comique permet de passer un vrai bon moment de lecture!
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"Red Blue" Vol.1&2, de Atsushi NAMIKIRI, chez Mangetsu.
Nouveauté qui n'en est plus vraiment une, puisque le lancement de "Red Blue" date du mois de juin. Je sais, retard de fou malade, mais bon. Le titre d'Atsushi NAMIKIRI est en cours de parutio au Japon avec sept volumes et le voici qui débarque en France via les éditions Mangetsu. Nous allons suivre Aoba, victime des brutes de son bahut qui va se faire sauver par Kenshin (pas le vagabond), un camarade de classe jeune prodige du MMA. Alors qu'il devrait lui en être reconnaissait, Aoba ne supporte pas la gentilesse et perfection de Kenshin et se fixe comme objectif de parvenir à le frapper au moins une fois. Pour cela, il va s'allier à son ancien bourreau et va découvrir le MMA via une salle de sport au patron plutôt atypique. Voilà pour le pitch de départ qui non seulement n'a rien d'incroyable, mais qui plus est affuble à son personnage principal des motivations qui m'ont laissées bouche bée... La caractérisation des personnages est vraiment très compliqué, pas dans le sens complexe, mais dans le sens où l'on est sur les clichés du genre et relations assez déconnecté du réel entre les personnages (comme devenir bestie en cinq minutes avec un gars qui t'as maronner la gueule depuis X temps). Vous savez que j'essaie au maximum de mettre en avant le positif d'un titre, mais je dois dire que là, j'ai vraiment du mal. Si déjà on bloque au lancement, peu de chance que la suite s'emballe. Outre les personnages, c'est le ton global du titre qui m'a fait un peu buguer. Pourquoi? Parce que j'ai eu le sentiment que l'auteur ne parvenait pas à trouver le bon ton pour narrer son histoire. Evidemment que l'humour est possible, mais j'ai eu l'impression que cela ne tombait jamais au bon moment et que même la patte graphique avec un côté presque SD par moment me sortait du récit. Il va s'en dire que si de plus on l'oppose avec "All Rounder Meguru" (chez Pika), c'est "game over" tant j'ai trouvé qu'on ne jouait pas dans la même catégorie. J'aimerais vous dire qu'il y a un aspect "fun", mais je ne l'ai pas trouvé.
Scénario : 2.5/5
Graphisme : 3/5
Ma note : 5.5/10
La douche froide, merde. J'ai vraiment eu du mal à venir à bout des deux premiers volumes de "Red Blue". Les motivations du héros m'ont semblées hors-sol, le ton du manga aussi m'a dérangé, avec un côté "comique" assez mal dosé et même les scènes d'actions sensé être la base m'ont laissé de marbre. Désolé, mais dans le même genre, mieux vaut se tourner vers "All Rounder Meguru" (chez Pika).
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"Smoking behind the supermarket with you" Vol.1, de JINUSHI, chez Kana.
Un tour chez Kana, pour le retour de la collection Life (que j'aime d'amour vous le savez), avec le titre intitulé "Smoking behind the supermarket with you" de JINUSHI, un titre en cours de parution avec cinq tomes au Japon. L'histoire nous permet de suivre Sasaki, un salary-man dans la quarantaine dont le seul petit moment de réconfort est lorsqu'il croise son rayon de soleil, Yamada, une jeune caissière qui a toujours le sourire. Un soir alors qu'il pense manquer la jeune femme, c'est une "autre" employée qui l'invite à fumer une cigarette à l'arrière de la supérette (aaaaaaaaaaaaahhhhh...ouai, le titre toussa toussa, t'as vu). Les deux démarre alors une relation bien étrange, d'autant que Sasaki ne semble pas s'apercevoir que sa comparse de fumette et celle dont il s'est amouraché sont la même personne! Ok, c'est ultra capillotracté le coup du mec qui ne s'aperçoit pas qu'il parle à la même personne, tu peux ne pas t'en apercevoir une fois, mais pas quinze, tu peux ne pas t'en apercevoir deux fois, mais pas quinze...après peut-être que l'auteur veut nous faire croire qu'on est ultra malin, peut-être qu'on est des HPI, vous pensez? Moi, je pense pas. Bref, l'intrigue tourne bien évidemment autour de ce gros quiproquo, Sasaki continuant à venir voir sa source de réconfort, mais trouvant aussi une oreille attentive avec la "collègue" et cette dernière taquinant à outrance ce pauvre homme. Je dois avouer que j'ai trouvé ce petite comédie romantique bien agréable à suivre, notamment via des personnages auxquels l'on parvient à s'identifier aisément (ok Sasaki est un peu teubé, mais bon...ok très teubé, mais bon...l'amour rend aveugle non?!) et plutôt attachants. Par ailleurs même si les problématiques sont très axés par le prisme de l'oeil nippon, on a se retrouve tout de même dedans, qui n'a pas déjà été d'une humeur de doberman après le boulot et ne souhaitant que trouver une source de réconfort, une lueur dans la nuit (pour moi c'est J par exemple, même si elle ne peut pas me sacquer quand je suis de mauvais poil). Le titre traite d'un peu de tout à la fois, relation homme/femme, amour, travail, vie en société, j'ai trouvé ça plutôt bien écrit. Le titre à part ailleurs la bonne idée de ne pas entrer en profondeur dans des sujets trop lourd, on trouve toujours de l'humour pour détendre l'atmosphère et puis, j'apprécie suivre l'évolution de cette relation très atypique qui est mise en place. Vous allez me dire, pourquoi ne saute-t-il pas de joie, parlant de coup de coeur etc?! Tout simplement parce que j'ai été un peu déçus par la partie graphique qui n'a pas entièrement comblée mes attentes. Ce n'est pas mauvais, c'est expressif, mais j'ai trouvé par moment le rendu un peu simpliste et ça manquant de planches vraiment percutante comme sait en délivre par exemple Jun MAYUZUKI ("Après la pluie", "Kowloon"). J'ai trouvé l'ensemble chouette, mais il m'a manqué quelques visuels vraiment là pour me terrasser la rétine. Un bon titre pour passer le temps en fumant une clope (ok, je m'invente totalement une vie, vu que je ne fume pas...)!
Scénario : 4/5
Graphisme : 3.5/5
Ma note : 7.5/10
🌟
Je l'attendais avec impatience, un titre qui est complétement ma came! Si l'histoire et les personnages sont bien maitrisés, du côté des graphismes je suis un peu resté sur ma faim et j'ai trouvé dommage de ne pas être plus emporté encore. Je vais néanmoins suivre le titre avec grande attention puisque j'ai envie de connaître l'évolution de cette histoire d'amour (particulière) naissante!
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"Superbeasts" Vol.1&2, de Toy(e) & NYKKEN, chez Vega.
On termine notre semaine avec les deux premiers opus de "Superbeasts" chez Vega. Le titre de Toy(e) et NYKKEN est en cours de parution au Japon et ne compte pour l'heure que trois volumes (ne vous attendez donc pas à un rythme de parution très nerveux). Si Toy(e) fait ses premières armes avec ce titre, nous avions déjà pu croiser la route de NYKKEN, puisqu'il était dessinateur sur le manga "Lockdown" (chez Ki-oon). Un titre plutôt sympa puisqu'il s'appuie sur un artbook de Toy(e) (aussi disponible chez Vega) et vient broder une histoire autour de ses créatures géantes appelées "chymers". Bien évidemment hors de question pour l'humanité de se laisser faire et c'est pour faire face aux Chymers, une organisation bien "spéciale" appelée la "Mairie" est mise en place afin de les abattre grâce à ses "sorcières". Nous allons suivre Kisaragi qui vient d'être affecté à la 4eme section et aura la lourde tâche de s'en occuper ce qui ne sera pas chose facile vous vous en doutez. Bon, vous l'aurez compris, rien d'incroyable capable de révolutionner le genre, c'est plutôt classique dans le déroulement. Toutefois, il faut avouer que la partie divertissement du titre est réussie et cela notamment grâce aux "sorcières" ses jeunes femmes ayant servit de rat de laboratoire dans le but de pouvoir affronter les Chymers. Là encore, pas une grosse écriture derrière les personnages, mais la galerie reste cohérente et attachante. Le titre mise bien évidemment en majeure partie sur l'action et de ce point de vu là, c'est très correct, on en a pour son argent. La partie graphique propose d'une part un bestiaire dantesque avec des visuels impressionnants et ingénieux, mais aussi une bonne mise en page qui vient apporter du plus lors des scènes d'action. Plutôt agréable à suivre donc pour quiconque est adepte des "kaijus" ou cherchant tout simplement un manga divertissant et qui en met plein la vue. Point positif, le rythme de parution qui permettra même aux petites bourses (et je ne dis pas ça pour vous monsieur au fond là-bas) de se faire plaisir sans se ruiner. Côté édition c'est dans les standards de l'éditeur, mention spéciale pour les jaquettes qui reprennent intégralement les belles illustrations.
Scénario : 3/5
Graphisme : 4/5
Ma note : 7/10
Divertissant, c'est le mot qui colle pour "Superbeasts"! Pas le genre de titre sur lequel il faut cherche de la profondeur, mais on a le droit à des gigas monstres, de l'action en veux tu en voilà, des personnages pas trop mal écrit, le tout servit par un coup de crayon assez impressionnant (notamment le bestiaire qui est bien pensé).