Les lectures de la semaine S14E01

  • L'équipage Nakamanga
  • LefoutoirdeB

Bon, maintenant que la rétrospective sur 2023 est terminé, on va rentrer de plein pied en 2024 avec les toutes premières reviews! Au menu, le retour du Black Museum chez Ki-oon avec #CrescentMoon. On va faire une pause café chez Mana Books pour la parution de #HowToMakeDeliciousCoffee. Puis on filera chez Delcourt/Tonkam pour la parution de #YokohamaStationFable et #CrossOfTheCross! 

 

"Crescent Moon, Dance with the monster" Vol.1, de Kazuhiro FUJITA, chez Ki-oon. 

 

On peut dire que les éditions Ki-oon choisissent bien le moment pour publier ce nouveau volet de la saga Black Museum de Kazuhiro FUJITA. En effet, la réédition de "Karakuri Circus" (chez Meian) vient de prendre fin et son nouveau titre "Sou Bou Tei" démarrera chez Mangetsu en mars prochain, autant dire que le créneau est bon et les fans de FUJITA comme moi ne bouderont clairement pas leur plaisir (on a jamais trop de FUJITA)!! Ainsi, après "Springald" et "Ghost & Lady", c'est une nouvelle histoire que le mangaka va venir nous conter, "Crescent Moon, Dane with the monster". Un titre plutôt long qui colle d'ailleurs avec la durée du titre qui sera le plus long de la licence puisqu'il comptera six volumes au total. L'objet principal de cette nouvelle histoire est une bottine rouge à talon ayant été retrouvé lors d'un bal royal. C'est Mary SHELLEY, l'autrice de "Frankenstein" qui s'y intéresse et qui va nous narrer son histoire. J'ai refermé ce premier opus avec comme unique sentiment, celui d'avoir la suite rapidement! Il faut admettre que le mangaka sait comment raconter une histoire et qu'en terme de narration, il est difficile de faire plus efficace tant il maitrise bien son sujet. D'un bout à l'autre de ce premier opus, on est pris dans l'histoire, la narration mêle habilement suspens, action et découverte, avec de plus pour l'occasion deux personnages féminins qui ne sont pas là pour faire les potiches. En outre, je trouve que FUJITA met bien en avant les difficultés rencontrées par les femmes à l'époque, ce n'est pas forcément le propos du titre, mais c'est toujours appréciable lorsque s'est développé. Pour le reste, il s'agit vous l'aurez compris d'une réinterprétation très libre de la créature de Frankenstein, à ceci près qu'on a comme personnage central, la génitrice même de l'histoire et qu'elle se retrouve à vivre quelque chose de similaire avec une créature féminine. Ce premier volume vise à poser les bases de l'histoire, on présente les personnages, de même que le but final, reste désormais à connaître le développement qui serait offert aux différents protagoniste et l'on sait que FUJITA n'a aucune pitié lorsqu'il s'agit de sacrifice, donc attendons-nous au pire sur le final! Concernant les visuels, c'est toujours aussi nerveux, comme on aime et l'auteur est toujours autant à l'aise même lorsqu'il n'y a pas d'action. Reste évidemment que ceux qui font une allergie à l'auteur, n'auront probablement pas d'illumination avec ce nouveau titre. Côté édition Ki-oon fait ce qu'il faut, avec une édition uniforme avec le reste de sa collection, un bel effet sur la couverture de même que quelques dorures viennent décorer la jaquette. Bon, bha moi j'attends juste la suite, merci. 

 

Scénario : 4.5/5

Graphismes : 4.5/5

Ma note : 9/10

 

Nouvelle incursion dans le Black Museum et un démarrage qui augure du très bon pour cette très libre réinterprétation de Frankenstein sauce FUJITA! Vite, la suite! 

 

 

"How to make delicious coffee" Vol.1, de COLLECTIF, chez Mana Books. 

 

C'est l'heure de la pause café du côté de chez Mana Books, qui démarre son année 2024 avec la publication de "How to make delicious coffee", un titre qui comptera douze volumes au total. Il s'agit d'une adaptation de light novel de Yuka MURAYAMA, qui nous narre le quotidien d'Izumi, un jeune lycéen qui se retrouve en colocation avec ses cousins. L'entente est parfaite avec son cousin Joe et que dire de sa cousine Karen qu'il n'avait pas revu depuis des années et qui est devenue une femme parfaite à ses yeux. Comme aimanté par cette dernière, Izumi va aller de surprise en surprise au fil des pages! Honnêtement, j'ai un peu tiqué lors de la lecture du pitch, une romance entre cousin, pardon, mais on est pas dans le nord de la France (ceux qui n'ont pas d'humour vous pouvez aller vomir sur le bas côté). Non, blague à part, on était sur une ambiance un peu bizarre, j'avais d'ailleurs lu ce titre en plein pendant les "débats" concernant l'aspect "inceste" de certains titres, autant dire que j'étais un peu fébrile lors de ma lecture. Il faut dire que c'est assez déroutant, même si il n'y a rien de concret sur ce premier tome, le jeune Izumi est juste fasciné par la beauté et les qualités de sa cousin et se questionne justement sur l'origine de cela. Alors, je ne vais pas vous spoiler la lecture, mais les rebondissements sont multiples et font que finalement, on accroche plutôt bien. D'ailleurs, l'écriture des personnages est l'un des points forts du manga, qu'il s'agisse d'Izumi ou de Karen, j'ai trouvé que c'était très juste dans l'écriture et que jusqu'ici l'alchimie est bonne. Côté graphisme, c'est très doux, a noter que l'ensemble du titre est entièrement en couleur, ce qui apporte une aura différente au titre. Le chara-design est vraiment très réussi par ailleurs, il y a un bon travail sur le rendu des émotions et il y a plus d'une planche qui sont vraiment très belles. Côté édition, on saluera le travail de l'éditeur qui propose un tome entièrement en couleur en dessous des dix euros, ce qui est toujours agréable. 

 

Scénario : 3/5

Graphisme : 4/5

Ma note : 7/10

 

Une RomCom feel good, qui avec un pitch plutôt casse gueule s'avère finalement assez prenant, notamment grâce à des personnages attachants et une intrigue à tiroirs qui semble nous réserver quelques bonnes surprises. 

 

 

"Yokohama Station Fable" Vol.1, de COLLECTIF, chez Delcourt/Tonkam. 

 

Les éditions Delcourt/Tonkam sont très actifs en ce début d'année et la preuve avec la parution simultanée de la version roman ET manga de "Yokohama Station Fable" de Yuba ISUKARI. Un titre qui part sur le principe que la gare de Yokohama s'est désormais étendue sur la quasi totalité du Japon et seuls les élues bénéficiant d'une puce électronique peuvent vivre dans l'intragare. Hiroto fait partie des rares exilés qui vivent en dehors de celle-ci, mais son destin va changer lorsqu'il se voit confier un ticket lui permettant de faire un séjour à l'intérieur. Il est cependant loin de se douter que c'est l'avenir de l'humanité qui repose désormais sur ses épaules! Vous le savez maintenant, je suis assez friand de scifi et ce titre avait tout pour m'attirer dans ses filets, d'autant que l'on retrouve Gobe SHINKAWA au dessin et que j'ai grandement apprécié son travail sur "Les survivants d'Ormelion" (chez Sakka). Le mangaka tente de s'en sortir dans ce dédalle de couloirs qui sonne trop souvent vide à mon gout, bien loin de l'image que l'on peut avoir d'une gare, un endroit censé être vivant et grouillant de monde et qui là finalement en est presque réduit à un espace principalement vide. Dans ce sens, difficile pour SHINKAWA de faire grandement parler son talent, fort heureusement pour lui (et pour nous) il y a tout de même quelques passages croustillants à se mettre sous la dent et l'on retrouve alors assez rapidement les qualités de ce dernier. J'ai oublié de vous dire que le titre est bouclé en trois tomes (pour un light novel de deux volumes), autant dire que d'entrée, je n'ai pas forcément été très rassuré quand on développement global du titre (si la majorité des lecteurs ont eu la même impression que moi, je comprend que le titre est finalement été écourté). Ce qui est marrant, c'est que la lecture de ce premier tome ne m'a pas donné envie de me pencher sur la suite, en revanche, j'ai bien envie de tenter l'aventure en roman. C'est un peu bizarre à expliquer, mais ce premier volume m'a fait me demandé si "tout" était adaptable en manga? Parfois ne vaut il pas mieux, laisser un titre sur son support d'origine (encore qu'en live action par exemple, je pense que ça pourrait donner quelque chose)? J'ai trouvé la mise en route assez poussive, on met pas mal de temps à vraiment comprendre dans quoi l'on a mis les pieds, la narration prenant par moment trop de temps sur des éléments pas toujours pertinents. Le scénariste le dit lui-même de toute façon, il n'était pas convaincu de ce que cela pourrait donner en manga et s'il semble être satisfait (c'est normal après tout), je pense qu'il avait raison. La résultat est très mitigé d'un point de vu narratif, les dessins ne peuvent pas toujours sauver un titre, d'autant plus quand c'est aussi contraignant. Boucler l'ensemble en deux tomes me semble impossible, je pense qu'il serait plus judicieux de tenter l'expérience du light novel. 

 

Scénario : 2.5/5

Graphisme : 3.5/5

Ma note : 6/10

 

Probablement que le roman est de qualité, mais cette adaptation manga manque de peps et du petit plus pour vraiment prendre le lecteur dans ses filets. Tout du moins, je suis passé entre les mailles. Je pense faire l'impasse sur la suite, en revanche j'ai bien envie de tenter la lecture du roman qui me semble plus approprié. 

 

 

"Cross of the cross" Vol.1, de Shiryu NAKATAKE, chez Delcourt/Tonkam. 

 

On termine cette première salve chez Delcourt/Tonkam avec la parution du premier opus de "Cross of the Cross" de Shiryu NAKATAKE, un titre en cours de parution au Japon avec quatorze volumes. Shun est un jeune garçon persécuté par un groupe d'élèves, des brimades qui vont très loin pour celui qui est surnommé "Cobaye A". Ses seuls moments de réconfort sont finalement lorsqu'il retrouve le cocon familiale, aux côtés de ses parents et son petit frère. Cependant cela va lui être arraché alors que ses bourreaux vont provoqué un accident mortel pour ses parents et mettant dans le coma son petit frère. Recueilli par son grand-père, c'est sa soif de vengeance qui va donner un sens à sa vie désormais! Comme le dit l'adage bien connu, "la vengeance est un plat qui se mange froid", je peux vous garantir que le "petit" Shun, il est allé jusqu'à la mettre au congélateur pour quelques temps. On ne va pas se mentir, les revenge story on toujours un petit côté jouissif et son monnaie courante peut importe le support. Le genre d'histoire dans laquelle l'on entre rapidement et qui prend rapidement puisqu'on voit souvent un "innocent" traquer/chasser/poursuivre (comme vous voulez) un individu ou un groupe complétement détestable. On sera peut-être un peu moins exigeant sur le fond lorsqu'il s'agit de ce type d'histoires (puisque ce que l'on attend finalement, c'est de voir les méchants en prendre plein la gueule), toutefois, cela ne laisse pas non plus carte blanche au grand n'importe quoi, je dirais même qu'il faut dans une certaine mesure soigner d'autant plus l'écriture des personnages et leur donner un charisme conséquent. C'est peut-être ce qui manque un peu dans la lecture de ce premier opus, tout d'abord parce qu'il ne s'agit au final que "d'enfants", les propos tenus m'ont régulièrement semblés dénoter avec le cadre. Alors, c'est sûr, ça offre un gros contraste à exploiter, mais j'ai eu un peu de mal avec les propos du groupe des bourreaux, qui de plus ne semblent pas toujours très cohérents. On retrouve aussi cette impression dans les actes de ses derniers qui ne sonnent pas toujours comme plausible. Bon, il ne faut pas oublier qu'on reste sur de la fiction, inutile donc de toujours chercher du réalisme, mais tout de même. Les bourreaux manquent de charisme, alors que le personnage principal semble assez soigné (même si là encore, en terme de cohérence, c'est pas fifou), tout du moins, il gagne une certaine prestance au fil des chapitres. On ne peut pas dire que c'est le genre qui n'offre pas assez de possibilité, puisque je vous rappel qu'on a eu depuis quelques temps une bonne réussite dans le genre avec la licence "John Wick". Tout dépend donc de l'angle que l'on choisi de prendre, ici c'est moins basé sur l'action, le personnage principal est bien décidé à assouvir sa vengeance de la pire des façons qui soit et je doute que cela se réglera avec un simple coup de fusil. Ce premier opus vient poser les bases, plante le décors de manière plutôt correcte, quand bien même comme je le disais, on est loin de la perfection. Le boulot est cependant fait, maintenant il faut voir comment l'ensemble sera développé sur la durée, car je rappel qu'on dépasse largement la dizaine de tome, il faudra donc être attentif au développement de l'intrigue. Côté édition c'est dans les standards de l'éditeur, j'ai trouvé la couverture plutôt belle, avec de beau effets. En revanche, j'ai un peu moins compris l'entame d'une énième collection, "borderline" cette fois, à mon sens le titre pouvait bien entrer dans la catégorie "seinen", j'ai du mal à comprendre pourquoi l'éditeur veut absolument se lancer dans des sous-collection (même si j'imagine que majoritairement les lecteurs s'en tamponnent un peu). 

 

Scénario : 3/5

Graphisme : 3/5

Ma note : 6/10

 

Une revenge story comme on en a déjà vu pas mal. L'originalité ne saute pas aux yeux durant la lecture de ce premier volume, cependant, ce premier opus bénéficie d'un bon rythme de narration et l'on arrive aisément en fin de volume sans trop s'en rendre compte. Affaire à suivre! 

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