Les lectures mangas de la semaine S12E10

Nouvelle semaine qui s'ouvre, avec du manga pour ne pas changer !! Pas mal de lancement à ce mettre sous la dent, à commencer par la toute nouvelle édition de #DragonQuestTheAdventureOfDai chez Delcourt/Tonkam. On filera ensuite chez Noeve pour #MobukoNoKoi, puis chez Akata pour une double dose de zombie avec #Affamés et #BoysOfTheDead. Pour finir, c'est chez Doki Doki que l'on ira pour #AppareRanman !

"Dragon Quest, the adventure of Daï" Vol.1&2, de SANJO & INADA, chez Delcourt/Tonkam.

Il n'y avait que lui pour inaugurer ces reviews manga, impossible de passer sous silence la très attendue nouvelle édition de Dragon Quest, the adventure of Daï !! Je pense qu'il n'est plus nécessaire de présenter ce titre remis sur les devants de la scène, notamment avec un nouvel anime tout beau tout chaud. L'occasion était trop belle pour ne pas proposer ENFIN une édition à sa hauteur, alors que l'ancienne était de plus en plus rare à dégoter. Donc quoi de neuf sur cette édition ? Déjà, on passe de trente-sept tomes à vingt-cinq (gain de tome, mais pas de place), on retrouve l'intégralité des pages en couleurs du manga, le découpage des tomes est lui aussi différents (forcément vu le nombre), un papier qualité +++, des jaquettes inédites avec un ensemble qui formera une frise incroyable (suffit d'avoir google pour un aperçu final) et surtout une traduction et adaptation revue par Fédoua LAMODIERE et Sébastien AGOGUE qui font un fort bon boulot, je vous le dis d'entrée. Je vois déjà certain râleur rapport la traduction, on va pas avoir perpétuellement ce débat, d'autant que celle-ci est raccord avec les autres titres Dragon Quest proposé en France. J'ai aussi eu les anciennes éditions et bien évidemment que je suis un peu nostalgique de certains termes, maintenant, ça ne me gâche pas pour autant la lecture, simple question d'habitude. Je dirais même, que cette relecture a été une redécouverte totale et justement je pense que cette nouvelle adaptation n'y est pas pour rien. Alors, pour le titre en lui-même, que dire qui n'a pas déjà été dit auparavant ?! J'ai moi-même déjà fait des reviews lors de la reprise du titre par Delcourt/Tonkam, mon avis n'a pas changé depuis, on est sur un classique de l'heroic fantasy et qui par delà sa trentaine fait encore aisément le job et vient botter des culs. Alors oui, peut-être que ça ne fait pas souffler un vent de renouveau, mais en même temps, ce n'est pas son but, puisque c'est l'un de ses titres qui à posé les bases, donc c'est plutôt à la next gen de faire mieux le boulot surtout si on est encore aussi charmé par un titre bouclé depuis des décennies. Un univers bien maitrisé dès le départ, des personnages hyper attachants, Daï, Popp, Maam, Leana, Avan etc...un manga qui a aussi on s'en rendra compte au fil des tomes des méchants de qualité (Hadlar putain !!!), un vrai manga d'aventure, avec sa quête initiatique, partant d'un petit garçon dont le rêve est de devenir un héros et qui au fil du temps va le devenir. Il n'est pas le seul qui évoluera au fil des volumes à l'image notamment de Popp, probablement celui qui aura le meilleur glow-up de tout les temps. La partie graphique, notamment des premiers chapitres fait un peu son âge, mais franchement dans l'ensemble c'est quand même carré comme un Kiri. On en reparlera d'ici quelques tomes, mais je pense que si l'on ne possède pas le titre, c'est un indispensable, pour les autres, franchement, pour moi c'est une petite deluxe qui a tout d'une grande et vous savez bien que je suis le premier à fumer l'éditeur quand ils font n'importe quoi, mais il faut dire quand c'est bien aussi. 

Scénario : 4/5

Graphisme : 4/5

Ma note : 8/10

❤️

Classique de l'heroic fantasy, impossible ou presque de faire l'impasse sur cette nouvelle édition, qui vient redorer l'image du manga en lui offrant enfin une édition à sa hauteur (et c'est peu de le dire) ! 

"Mobuko no koi" Vol.1, de Akane TAMURA, chez Noeve.

Tut tuuuuuuuut, on fait un arrêt chez Noeve pour la sortie de Mobuko no koi d'Akane TAMURA. Ancienne assistante MAYUZUKI (Après la pluie, Kowloon chez Kana), il n'en fallait pas plus pour me motiver à fondre tel un hiboux en pleine nuit pour éventrer et gober les entrailles encore chaudes d'un petit rongeurs bien juteux (#NumeroUnoSurLesMetaphoresDeLaMort) !! Douze volumes sont déjà au chaud du côté du Japon, autant dire qu'il va falloir envoyer du lourd du côté de TAMURA pour convaincre de rester à bord. Comme je ne suis pas très futé, je me suis dit tout simplement que s'agissait d'une ancienne assistante de MAYUZUKI, forcément le niveau serait équivalent et tout aussi qualitatif, ai-je eu raison ?! Un peu de suspens, déjà peut-être que tu veux savoir de quoi cause ce manga non ?! L'on va tout simplement suivre le quotidien de la toute jeune et toute timide Nobuko. Ok, je développe, Nobuko n'aime pas être au centre de l'attention, discrète et réservée, un peu comme si elle était elle-même le second rôle de sa vie. Cela étant, alors qu'elle commence à développer des sentiments amoureux, peut-être cela va-t-il permettre à la petite fleur d'éclore ?! C'est en tout cas ce que va nous permettre de savoir l'autrice au fil des chapitres. J'ai relu deux fois ce premier opus. Pourquoi ? Tout simplement, parce que j'avais le sentiment d'être passé à côté de quelque chose. J'avais trouvé la lecture cool, mais je n'arrivais pas vraiment à dénicher la soit disant originalité décrite sur le bandeau de l'éditeur (qui mise sur le côté second rôle de l’héroïne). J'ai donc décidé de m'y replonger et de faire tout simplement faire fi de cette donnée. Pourquoi je dis ça ? Parce que quelque part, le bandeau conditionne légèrement ce que tu t'attends à trouver lors de la lecture surtout quand tu ne connais pas l'oeuvre en question. Je veux dire, si je prend un livre, que le bandeau m'indique comme étant un récit de guerre, mais que lors de la lecture il s'agit en fait d'une histoire d'amour ayant lieu lors de la seconde guerre mondiale, bha il y a des chances que je n'y trouve pas mon compte. C'était la petite parenthèse. Bon revenons à nos moutons, du coup, une fois libéré de cette idée, la lecture est différente, j'irais pas jusqu'à dire qu'on est passé d'un extrême à l'autre, mais clairement, c'est différent. Parce qu'au final, ce qui est décrit comme l'originalité du titre, à savoir l’héroïne soit disant second rôle...bha en fait c'est tout simplement une héroïne comme on en voit d'autres, timide, réservé, qui tombe amoureuse et dont l'on va suivre l'évolution de la relation, mais aussi de l'impact que cela à sur sa vie. Les bases sont rapidement posées, Nobuko sommairement présentée, de même que les personnages secondaires (les vrais). Il est vrai que pour le coup, l'originalité ne saute pas aux yeux et qu'on peut avoir l'impression de lire un titre assez quelconque de part son approche. Pourtant quand on prend le temps, j'aime assez ce que propose l'autrice sur ce titre notamment le rythme qui se veut assez lent, décryptant le quotidien de Nobuko et permettant de bien saisir le personnage, de s'y habituer, de s'y attacher et dans un sens d'y être lié. Parce que oui, c'est possiblement l'une des forces du titre, cette façon que l'on a d'être dans l'empathie avec elle, d'avoir envie de la voir s'épanouir et réussir aussi bien à vivre son amour, que plus généralement les interactions sociales. D'ailleurs, c'est là que l'on ressent un peu la patte MAYUZUKI, dans le soin apporté à détailler le quotidien et les sentiments des personnages qui peuvent paraître parfois anodins, mais qui apportent énormément lors de la lecture. Le récit alterne entre phases à tendances humoristiques et d'autres plus touchantes et jouant sur la corde sensible. Le genre de personnage qui permet aussi d'aborder pas mal de sujet différent et ça bien évidemment c'est du pain béni autant pour l'autrice que pour le lecteur. Attention cependant, vu que le titre dure un peu à ne pas tomber dans la facilité et perdre ce côté charmant qu'à le titre car on basculerait alors sur un titre vraiment vu et revu. Visuellement j'ai beaucoup apprécié, notamment le soin apporté à la mise en scène, avec cette narration qui marche sur les traces de son mentor. Côté édition Noeve fait du bon job comme souvent, ras. 

Scénario :  3.5/5

Graphisme : 4/5

Ma note : 7.5/10

🌟

Un titre qui derrière son classicisme, pourrait bien nous surprendre à l'instar de son héroïne ! C'est très feel good à lire, l’héroïne et touchante et on ne peut pas s'empêcher d'avoir envie de connaitre son évolution dans le temps. Attention tout de même à ne pas tomber dans la facilité! 

"Les affamés" Vol.1, de Kunitaro TOMOYASU, chez Akata.

Aller, on file chez Akata pour le premier titre sur deux cette semaine. Il s'agira des Affamés de Kunitaro TOMOYASU, un titre en cours de parution au Japon avec trois volumes à l'heure actuelle et qui va tenter semble-t-il de nous proposer un récit de zombie "différent". Il faut dire que si l'éditeur vient nous présenter des titres zombies avec un train de retard, c'est forcément qu'ils ont dénichés un truc peu commun et qui sort du lot, non ?! Alors qu'il a assisté à l'extinction quasi totale de l'espèce, Wataru mène sa barque et tente de trouver d'autres humains dans le but d'assurer la survit de l'espèce. Ah non, autant pour moi, Wataru, n'a pas survécu, c'est un zombie qui tente de mettre la main sur un homme et une femme dans le but de les faire copuler et ainsi de pouvoir créer son propre cheptel de viande fraîche pour vivre sa meilleure vie de zombie. C'est amusant car dit comme ça on pourrait presque croire que c'est un manga parodique et qu'on va sur un récit fait pour ce gausser. Cela étant, si par moment, c'est traité non sens un certain humour, TOMOYASU mise tout de même sur un récit qui se veut sérieux et qui arrive à dégager une certaine dramaturgie via ses personnages et le déroulement de l'historie. En effet, on comprend rapidement que de son vivant Wataru n'avait pas une vie incroyable et maintenant qu'il est un zombie, même là, il est presque condamné à être seul de par sa condition. Rejeté par les vivants, mais n'étant pas vraiment un mort, l'idée germe alors dans la tête du jeune homme de créer son propre cheptel d'humain et le moins que l'on puisse dire c'est qu'il pense à tout pour y parvenir. Les quelques personnages secondaires sont eux aussi bien caractérisé, apportant chacun leur pierre à l'édifice. J'ai grandement apprécié ce premier tome qui pour le coup propose vraiment une vision différente, qui bien au-delà de son concept original, pousse vraiment à la réflexion. Par ailleurs, c'est une nouvelle fois l'occasion de s'attarder sur la cruauté humaine, capable du pire dès lors que cela sert ses intérêts. Mon plus gros regrets sur ce titre réside très certainement sur la patte graphique du mangaka. En effet, j'ai eu du mal à accrocher au style, dont je ne suis pas vraiment fan. Alors, c'est relatif on sait, chacun ses goûts, dans l'ensemble ça reste correct, c'est pas mal dessiné, expressif et lisible, mais perso j'ai eu du mal avec le chara-design. Cela dit, ce n'est pas ça qui va gâcher la lecture, juste qu'on aurait probablement pu être sur un coup de coeur le cas inverse. 

Scénario : 4/5

Graphisme : 3/5

Ma note : 7/10

C'est différent...mais différent dans le bon sens du terme. Un personnage principal assez inattendu, une intrigue surprenante avec de bons twists, de la réflexion, moi je dis oui ! 

"Boys of the dead" OS, de Douji TOMITA, chez Akata.

Visiblement il y a eu une petite promo sur les mangas zombies du côté d'Akata, puisque c'est le deuxième titre du genre qu'ils viennent nous proposer, avec ici un one-shot sobrement intitulé Boys of the dead. Attention, je vous vois venir, on connait "of the dead" à toutes les sauces, sayé, on a fait le tour de tout ce qui étaient imaginable. Et pourtant, personne n'avaient pensé aux "boys", je dirais même aux "boy's love", puisque oui, c'est un récit de ce style qui nous propose Douji TOMITA. Généralement Akata est l'un des éditeurs chez qui on peut aisément foncer les yeux fermés sur les nouveautés pour peu que l'on a bon gout (#LOL #VousEnervezPas #PoseCeCouteau).A l'instar de son petit voisin du dessus, BOTD nous propose un récit de zombie qui sort un peu du lot, principalement parce qu'il s'articule sur le créneau BL et qu'on ne s'y attendait pas vraiment, quand bien même, maintenant que l'on y pense, cela n'a rien de si étrange. Le titre est scindé en trois histoires, chacune avec des personnages différents, mais ayant lieu dans le même univers et ayant de petites, minuscules connexions entre elles. C'est agréable à suivre, l'autrice à clairement fait un bon boulot sur l'écriture et essai du mieux qu'elle peut de rendre les personnages touchants en un minimum de pages. J'ai grandement accroché avec cette autrice que je trouve prometteuse et courageuse malgré ses problèmes de santé. Comme souvent sur un one-shot le soucis majeur étant qu'on aurait aimé voir un peu plus de développement, clairement je n'aurais pas dit non à un second opus qui aurait permis de développer l'univers et ses personnages. Cela étant, le titre se suffit à lui-même et ça fait aussi bien l'affaire. Des histoires qui mettent l'accent sur les personnages et l'évolution de ses derniers alors qu'ils assistent à la fin du monde (ou presque) et que comme le décrivent d'autres récits du genre, ce n'est pas forcément synonyme d'entre aide. Concernant la partie graphique, j'ai trouvé cela assez bon, le chara-design est vraiment chouette, même si on manque un peu de diversité. On notera un bon job opéré sur le découpage, la mise en page, mais aussi les décors qui sont variés. 

Scénario : 3.5/5

Graphisme : 3.5/5

Ma note : 7/10

C'est différent...et pour le coup différent dans le bon sens du terme (ouai je recycle, l'écologie toussa toussa). Du zombie à la sauce boy's love, plutôt bien écrit et avec des visuels pas dégueu, moi je dis oui !

"Appare Ranman" Vol.1, de APPERACING & AHNDONGSHIK, chez Doki Doki. 

On termine la semaine chez Doki Doki, qui nous invite dans un petit road-trip avec la version papier d'Appare Ranman qui comptera trois volumes. Un titre qui n'est peut-être pas inconnu à certain puisque l'anime est dores et déjà disponible via Wakanim. Un concours de circonstances va mener Appare et Kosame en Amérique, où pour retourner au Japon ses derniers vont tenter de gagner le grand prix d'une course automobile. Alors qu'ils partent perdant n'ayant sous la main qu'un tas de ferrailles, le génie d'Appare, ainsi que quelques coups du sort, devraient les aider à atteindre leurs but ! Concept simple, mais qui peut apporter énormément de fun, avec dans l'esprit une course motorisé qui risque forcément de nous rappeler #RunDayBurst (chez Ki-oon) ou #LesFousDuVolant (pour les vieux comme moi). Clairement, ce n'est pas le genre de titre qui va révolutionner le genre et qui s'inscrira en haut de votre Top Manga, mais clairement, c'est le genre de petits titres sympas, qui fait le job à savoir divertir, apporter un message positif et qui de plus le fait avec bonne humeur et légèreté pep's !! Les personnages sont charismatiques, ils détonnent bien avec l'univers présenté, c'est original dans son ensemble, bien monté et franchement, on peut dire que c'est plaisant à suivre. De plus, si sur certain titres la courte durée de vie me fait un peu peur, ici, je trouve qu'elle est totalement adaptée et qu'on devrait avoir quelque chose de cohérent au final. Les visuels sont plutôt bons eux aussi, un chara-design plaisant, des décors détaillés, de même que les différentes machines présentées. Concernant l'édition, l'éditeur propose sur ce premier opus une jaquette réversible, ce qui fait toujours plaisir. 

Scénario : 3.5/5

Graphisme : 3.5/5

Ma note : 7/10

Voilà un road-trip efficace, c'est plein de pep's, des perso attachants et une aventure motorisée qui démarre sur les chapeaux de roues !