Les lectures Comics de la semaine S08E18

Nouvelle semaine comics, trois éditeurs, trois bouquins et trois nouveautés les amis dont un one-shot !

 

"The Beauty" Vol.1, de HAUN / HURLEY / RAUCH, chez Glénat.

Que de belles couvertures cette semaine, on démarre avec le premier opus de "The Beauty", titre que je lis en léger différé car ma PAL de comics avait pris un peu d'ampleur et mes récentes vacances étaient l'occasion de faire un petit break sans lecture. si le pitch semblait très intéressant, je dois dire que c'est la couverture qui a fini de me convaincre, car elle est juste sublime. La série nous propose de découvrir une nouvelle maladie sexuellement transmissible, le Beauty. Alors que l'on fuit comme la peste le SIDA et autres maladies du genre, pour le Beauty c'est tout l'inverse, comme son nom l'indique, ce virus s'attaque au physique, comme vous imperfections, efface les traces de vieillesses et fait de vous un mannequin en gros. Comment lutter contre ce fléau quand la populations en vient à souhaiter l'attraper ?! Dans une société où l'image et le culte de l'apparence dominent comme y mettre fin ? Alors qu'une solution semble pointer le bout de son nez, les enjeux économiques et politiques semble trop importants pour que cela ce termine bien. Voilà pour le détail, c'est peut-être simple et bête, mais personne n'y avait pensé et c'est tellement efficace, comment endiguer une maladie que les gens souhaitent attraper ? C'est le postulat de départ, qui débouche sur pas mal de sujet intéressant et avec lesquels ont peut facilement faire le parallèle avec la société actuelle. La lecture est du coup vraiment enrichit et on accroche assez vite au récit, d'ailleurs ne pensez pas qu'il s'agit d'un comics avec uniquement du blabla chiant, non, vous trouverez aussi de bonne séquences d'action parsemé là où il faut et qui permettront justement aussi d’alléger la lecture. En marge de cela, on suit une enquête de police de bonne qualité, avec un tandem d'inspecteurs charismatiques et qui ce laisse agréablement suivre vraiment. Visuellement, le rendu est parfait, pour les besoins du titres principalement et pour accompagner l'histoire. Je pense que ce n'est pas évident justement de faire des personnages parfaits, lisses et sans défauts et en ce sens c'est plutôt bien joué !

Une série qui j'espère sera courte car je n'ai pas l'impression qu'elle soit faite pour la durée. "The Beauty" est efficace de par les thématiques qu'elle aborde, un contre pied total et des dessins taillés au laser ! 

  

"InseXts" Vol.1, de Marguerite BENNETT & Ariela KRISTANTINA, chez Snorgleux.

La seconde nouveautés de la semaine est aussi mon second titre aux éditions Snorgleux, "InseXts" très féminin sur bien des tableaux et dont la couverture est un pur carnage pour la rétine !! Chose assez curieuse, j'ai mis un petit temps avant de m'intéresser au titre, pour la simple et bonne raison que tout les avis que j'ai eu l'occasion de lire sur le titre étaient négatif. Les deux seules avis que j'ai pu récolté en positif étaient écrit par des femmes, étrange coïncidence ? Où bien le genre masculin n'avait-il pas réussi à voir au-delà des apparences ?! J'ai décidé d'en avoir le cœur net et j'ai donc fondu tel un faucon sur ce premier opus. L'histoire prend place dans une Angleterre victorienne, dans laquelle Lady BELTRAM et son amante Mariah vont devoir faire leur trou ! Ok, c'est pas fun comme ça, mais si on rajoute de la fantasy et des pouvoirs étranges, c'est tout de suite un autre délire. Une série qui s'annonce courte et dont le premier arc narratif tient en ses sept premiers chapitres compilés pour l'occasion par Snorgleux, qui continue de proposer des ouvrages de qualités, même si quelques ajustements sont à effectuer notamment sur le remplissage des bulles. Bref, pour le reste, j'ai trouvé cette lecture fichtrement intéressante et envoûtante, alors j'en vois déjà certains venir, à base de "Tu dis ça parce qu'il y a des boobs et qu'elles s'envoient en l'air", non ! Bien que graphiquement j'ai trouvé sa sublime et pour le coup, autre le coup de crayon qui est a tomber, je pense que la colorisation joue un très grand rôle dans la puissance que dégage le titre. Le titre n'est d'ailleurs pas à mettre entre toutes les mains, car on reste quand même sur une grosse tendances horrifique, en plus de quelques scènes de sexes on retrouvera quelques bains de sang, donc mieux vaut prévenir. Si mon attrait principale venait de la couverture, l'histoire était mystérieuse à souhait et m'avait vraiment donné envie de me pencher dessus, les premières pages sont un peu maladroite car on reçoit finalement très peu d'explications, mais bien vite les pièces du puzzle s'assemble et on prend un réel plaisir à tourner les pages (et les lire évidemment). Outre l'aspect fantastique et horrifique, qui n'est finalement que la partie visible de l'iceberg, c'est surtout sa retranscription de la société d'époque qui intrigue et que j'ai pris plaisir à suivre. Car finalement, le combat mené par les deux femmes, ne fait que ressortir les travers de la société d'époque (heureusement on a un poil progressé depuis) et j'ai trouvé ça vraiment intéressant à suivre. Peut-être que sans le fantastique et l'horreur ça m'aurait gavé, mais là je trouve que ça permet de joindre l'utile à l'agréable. Pis l'histoire d'amour est elle-même est belle je trouve, c'est bien dépeint par la scénariste en tout cas, qui fait de son mieux pour rendre cette relation à priori "clichée" (la femme marié qui succombe à la "sexy maid") en une vraie love-story. La tournure global du titre laisse aussi place au suspens au final des chapitres, si bien qu'arrivée en fin de volume j'ai vraiment eu hâte de connaitre la suite. 

Bon choix éditorial de l'éditeur qui propose un titre qui montre que le sexe dit "faible" ne l'est pas tant que ça. "InseXts" propose une plongée dans une autre époque, une autre société dans laquelle un couple de femme aura fort à faire pour trouver sa place. Moi, je dis oui, je me félicite d'être aller à l'encontre des avis et d'avoir sauter le pas, vivement la suite !

 

"Teddy Bear" OS, de Jérémie GASPARUTTO & Francesco GIUGIARO, chez Ankama.

On termine la semaine avec un one-shot proposé par Ankama, dans la pure tradition de l'esprit Doggybags off course, j'ai nommé "Teddy Bear" !! Passé le fait qu'il soit estampillé Doggybags, c'est surtout la thématique abordée qui m'a intrigué et donné envie de me pencher sur ce petit one-shot. En effet, l'histoire propose de nous fait suivre le parcours mouvementé d'un enfant soldat, un thème tellement important et dont on entend finalement rarement parlé et qu'on voit encore moins sur ce genre de supports. L'histoire du jeune Odrissa est à la fois triste et violente, une quête de survit, de reconnaissance, avant de basculer dans l'horreur et la culpabilité. C'est admirablement bien écrit, la construction du personnage étant solide du début à la fin, ce jeune garçon qui après avoir vu des soldats détruire son village, devient finalement à son tour l'une de ses soldats qu'il déteste tant. Une réflexion intéressante d'ailleurs sur ce point, nous démontrant un cercle sans fin où presque dans la violence et l'horreur. Inutile de vous dire que je me suis demandé si ce serait très pertinent d'aborder ce sujet dans une collection pareil, ayant lu tout les Doggybags, j'étais plutôt sceptique et j'avais un peu peur que le sujet soit non pas tourné à la dérision (le terme serait trop fort), mais qu'on minimise l'importance et la gravité du sujet. Vous l'aurez compris, ce n'est au final pas le cas, l'histoire est intéressante, les interlude instructif et bien documenté et surtout les auteurs parviennent à rendre l'histoire prenante et puissante, sans pour autant endommagé le produit de base. Visuellement c'est tout aussi percutant, les dessins parviennent à retranscrire avec beaucoup de justesse l'horreur et la violence que demande le sujet. J'avais nettement moins de craintes sur ce plan, car je sais que chez Doggybags s'il y a bien une chose primordiale c'est d'y aller franco ! 

Un titre coup de poing, qui aborde un sujet qu'on passe bien trop souvent sous silence, celui des enfants soldats. "Teddy Bear" est un pavé dans la mare et vient balancer à nos petits yeux innocents (enfin en fonction de chacun) certaines horreurs. C'est bien mis en image, bien raconté, c'est pas relou pour un sous et c'est rudement efficace !

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