Chronique : Kill la Kill Vol.1
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Type : Seinen
Auteurs : Ryo AKIZUKI (dessins) / Kazuki NAKASHIMA & TRIGGER (scénario)
Editeur : Kana
Prix de vente : 6.85€
Nombre de tomes France : 1 (en cours)
Nombre de tomes Japon : 3 (terminée)
Date de parution : 1er avril 2015
Pitch :
Satsuki Kiryuin n'est pas seulement la déléguée en chef des élèves, elle règne littéralement sur tout le lycée situé dans la baie de Tokyo dans un Japon post-apocalyptique, ne se séparant jamais de son katana. Mais une nouvelle élève, Ryuko Matoi, possèdant une moitié de Scissor Blade, va se mettre en travers de son chemin pour retrouver l'assassin de son père.
Chronique :
Ayant adoré l'anime du studio Trigger, l'annonce de l'adaptation manga de "Kill la Kill" en France fut pour moi une très bonne nouvelle. Je ne raffole habituellement pas d'adaptations d'animes, et pour cause j'en trouve rarement d'excellentes, mais vu la qualité de ce dernier anime, ne pas tenter le coup m'aurait laissé des regrets.
"Kill la Kill" nous raconte l'histoire d'un Japon totalitaire contrôlé par la tyrannique académie Honnôji. Là-bas, tout le monde est conditionné par le systeme scolaire : les meilleurs élèves ont droit à une place bien au chaud à l'intérieur de la cité alors que les moins bons se coltinent des maisons délabrées dans les bidonvilles alentours. Dans cette académie, les élèves sont classés par des uniformes allant d'aucune à trois étoiles. En plus de signaler un grade, ces uniformes confèrent à leur hôte une force plus ou moins importante selon leur échelon. C'est dans cet univers que nous faisons la connaissance de Ryuko une jeune fille bien déterminée à retrouver l'assassin de son père. Armée de son Sissor Blade, elle devra faire face à Satsuki Kiryûin, la présidente du conseille des élèves et accessoirement fille de la présidente de l'académie Honnôji, qui semble mêlée de plus ou moins près à cette affaire.
La première chose que l'on constate à la lecture du manga est la fidélité dont a fait preuve Ryô Akizuki en réalisant cette adaptation. Nous retrouvons en effet un univers semblable à celui de l'anime, porté par dessins rappelant fortement style graphique cartoonesque et si particulier qui en faisait son charme. Ainsi, fidélité est le mot d'ordre du manga... voir un peu trop. Jusque dans l'action en elle-même nous retrouvons nombreuses des scènes de l'anime sans forcément leur trouver une utilité essentielle, donnant trop souvent l'impression d'un simple copier/coller sans réel intérêt. Pour les nombreux amoureux de l'anime, "Kill la Kill" sera une bonne manière de revivre cette aventure exceptionnelle mais ne vous permettra pas pour autant d'approfondir son univers ou même de le redécouvrir d'une différente manière. C'est donc un manga qui s'adresse avant tout à un lectorat non initié, bien que cela n'empêche pas le plaisir de la nostalgie aux autres.
En soi, ce tome 1 est une bonne introduction et même plus à l'univers farfelu de "Kill la Kill". Avec son histoire d'uniformes à la limite du fantastique, le manga nous promet des combats spectaculaires dont ce volume nous laisse un bon avant-goût. De plus, son inspiration assez flagrante des cartoons américains ajoutant une dimension particulière à l'oeuvre presque dépaysante et très amusante, lui conférant une dimension comique et sans prise de tête très agréable. De plus, malgré sa part fictionnelle assez conséquente et son air justement sans prise de tête, l'oeuvre nous cache une critique sociale très intéressante sur le système scolaire japonnais, et même cette société élitiste en général. Il y a pas à dire, Kill la Kill est un manga (et avant tout un animé) complet et une dose de kiff assuré.
Malgré la qualité de l'histoire, il y a une chose assez frustrante dans cette adaptation manga que nous sommes obligés de souligner. Ceci vient de la longueur de la série, qui est je le rappelle de seulement 3 volumes. Bien entendu, à tenter de résumer une vingtaine d'épisodes de 20 minutes en seulement 3 tomes, le rythme en pâtit assurément. La cadence soutenue en devient en effet le rare mais néanmoins essentiel point négatif de l'oeuvre. Avec ce rythme expéditif, difficile parfois de se plonger à 200% dans l'histoire et c'est bien dommage aux vues des promesses qui nous sont faites. Les actions sont un peu trop vite expédiées et laissent un arrière goût désagréable lorsque l'on se souvient des scènes de combats vibrantes de l'anime.
Finalement, Kill la Kill est un bon manga dont le scénario est la force majeure. Ce premier tome nous annonce une aventure intense mais le risque de promesse non tenue se présente comme une fatalité puisque la longueur de la série permettra malheureusement pas un bon développement. Néanmoins, si vous voulez passer un bon moment entre baston, humour et boobs je vous conseille tout de même d'aller d'abord jeter un oeil à la version anime, vous ne le regretterez pas!