Soil Volume 9

Type: Seinen

Auteur:Atshushi Kaneko

Editeur: Ankama

Prix: 8.95 €

Nombre de tomes au Japon: 11 (série terminée)

Nombre de tomes en France: 11 (série terminée)

Date de sortie: 25/11/2012

Pitch: Le lieutenant Onoda et le brigadier Katakuri découvrent une piste qui pourrait bien conduire à l’endroit où les enfants se seraient réfugiés : l’ancien tunnel de métro. De son côté, le capitaine Yokoi, guidé grâce aux indications fournies par l’ex-policier Yomogida, parcourt les tréfonds des montagnes Norikura pour trouver le lieu où pousse la fleur à deux têtes. Mais c’est sans compter sur la ténacité de la préfecture qui le file afin de découvrir l’emplacement de la « fissure » dans la réalité mais aussi pour l’arrêter...

Avis:

Soil attaque ici sa dernière ligne droite avec son neuvième opus. Série surprenante et barrée, définitivement plaisante, il ne reste donc plus qu'à ce qu'Atsushi Kaneko réussisse sa fin pour que la série rentre dans la catégorie des œuvres incontournables. Une exercice périlleux s'il en est, tant les mystères se sont multipliés.

C'est pourtant avec délice que l'on retrouve l'atmosphère si particulière de Soil. Si la série est clairement déjantée, elle s'avère en même temps parfaitement structurée et extrêmement rigoureuse dans son délire. Le scénario a probablement été écrit entièrement au préalable, permettant un crescendo implacable qui dure depuis déjà neuf tomes !

Un travail à saluer, indubitablement, tant l'auteur n'a jamais délayé son propos. Et si les mystères s'épaississent, on parvient déjà à en comprendre un certain nombre, pour peu que l'on accepte de rentrer dans l'univers si curieux de l’œuvre. Car c'est dans une spirale infernale que l'auteur nous entraine, au détour de scènes de plus en plus fascinantes et surréalistes. Pourtant, on parvient toujours à suivre sans problème cette intrigue de plus en plus tordue, et les rebondissements se succèdent toujours aussi plaisamment.

Le graphisme n'est pas non plus en berne, bien au contraire. Les scènes surréalistes sont parfaitement retranscrites par ce trait si particulier, et le tout s'avère toujours aussi détaillé et travaillé. Toujours aucune trame, mais un travail des noirs à saluer, permettant un dessin riche, épais et sinueux, sans être charbonneux. Et un cadrage toujours aussi impeccable finit d'enfoncer le clou.

En bref, un graphisme et une histoire aux diapasons pour une plongée toujours plus profonde dans l'étrange. L'un des mangas les plus étranges qui nous soit parvenu, définitivement. À essayer par toute personne non-allergique à l'originalité.