Chronique : Twittering birds never fly Vol.1

  • Nikki Micky
  • Chroniques

http://img.manga-sanctuary.com/big/twittering-birds-never-fly-manga-volume-1-simple-72000.jpgType : Yaoi
Auteurs : Kô YONEDA

Editeur : Taifu Comics
Prix de vente : 8.99€
Nombre de tomes France : 1 (en cours)
Nombre de tomes Japon :  1 (en cours)
Date de parution : 22 août 2013

 

Pitch :

 

Masochiste et gay depuis l’adolescence, Yashiro est un yakuza qui tente de combler son plaisir insatiable et son amour caché pour son ami Kageyama, par des relations éphémères. Doumeki, ancien policer tout juste sorti de prison, est un jeune homme silencieux et maladroit, qui ne semble par savoir sourire. Maintenant devenu le garde du corps personnel de Yashiro, ce dernier découvre qu’il est également impuissant. Mais cela n’empêchera pas les deux hommes de tisser des liens beaucoup plus forts, que ceux d’un maître et son chien.

 

Chronique :

 

 

Une couverture sombre, un résumé qui semble annoncer une inondation de fantasmes, des yakuzas, j'ai su d'emblée que ce yaoi allait me plaire. Mais ce dont je ne me doutait pas, c'est de la profondeur et de la complexité des personnages ainsi que la tristesse de l'histoire elle même.

 

Tout d'abord le scénario; bien étoffé et plus complexe qu'il n'y paraît au départ, il se révèle être d'une tout autre teneur. On suit la relation trouble de Yashiro, un chef mafieux au lourd passé qui, après avoir poussé l'homme qu'il aime dans les bras d'un autre, va s'enticher de son nouveau et énigmatique garde de corps. Les personnages sont sombres et torturés et on ne leur souhaite que d'être heureux, non seulement pour soulager l'étau qui oppresse leur poitrine mais aussi le notre. Malheureusement rien n'est aussi simple.

 

Le yaoi suit un découpage astucieux. Un premier chapitre pour poser le cadre autour de Yashiro et de Kageyama, l'homme qu'il a toujours aimé, et la manière dont il a l'a poussé dans les bras d'un autre. De cette manière on saisi d'emblée le caractère manipulateur de Yashiro. Mais s'arrêter à cette image primaire est une erreur. En avançant dans l'histoire on découvre sa personnalité perturbée. Derrière ses sourires se cachent une âme meurtrie, comme le laisse entendre le résumé. Malgré tout ce qu'il se dit pour se convaincre, tout ses stratagèmes, il n'a pas surmonté la blessure que lui a affligée son père. Ce dernier lui a laissé plus qu'une empreinte de chair. Il ne montre jamais ce qu'il ressent réellement. C'est pour ça que lui et Dômeki forment une si belle paire. Dômeki pour sa part semble avoir autant de personnalité qu'une planche à pain, mais derrière ce masque d'indifférence se cache un jeune homme lui aussi marqué par une expérience douloureuse. Cependant leur relation reste ambiguë et Yashiro refuse de s'impliquer avec ses employés. Leur liaison promet donc d'être tortueuse. Pourtant l'amour semble la seule bouée de sauvetage de cette océan de tristesse et de frustration.

 

Le yaoi se termine finalement par une analepse retraçant la rencontre entre Yashiro et Kageyama ainsi que son évolution.

 

Un petit mot niveau scène; elles sont plutôt nombreuses mais relativement courtes. Et mise à part celle entre Kageyama et Kuga, aucune n'inspire à quoi que ce soit de romantique ou d'excitant. C'est du faux. Il ne fait aucun doute qu'une fois qu'ils seront libérés de leurs démons, Yashiro et Dômeki nous offriront une belle scène.

 

Comme pour correspondre au reste, la couverture s'illustre de couleurs sombres. Mais à s'y méprendre, Yashiro a beau être en position de dominé, c'est toujours lui qui mène les autres par le bout du nez.

 

Les graphismes collent aux personnages et à l'atmosphère. Simples sans ornements, ils nous renvoient à des yakuzas, à des hommes du milieu.

 

Twittering birds never fly est un nouveau yaoi à vous procurez absolument et à délecter assurément.

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