Chronique : The Gentlemen's Alliance Cross Vol.1

http://www.manga-sanctuary.com/couvertures/big/the-gentlemen-s-alliance-cross-manga-volume-1-simple-18569.jpgType : Shojo
Auteurs : Arina TANEMURA

Editeur : Kana
Prix de vente : 6.75€
Nombre de tomes France : 11 (terminé)
Nombre de tomes Japon :  11 (terminé)
Date de parution : 3 juillet 2009

 

Pitch :


Hainé a déjà connu un parcours difficile, blessée par les conditions de son adoption. Elle fréquente désormais la prestigieuse Académie impériale et elle tombe sous le charme de Shizumasa, dit "l'Empereur", l'élève le plus riche et le plus influent de l'école. Hainé aimerait tant se rapprocher de lui. Son rêve deviendra-t-il réalité ?!


Chronique :

 

Cette série se présente comme une œuvre clairement orientée à destination d'un jeune et féminin, se déroulant au sein d'une académie de la haute, et très imaginaire, société japonaise.

L'intrigue nous présente donc notre héroïne tentant de gagner, comble de l'originalité, les faveurs de son beau prince charmant, allez, facile à deviner, la coqueluche de l'école. Mouais. Ce qui choque au premier abord, après avoir refermé le volume, c'est le réel manque de scénario du volume. Il ne se passe, en contenance, rien ou presque. Certes, elle parvient à côtoyer au quotidien son amoureux dont elle est clairement transie, mais mis à part les gags poussifs illustrés, ô surprise, par des super-deformed, et les relations entre protagonistes qui se développent un peu, il ne se passe strictement rien. Aucune scène ne se déroule d'ailleurs en cours, à tel point que le récit n'a aucune crédibilité ou cohérence. En bref, très rapidement, il apparaît que cette « académie » n'est qu'un prétexte, et que le milieu dans lequel évolue les personnages est vraiment très flou. Une sorte de petite société auto-gérée complètement absurde et sans fondement, qui génère une histoire plutôt laborieuse à lire.

Et là où le bât blesse d'autant plus, c'est quand on s'attarde sur le graphisme. Certes, il répond à tout les canons du genre shojo, à tel point que l'héroïne possède des yeux terrifiants de par leur circonférence. Certes, les uniformes frôlent le n'importe quoi vestimentaire, accentuant le côté « on-est-n'importe-où,-n'importe-quand-et-de-toute-façon-je-m'en-fous-je-dessine-ce-qui-me-passe-par-la-tête » de l'auteur, couplé à des décors improbables. Mais par contre...quel boulot de tramage exceptionnel ! Allié à un trait d'une extrême finesse, mais suffisamment généreux lorsque c'est nécessaire, l'auteur travaille chaque fond, chaque costume, et efface du même coup les impressions de décors vides, récurent chez les shojos de ce type. Un boulot exemplaire à ce niveau là.

De fait, quelle déception que le récit soit aussi peu consistant ! Allié à un tel graphisme, le titre aurait pourtant tout eu pour percer auprès du lectorat ciblé.

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