Chronique : Rainbow Vol.1
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Type : Seinen
Auteurs : George ABE (scénario)/Masasumi KAKIZAKI (dessin)
Editeur : Kazé manga
Prix de vente : 7,95€
Nombre de tomes France : 17 (en cours)
Nombre de tomes Japon : 22 (terminé)
Date de parution : 25 février 2010
Pitch :
Dans le Japon d'après-guerre, sept adolescents abandonnés de tous, poussés à la délinquance par la misère et la rage, sont enfermés ensemble dans une cellule de la maison de correction de Shio, réputée pour être un modèle de réinsertion. Mais ils découvrent bien vite que c'est en réalité dans un enfer de violence et d'humiliation qu'ils ont été jetés par les institutions naissantes de ce pays en ruines. Pour survivre aux épreuves insurmontables qu'ils rencontrent, ils ne peuvent compter que sur eux-mêmes, et garder l'espoir qu'un jour, un arc-en-ciel viendra percer le ciel noir…
Chronique :
C’est après un peu plus de deux ans que la maison de redressement Shônan, ouvre à nouveau ses portes.
Concernant l’histoire c’est une totale immersion dans le Japon des années 50 que nous proposent les auteurs. Et là on a envie de dire pas de fioriture, le titre est catégorisé seinen et c’est entièrement justifié, un petit sticker « public averti » n’aurait pas été de trop. Le scénariste George ABE ayant vécu à cette époque on se doute bien que le manga fera preuve d’un certain réalisme parfaitement mis en image pour KAKIZAKI. On ressent réellement un certain malaise à la lecture de ce titre qui vient vraiment bousculer le lecteur et lui ouvrir les yeux sur une triste partie de l’histoire japonaise.
Si défaut il y a, il s’agit peut-être du fait que nos héros se retrouvent en maison de redressement, presque par « erreur ». Tout le monde n’est pas forcément coupable, mais peut-être que suivre un « vrai » méchant aurait été tout aussi intéressant. Le problème du manga est qu’il inverse totalement les rôles et l’on en vient très rapidement à prendre le personnel de l’établissement en grippe, alors qu’ils sont censés être les « gentils ».
Un mot sur les dessins de KAKIZAKI, qui sont simplement bluffant. Il parvient à retranscrire avec beaucoup de réalisme l’ambiance malsaine et sombre du manga.
Pour l’édition Kazé fournit une édition digne de ce nom à Rainbow. Un bon papier et surtout une nouvelle traduction plus fidèle, ainsi exit « Biceps et Chou-fleur ».
Au final, Rainbow frappe fort pour son retour en France ! On retrouve un manga qui transpire de réalisme, on pourrait presque sentir l’odeur du sang et de la moisissure. Un manga extrêmement dur, qui ne laissera assurément personne de marbre.