Chronique : Le chant d'Apollon (one-shot)

Type : Shonen
Auteurs : Osamu TEZUKA

Editeur : Kana
Prix de vente : 15€
Nombre de tomes France : 1 (terminé)
Nombre de tomes Japon :  1 (terminé)
Date de parution : 20 janvier 2012

Pitch :

Pour avoir été témoin de la vie dépravée de sa mère, Shogo Chikaishi est devenu psychologiquement instable. Il ressent une profonde haine envers tout être qui manifeste de l'amour et réagit de manière extrêmement violente contre eux. Pour avoir été témoin de la vie dépravée de sa mère, Shogo Chikaishi est devenu psychologiquement instable. Il ressent une profonde haine envers tout être qui manifeste de l'amour et réagit de manière extrêmement violente contre eux. Il finit par se faire arrêter par la police et est amené chez un psychiatre qui va lui infliger un traitement de choc. Sous l'effet de ce traitement, Shogo se retrouve devant la déesse de l'amour, qui lui impose un destin tragique: pour avoir dénigré l'importance et la beauté de l'amour : Shogo tombera amoureux de la même femme, de vie en vie, à l'infini. Mais avant que leur amour ne soit exhaussé, l'un ou l'autre devra mourir. Bref, Shogo ne pourra jamais connaître le bonheur de vivre avec celle qu'il aime. Ainsi, pendant Seconde Guerre Mondiale, puis sur une île déserte ressemblant à l'Arche de Noé, puis dans un futur où les humains sont dominés par des androïdes et enfin dans sa vie actuelle où il deviendra un fugitif, Shogo va tomber amoureux, sans jamais pouvoir vivre pleinement cet amour. Expérience après expérience, Shogo va apprendre l'importance et le sens de ce sentiment. Mais quelle que soit l'évolution que suit Shogo, la déesse refusera de changer son destin...

Chronique :

Avec Sous notre atmosphère, Alabaster et ici le Chant d’Apollon, Tezuka revient décidément en force pour cette fin 2011 / début 2012, après quelques années de passage à vide en terme de publication française.

L'un des fondateurs des éditions H (qui ont publié il y a quelques mois le recueil Sous notre atmosphère) affirmait dans son postface que, grosso modo, l'intégralité des histoires intéressantes de Tezuka avaient été publié de par chez nous. Sans forcément lui donner entièrement raison à la lecture du Chant d'Apollon, force est de constater que le maître a déjà été plus inspiré. Si le pitch est intéressant, les différentes incarnations du personnage principal, divisés par chapitres, ne passionnent pas toujours. La qualité des histoires est donc variable, et si la trame principale évolue rapidement et capte facilement l'attention, le fait de morceler ainsi l'intrigue n'aboutit pas toujours à un intérêt de lecture optimal. Pour autant, tout n'est pas à jeter, et l'on suit le tout aisément, sans prendre garde au nombre important de pages qui défilent (le one-shot compte quand même 574 pages).

Quant au trait du maître, il reste fidèle à ce à quoi nous étions habitué. Qualitatif même si le découpage a déjà été plus intéressant, il épaule aisément le récit, et propose une lecture fluide et agréable. Certes, le tout a vieilli, en particulier dans le traitement de la vision du futur, mais le plaisir de lecture n'est est pas spécialement entaché.

En bref, un one-shot intéressant par son parti-pris, mais qui demeure dans la moyenne basse de la production Tezukienne. D'autant que le récit n'est pas aussi noir que l'auteur semble le penser dans sa postface. Recommandé pour tout fan, mais assurément pas la meilleure porte d'entrée pour un néophyte.