Chronique : La magie d'Opale Vol.1

Type : Shojo
Auteurs : Nari KUSAKAWA

Editeur : Akata/Delcourt
Prix de vente : 6.95€
Nombre de tomes France : 6 (terminé)
Nombre de tomes Japon :  6 (terminé)
Date de parution : 12 novembre 2009

Pitch :

 L'histoire se déroule sur Opale, petite île tropicale où vivent les oiseaux possédant les plus belles plumes du monde. Cello est une apprentie magicienne des couleurs, une colormancienne. Ces magiciens particulièrement réputés utilisent les plumes de leurs compagnons oiseaux pour faire de la magie. Mais la pauvre Cello n'arrive pas encore à maitriser son pouvoir. Pour ne rien arranger, et tandis que les examens de fin d'année approchent, Yoyo, l'oiseau de Cello, se fait enlever ! La jeune fille devra partir à la poursuite du ravisseur. Heureusement, elle pourra compter sur l'aide du beau Guel, l'infirmier de l'école...

Chronique :

Nouveau shojo dans le catalogue Akata, La magie d'Opale se veut un manga zen, magique et poétique, prenant place au sein d'une île paradisiaque.

Dans un premier temps, l'auteur nous introduit donc en présence des quelques personnages principaux, forts peu nombreux, et de la magie dont il est question. La colormancie est donc la magie des couleurs, et leur contrôle dans un processus de transfert, plutôt que de création. Original, le traitement l'est beaucoup moins dans un manga, par essence en noir et blanc. Et c'est là où le bât blesse : le tout se veut donc chatoyant, plein de magie colorée, mais dans les faits, le lecteur a toutes les peines du monde à voir cela dans ces vagues dégradés de trames grises. Les histoires se suivent sans jamais réellement accrocher le lecteur, n'approfondissant aucun scénario et ne mettant que peu en valeur les éventuelles applications d'un tel pouvoir magique. Ni zen, ni poétique, en bref.

Le graphisme ne sauve d'ailleurs pas la mise de cette série, puisque le trait est pour le coup particulièrement anecdotique. La maîtrise de la trame n'est que correct, sans plus, alors même que c'est par ce biais que l'auteur entend nous figurer les couleurs chatoyantes qu'elle évoque. Les personnages s'avèrent peu détaillés, très typés shojo lambda, avec des décors tout aussi peu détaillés bien que plus présents que dans la moyenne des mangas pour adolescentes, ce qui contribue fort heureusement à rendre un peu plus crédible cette île paradisiaque. Un bon point pour le coup, même si le reste s'avère de peu d'intérêt.

Ni bon ni mauvais, la Magie d'Opale n'est pour l'instant qu'un shojo anecdotique. Là où l'auteur aurait pu faire la différence en terme de thème et d'intrigue, le tout s'avère juste quelconque pour le moment. L'œuvre ne tient donc pour le moment absolument pas ses promesses, mais le thème s'avère suffisamment original pour que l'on puisse espérer une suite plus intéressante.