Chronique : Immortal Rain Vol.3

 5 juillet 2011
 EdenA
 Chroniques

Type : Shojo
Auteurs : Kaori OZAKI

Editeur : Doki Doki
Prix de vente : 6.95€
Nombre de tomes France : 3 (en cours)
Nombre de tomes Japon : 12 (terminé)
Date de parution : 8 juin 2011

Pitch :

Rain erre à travers les étendues sans fin de sable et de glace, à la vaine recherche d'une vie paisible. Son destin est désormais lié à celui de Machika, une jeune chasseuse de primes qui avait jadis pourtant juré sa perte. À leurs trousses, une bande de pirates engagés par une mystérieuse compagnie, dont les dirigeants - parmi lesquels la redoutable Sharem - semblent nourrir d'obscurs desseins. Cloîtrée dans leurs murs, une mère porteuse souffre le martyre avant de donner naissance à leur fils. Un événement qui marquera pour Rain la renaissance de Yuca Collabell, l'homme qui l'avait frappé du sceau de l'immortalité, source de tous ses tourments…

Chronique :

Après deux tomes plutôt qualitatifs, voilà déjà le troisième tome de cette série aux accents de Trigun et autres Eat-Man, habillée par un graphisme typé shojo des années 90.

On le pressentait jusqu’à présent, mais ce tome-ci le confirme d’une manière magistrale. Voilà définitivement une excellente série, inconnue s’il en est comme souvent sous nos latitudes. L’intrigue amorcée dans les deux précédents volumes laisse place à un énorme flash-back, absolument passionnant et prenant de bout en bout. D’autant que la fin du volume présente une intrigue globale particulièrement pertinente, bien vue et relativement inhabituelle malgré un scénario plutôt attendu, à la base. Une très bonne surprise, en bref, qui confirme que cette auteure en a sous le pied, et qui promet une suite réjouissante.

Couplé à cette excellente intrigue, nous avons un trait fin et efficace. Un peu vieillot au premier abord, il s’avère dans les faits plutôt bien maîtrisé, et finement tramé. Les ombres sont détaillées, les décors plutôt présents, et le charac-design des personnages efficace même si pas exceptionnel d’originalité. En parallèle, le découpage s’avère excellent, privilégiant une lecture parfaitement fluide et aisée, avec de beaux moments de respiration. En bref, s’il n’est pas incroyablement détaillé, le graphisme de l’ensemble s’avère très professionnel, habille fort bien le tout.

L’une des (trop) rare bonne surprise de ces derniers mois, Immortal Rain 3 transforme donc son essai, et s’avère, de par ce tome, indispensable à toute personne souhaitant sortir à minima des carcans fatiguant du shonen répétitif. Pas l’œuvre du siècle non plus, mais un excellent moment à savourer, hautement recommandé.