Les lectures mangas de la semaine S12E28
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Salut l'équipe, tout le monde est en forme? J'entend pas vos réponses, je prend ça comme un "oui" général. Cette semaine, pas mal de nouveautès desquelles je devais vous parler. En tête, un titre que j'attendais fort, #LesPromeneusesDeLApocalypse, chez Doki Doki. Vous aurez aussi droit à un retour dans le passé avec le décalé #HentaiKamen chez Akata. Omaké est en charge de la distraction sanglante avec #SharkPanic, de même que Soleil avec #DeadFlag. Programme royal!
"Les promeneuses de l'apocalypse" Vol.1, de Sakae SAITO, chez Doki Doki.
Voilà, on démarre la semaine avec Les promeneuses de l'apocalypse chez Doki Doki. Un titre en cours de parution au Japon avec trois volumes à son actif et sur lequel on retrouve Sakae SAITO, un manga au parcours atypique (mais pas inédit), puisqu'il a démarré avec du hentai, avant de ce tourner vers d'autres genre jusqu'à nous pondre des titres comme celui-ci. Alors, j'étais assez intrigué par ce titre, tout d'abord du fait du pitch qui semble tendre à vouloir faire un titre post-apocalypse, mais par le biais de tranche de vie, d'aventure et avec du fond, un peu comme Terrarium (chez Glénat). L'histoire est simple, deux jeunes filles arpentent le Japon à moto, passant d'un endroit à l'autre essayant de revivre comme "avant". Car oui, cette charmante ballade à moto se fait dans un Japon post-apocalyptique dans lequel la nature à repris ses droits et où les rares humains encore vivants sont retranchés dans des bunkers (semble-il). On va pas se mentir, c'est l'une de mes meilleures lectures depuis le début d'année. Surprise?! Oui et non, comme je vous le disais plus haut, j'avais de l'attente sur ce titre, mais on va dire que tout de même, sur l'ensemble au-delà du pitch et des visuels que j'avais pu voir passer, je ne m'attendais pas à un titre aussi quali'. Je dois avouer que cette nouvelle tendance qui propose des lectures différentes d'univers post-apo, n'est pas pour me déplaire. C'est intéressant de le voir via des prismes différents comme de la tranche de vie et cela permet d'y intégrer nettement plus de fond que si cela avait été sur un titre d'action comme l'on peut en voir déjà pas mal. Car sans dénigrer ce genre que j'affectionne aussi, on est bien d'accord que très souvent les thématiques de fonds abordées ne sont pas les même, on est par exemple plus sur "l'humain/la vie en communauté/l'instinct de survit". Ici, on ira aussi vers de l'écologie, les avancées technologique etc... Le binôme principal fonctionne très bien, on s'attache rapidement aux deux jeunes filles, alors que pourtant leur passé reste encore plein de mystère. Quelques zones d'ombres qui évidemment permettent de maintenir le suspens en place, sans pour autant perdre en dynamisme sur la narration qui avance d'un bon rythme et sans temps morts. On notera aussi que c'est une façon de découvrir le Japon, puisque le tandem effectue un road trip en recherchant justement certain spots "renommés" du pays. Je me demande si ce n'est pas entrain de devenir mon style de titre préféré, avec de la tranche de vie, de lé découverte, du fond, de la réflexion, tout en étant frais, je valide. La partie graphique est plus que satisfaisante et le mangaka a d'ailleurs rapidement su effacer mes doutes concernant le fan-service. Sachez qu'il n'y a pas une seule pointe de fan-service dans ce premier opus et pourtant il y avait les occasions!! Le trait est efficace, le chara-design agréable, les décors fins et plein de détails et puis honnêtement, le rendu est bon et fluide, que demander de plus?!
Scénario : 5/5
Graphisme : 4.5/5
Ma note : 9.5/10
❤️
La fraîcheur à l'état pure!!! Un road-trip post apocalyptique comme on aimerait en voir plus souvent. C'est dynamique, doux, interrogateur et c'est en plus très beau, ce qui est forcément une plus value.
"Hentai Kamen" Vol.1, de Keishu ANDO, chez Akata.
Qui aura cru qu'un jour un titre comme Hentai Kamen sera publié en France?! D'ailleurs j'imagine que beaucoup n'avaient même pas connaissance qu'un tel titre existait et avait été publié au Japon. C'est comme souvent Akata, dénicheur officiel de titre wtf en France, qui a mis la main sur cette petite merveille en provenance de jadis. Kyosuke a tout pour vivre une vie scolaire normale, apprécié par la majorité des élèves, plutôt studieux, membres très actif du club d'arts martiaux, bref, la panoplie du type parfait...ou presque. En effet, le sens aiguë de la justice de Kyosuke transmis par son défunt père (agent de police) et le côté pervers de sa mère (lady domina de métier) accouche du héros Hentai Kamen dès lors que Kyosuke enfile une culotte sur sa tête. Laissez moi vous dire que là où il passe, le mal trépasse! Vous l'aurez compris on a basculé dans un autre univers où la justice est perverse! Clairement, il faut avoir un sens de l'humour et surtout prendre le récit au 20000000ème degré, autrement, ça risque de ne pas plaire (et je suis certain qu'on va avoir encore la team ouin ouin sur les réseaux pour diverses raisons). Un titre très à l'ancienne, graphismes d'époque, mais qui ne font pas si daté que ça, humour comme on ne peut plus vraiment ce le permettre sous peine d'avoir une horde de chouineurs sur le dos. Ce n'est pas la lecture du siècle, mais pour autant, c'est ultra original, très osé, mais aussi parfaitement géré par l'auteur qui parvient grâce à l'humour à nous emmener dans son délire sans trop de peine. D'ailleurs, il faut impérativement félicité le boulot de Vincent MARCANTOGNINI qui rend une traduction et adaptation aux petits oignons et qui fait qu'on prend beaucoup de plaisir lors de la lecture (et j'imagine qu'il a fait bouillonner son cerveau pour ce résultat). La galerie de personnage est assez clichée, mais reste très attachante. On retrouve vraiment un humour d'époque, parfois un peu lourd, mais qui ne fait pas de mal à petite dose. Le choix est vraiment très osé de la part d'Akata, car c'est typiquement le genre de titre qu'on pense impossible de voir de nos jours. Un titre sans limite qui vaut la peine d'être lu ne serait-ce que pour la culture perso et voir un peu ce qui pouvait être fait à d'autres époques.
Scénario : 4/5
Graphisme : 3/5
Ma note : 7/10
C'est tellement décalé comme titre qu'on peut clairement parler d'ovni. Pas sûr que cela plaise à tout le monde, mais si on accroche au délire de l'auteur, on part vers l'autoroute du rire avec ce titre façonné à l'ancienne et cousu main.
"Shark Panic" Vol.1, de Tsukasa SAIMURA, chez Omaké.
Changement de décor total, on part en pleine mer chez Omaké pour la sortie du premier opus (sur deux) de Shark Panic! On retrouve Tsukasa SAIMURA aux manettes de ce diptyque, lui que l'on connait déjà pour d'autres titres horrifique comme Igai, The devil of gods ou Crueler than dead (tous édités chez Glénat). Le mangaka s'essai donc à autre chose et va explorer notre peur des grands fonds et surtout des sélachimorphes, plus communément appelés...requins. Alors, bon, je fais partie de ceux qui sont tombé sur "Les dents de la mer" très jeune et qui pendant des années étaient obnubilé par les possibles attaques de requins, même dans une rivière avec 20cm d'eau. Forcément, depuis bizarrement j'aime beaucoup ce type d'histoire (peut importe le support), mais la plupart s'avère être des series B (voir Z). Je n'avais pas de grande attente sur ce titre, cependant, je pensais bien que SAIMURA proposerait un récit qui ferait tout de même le job...et c'est le cas. Alors oui, l'intrigue n'est pas d'une grande originalité, on retrouve un groupe d'amis qui vont fêter leurs retrouvailles en pleine mer et qui vont rapidement s'apercevoir qu'ils ne sont pas les bienvenus et qu'ils sont même plutôt prévu au menu du jour. Ce premier volume apporte ce qu'on lui demande en grande partie. En effet, on y trouvera du rythme, du début à la fin, peu de temps, un requin aussi féroce que possible, des morts sanglantes, seul manque à l'appel le côté tension qui fait à mon sens énormément. En effet,peut-être est-ce dû au manque de place, mais le mangaka ne prend pas (ou n'a pas) le temps de faire monter suffisamment la tension pour que du côté lecteur l'on soit en sueur. C'est probablement le seul point négatif que je peux trouver au titre et qui l'empêche possiblement d'entrer dans une autre case. Du côté des personnage c'est assez convenu, comme habituellement dans ce genre on pourra dénicher certain comportement "étranges", mais rien de choquant. A noter que la fin du tome coupe plutôt bien façon "va y avoir une suite" (c'est le cas d'ailleurs). Concernant la partie graphique, ce n'est pas forcément le style graphique que j'affectionne le plus, mais SAIMURA fait plutôt bien son job. Si le chara-design est un peu classique, les personnages sont très expressifs, le requin assez impressionnant et le découpage met un bon rythme et apporte de la fluidité.
Scénario : 3/5
Graphisme : 3.5/5
Ma note : 6.5/10
Une histoire de requin assez classique, mais sur laquelle l'auteur s'en sort plutôt bien, avec un bon rythme de narration et une belle brochette de viande ne guise de galerie de personnage.
"Dead Flag" Vol.1, de HOLICO & NISHIKAWA, chez Soleil.
On termine la semaine toujours dans l’hémoglobine avec le premier opus sur quatre de Dead Flag qui sort chez Soleil. Il s'agira d'un survival avec aux manette deux auteurs, HOLICO et Jun NISHIKAWA que l'on va découvrir pour la première fois en France. Cela fait maintenant quelques temps déjà que les éditions Soleil n'ont plus que des titres mineurs à disposition (hors exception), cependant, de temps en temps nous avons une petite surprise qui poppe. Voyons si cela sera le cas ici. L'action prend place dans un lycée banal, une classe banal, qui voit un bateau pirate apparaître au bout milieu de la cour du bahut. Alors qu'ils peinent à comprendre ce qui arrive, les élèves vont vite comprendre qu'un macabre jeu vient de démarrer, le "Dead Flag" et comme le disait un célèbre penseur "la piraterie n'est jamais fini"!! Un survival avec un jeu ayant pour thème les pirates, il faut reconnaître que le concept de base est plutôt original et qu'on avait pas encore eu le droit à se type de dérivé. Les auteurs démarrent bien, avec des idées intéressante comme le premier jeu, "éveiller le pirate en soi". Ils s'en sortent d'ailleurs plutôt bien et de manière intelligente au départ, mais il faut bien reconnaître qu'au fil des chapitres, le titre semble devenir brouillon, voir chaotique vers la fin avec des règles qui changent un peu n'importe comment et qui mélange tout et n'importe quoi, laissant la cohérence sur le bas côté (car oui, quand bien même on est sur du fantastique ou SF, il y a toujours de la cohérence). L'impression que passé un seuil, le seul but c'est de faire dans le gore, ce qui en soit n'est pas gênant sur ce type de récit, mais il y a un cap à maintenir tout de même. La galerie de personnage est assez fade, aucun ne sort du lot et je dois avouer que je n'ai d'ailleurs retenu aucun nom. Pour autant, sur ce type de récit, ce que l'on veut avant tout c'est de la chair à canon pour la plupart. Visuellement c'est moyen, rien de très transcendant, mais pas non plus moche. Il y a un effort de fait sur les décors, ainsi que les parties sanglantes. Le titre est plutôt court donc à voir, cependant le côté chaotique des dernières pages me bloque un peu.
Scénario : 3/5
Graphisme : 2.5/5
Ma note : 5.5/10
Il y a de l'idée, de l'originalité même, en revanche passé un certain cap, les auteurs semble totalement en roue libre et mélange tout et n'importe quoi pour proposer du gore à tout prix. Dommage.