Les lectures mangas de la semaine S12E26

  • L'équipage Nakamanga
  • Chroniques

Aller, on attaque une nouvelle semaine, avec de la réédition d'un gros classique comme #Evangelion chez Glénat. Puis avec des lancements tout beaux, tout neufs, comme #Dumbbell chez Meian, #JiraisTeTuerDansTesReves chez Pika et le diptyque #BossRenoma chez Akata. La semaine est pas dégueulasse du tout, moi je vous le dis!!!

 

"Neon Genesis Evangelion (perfect édition)" Vol.1, de Yoshiyuki SADAMOTO, chez Glénat. 

 

J'ai pris mon temps avant de venir vous parler de ce édition Perfect de Neon Genesis Evangelion que Glénat vient de nous balancer. Pourquoi? Tout simplement parce qu'étant un titre que j'avais déjà lu de long en large, j'ai fait passer en priorité d'autres titres "inédits". Brefouille, alors déjà que dire sur cette édition qui a fait le buzz?! Tout d'abord, on bascule sur un grand format et il n'y aura que sept volumes au total. L'éditeur fournit un papier de bonne qualité, une impression net, des pages en couleurs. Du côté de la jaquette, on a vraiment un bel effort de l'auteur sur les matériaux utilisé, quand bien même on peut pinailler sur le fameux cartouche vert qui il est vrai détonne un peu et aurait gagné à être plus discret et mieux s'intégrer à cet ensemble. C'est vraiment quali, d'autant que le prix est de 14.95€ ce qui est relativement correct pour un titre et une édition pareil. Perso, je ne suis pas hyper-fan des mangas mecha, mais c'est par son biais que j'ai découvert le genre, il s'agit d'ailleurs de l'un des premiers titres hors Club Do' que j'ai démarré. Quinze ans après le cataclysme du Second Impact, le restant de l'humanité va devoir affronter une nouvelle menace, "les anges", d'énormes kaiju. Pour y faire face le professeur Ikari a créé les Evangelion, d'énormes robots de combats, cela étant les personnes qualifiées pour les piloter ne sont pas légion, c'est là que va entrer en jeu Shinji Ikari, fils du professeur qu'il a abandonné depuis des années, mais qui pourrait bien être l'une des clés de la survit de l'humanité. Le pitch est simple (d'apparence), efficace et il faut reconnaître que le démarrage du titre est très captivant puisqu'on est jeté dans la bataille d'entrée de jeu aux côtés de Shinji. Les bases nous sont rapidement présentés, les informations majeures transmises et les personnages principaux rapidement mis en place, là aussi de manière très efficace. Rien n'est laissé au hasard sur ce démarrage et c'est vraiment très plaisant de découvrir cet univers au même rythme que le personnage principal. Shinji, qui est extrêmement bien caractérisé à mon sens, que l'on aime ou non, l'auteur sait en tirer le meilleur et nous faire tantôt l'apprécier, tantôt le détester. C'est je pense l'un des mangas où la galerie de personnage me partage autant au fil des tomes, tous à un moment ou un autre me donnent ce sentiment. On est vraiment sur un titre mythique et je pense que s'il y a bien un titre qui peut permettre d'apprécier ou non le genre, c'est celui-ci. Très accessible, dynamique et le point positif c'est que les néophytes n'auront pas a attendre aussi longtemps que l'époque, le titre étant bouclé, vous aurez votre dose de façon régulière. Graphiquement c'est tout aussi soigné, qu'on parle du chara-design, de l'architecture ou des kaiju et Eva que l'on croisera au fil des chapitres. Le découpage est incisif, le trait expressif, il faudrait vraiment faire la fine bouche pour dire que SADAMOTO ne propose pas du lourd visuellement. 

 

Scénario : 4.5/5

Graphisme : 4.5/5

Édition : 4.5/5

Ma note : 13.5/15

❤️

 

Une belle édition pour un classique du manga. Tout le monde n'aime peut-être pas le mécha, mais s'il faut en essayer un, c'est très clairement celui-ci qui fait office de référence dans le milieu! 

 

"Dumbbell" Vol.1&2, de MAAM & Yabako SANDROVICH, chez Meian. 

 

Voilà un titre bien curieux qui vient s'inscrire dans la catalogue des éditions Meian. Dumbbell, combien tu peux soulever?, rien avoir un concours de drague, non, nous sommes bien sur un titre qui va tenter de nous faire partager les secrets d'une bonne remise et forme et la passion pour se forger un corps en fonction de nos envies. On retrouver donc deux auteurs, MAAM et Yaboko SANDROVICH aux manettes du manga, qui pour information est toujours en cours de parution au Japon avec pas moins de quinze opus à son actif. Hibiki est une lycéenne dont la passion première est la nourriture. Alors qu'on lui souligne gentiment qu'elle a pris un peu de poids, cette dernière se motive pour s'inscrire dans une salle de sport. Qu'elle n'est pas sa surprise de tomber sur une camarade de classe, passionné pour les corps musclés. Le binôme va se voir insuffler la puissance et la passion par un coach des plus décalé. Voilà pour le point de départ, très sincèrement je ne pensais pas tomber sur un titre qui allait me faire rire et m'intéresser à ce point. Il faut dire que la couverture façon fan-service ne m'avait pas forcément mis dans les meilleures dispositions pour démarrer ma lecture. Ceci étant on se retrouve rapidement dans le personnage d'Hibiki (enfin moi en tout cas), la gourmandise, la flemme, on est vraiment avec elle et c'est du coup assez agréable de la voir s'impliquer et réussir petit à petit sa petite entreprise. De plus, d'autres personnages vienne se greffer au récit et apporte chacun leurs petites touches, quand bien même ils peuvent être assez clichés. Le titre en lui-même est bien pensé, entre les personnages décalés, les gags à gogo, mais aussi et surtout de vraies et bonnes explications, bien documenté sur la remise en forme, la musculation, le sport, l'alimentation. Après, oui, il y a du fan-service, mais il est clairement assumé, s'inscrit plutôt bien dans le récit et sert bien souvent de ressort humoristique. On peut éventuellement se questionner sur la durée de vie du titre, on va dépasser la quinzaine de volume ce qui n'est pas rien, mais si l'on reste sur la même qualité que ce démarrage, cela ne sera pas un soucis. Visuellement c'est très correct, le chara-design est agréable à l’œil, les scènes d’exercices bien détaillées, ça fait le job. Qu'on soit dans le délire ou non, je trouve que c'est un titre qui propose de bonnes choses, c'est ludique, drôle, on retrouve du rythme et qui sait cela en motivera peut-être quelques uns à ce bouger. Comme dirait l'autre, devenez énormes et sec!! 

 

Scénario : 4.5/5

Graphisme : 4/5

Ma note : 8.5/10

❤️

 

C'est une vraie bonne surprise, je ne m'attendais pas à me marrer autant devant ce titre (comme quoi les apprioris). Un titre plein d'humour, mais aussi de conseils, bien documenté et qui clairement fera passer un bon moment de lecture et pourquoi pas être un point de motivation pour se forger un corps d’athlète!

 

"J'irai te tuer dans tes rêves" Vol.1, de MASUKO & NINOMAE, chez Pika.

 

On file chez Pika pour le premier volume de J'irais te tuer dans tes rêves. Voilà, c'est dit, un titre charmant et qui sous entend clairement que l'on va avoir du sang, des morts et...des rêves (enfin cauchemars plutôt). Une série qui sera bouclée en quatre volumes, avec aux commandes MASUKO et NINOMAE et que l'on va découvrir ici. Que nous raconte le titre? Huit ans après le décès de sa sœur, Wataru ne peut toujours pas pardonner aux trois meurtriers. Alors que le dernier est fraîchement libéré de prison, le jeune homme décide de mettre son plan à exécution et de venger sa sœur. Cependant tout ne va pas se passer comme prévu, enfin, il va connaitre quelques petits détours avant de toucher à son but! Bon, un peu comme pour les films ou séries, la vengeance est toujours un bon carburant pour proposer une histoire, le tout c'est de parvenir à intégrer de nouveaux éléments où de parvenir à poser une angle originale à la narration. Alors quid de ce titre? Eh bien, même si sur le fond on ne raconte rien de bien neuf sous le soleil, la forme apporte un petit plus qui fait que le lecteur sera pris au jeu et par ailleurs les auteurs tentent de petits twists qui fonctionnent pour la plupart. Après, oui, on notera quelques incohérence (ou d'explications) dès lors que les rêves entre en compte. Impossible de ne pas penser rapidement à l'ami Freddy quand on parle de meurtre dans le sommeil, le principe est un peu le même, donc l'originalité n'est pas limpide, mais ça reste bien amené et le mystère entretenu par les auteurs est plutôt bien senti. La partie graphique est plutôt bonne, j'affectionne pas mal ce type de dessins, c'est très expressif, nerveux, dynamique et on ne perd pas en fluidité peut importe qu'il s'agisse d'action ou non. 

 

Scénario : 3.5/5

Graphisme : 4/5

Ma note : 7.5/10

 

Concept intéressant, intrigue menée plutôt efficacement pour le moment, même si généralement les récits "revenge" sont limités. J'ai beaucoup apprécié le coup de crayon et je suis curieux de voir la tournure du titre et sa conclusion. 

 

"Boss Renoma" Vol.1&2 (FIN), de Shinobu SEGUCHI, chez Akata.

 

C'était un peu "ze chérie on ze cake" la publication en France de Boss Renoma chez Akata, une side story de Prisonnier Riku de Shinobu SEGUCHI, qui d'ailleurs est au commande de ce diptyque. C'était un peu inespéré d'autant qu'il s'agit d'un titre qui ne squattait pas la tête des ventes (malheureusement) et on peut dire que l'éditeur nous fait un petit cadeau en publiant tout de même ces deux tomes. Je pense que le titre est assez évocateur, on sera centré sur Renoma et plus particulièrement ses premiers pas dans la prison du paradis (qui nous est fort familière). Ce dernier venant d'être incarcéré est très jeune et va devoir ce faire une place pour devenir le "boss" que l'on connait. Si je ne peux pas dire que c'est une lecture marquante et inoubliable, ça reste tout de même un complément et une replongée dans un univers que j'ai fort apprécié et qui est ici plutôt bien négocié. Je dis plutôt car, si effectivement l'on fait un gros focus sur l'ami Renoma, il reste pas mal de zones d'ombres et de détails qui feront assurément tiquer le lecteur. C'est forcément agréable de voir comment le personnage est devenu celui que l'on connait, un personnage droit dans ses bottes depuis le début et qui clairement ne se laisse pas faire. C'est vraiment cool à lire, on retrouve la même énergie déployée par les personnages, SEGUCHI s'applique pour nous remettre dans l'ambiance, mais on s'étonnera forcément de ne pas avoir dans Prisonnier Riku, retrouver certain proches de Renoma, tout comme l'on se demande comment Renoma est devenue le monstre mastoc que l'on connait. Des détails, mais qu'un lecteur de Prisonnier Riku ne pourra pas ignorer. Concernant le rythme, on ne perd pas de temps, quitte à parfois sauter un peu quelques étapes, ça va à cent à l'heure, c'est bon enfant, on retrouve de la castagne, des personnages tapé du bocal et de l'humour. La partie graphique est dans la lignée de ce que le mangaka a pondu jusqu'ici, c'est très nerveux, expressif, les scènes d'action tabassent bien, c'est propre quoi. On peut le dire, ça reste dans la veine de la série mère, même si pas indispensable. A noter que ceux qui n'auraient pas encore Prisonnier Riku (il faut foncer dessus, vraiment), ce titre peut-être lu en "apéro" avant d'attaquer les trente-huits volumes de l'autre titre. 

 

Scénario : 3.5/5

Graphisme : 3.5/5

Ma note : 7/10

 

Une parenthèse agréable, même si pas mémorable. On appréciera de retrouver et d'en apprendre plus sur Renoma, retrouver un univers qui nous a tenu en haleine pendant plus de trente volumes! 

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Equipage en place depuis 2011  -  Hébergé par Overblog