Les lectures manga de la semaine S12E20

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On est prêt pour une nouvelle salve de nouveautés?! Cette semaine, je vous propose, le premier volume de la trilogie #Adabana chez Kana. On ira ensuite chez Akata pour le fashion #BoysRunTheRiot, puis chez Glénat pour #FoolNight, avant de finir en douceur chez Doki Doki pour #ChatDeYakuza.  

 

"Adabana" Vol.1, de NON, chez Kana.

 

Ouverture du bal avec le premier volume d'Adabana chez Kana. Il s'agira d'une trilogie avec au manette une mangaka du nom de NON. Nous avons entre les mains comme annoncé, un thriller/polar, prenant place dans une petite ville japonaise enneigée dans laquelle nous allons découvrir un horrible meurtre. En effet, une jeune lycéenne est retrouvé démembrée près d'un lac et alors que l'enquête débute à peine, c'est sa meilleure amie qui vient avouer le crime. Alors que ses avocats creusent sans trop d'espoir, la version énoncé par la jeune fille s'avère bancale par endroit. Est-ce bien elle qui a commis cette horrible crime? Ou bien couvre-t-elle quelqu'un d'autre?! Très friand de ce genre de récit, j'avoue que j'ai foncé tête la première dedans à peine réceptionné et le sentiment une fois bouclé est très bon. En effet, sous ses apparences classiques, le récit de NON est narré de façon très percutante et efficace, alors que l'on déroule, petit à petit l'intrigue. C'est notamment très bien mis en scène, avec un coup de crayon et des planches que j'ai trouvé vraiment très propres. Le chara-design est aussi beau qu'expressif, les décors apportent une ambiance et une touche particulière à l'ensemble et surtout la mise en page fait vraiment mouche, avec des choix très judicieux. Alors, si le démarrage est très bon, sur ce type de récit, il faut bien entendu avoir la conclusion pour vraiment poser un avis définitif, cependant, ce premier opus envoi du lourd. Chaque chapitre fait avancer l'intrigue, mais permet aussi à la mangaka de révéler quelques petits détails ayant pour buts d'amener le lecteur sur la piste, parfois bonne, parfois mauvaise. La tournure prise est alors assez intrigante et chaque personnage fini par avoir son importance à un moment ou un autre. Démarrage de qualité donc et j'ai hâte de découvrir la suite.

 

Scénario : 4.5/5

Graphisme : 4.5/5

Ma note : 9/10

 

Agréablement surpris par ce premier volume, dont l'autrice parvient à tirer le meilleur venant semer le doute dans l'esprit du lecteur à chaque nouveau chapitre. Un thriller comme je les aime!

 

"Boys run the riot" Vol.1, de Keito GAKU, chez Akata.

 

On file chez Akata maintenant pour le premier volume sur quatre de Boys run the riot. Le manga est signé par Keito GAKU qui nous propose de faire une plongée dans la jeunesse actuelle avec un regard aiguisé. Nous allons suivre le jeune Ryo, qui a bien du mal à trouver sa place non seulement dans la vie, mais aussi dans son propre corps. En effet, depuis toujours, cette dernière se sent plus garçon que fille. Alors qu'il peine à faire son trou et nouer des liens avec les autres, l'arrivée dans sa classe de Jin, risque de bien faire bouger les choses. En effet, bien loin de tenir compte du regard des autres, Jin fonce tête baissé, fait ce qu'il aime et se fiche complètement de ce que peuvent dire les autres. Un comportement qui divise énormément, mais qui va servir d'électrochoc à Ryo et le pousser à sortir des cases! Encore une bonne trouvaille dénichée par les éditions Akata. En effet, voilà le genre de titre motivant et fédérateur qui pousse à la compréhension et à la tolérance. Ça fait du bien de temps en temps de lire ce type de récit, même si pour le coup, l'histoire en elle-même n'est pas incroyable et que même si j'aime la mode, je dois bien avouer que ça ne m'a pas plus parlé que ça sur ce point. En revanche, comme je le dis plus haut, les personnages et ce qu'ils véhiculent, c'est une toute autre chose. Un sujet qui doit forcément tenir à cœur à l'auteur, puisqu'il est lui-même transgenre, ce qui permet aussi d'avoir une bonne justesse (j'imagine) sur l'écriture du personnage de Ryo. Un mal-être quotidien, dur à vivre et que tout le monde ne comprend pas. Son personnage est touchant et on sent vraiment dans sa caractérisation qu'il y a du soin. Si il est clairement le personnage centrale du titre, pour moi, deux autres ressortent beaucoup à savoir Jin et Hinata (la prof) qui pour moi sont autant voir plus important de part le rôle qu'ils jouent dans l'histoire et vis à vis de Ryo. Car oui, on parle de vrais modèles de tolérance et on devrait tous avoir des gens comme ça dans nos vies, voir être comme eux, putain! Des gens qui ne sont pas dans le jugement, avec des valeurs solides, de la tolérance et qui surtout font le maximum pour que justement les personnes comme Ryo puisse s'épanouir et s'ouvrir. Le titre aborde comme vous l'aurez compris moult sujets et ça via le prisme de la jeunesse actuelle. On parle d'identité, de tolérance, d'acceptation de soi, du vivre ensemble, mais au-delà de ça, on va aussi explorer le fait d'embrasser sa (ses) passion(s) et l'importance de faire ce que l'on aime dans la vie. Graphiquement j'ai trouvé ça un peu léger en revanche, pas trop un style flamboyant et qui va vous emporter, mais est-ce bien le plus important sur ce titre?!

 

Scénario : 4/5

Graphisme : 3/5

Ma note : 7/10

 

L'histoire narrer ne me touche pas forcément, en revanche j'ai énormément apprécié ce l'auteur souhaitait véhiculer avec son titre. Un bon exemple de tolérance, d'acceptation de soi, mais aussi plein phare sur la passion! Je valide. 

 

"Fool night" Vol.1, de Kasumi YASUDA, chez Glénat.

 

Celui-ci était assez attendu, il s'agit de Fool Night chez Glénat. Un titre en cours de parution au Japon avec trois tomes et qui nous présente une histoire des plus originales. En effet, depuis une centaine d'année, la Terre est plongée dans l'obscurité du fait d'un énorme nuage empêchant la lumière du soleil de passer. Pour survivre, l'humanité met au point la "transfloraison", un procédé qui permet de transformer l'humain en plante et ainsi pouvoir continuer à produire de l’oxygène. Cependant le process n'est mis en place qu'à certaines conditions, mais les plus malins sont prêt à tout pour contourner le règlement et toucher les dix millions de yens accordés aux volontaires. Toshiro en fait partie, encore jeune, mais déjà fatigué par la vie, ce dernier va alors sauter le pas, ne sachant pas que cela lui permettra de développer un talent assez original et prisé! Voilà pour le gros de la trame au démarrage. J'hésite à entrer plus en profondeur sur certain détail, mais pour ne pas spoiler on va éviter, c'est mieux de garder le suspens. Revenons à nos moutons et parlons de cette histoire qui vous l'aurez compris est très originale et surtout va permettre d'aborder pas mal de problème sociétaux, mais aussi de tourner le manga vers de la tranche de vie. Tout d'abord par le biais de ses personnages principaux, Toshiro et Yomiko. Des personnages aux rôles très différents, pas si opposé dans le fond, mais plutôt de part la situation de chacun. Le titre vient bien évidemment titiller la sensibilité du lecteur avec des histoire tantôt touchantes, tantôt dures à l'image tout simplement de celle du personnage principal. Je pense que le titre ne tirera probablement pas en longueur, ce qui est parfait pour ce genre de récit et j'espère que les suivants permettront de frapper aussi fort que les premiers chapitres. Concernant la partie graphique, agréablement surpris, YASUDA à clairement été inspiré par OTOMO, j'ai grandement apprécié son chara-design, mais aussi ses décors. Sa façon d'aborder l'espace et son utilisation est là aussi bonne, de même que le design proposé pour les "plantes". De bien belles planches. Concernant l'édition, RAS, c'est un Glénat standard, on mentionnera la bonne traduction, avec des termes choisis plutôt cohérents et bien trouvés. L'avenir est assurément entre de bonnes mains avec des mangaka comme le jeune YASUDA. 

 

Scénario : 4/5

Graphisme : 4/5

Ma note : 8/10

 

Très original, un titre qui tient ses promesses et qui nous emporte dans un univers qui en surprendra plus d'un. Le développement futur sera forcément important, mais en l'état déjà, le titre s'avère assez touchant et son histoire troublante. 

 

"Chat de yakuza" Vol.1, de Riddle KAMIMURA, chez Doki Doki.

 

On va terminer cette semaine manga en douceur, avec Chat de yakuza qui débarque chez Doki Doki. Le titre de Riddle KAMIMURA est en cours de parution au Japon et compte actuellement trois volumes. Vous l'aurez compris au titre et à la couverture, nous avons entre les pattes un manga de "chat"! Le flot s'est un peu calmé depuis quelques temps déjà, aussi, c'est avec pas mal d'entrain et de curiosité que je me suis penché sur cette nouveauté. L'on va faire connaissance avec Jin, un jeune yakuza, qui par une sombre nuit noire et pluvieuse, va recueillir un petit chaton abandonné. Sabu (puisqu'il et ainsi baptisé) craint pour sa vie, mais il va rapidement s'apercevoir que derrière l'apparence du yakuza se cache un cœur en marshmallow! Un point de départ amusant et qui à l'instar La voie du tablier (chez Kana) va s'amuser à jouer à fond sur le contraste du "gentil" yakuza. Une mécanique qui fonctionne plutôt bien et qui s'avère amusante dans ses premiers chapitres, avec les réactions du petit chaton qui sont toujours dans la démesure à imaginer le pire pour notre plus grand plaisir. Pour moi, c'est le genre de titre qui fonctionne bien s'il ne s'étire pas trop, car la redondance n'est jamais très loin. On suivra donc l'évolution du titre sur la durée, mais en l'état, c'est un petit titre plein de mignonnerie. 

 

Scénario : 3.5/5

Graphisme : 3/5

Ma note : 6.5/10

 

Un manga de chat plutôt mignon et drôle, les amateurs adoreront et rigoleront, les autres peut-être un poil moins. 

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