Les lectures mangas de la semaine S11E32
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Nouvelle semaine qui démarre, en plein été c'est un peu plus calme, mais tout de même, j'ai quelques lancements dont j'aimerais vous parler ! Notamment du côté de #Noeve avec #DontCallItMystery, ainsi que #SoulLiquidChambers. Chez #Pika avec #ImStandingOnAMillionLives, ainsi que #Panini avec #BomberBoy. Du côté des suites, j'ai fait un saut chez #Glenat avec #Ashidaka et #Centaures !
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"Dont call it mystery" Vol.1, de Yumi TAMURA, chez Noeve.
Ayé, j'ai enfin pris le temps de m'attarder sur le retour en France de Yumi TAMURA ! Autrice majeure de la scène manga depuis plusieurs années, on l'a connait notamment pour Basara (chez Kana) et le regretté 7 Seeds (chez Pika à l'époque et si un éditeur veut bien reprendre le titre, je lui fais plein de bisous). C'est Noeve qui va tenter de remettre en avant la mangaka avec Dont Call It Mystery, dernière série en date et toujours en cours de parution au Japon avec déjà neuf opus. Le titre va nous proposer de faire connaissance avec Totono, un jeune étudiant plutôt atypique et qui va se retrouver accusé de meurtre bien malgré lui. Pourtant bien loin de paniquer et malgré des preuves accablantes, ce dernier va tranquillement tenter de prouver son innocence. Voilà en gros la base du premier chapitre proposé par TAMURA. Un personnage au nom plutôt rare et drôle, qui correspond plutôt bien à ce que l'on peut découvrir au fil des pages...un jeune homme "particulier". En fait, il m'a fait penser à de nombreux personnages (tout supports) comme Dr.House, Holmes et j'en passe. Un personnage au sens de l'observation aiguisé et à la logique implacable et à la déduction imparable. C'est vraiment un genre de personnage que j'affectionne beaucoup, sortant du lot et capable de porter des discours très pertinents. L'introduction plante plutôt bien le décors et le personnage principal. La seconde histoire (dont nous avons uniquement la première partie) entre déjà plus dans le vif du sujet et nous donne un avant gout (j'imagine) du type d'histoires que nous aurons l'occasion de lire au fil des tomes. C'est toujours bien mise en scène et intéressant à lire et suivre. D'ailleurs, malgré la dose importante de dialogue, on dévore les pages les unes après les autres, sans tendre vers l'indigestion à aucun moment. On y trouve des réflexions intéressantes, des touches d'humours, de quoi passer un bon moment de lecture. Concernant l'aspect graphique, bon, pour ceux qui connaissent l'autrice, vous savez déjà dans quoi vous mettez les pieds. Pour les autres, derrière un trait d'apparence simple, on s'aperçoit rapidement en décortiquant que tout est judicieusement pensé pour aboutir à des planches bien dosées. Le chara-design est fin et malgré son côté "shojo", on parvient aisément à identifier les différents protagonistes (bon vu la coupe du perso principal c'est évident, mais je parle surtout pour les autres) et c'est un point plutôt important pour la clarté et fluidité du récit. Côté édition, Noeve fait le job, comme souvent depuis le lancement, l'éditeur soigne l'aspect visuel de ces licences et c'est une fois de plus bien réussi. Par ailleurs, j'ai trouvé la traduction très bonne, avec toujours des mots et expressions bien sélectionnées. Je valide !
Scénario : 4/5
Graphisme : 4.5/5
Ma note : 8.5/10
Plaisant de retrouver l'autrice, plaisant de retrouver un titre bien écrit, dont l'introduction est parfaitement géré et avec un personnage que l'on gardera rapidement en mémoire. Des débuts réussi, j'attends donc la suite avec impatience.
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"Im standing on a million lives" Vol.1&2, de YAMAKAWA & NAO, chez Pika.
Il est encore un peu tôt puisque le titre ne sortira que le 8 septembre prochain, cependant puisque j'ai eu la chance de lire, il aurait été bête de ne pas vous parler de Im standing on a million lives ! L'un des lancements de la rentrée des éditions Pika, titre en cours de parution et qui compte déjà douze volumes. On retrouvera notamment aux commandes le scénariste de My Home Hero (chez Kurokawa), plutôt gage de bonne qualité alors que je m’apprête à me lancer dans cet isekai. Ouai, j'ai fait une exception pour YAMAKAWA, car vous savez que je frôle désormais l'overdose sur le genre. La partie graphique est assuré par NAO, que l'on connais déjà en France notamment pour Trinity Seven (chez Panini). Bon, ce n'est pas ce qui m'aura décidé sur la lecture, puisque je trouve le trait du mangaka assez quelconque et pas vraiment ma tasse de thé au final. C'est bien maîtrisé certes, mais ni le chara-design, ni la mise en scène ne sortent vraiment du lot. L'histoire nous fait suivre Yusuke, qui comme dans tout bon isekai va se retrouver projeter dans un univers fantasy et va d'ailleurs y retrouver de filles de sa classe avec qui il devra faire équipe. Une entité extérieur leurs explique rapidement les règles puis en voiture Simone, nos "héros" en herbe démarre leurs première mission ! Bien sûr à cela s'ajoute quelques nouveautés notamment un enjeux de taille puisqu'il touchera au monde réel. J'essaie de ne pas trop spoiler, mais je dois reconnaître que le scénario est plutôt bien ficelé. Bien évidemment l'on reprend les codes du genre, mais le scénariste y intègre pas mal d'autres éléments qui s'avèrent plutôt bien pensé au final. On a déjà la notion de "manches" jouées, donc des aller-retours avec le monde réel, ainsi que des enjeux qui dépasse le cadre du simple monde fantasy. J'ai trouvé déjà que c'était plus intéressant à suivre et que ça apportait un peu de fraîcheur. Par ailleurs, les thématiques abordées sont moins usuelles pour le genre (violence, la religion, le meurtre) et encore une fois le scénariste tente de faire des parallèle avec le monde réel. Par ailleurs, le fait d'avoir un "héros" qui l'a joue un peu en solo et une équipe qui peut se séparer à tout moment (si besoin) est tout aussi intéressant. Côté défaut, je dirais que c'est parfois lourd à lire du fait de beaucoup de blabla, c'est assez dense et donc cela peut casser le rythme de lecture. Un titre avec du potentiel, affaire à suivre !
Scénario : 4/5
Graphisme : 2.5/5
Ma note : 6.5/5
Est-ce que ce titre n'arrive pas trop tard ? Est-ce que je n'ai pas déjà fait mon overdose d'isekai ? Il y a un truc c'est sûr, l'orientation proposée par les auteurs est intéressante et j'aimerais bien creuser sur la durée. Je pense d'ailleurs que si l'on est pas encore un lecteur saturé du genre, c'est une bonne pioche qui devrait de plus ce bonifier avec le temps.
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"Soul liquid Chambers" Vol.1, de Nozumu TAMAKI, chez Noeve.
Second titre de la semaine chez Noeve que je teste, il s'agira de Soul liquid chambers, un titre de Nozumu TAMAKI (que l'on connait pour Dance in the vampire bound chez Delcourt/Tonkam) et qui totalisera trois volumes. La couverture est pétante, flashy, sanglante et plutôt intrigante ! Le récit prend place dans un univers post-apo, dans lequel Emile, tente de tirer son épingle du jeu en servant de guide à qui veut bien le payer pour traverser des terres désormais pleine de zombies, mutants et pillards. Sa dernière cliente en date est une riche jeune fille, accompagné de son majordome et d'un poupée qui parle. Bien vite il va être pouvoir dire adieu à son train-train quotidien ! La première chose qui saute au yeux lors de la lecture, c'est que le scénario s'annonce rapidement ambitieux et que compte tenu du nombre de volume que totalise la série, il sera très compliqué d'y parvenir. D'un autre côté, je peux aussi comprendre au vu de la lecture que l'éditeur VO est pu avoir envie de couper court. En effet, si le titre tente de réinventer un peu le genre, le déroulement de l'intrigue, les différents twists, tout est hyper prévisible et il devient alors bien vite compliquer de sortir du lot. Les personnages sont des clichés ambulants, bien vite les quelques originalités laissent place à du déjà-vu et on rentre petit à petit dans le moule. Le titre tant aussi à surfer un peu sur le "rated R", avec quelques phases sanglantes, mais aussi des tentatives de punchlines qui hélas tombent souvent à côté. Par ailleurs, je dois avouer que le délire lolicon me laisse de marbre et le titre mise pas mal dessus donc bon... Concernant le trait de l'auteur, je le connaissais déjà, pas mauvais en soit, mais qui manque de caractère à mon gout et s'avère assez froid au final.
Scénario : 2/5
Graphisme : 2.5/5
Ma note : 4.5/10
Difficile de vraiment tirer du positif de ce titre qui actionne tour à tour des ficelles déjà usées et abusées. Par ailleurs, le trait est très froid, sans vrai identité...pas vraiment étonné de la courte durée de vie du titre.
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"Bomber Boy" Vol.1, de Mikumo SETO, chez Panini.
Au milieu de toutes les reprises et rééditions, il était tout de même intéressant de voir ce que donneraient les premiers "inédits" de l'éditeur. C'est avec Bomber Boy que l'éditeur tentera de nous faire passer l'été, une courte série en quatre tomes, dont le premier opus sera proposé au prix de 5.99€ jusqu'à fin d'année. L'occasion pour nous de découvrir le travail de Mikumo SETO, avec un titre de guerre teinté de SF. L'histoire est la suivante, le Yamato est en pleine guerre contre Mars, une guerre qu'ils sont sur le point de perdre. Cependant le sergent Tatsumi va rapidement découvrir que sa patrie n'a pas dit son dernier mot et que l'arme secrète nommé Kitetsu pourrait bien inverser la tendance ! Il faudrait être aveugle pour ne pas faire la comparaison avec la seconde guerre mondiale (Yamato/Japon, Mars/USA) et c'était même plutôt intéressant de voir ce qu'allait proposer l'auteur dans cette "revisite". Malheureusement bien rapidement l'on voit pointer des ficelles que l'on connait déjà par cœur, l'arrivée du fameux "bomber boy" n'y changeant pas grand chose. En effet, alors qu'il doit être l'un des éléments clé du titre, l'on s'aperçoit vite qu'il est accompagné de clichés (perso taciturne) et surtout de mécaniques que l'on connait déjà (action limitée dans le temps). Que dire, que faire, quand ce que tu lis te donne l’impression d'avoir déjà été lu ou vu auparavant ? Bha tu t'ennuie, simplement. Ce n'est pas le reste de la galerie des personnages qui y changera quelque chose, majoritairement des clichés eux aussi, ni les quelques rebondissements tentés, mais qui tombe rapidement à l'eau. Reste les graphismes qui ne sont pas mauvais, mais dont le trait appuyé est plein de caractère, de détails ce qui permet d'obtenir quelques planches assez bonne. Rien de bien fou en définitive et comme pour son voisin du dessus, je comprend la courte durée de vie du titre qui peine à emballer.
Scénario : 2.5/5
Graphisme : 3/5
Ma note : 5.5/10
Pas fifou pour un démarrage, les graphismes ne sont pas mauvais avec un trait bien marqué et expressif. Côté histoire, cette revisite de la seconde guerre mondiale n'aura pas vraiment réussi à me convaincre.
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"Ashidaka" Vol.2, de Ryo SUMIYOSHI, chez Glénat.
Petite doublette de Ryo SUMIYOSHI pour boucler la semaine, à commencer avec enfin, le second opus d'Ashidaka ! Je vous rappel que le titre est en cours de parution avec trois volumes (et devrait être bouclé en quatre) et que ce dernier sera disponible en France vraisemblablement en novembre prochain (en même temps que le dernier Centaures). L'on retrouve donc Ashidaka et Geji aux prises avec la fameuse "Armée anti-démons" et bien après quelques retournements de situation, le binôme décide de participer à une mission visant à abattre l'un des fameux mille-pattes. On ressent parfaitement lors de la lecture que nous avons entre les mains un shonen, puisque l'histoire suit très logique et dont l'on pourra aisément reconnaître les bases. Cependant, l'on retrouve aussi la patte du mangaka et croyez moi, elle apporte vraiment quelque chose durant la lecture. En effet, il y a derrière une véritable volonté de la part de l'auteur de donner de la consistance non seulement à l'univers dans lequel nous évoluons, mais aussi et surtout à ses personnages et cela passe même par des protagonistes plus secondaires comme Basili. Des personnages que l'on apprend à connaitre et dont l'auteur continue aussi d'alimenter avec régulièrement de nouvelles têtes. Pour la première fois on nous dévoile une map monde, l'occasion de voir que l'univers du manga est plutôt vaste, mais est surtout bien construit et que tout est bien pensé depuis le début. Le rythme reste très bon, avec peu de temps morts, un titre qui confirme donc tout le bien que j'avais pensé du premier opus et ça fait très très plaisir ! Côté graphismes, étrangement (je pinaille un peu), je trouve les visuels un poil moins percutant que sur Centaures. Je retrouve toutes les qualités du mangaka, mais sur ce titre, je trouve qu'on est un tout petit peu moins en osmose avec l'histoire. Ça reste cependant très très très bon !
Scénario : 4/5
Graphisme : 4.5/5
Ma note : 8.5/10
Toujours aussi bien exécuté, ce second tome d'Ashidaka continue de nous entraîner dans un univers soigné et dans lequel l'on se laisse dériver avec plaisir. Un shonen plus, plus comme on aimerait en voir plus souvent !
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"Centaures" Vol.5, de Ryo SUMIYOSHI, chez Glénat.
On termine la semaine avec une deuxième dose de SUMIYOSHI, avec cette fois-ci l'avant dernier opus de Centaures, manga atypique, mais bigrement efficace et accrocheur ! A noter que comme pour son voisin du dessus, il faudra patienter jusqu'à novembre pour avoir la suite (et fin pour celui-ci). Un cinquième opus qui continue de nous faire plaisir à la lecture et qui va nous entraîner dans le passé de Matsukaze. L'occasion évidemment de découvrir son enfance, mais aussi la façon dont il aura grandit et un début d'explication sur ses réticence vis à vis des humains. C'est quand même hyper bien écrit, il n'y a à mon sens rien à redire tant c'est bien ficelé sur ce volume. On aurait pu penser que le fait d'opérer un flashback ralentirait peut-être le rythme, il n'en est rien. En effet, l'on entre facilement dans ce nouvel arc narratif, qui s'avère d'ailleurs bien rapidement instructif, mais aussi totalement complémentaire à ce que l'on aura pu lire jusqu'alors. On continue d'y découvrir les us et coutumes des centaures, une vraie symbiose avec la nature et un petit peu de "cycle de la vie". Bien évidemment, c'est aussi et surtout l'occasion d'en apprendre plus sur Matsukaze et d'étoffer encore le personnage. On va éviter de spoiler, simplement un arc très plaisant à suivre et qui apporte beaucoup non seulement au background du centaure, mais aussi plus globalement à l'univers du manga. Graphiquement, rien à redire non plus, c'est d'ailleurs étrange, mais je trouve que l'auteur maîtrise mieux son trait sur ce titre. Une leçon d'expression, de caractère, de maîtrise d'espace, mise en page et découpage. Les planches sont sublimes, simplement !
Scénario : 5/5
Graphisme : 5/5
Ma note : 10/10
Un nouvel arc qui nous fait retourner dans le passé de Matsukaze. Bien maîtrisé pour le moment, l'occasion d'approfondir le background du personnage, mais aussi de l'univers du titre. C'est toujours un vrai plaisir à découvrir et pas que pour les yeux !