Les lectures comics et bédé de la semaine S11E24
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Toc toc toc !! Qui est là ?! Les reviews comics et bédé hebdo, ouai, je sais ya zéro vannes, mais vous n'étiez pas prêt de toute façon. Cette semaine, quelques bons titres pour nous accompagné, notamment le one-shot #Plunge chez #UrbanComics et l'heure de la retraite pour #Doggybags chez #Ankama notamment. Côté démarrage, on parlera de #Necromants chez #Drakoo et #LaTour chez #Glénat/ComixBuro.
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"Plunge" OS, de HILL & IMMONEN, chez Urban Comics.
Et si l'on démarrait la semaine avec un petit one-shot de Joe HILL ?! Genre au hasard...Plunge qui est fraîchement disponible chez Urban Comics. Le titre parait évidemment dans la collection lancée par l'auteur et il s'accompagne pour cette nouvelle aventure de Stuart IMMONEN. On laisse de côté les serial-killers et l'on va cette fois faire un tour dans le détroit de Bering, un endroit où il fait plutôt frisquet et qui va s'avéré plus hostile qu'on pouvait le penser. Il y a quarante ans, disparaissait le Derleth, un navire d'exploration scientifique, mais lorsque son signal de détresse résonne, c'est toute une mission de sauvetage (?) qui est lancée ! Pour autant, peut-être qu'il aurait été bon de laisser de côté certains secrets renfermé par le cercle arctique. S'il manque un peu de neige, l'ambiance dégagé par Plunge rappellera forcément aux connaisseurs le mythique The Thing de CARPENTER. Pourtant, je dis rappeler, car quand on y regarde de plus prêt, malgré sa forte tendance Scifi horrifique, le titre de Joe HILL part tout de même sur autre chose et s'approche plus pour le coup de l'univers de LOVECRAFT. C'est tout ce que j'aime et même si j'ai pas mal d'écart au niveau de l'âge avec lui, j'ai l'impression que l'on a été biberonné par les même films et histoires. On retrouve donc assez aisément la majorité des codes inhérent au genre, quelque chose que le scénariste ce plait à vouloir faire perdurer et s'applique à ne pas perdre. L'histoire est bien développé tout du long, proposant de jolis twists et même la galerie de personnage prend rapidement vie, ce qui est toujours un fait notable lorsque l'on parle d'un one-shot et de fait d'un nombre de page restreint. Il est plaisant par ailleurs de retrouver des dialogues bien écrits, qui fusent et qui s'ils peuvent sembler parfois kitsch s'ancrent vraiment bien dans ce genre de récit. Un titre dont la fibre horrifique prend une autre forme, jouant plutôt sur les ambiances et venant instiguer la peur autrement que par des gerbes de sang où des créatures terrifiantes. Concernant la partie graphique, IMMONEN fait parler son trait qui tend fort vers le réaliste et propose des planches qui frappent fort. Décors, chara-design, découpage et mise en page, il y a assez peu de déchet pour ne pas dire aucun, j'adore !
Scénario : 4.5/5
Graphisme : 4.5/5
Ma note : 9/10
❤️
Joe HILL est décidément très en forme dernièrement et Plunge est un parfait mixe entre The Thing et l'univers de LOVECRAFT. Totale validance (si ça existe) de ce one-shot qui sent bon la SciFi horrifique d’antan !
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"Doggybags" Vol.17 (Fin), de COLLECTIF, chez Ankama.
Goodbye my lover, goodbye my friends, you have been the one.... (#JamesBlunt)...putain, c'est la deuxième fois que je dois faire mes adieux à Doggybags !! En effet, RUN nous l'a annoncé, l'heure est venue de tirer sa révérence après pourtant une saison deux qui nous aura encore apporté son lot de bonnes surprises. Par ailleurs, il est à noter pour ceux qui aurait loupé l'annonce que le Label 619 va déménager aux éditions Rue de Sèvres, même si les prochains titres déjà en route paraîtront toujours sous la bannière Ankama. Pour ce dix-septième et dernier volume, la formule ne change pas, nous retrouvons l'édito par RUN, un courrier des lecteurs très très spécial, trois histoires comme il est coutume d'avoir, ainsi qu'une petite nouvelle. Concernant la nouvelle, nous retrouvons Tanguy MANDIAS, un habitué des lieux, qui nous propose de découvrir un déconfinement très différent de celui que l'on a eu. RUN pour l'occasion vient s'incruster en illustrateur. Du côté des histoires, MONOCEROTE, nous propose façon Doggybags une histoire savoureuse de licorne. C'est NIKKO qui s'occupe de tout, où presque puisque "l'ancien" Mathieu BABLET vient lui prodiguer quelques conseils. Ma préféré sur ce tome, simplement parce que je trouve qu'on y retrouve l'essentiel de l'esprit Doggybags. D'ailleurs, c'est l'occasion pour RUN de nous donner un petit cours d'histoires de la licorne, qui l'eut cru ?! Pour la deuxième histoire, l'on retrouve encore une fusion ancien/jeune avec MAUDOUX et ALLANVA qui nous propose Birds of leather et sa pléiade de personnages anthropomorphes. C'est bien ficelé et c'est l'occasion de constater qu'ALLANVA marche tranquillement dans les pas de son mentor. On termine avec Tenere, de ROYER et PETIT RAPACE, deux auteurs de la next gen et qui nous propose un dépaysant voyage en plein désert aux côtés de touareg et de djiin ! Peut-être l'histoire la "moins" bonne de ce tome, simplement pour le twist que l'on sent venir un peu trop facilement. Quoi qu'il en soit, c'est une fois de plus avec plaisir et envie que j'ai dévoré cet opus de Doggybags et j'avoue être un peu triste que cela prenne fin. J'ai découvert des auteurs incroyables grâce à cette anthologie, des dessinateurs aux coups de crayon hallucinants, des scénaristes à l'écriture acide et piquante, preuve aussi que l'on a en France un réservoir assez fou de talent. Il serait difficile de remercier tout le monde un par un, donc pour faire simple, merci à l’ensemble de ceux qui auront participé à l'aventure et qui m'auront permis plus d'une fois de voyager grâce à leurs histoires et dessins !
Scénario : 4/5
Graphisme : 4.5/5
Ma note : 8.5/10
Ma note globale : 9.5/10
❤️
S'eut-été une sacrée aventure que cette saga Doggybags ! L'occasion de découvrir une multitudes d'auteurs "made in France" incroyables, qui ont su créer des histoires décapantes du début à la fin. Merci pour tout et à bientôt, car ce n'est qu'un au revoir !
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"Necromants" Vol.1, de GAY & VALENTINO, chez Drakoo.
Après le lolesque Démonistes (dont j'attends avec impatience la suite), l'ami Olivier GAY reprend sa casquette de scénariste pour pondre Necromants qui parait une fois encore chez Drakoo. Un titre d'héroic-fantasy sur lequel il sera accompagné par les dessins de la talentueuse italienne Tina VALENTINO. Imaginez que vous puissiez invoquer les morts et faire appel à leurs meilleures qualités, magicien de renoms, guerriers héroïques ou voleurs rusés...et bien c'est le cas dans l'univers de Necromants ! Alors qu'elle et son équipe explorent un donjon, la jeune Morla se retrouve possédé par un ancien (et puissant) archimage. Pour la sauver et possiblement le monde avec, son jeune frère pourra compter sur ces fantômes: un érudit un peu bancale, un guerrier plutôt froussard et...une danseuse du ventre ! La tâche s'annonce donc assez peu évidente ! Le titre tiendra sur deux tomes seulement, inutile de vous dire que l'on avance rapidement et qu'on ne prend malheureusement pas toujours le temps de bien poser les choses. C'est un poil dommage parce que le postulat de départ n'est pas inintéressant. Alors, certes, ce n'est pas l'idée la plus originale du monde, je suis à peu près certain d'avoir déjà vu ou lu ce genre d'idées visant à utiliser les capacités ou habilités de X ou Y défunts. Cependant, cela fonctionne plutôt bien et c'est d'ailleurs assez étrange car j'accroche plutôt bien avec les fantômes, mais nettement moins avec les personnages principaux qui manquent de saveur. En même temps, cela vient aussi probablement du fait que le développement des protagonistes (comme de l'histoire) semble légèrement rapide et comme dit plus haut, on ne peut pas prendre le temps de bien étoffer l'ensemble. Si l'on retrouve de bons dialogues une fois de plus, je dois avouer que les touches d'humour sont un peu plus convenues ici que sur Démonistes par exemple. C'est un peu dommage, mais l'on en voit pas mal venir à l'avance. Sur l'aspect visuel du titre, VALENTINO fait très bien le job, ça percute pas mal, notamment grâce à une colorisation pleine de pep's et qui claque bien avec une bonne utilisation des couleurs et des ambiances.
Scénario : 3/5
Graphisme : 3/5
Ma note : 6/10
Un premier tome engageant, plein de pep's et qui percute bien, mais où l'on ne prend hélas pas le temps de vraiment poser les choses. Par ailleurs, l'humour est un peu plus convenu cette fois, affaire à suivre pour un titre qui propose tout de même quelques phases intéressantes !
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"La Tour" Vol.1, de COLLECTIF, chez Glénat/Comix Buro.
Pour boucler cette charmante semaine, c'est au premier tome de la trilogie La Tour que l'on va s'intéresser ! L'heure est venue de faire un tour chez nos amis et voisins belges les rois du seum since 2018. L'histoire prend place à Bruxelles en 2042 et l'on apprend que trente ans en arrière une bactérie à décimée la majorité de l'humanité. Les 2746 derniers survivants (il faut être précis) vivent désormais entassé dans une immense tour, dont le contrôle est entre les mains d'une IA appelé Newton. Après tant d'année à vivre les uns sur les autres, les tensions sont de plus en plus vives entre les "anciens" et les "intras" (ceux qui sont né dans la tour et ne connaissent pas le monde d'avant). Sont-ils arrivés au point de rupture ?! Un pitch qui respire bon l'espoir et la joie de vivre vous l'aurez bien compris et un titre qui à l'instar du mythique Transperceneige s'avère avant tout être une critique acerbe de la société avec une grosse mise en avant de la lutte des classes. Ici, le propos est un poil différent, puisque l'opposition est principalement établie autour des différentes générations. On parle des anciens, ceux qui ont connu le monde d'avant et savent d'où ils reviennent, et les intras né "sous cloche" pour ainsi dire et qui n'ont qu'une envie, reprendre le dessus et découvrir le monde qui les entourent. Les collaborations entre les éditions Glénat et Comix Buro sont généralement de bonnes qualités et je dois bien avouer qu'une fois n'est pas coutume, cela me semble être le cas. Néanmoins, si j'ai confiance pour l'ensemble de cette trilogie, je reconnais que sur ce seul premier opus, mon avis est plus modéré. En effet, si l'histoire démarre bien et qu'ici il s'agit surtout de placer ses pions, on ne peut pas omettre que la galerie des personnages manque cruellement de charisme. C'est très simple, je n'ai retenu aucun noms hormis celui de l'IA et encore, c'est surtout parce que j'ai un collègue de boulot qui porte le même. Partant de là, il est toujours difficile de vraiment s'enflammer pour un titre. Alors peut-être que ce n'est qu'un détail pour vous, mais pour moi ça veut dire beaucoup (#FranceGall). Après, il faut aussi dire que ce premier tome est hyper court, la mise en place de l'univers prenant une certaine place, on arrive à la dernière page avec un sentiment de trop peu, c'est pourquoi je me dis aussi qu'il faudra attendre de découvrir l'ensemble pour vraiment placer un jugement. La narration n'est pas mauvaise et l'histoire, même si elle semble "facile", reste tout de même convaincante. Concernant la partie graphique, on notera le grand soin apporté aux décors, une colo efficace (et ce n'est pas évident quand l'essentiel de l'action prend place dans un immeuble), une articulation des planches intéressantes, manque juste ce petit plus de personnalité sur le chara-design.
Scénario : 3/5
Graphisme : 3.5/5
Ma note : 6.5/10
Un premier tome en demi-teinte, qui nous propose une espèce de Transperceneige version immobilière. L'ensemble manque un peu de personnalité, mais tourne autour de propos judicieux et plutôt bien mis en marche. On attendra d'avoir une vue d'ensemble pour vraiment poser un jugement définitif.