Les lectures mangas de la semaine S11E08

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Petite semaine pour l'article manga, comme expliqué sur les RS, j'étais assez occupé la semaine passée et je n'avais donc pas pu lire des masses. Cependant, voilà tout de même quelques bonnes petites nouveautés avec notamment #BurnTheWitch chez #Glénat !! Je reviendrais aussi sur #Dororo du Dieu du manga #TEZUKA, ainsi que sur sa revisite #SearchAndDestroy tout deux chez #DelcourtTonkam ! On finira la semaine par la seconde partie de mon rattrapage sur #DemonSlayer chez #Panini ! Enjoy !

 

 

"Burn the witch" Vol.1, de Tite KUBO, chez Glénat.

 

Il m'avait manqué ce vieux brigand de KUBO !! Alors oui, la fin de Bleach est une catastrophe industrielle, d'ailleurs plus que la fin même, pour autant, il reste un mangaka talentueux dont le coup de crayon et la mise en scène on toujours fait des merveilles (ça jusqu'au bout) et qui parvient tout de même à avoir de bonnes idées, même si pas toujours bien utilisées. Par ailleurs, Bleach reste un manga marquant des années 2000 et qui n'a d'ailleurs pas fini de faire parler de lui !  L'auteur revient donc avec une nouvelle série intitulée Burn The Witch, fraichement débuté au Japon et qui compte pour le moment deux tomes (il ne faudra donc pas s'attendre à un rythme de parution fou). Un premier tome que Glénat honore comme il se doit, avec lancement en grande pompe, un dessous de jaquette tout en couleurs pour faire les choses bien. Bon, on passera sur le débat de la jaquette minimaliste, entre ce qui crient au génie (vu le titre du premier tome) et ceux qui crient à l'arnaque, disons simplement qu'il aura réussi son petit buzz et que le titre fait déjà parler de lui ne serait-ce que pour ça. L'histoire prend place à Londres où l'on va faire connaissance avec Noël et Ninny deux jeunes filles comme on peut en voir partout, mais qui deux agents de la Wing Bind. La Wing Bind, une société du Verso-Londres visant à s'occuper des problèmes liés aux dragons, car oui, il existent et ils sont même responsable de 72% des décès dans la ville. Le binôme opère de façon efficace comme d'habitude jusqu'à ce que Balgo, un prétendant et ami de Nöel fasse tout basculer ! C'est plein d'énergie, d'explosivité, on découvre un tout nouvel univers, de nouveaux personnages avec un tandem principal 100% féminin et l'ensemble des ingrédients que l'on peut s'attendre à retrouver dans un shonen de ce genre. C'est le KUBO que j'aime, celui des premiers volumes de Bleach, qui savait tenir son scénario, ses personnages et qui exploitait au mieux ses idées rendant la lecture fun et pleine de pep's ! Alors attention, il s'agit uniquement du premier tome, on attendra un peu d'en découvrir plus, mais il sera assez malvenu de dire qu'on a pas entre les mains un démarrage de qualité. Bien évidemment, on ne pourra pas s'empêcher de faire quelques parallèle avec sa série précédente, certain point s'en approchant grandement (comme notamment la hiérarchie de Wing Bind qui rappel fortement celle de Soul Society) et même un gros clin d’œil de l'auteur nous signifiant que les deux mangas ont bien lieu dans le même univers (après va m'expliquer le délire hollow/dragon, peut-être y viendra-t-on par la suite). C'est au-delà de ça que j'ai tendance à aller, parce que ce que nous propose KUBO ici est vraiment original, avec un bon travail notamment sur le fonctionnement d'ensemble, les dragons etc... C'est bien amené et l'on sent que pour le moment c'est assez clair dans l'esprit du mangaka qui ne se laisse d'ailleurs pas prendre dans des combats à rallonge, c'est simple et efficace. La balance est plutôt bien respecté, présentant les personnages, le monde dans lequel on évolue et s'appliquant à poser ça et là quelques indices sur ce qui pourrait advenir par la suite. Le tandem principal fonctionne plutôt bien, ça cabotine parfois, mais on reste sur un shonen, ça me semble à sa place et rester sur ce que l'on s'attend à avoir sur ce point. On appréciera le boulot de recherche sur les dragons, les différentes idées et parfois même excellentes idées sur ces derniers, de même que le choix de délocaliser l'action hors du Japon. J'ai vraiment retrouver les même sensations que lors du démarrage de Bleach, beaucoup de kiffe donc, mais aussi beaucoup d'appréhension quand on développement à venir. Concernant la partie graphique, on le sait, le mangaka est loin d'être un naze et il le démontre une fois de plus en imposant style et panache sur ce premier tome ! On retrouve un chara-design variés (mollo sur les boobs quand même) un point toujours appréciable. On notera aussi le design des dragons aussi impressionnant qu'inventif et qui fait vraiment plaisir à découvrir. On retrouve des planches assez fluide et je pense que l'on reconnaitra tous sans problème le talent pour la mise en page et le découpage de l'auteur qui sait parfaitement choisir ses angles de vus et cadrage. Attention tout de même à ne pas retomber dans les travers à savoir, oublier les décors quand cela l'arrange.

 

Scénario : 3.5/5

Graphisme : 4.5/5

Ma note : 8/10

🌟

 

Voilà le KUBO que j'aime ! Bordel, ça fait du bien de retrouver l'auteur dans une vibe qui ressemble plus à ses débuts. L'univers est assez intriguant, pas mal d'idées intéressantes et puis quand même la puissance graphique du type quoi !! Affaire à suivre de très près !

 

"Dororo" Vol.1, de Osamu TEZUKA, chez Delcourt/Tonkam.

 

Les éditions Delcourt/Tonkam continuent de nous régaler en poursuivant toujours cette réédition prestige des titres d'Osuma TEZUKA. C'est Dororo qui parait en ce début d'année, dans une version qui sera composé de deux volumes ! Avant d'attaquer la review à proprement parler, je vous prie de remettre dans son contexte la parution du titre qui date tout de même de 1967 et qui n'est donc pas toute jeune, pour autant, c'est toujours avec la même surprise et le même plaisir que je dévore ce titre (et les autres). Hyakkimaru est né avec 48 parties de son corps amputées et offertes à divers démons. Malgré les difficultés, ce dernier est désormais devenu un jeune homme et combattant aguerri, qui ne vit que pour récupérer ce qui lui appartient en traquant les démons ! Dans son voyage, il sera accompagné par Dororo, un jeune voleur qu'il aura rencontré au cour de son périple. Une quête identitaire dans son plus simple appareil et durant laquelle TEZUKA dépeindra avec soin un contexte historique compliqué, mais décrira aussi avec force les bons et les mauvais côtés de l'être humain. Il y a des titres qui passeront toujours sans problème le temps et les épreuves, c'est assez fou de voir que dans la bibliographie du mangaka, on en retrouve un gros, gros paquet ! Bien entendu, je sais que beaucoup discuteront sur la partie graphique qui évidemment n'est pas moderne, peut paraitre simpliste, mais c'est un peu l'éternel débat qui est le même peu importe le support (comics, bédé, film....), c'est pour cela qu'il est toujours important de bien remettre dans son contexte l’œuvre à laquelle on s'intéresse, surtout quand il dépasse la cinquantaine d'années. Par ailleurs, je vous invite fortement à analyser de plus prêt la composition graphique que propose TEZUKA, l'énergie que dégagent ses planches, mais aussi la force de sa mise en page, du découpage qui apportent énormément et qui clairement auront posées de nombreuses bases dans le manga. Le rythme est bon, on avance avec entrain, plusieurs flashback viennent s'intercaler habilement dans la narration, venant renforcer le background autour du binôme Hyakkimaru et Dororo. Deux personnages victimes de la guerre, chacun touché d'une façon différente et c'est assez intéressant de voir l'évolution de chacun. Évidemment celle de Hyakkimaru est la plus intéressante, puisque celui-ci se construit physiquement et mentalement en tant qu'humains au fur et à mesure que l'on avance dans le récit. On retrouve de l'aventure, de l'humour, de l'émotion, de l'action, des yokai...bref tout ce qu'il faut pour passer un bon moment de lecture. Un mot sur l'édition, grand format, hardcover, liseuse, page en couleurs dans les bonus et j'aimerais mentionner la traduction de LALLOZ qui vient parfaitement ce fondre dans le décors et permettre d'apprécier encore plus le titre.

 

Scénario : 4.5/5

Graphisme : 4.5/5

Ma note : 9/10

❤️

 

Cinquante-quatre ans après, c'est fou de voir que le titre marque encore autant le lecteur ! Une histoire incroyable, des personnages bien travaillés, un contexte historique qui apporte une plus value et surtout quel remarquable boulot de mise en scène de la part du Dieu du manga !

 

 

"Search & Destroy" Vol.1, de Atsushi KANEKO, chez Delcourt/Tonkam.

 

Après l'original, j'étais pratiquement obligé de vous parler de la trilogie Search and Destroy d'Atsushi KANEKO qui vient de démarrer elle aussi chez Delcourt/Tonkam. Pourquoi ?! Bha tout simplement parce qu'il s'agit d'une réinterprétation de l’œuvre de TEZUKA, transposée dans un récit de SF futuriste. On fait connaissance avec la taciturne Hyaku, une humaine toute rapiécé qui semble bien décidé à exterminer plusieurs "creechs" (robot) peu recommandable. Cette dernière récupère toujours un "trophée" sur la dépouille de sa victime...à moins qu'elle ne récupère finalement que son dû ?! Dans un univers futuriste post-apocalyptique, elle sera épaulé par le curieux et malicieux Doro, un pickpocket qui fera route avec elle, malgré qu'il ne soit pas le bienvenue. Voilà pour la version courte, vous l'aurez compris, comme pour son modèle, Hyaku est en quête dans le but de récupérer l'intégralité des parties de son corps lui ayant été dérobé, une tâche compliquée, mais aussi l'occasion pour la jeune femme de se découvrir et découvrir aussi le monde différemment. Ce n'est pas la première fois que le titre de TEZUKA est repris, certain auront peut-être en mémoire Dämons (chez Doki Doki) qui apportait lui aussi un regard plus moderne au titre, ici le partie pris est clair on bascule sur de la science-fiction et l'on fait une grand saut dans le temps pour lui apporter une aura futuriste, loin du Japon féodal. Ce premier tome est ma foi bien mené, on démarre avec des chapitres qui viennent bien planter le décor, puis un flashback qui vient recontextualiser l'ensemble et apporter le background nécessaire au personnage d'Hyaku. Il n'y aura que trois volumes, donc pas de crainte de voir l'auteur s'empêtrer dans son récit, ça sera simple et efficace, comme souvent avec KANEKO. On peut aisément parler de réussite, le mangaka apportant vraiment quelque chose au titre, sans pour autant le dénaturer, on appréciera ! Côté graphisme, est-il encore nécessaire de faire des louanges sur celui qui l'on connait plutôt bien désormais en France après Bambi, Deathco, Soil, Wet Moon ?! Je pense que non. Son style est reconnaissable entre tous, c'est soigné, expressif, sombre, touchant et puis surtout s'il y a bien un point commun avec TEZUKA, c'est sa capacité à mettre en scène ses titres !!

 

Scénario : 3.5/5

Graphisme : 4/5

Ma note : 7.5/10

🌟

 

Une revisite futuriste qui démarre de la meilleure des façons ! On retrouve les éléments principaux du modèle à la sauce KANEKO et quel plaisir de retrouver son coup de crayon !

 

"Demon Slayer" Vol.12 à 15, de Koyoharu GOTOUGE, chez Panini.

 

Voilà pour la deuxième partie de mon rattrapage sur Demon Slayer et je suis enfin à jour !! Après deux petits arcs narratifs assez savoureux et riche en rebondissements, j'étais assez curieux de découvrir ce qu'allait nous proposer l'autrice pour la suite et surtout serait-elle en mesure de faire mieux ? La réponse est non pour le coup, en revanche elle parvient à faire tout aussi bien d'une certaine manière. On passe donc sur ce que l'on pourra nommer l'arc du village forgeron qui reprend un peu le même schéma que les précédents en impliquant de nouvelles régles notamment parce que qu'il faudra faire face à non pas une, mais deux lunes supérieures et surtout que l'ami Tanjiro va devoir y faire face sans ses comparses habituels ! L'occasion de voir d'autres piliers en actions et d'apporter une fois n'est pas coutume de la diversité et pas mal de variations dans les affrontements qui auront lieus. C'est bien géré une fois de plus par la mangaka, plusieurs passages sont plus intéressants, la découverte de l'ensemble des lunes supérieures, l'entrainement avec l'automate (même si le power-up est un peu tiré par les cheveux), Hantengu et Gyokko des vilains avec des capacités originales et retors, mais aussi pas mal d'information sur Genya, Kanjiro et Yuichiro aux travers de flashback assez bien amenés. On s'étale, mais pas trop, il faut dire que l'autrice gère bien l'espace qui lui est donné, c'est d'ailleurs pour cela aussi que l'on sent venir avec ce quinzième opus, l'amorce vers l'arc final du titre. Car oui, il ne reste plus que huit tomes désormais et clairement avec les quelques révélations qui surviennent dans les derniers chapitres Muzan va ce mettre en mouvement et du côté des piliers on l'a bien compris et on s'y prépare. On passe alors sur une séquence d'entrainement général, bon, c'est fait avec pas mal d'humour pour le coup donc ça passe crème, par moment cependant, je trouve quelques faiblesses scénaristique chez GOTOUGE, qui malgré tout le positif, ne parvient pas toujours à masquer efficacement les ficelles shonen qu'elle utilise. Je pense laisser passer quelques tomes avant de vous reparler de la série, donc je pense qu'on peut ce dire à la rentrée environ pour une nouvelle review !!

 

Scénario : 4/5

Graphisme : 4/5

Ma note : 8/10

 

Une histoire qui continue sur un bon rythme, l'autrice amorce gentiment la dernière partie de son récit qui promet d'être détonnant !

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