Les lectures comics et bédé de la semaine S10E46
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Hello les bichons, c'est moi que v'la pour de nouvelles aventures !!! Je vous propose cette semaine trois lancements, ainsi qu'une petite réédition pas piqué des hannetons ! On démarre avec #SomethingIsKillingTheChildren chez #UrbanComics et l'on parlera aussi de la réédition de l'incontournable #ShangriLa chez #Ankama. Puis petit tour chez #Dupuis pour #DOW, ainsi que chez #Glénat pour #BlackBeard. Action !
"Something is Killing the children" Vol.1, de TYNION IV & DELL'EDERA, chez Urban Comics.
Pour démarre cette semaine, c'est vers Something is killing the children que l'on va se tourner. Je fais un peu le tour de la collection Link de chez Urban Comics (et je n'ai pas fini d'ailleurs) et il y a quelques titres qui attirent tout de même l'attention. Alors que plusieurs disparition d'enfants ont lieu dans une petite ville sans histoire, l'actualité prend une toute autre ampleur lorsque le jeune James est soupçonné d'avoir sauvagement assassiné sa bande d'amis. Alors que ce dernier passe pour un fou, en parlant de monstres, c'est l'arrivée dans sa ville d'Erica Slaughter (quel nom) qui va le conforter. Il n'est pas fou et un mal d'un autre genre sévit dans sa ville ! Prévu en trois tomes, le désormais très connu TYNION IV s'essai aux récit pour "young adult" et fait dans l'horrifique. Le moins que l'on puisse dire c'est qu'il s'en sort plutôt bien et propose un récit aussi entrainant, qu'intriguant. L'histoire est bien construite, d'abord dans le flou, avant que l'arrivée d'Erica ne vienne dynamiter l'ensemble. Le titre reprend la majorité des ingrédient d'un film d'horreur standard, couchant cela sur papier avec un rythme très soutenu et qui n'hésite pas à faire intervenir suspens et action dès que cela est nécessaire. Le cadre est bien posé et l'on voit bien à la tournure du récit, que c'est pour mettre en place une intrigue un peu plus complexe, ce qui évidemment n'est pas inintéressant. Si le personnage de James est plutôt effacé, l'on s'aperçoit rapidement que c'est uniquement pour mettre mieux en valeur le vrai personnage principal de la série, à savoir Erica Slaughter, qui si j'osais grandement simplifier sera une "Buffy like". Missionné par une organisation très secrète, cette dernière traque et tue toutes sortes de créatures. Un personnage bien badass et dont on suit avec plaisir la chasse. Outre son héroïne, l'autre point fort du titre réside dans son rythme et dans des choix narratifs aussi malins que tranchants. Malgré le fait qu'on vise un lectorat plus jeune, l'auteur ne fait pas pour autant dans la demi-mesure et j'ai trouvé ça vraiment agréable d'ailleurs. Concernant la partie graphique, c'est dans la moyenne haute, le dessinateur proposant de belle composition avec notamment un très bon découpage et utilisation de l'espace (gestion des cases, doubles pages). On notera cependant quelques passages un peu confus, mais je me suis demandé si ce n'était pas en parti dus au choix du format qui est plus petits que d'habitude (mais raccord avec le reste de cette collection).
Scénario : 4/5
Graphisme : 4/5
Ma note : 8/10
Démarrage efficace pour ce récit à forte tendance horrifique et aux inspirations multiples. C'est prometteur et puis surtout, on accroche à fond avec Erica !!
"D.O.W" Vol.1, de BARBONI & GABOR, chez Dupuis.
Petite tentative de ma part cette semaine, avec le premier opus de D.O.W, de BARBONI et GABOR et qui est édité chez Dupuis. Une couverture plutôt bien foutue et un pitch qui n'était pas inintéressant, voilà ce qui m'a fait craquer pour cet achat bédé. Je dois reconnaître après lecture que je m'en serais passé, car c'est assez faiblard sur l'ensemble. On nous propose de suivre un tatoueur slash justicier, qui va tenter de régler quelques comptes du passé. Au menu de ce titre, bratva, tatouage et belles nanas ! Oui, mon résumé est stéréotypé, mais il est à l'image du contenu malheureusement. La patte graphique est assez belle, mais clairement on fait dans le stéréotypés façon comics, tout le monde est beau et gaulé de ouf, le héros est poseur à souhait, les méchants ont des têtes de vilains et la femmes toutes en provenance de Miami Beach visiblement. Le pire c'est que le constat est parfaitement transposable au récit lui-même. En effet, on retrouve le héros cool, tatoueur le jour, justicier la nuit qui sait a peut près tout bien faire y compris séduire les femmes. Femmes qui sont toutes axés femmes fatales, dans un monde où bien évidemment les méchants semblent tout droit sortis d'un film des années 80 (je m'attendais presque à en voir un lâcher un rire maléfique). Bon, reste l'histoire de fond avec la bratva et les querelles ancestrales entre différentes familles. Alors, bon, ce n'est pas magnifiquement géré, mais ça reste encore correct et aurait pu être intéressant, si les personnages l'avait été. Disons que si tu vois ça en film, tu te dis que ça fait décompresser, mais j'avoue que sur un format bédé, c'est moins appréciable. On notera tout de même quelques planches sympathique, une action qui prend place en France et un rythme plutôt bon.
Scénario : 1.5/5
Graphisme : 3/5
Ma note : 4.5/10
Petite déception pour une histoire qui malgré quelques bonnes choses, manque de panache et de personnages charismatiques. On retiendra cependant quelques planches intéressantes.
"Shangri-La" OS, de Mathieu BABLET, chez Ankama.
Vous le savez désormais, cette année 2020, marque les quinze ans déjà des éditions Ankama. L'occasion pour l'éditeur de ressortir quelques classiques de son tiroir et d'en proposer des versions collector. C'est assez logiquement que l'on voit ainsi débarquer Shangri-La de l'incontournable Mathieu BABLET. Une édition agrémentée d'une nouvelle couverture inédite, ainsi que d'un cahier graphique en bonus. L'histoire prend place dans le futur, les humains ont foutus la terre en l'air et sont obligé de vivre dans une station spatiale en attendant sagement des jours meilleurs. Scott est un bosseur, effectuant plusieurs missions pour le compte Tianzhu Entreprises, la société en charge de "gouverner" tout ce petit monde. Alors qu'il découvre des irrégularités, Scott voit tout cette société parfaite dans laquelle il croit, s'effriter, l'heure de la révolution a peut-être sonnée ?! Grand fan de l'auteur depuis le début, c'est Shangri-La qui m'a vraiment mis une claque dans la tronche, avec ce récit de SF puissant et qui vient s'inscrire comme une grosse critique de la société de consommation et même de la société actuelle tout simplement. Alors, j'ai depuis lu plusieurs avis sur ce one-shot, sur lequel certain trouvait que BABLET enfonçait finalement des portes déjà ouvertes. Perso, je trouve que c'est toujours intéressant d'avoir ce genre d'œuvre venant tirer pour la première ou la dixième fois la sonnette d'alarme. Ce n'est pas parce que ça a déjà été fait qu'il ne faut plus parler de ce sujet, surtout que c'est toujours autant d'actualité et que visiblement nous sommes un peu long à la détente. Donc, oui, il enfonce des portes déjà ouvertes, mais je crois que ce genre de message doit continuellement être rabâché pour avoir un effet. Par ailleurs, si le sujet est traité avec un autre angle, de façon différente, avec de la qualité pourquoi s'en priver ?! C'est très bien exécuté, le récit est vraiment complet, proposant au lecteur de suivre l'effondrement de cette société "parfaite", l'évolution d'un groupe d'individus tout du long pour aboutir à un final placé à la fois sous le signe de l'espoir, mais rappelant tout de même la nature profonde de l'humain (qui semble voué à niquer tout ce qu'il a entre les mains). Certains passages sont vraiment très fort, de quoi vraiment faire réfléchir tout en offrant un divertissement de qualité. Visuellement, je suis fan, pour la faire courte. C'est fou le soin que l'auteur accorde aux détails, dans le décors, les objets, au delà de ça, certaines planches sont carrément magnifiques, frôlant la perfection.
Scénario : 5/5
Graphisme : 5/5
Ma note : 10/10
❤️
Si vous ne l'aviez pas encore fait, c'est le moment de vous jeter sur le titre. Un one-shot d'une puissance graphique rarement égalé, preuve que BABLET, c'est du lourd. L'auteur n'est pas uniquement bon sur le visuel, puisqu'il signe une histoire SF qui n'hésite pas à en balancer plein la tronche au lecteur, rythmé, accrocheur, avec de l'action, du fond et de la réflexion. Un classique !
"Black Beard" Vol.1, de Jean-Yves DELITTE, chez Glénat.
On termine avec le premier opus sur deux, de Black Beard de Jean-Yves DELITTE et qui parait sous l'étendard Glénat. Il s'agit là probablement du pirate le plus emblématique au monde et c'est sous la forme d'une courte aventure en deux tomes que le pirate à la barbe noire va sévir. Alors que lui et son équipage font chanter un noble suite à la prise de l'un de ses vaisseaux, Barbe Noire découvre un mystérieux carnet indiquant les lieux de plusieurs butins. Partant sur cette nouvelle piste, le forban décide de relâcher sa prise (navire et otages) pour partir à la chasse aux trésors. Tout irait presque pour le mieux pour lui, si on ne lui avait pas fait un coup de Trafalgar qui lui vaut de voir sa tête mise à prix et la flotte anglaise à ses trousses ! Voilà le genre de récit qui sans casser trois pattes à un canard, offre un bon moment d'évasion. C'est construit de façon assez classique sur ce premier volume, on introduit les personnages, l'univers et la situation, puis l'on fait monter crescendo la sauce. Les personnages ne sont pas très étoffé, mais le charisme de certain suffit à maintenir l'ensemble à flots. L'histoire en elle-même manque peut-être un peu de peps, de surprises, c'est assez linéaire comme dit plus haut et j'espère que le second opus viendra apporter un peu plus de folie au récit. Du côté des graphismes, c'est très solide, les planches débordent de détails, c'est très fouillés, le dessinateur nous gratifie de plusieurs doubles pages assez impressionnantes avec des galions magnifiquement retranscrit. A noter aussi une coloration de très bonne facture et qui permet d'appuyer ce dépaysement.
Scénario : 3/5
Graphisme : 4/5
Ma note : 7/10
Une histoire de pirates comme on les aime et qui remet en avant une énième fois l'un des forbans les plus connus au monde.