Les lectures manga de la semaine S09e46

Zou, de retour pour une nouvelle semaine d'avis mangas, beaucoup de suites pour le coup, mais tout de même un lancement et une fin. 

 

 

"Platinum End" Vol.10&11, de Takeshi OBATA & Tsugumi OHBA, chez Kazé.

Voilà, petit rattrapage automnale avec deux volumes de "Platinum End", série qui je le rappel est menée par la paire OBATA/OHBA et dont nous collons au train de la parution japonaise. Une série qui divise depuis ses débuts et qui je dois l'avouer m'avait un peu gavé il y a de cela quelques tomes en arrière. La raison était assez simple, à trop vouloir en faire, OBATA rendait des planches poseuses dans lesquelles il semblait juste se regarder dessiner et du côté d'OHBA à vouloir trop faire dans la réflexion et le côté philosophique, on c'était perdu dans du blabla sans fin. Les tomes que voici semblent redonner un petit coup de peps à la série, plus de mouvements sur tous les niveaux et tout de suite l'intérêt du lecteur peut être captivé à nouveau. Il n'y a qu'à voir le onzième opus avec une rencontre au sommet et surtout une discussion, certes longue, mais bigrement intéressante et qui apporte un vrai fond de réflexion. Dieu, les religions, mais aussi les différentes motivations des candidats, la société actuelle, des tomes très riches et qui apportent vraiment quelques choses à l'histoire et l'a fond avancer. Par ailleurs on sent tout de même que le dénouement est de plus en plus proche et que nous ne devrions pas en avoir encore pour bien longtemps, ce qui sur ce type de récit est plutôt positif. Alors qu'un statut quo avait été mis en place, il est très vite démantelé et les cartes totalement redistribué désormais pour ce qui semble s'annonce comme la dernière ligne droite. De son côté OBATA aussi reprend du poil de la bête, on connait ses qualités et elles sont cette fois mise en avant, plutôt que ses défauts. 

 

Scénario : 3.5/5

Graphismes : 4.5/5

Ma note : 8/10

 

Petit regain d'intérêt pour "Platinum End" qui c'était un moment enlisé dans le blabla et les planches poseuses, mais qui revient avec des discours qui prêtent à la réflexion un peu comme c'était le cas avec "Death Note" à l'époque. J'imagine tout de même que la série n'en a plus pour très longtemps désormais. 

 

"Tokyo Revengers" Vol.4, de Ken WAKUI, chez Glénat.

Étonnant, c'est quand même le mot qui colle le mieux au manga de WAKUI. En très peu de tomes, "Tokyo Revengers" aura su s'installer comme l'un des lancements phare de 2019. Alors, certains ont beau ergoter sur la traduction/adaptation qu'ils ne jugent pas toujours correcte, n'en reste que sans cette niche de puriste (et ce n'est aucunement péjoratif  au contraire quand je le dis #NoOffence), beaucoup de lecteurs qui pinaillent désormais n'auraient même pas fait attention à ses détails. On peut dire ce qu'on veut, mais au final, chacun aura toujours une propre idée ou préférence pour du vocabulaire, peut-être que certain préférerais voir des "....." et mettre au bic eux-même les mots qu'ils souhaitent ?! Autrement tu achète la VO et tu fais comme dans l'infanterie et tu te tires ailleurs (#BTTF) ! Donc au-delà de cet aspect "technique", j'ai l'impression qu'on est quand même tous d'accord pour dire que c'est un putain de manga et qu'à chaque chapitre l'auteur parvient à nous retourner comme des crêpes à la chandeleur !! C'est en tout cas le cas une fois de plus pour moi avec ce quatrième opus. Déjà, on nous avait laissé sur un climax de ouf et la suite n'en est pas moins aussi folle. Le mangaka donne juste l'impression de faire monter la sauce encore et encore, chapitre après chapitre et je n'ose pas imaginer jusqu'où il est capable d'aller. Quand tu vois les dernières pages de ce volume,  t'as envie de te prendre la tête entre deux mains, de te mettre en boule tout nu dans ta bouche et de pleurer. WAKUI, pourquoi tu nous fais ça ?? C'est les montagnes russes de l'émotion ce titre et je trouve qu'en très peu de temps il aura réussi à installer toute une galerie de personnage vraiment très attachante. Je ne sais pas dans le futur ce que donne la série, quatorze tomes sont dores et déjà disponible au Japon (toujours en cours) et j'ai l'impression qu'on est bien partie pour avoir un titre décapant pendant encore pas mal de temps. 

 

Scénario : 4.5/5

Graphismes : 4.5/5

Ma note : 9/10

 

Bordel, c'est quand même l'un des meilleurs lancements de l'année !! Un quatrième opus qui nous en fait voir de toutes les couleurs, passant du rire aux larmes en quelques planches. Ken WAKUI en a visiblement encore pas mal sous le pied, c'est donc avec grande hâte que j'attend la suite !

 

 

"Stranger Case" Vol. 9&10, de SHIRODAIRA & KATASE, chez Pika.

En ce moment j'aime bien lire les mangas par deux, bon d'un côté ça m'arrange parce que j'ai plus de matière pour en parler, mais aussi parce que de mon côté c'est nettement plus intéressant à lire par plusieurs. J'ai tellement  pris l'habitude de faire a avec mes séries préférées, que désormais je parviens sans problème à l'appliquer pour d'autres titres. C'est donc deux tomes de "Stranger Case" que j'ai pu lire d'une traite et on va dire que la série retrouve de sa superbe après plusieurs chapitres de transition. Loin d'être inintéressants, je dirais juste que ce genre de chapitres va un moment, après on veut tout de même avancer dans l'intrigue principale. On retrouve notre tandem de choc qui essai tant bien que mal de mettre la main sur Rikka qui leur file entre les mains comme une anguille. Nous avons même un chapitre qui lui est entièrement consacré et qui nous montre comme elle fait pour semer le binôme et surtout c'est aussi l'occasion de développer son personnage. Attention tout de même à ne pas rendre le personnage trop gentil, on rappel tout de même qu'il s'agit de la méchante du titre. Pour le reste on avance doucement mais surement, une nouvelle grosse enquête est mise en place avec une recette bien particulière, puisqu'on connait dores et déjà le coupable et que Kotoko ne sera que "juge" dans une lutte pour découvrir le coupable. Même si rien ne l'indique vraiment encore, nul doute que Rikka est aussi background de toute cette histoire. On a d'ailleurs quasiment rattrapé la parution japonaise, donc le titre devrait paraître sur un rythme plus espacé désormais. 

 

Scénario : 3.5/5

Graphismes : 3.5/5

Ma note : 7/10

 

Manga plutôt atypique, "Stranger Case" revient vers une intrigue plus construite sur la durée, après plusieurs enquêtes individuelles qui ont permis de faire souffler le lecteur et d'étoffer un peu cette univers fantastique nippon. 

 

"Smokin' Parade" Vol.5&6, de KONDOU & KATAOKA, chez Kana.

Encore une doublette, cette fois pour "Smokin' Parade" le titre de la paire KONDOU/KATAOKA qui continue son bonhomme de chemin sur leur dernier bébé. J'aime beaucoup le travail des deux auteurs jusqu'ici et même si ce n'est pas parfait, "Smokin' Parade" reste tout de même un titre divertissant qui fait le boulot. Alors, sur la partie graphique c'est proche de la perfection, KONDOU a vraiment trouvé son rythme, c'est nerveux, énergique et il y a toujours une certaine recherche dans l'esthétique de ses planches. Qu'il s'agisse de scènes d'action ou de tranche de vie, il s'applique toujours pour nous délivrer des cases détaillés, varie le découpage, on ne peut pas lui reprocher grand chose. Du côté du scénario, c'est un peu différent car si KATAOKA reste fidèle à lui-même et continue d'étendre son univers, la qualité est souvent inégale. Enfin, non, ce n'est pas inégale, mais disons que la construction du récit est rarement innovante et s'avère même brouillonne par endroit. Si l'univers est assez original, les personnages pas trop mal écrit, quand on y regarde de plus près on s'aperçoit que la structure est tout de même assez basique et manque un peu de folie. Encore une fois, ça reste plus que correct, mais c'est dommage par moment de voir le scénariste choisir bien souvent la solution de facilité et ne pas tenter des coups.  

 

Scénario : 3.5/5

Graphismes : 4.5/5

Ma note : 8/10

 

Oui, parfois c'est un peu brouillon ou "facile", mais il faut reconnaître qu'on a une galerie de personnage solide, un univers original qui s'étoffe toujours plus et je reste baba devant les planches de KONDOU. 

 

"Bestiarius" Vol.7 (FIN), de Masasumi KAKIZAKI, chez Kazé.

Voilà, clap de fin pour "Bestiarius" de Masasumi KAKIZAKI chez Kazé. Un septième volume qui vient clore une épopée héroïque d'un très bon niveau et qui démontre une fois n'est pas coutume que le mangaka est capable d'aller sur n'importe quel genre et de nous pondre un titre de qualité. Cet ultime volume s'ouvre d'ailleurs sur un Finn bien décidé à en finir et qui va pour cela nous offrir une scène digne de "Gladiator" dans un premier temps (je pense que c'est aussi un clin d’œil de l'auteur tant il y a de similitudes à certains passages). La suite prend une autre tournure et nous montre comment Finn et Durandal vont devenir des héros de légende. Peut-être que certains trouveront que la fin manque de panache et est un peu trop classique, j'ai trouvais qu'elle s'inscrivait plutôt bien dans la continuité et offrait au titre un beau final. Le titre reste fidèle jusqu'au bout aux thématiques qui auront été abordés depuis le départ (notamment les relations père/fils. C'est fait avec beaucoup de force et cela démontre aussi que parfois cela va au-delà des liens du sang. J'ai aussi apprécié que KAKIZAKI ne tire pas sur la ficelle et reste sur son histoire sans en faire des caisses. Il aurait aisément pu faire durée le titre sur au moins le double de tomes, simplement, on le voit à plusieurs reprises, parfois il n'y a pas besoin de tout détailler et ses ellipses tombent généralement très bien (même si parfois on aimerait en avoir plus). Pour la partie graphique, cela fait bien longtemps que j'ai ce mangaka en ligne de mire, c'est toujours un vrai régal !! J'ai toujours apprécié le caractère que laisse filer l'auteur sur ses planches, la retranscription des émotions, le sens du détail, la densité des planches. Pour ceux qui n'auraient pas encore tentés l'aventure, sachez que l'éditeur sort un coffret intégrale de la série, avec pas mal de bonus et surtout un écrin sublime (ça peut aussi faire un beau cadeau de noël). 

Scénario : 4/5

Graphismes : 4.5/5

Ma note : 8.5/10

Ma note globale : 9/10

 

Une série de héros !! De qualité constante sur ses sept volumes, un scénario bien travaillé, des personnages bien caractérisés, de l'émotion en pagaille et encore et toujours ce coup de crayon sublime. Un titre emprunt de fantasy, qui mérite d'être découvert ! Une belle fresque héroïque !

 

"Frère a louer" Vol.1, de Ichiiro HAKO, chez Delcourt/Tonkam.

Probablement l'une des derniers lancements que je testerais en 2019 (il en reste quelques un tout de même), "Frère a louer", une quadrilogie de HAKO, une autrice qui fait ses premiers pas en France. Depuis la mort de ses parents, Kanami vit seule avec son grand frère. Visiblement touché par la mort de ses parents, ce dernier s'est renfermé sur lui-même, ne sort plus de chez lui et à un comportement clairement abject envers sa sœur. Pour avoir un semblant de vie normale et s'évader, Kanami décide de louer les services d'un jeune homme qui devra faire comme s'il était son frère et passer du temps avec elle. Peut-on s'approprier comme cela une nouvelle famille ? C'est ce que l'on découvrira aux côtés de la jeune fille. Une lecture qui m'a pas mal partagé, notamment parce que j'ai trouvé la partie graphique et la partie scénaristique assez déséquilibré. Il faut dire que le coup de crayon d'HAKO n'est pas inoubliable et qu'on manque d'impact sur des moments clés. Par ailleurs, c'est assez épuré et j'ai trouvé vraiment dommage de ne pas avoir plus de profondeur via les planches pour vraiment être en osmose avec le reste. Car du côté du scénario j'ai trouvé ce postulat de départ des plus intéressant avec des thématiques qui parleront à tous (puisqu'on a quand même la famille en guise de pierre angulaire). L'approche est elle-même originale, car des mangas traitant du sujet il y en a, mais avec cette approche de "location", ça apporte vraiment d'autres réflexions et ça m'a vraiment pris. On a bien sûr tout un lot de question en stock, les différents protagoniste, Kanami, Kazutaka (le frère), mais aussi concernant XXXX (désolé j'ai oublié son nom) le frère loué). Des angles de vue différents et c'est là toute l'originalité du titre qui fait qu'il parvient à sortir du lot. Après, c'est encore un peu bancale, avec notamment des intrigues qui font parfois dans la facilité et dont on voit venir la finalité bien avant. Pour le reste, il faudra voir à la fin du quatrième tome si l'ensemble valait le coup, en tout cas ce premier tome, s'il possède des défauts, reste plutôt intriguant !

 

Scénario : 3.5/5

Graphismes : 2.5/5

Ma note : 6/10

 

Une quadrilogie avec une thématique originale et qui prête vraiment à la réflexion. En revanche, la partie graphique qui l'accompagne manque de profondeur et ne donne pas autant d'impact qu'on pourrait l’espérer. Du coup, une découverte nuancée, mais qui reste tout de même intrigante. 

 

"DQ, les héritiers de l'emblème" Vol.8&9, de FUJIWARA/UMEMURA, chez Mana Books.

Encore une doublette cette semaine, avec une petite remontée sur "Les héritiers de l'emblème" qui approche de la dizaine et qui continue de faire son chemin chez Mana Books. Une série qui a dépassée la trentaine au Japon et dont les auteurs semblent avoir encore des milliers de choses à nous faire voir semble-t-il. Il faut dire que l'histoire avance plutôt de bon train, mais que les auteurs prennent aussi le temps de nous faire découvrir le paysage, différentes cultures et surtout n'hésitent pas à approfondir autant que possible les relations entre les personnages. Il est certain qu'à contrario si l'on prend l'exemple de "La quête de Dai" c'était nettement plus rythmé et qu'on avançait plus rapidement dans l'intrigue sans trop faire de chichi. Les deux façons de faire me conviennent, avec du pour et du contre sur chacune d'elles. Bref, l'heure était grave puisque nous refermions le septième opus sur un coup de théâtre avec Yui qui venait de trouver la mort. C'est là que l'on voit des différences avec les autres titres issus de la licence qui rechignaient pas mal à faire disparaître des personnages (comme c'est souvent le cas dans les shonen). Un point qui se discute, perso, j'ai toujours jugé que c'était mieux et que cela apportait une autre dimension à un titre. Il n'y a qu'à voir l'effet produit sur le huitième opus qui trouve une dynamique différente et qui permet d'aborder de nouvelles choses. Nos héros débarquent aussi dans la ville d'Isis et vont devoir faire à un nouveau problème pour obtenir l'orbe suivante. Nous allons semble-t-il voir un tournoi (comme à l'époque dans "La quête de Dai"), mais qui devrait être je l'espère plus intéressant et servira de power-up pour certains. En outre, je trouve que les auteurs font un très bon travail sur les différents personnages, aucun n'est oublié, du côté des gentils, comme des méchants, tous on droit à des passages (plus ou moins intéressant en fonction) et avec autant de monde, c'est un vrai tour de force. 

 

Scénario : 4/5

Graphismes : 4/5

Ma note : 8/10

 

Plus on avance sur ce titre, plus je l'apprécie. Il faut dire qu'habituellement les titres de la licence "Dragon Quest" sont plutôt soft. "Les héritiers de l'emblème" changent la donne et offre un récit plus "dark" qui est vraiment appréciable !

 

"Candy & Cigarettes" Vol.2&3, de Tomonori INOUE, chez Casterman. 

On termine la semaine avec une dernière doublette et pas des moindre, puisqu'il s'agit de "Candy & Cigarettes" l'un de mes lancements favoris de 2019 !! Deux nouveaux tomes qui m'ont permis d'assurer le bon démarrage de la série et m'ont donc confirmés que j'adorais ce titre !! Il faut dire que les éditions Casterman font souvent mouche, alors ils ne sortent pas des masses de titres, mais les choix sont toujours judicieux et bien pensés.  Nous retrouvons donc notre tandem hors normes pour de nouvelles missions et pas des moindres puisque nous découvrons un enchevêtrement de missions qui finalement mènent toutes vers une seule et même personne un dénommé, Musô ! J'ai juste adoré une fois de plus, il faut dire que INOUE fait le maximum pour rendre le récit attractif et notamment en donnant suffisamment de place à l'ensemble de ses personnages et pas qu'a son binôme. Des missions à la difficulté croissante, puisqu'on monte pour chasser un gros poisson et l'adversité va donner du fil à retordre à Miharu et Raizo. Le titre a d'ailleurs un coté "foufou" puisque le mangaka n'hésite pas à prendre le lecteur à contre-pied dès qu'il en a l'occasion. La construction de l'histoire est vraiment au top, je ne met pas la note maximale pour la simple et bonne raison que par moment, on retrouve tout de même quelques ficelles évidentes, mais en dehors de ça, c'est un sans faute. Graphiquement, le constat est quasiment le même, il y a toujours du rythme, le découpage est efficace. A noter que comme je l'avais espérer, le fan-service n'a pas sa place et ça j'apprécie !! 

 

Scénario : 4.5/5

Graphismes : 4/5

Ma note : 8.5/10

 

C'est l'un de mes lancement préféré de 2019, "Candy & Cigarettes" confirme avec ces deux nouveaux opus qu'on a un titre à fort potentiel avec une histoire complexe, réfléchit et un tandem atypique, mais de choc ! Je souhaite longue vie à la série ! 

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