Les lectures comics/bédé de la semaine S09E46
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Tadaaaaa, de retour avec de la bédoche et du comics pour une nouvelle semaine d'enfer !! D'ailleurs on va démarrer avec le one-shot "Jusqu'au dernier" que vous pouvez tenter de remporter via notre concours sur Twitter les bichons !!

"Jusqu'au dernier" OS, de FELIX & GASTINE, chez Grand Angle.
Il a débarqué de nulle part sur, "Jusqu'au dernier" est le dernier bébé en date de FELIX & GASTINE, un duo d'auteurs qui ont déjà de la bouteille et qui sont par ailleurs responsable de "L'héritage du diable" (que je ne vais pas tarder à me farcir). Je les découvre ici donc et quelle claque mes bichons !!! J'ai fait trois fois le tour de mon slip sans toucher l'élastique (#ExpressionDeIeuv) !! Russell est un cowboy solitaire qui sent que le vent commence à tourner avec l'arrivée des grandes lignes de trains et décide donc d'aller s'établir dans un ranch. Il est accompagné dans cette nouvelle vie par William son bras droit et Bennett, un jeune garçon pas bien futé qu'il a recueilli. Un nouveau départ, une nouvelle vie qui s'annonce sous les meilleurs auspices, mais qui va être bouleversé et pousser Russell à la jouer à l'ancienne ! N'allez pas croire qu'il s'agit d'un semble récit de "vengeance", vous seriez bien malheureux de le penser car FELIX nous réserve bien plus pour ce titre qui tente de casser les codes. C'est notamment assez flagrant sur sa façon de jouer avec la notion de justice de bien et de mal. Comme quoi parfois tout est question de point de vu. C'est assez malin, car au final, plusieurs niveaux de lecture sont possible sur le titre et donneront une vision différente à chaque fois. La caractérisation des personnages est efficace elle-aussi, Russell en vieux briscard, William en jeune chien fou etc..chacun avec ses qualités et ses défauts. L'ensemble est très fluide, les dialogues, l'action, vraiment c'est du bon job, personne ne peut le nier. Le seul point qui peut prêter au débat finalement c'est la conclusion qui probablement ne conviendra pas à tous. Il est vrai que comparé au reste du récit, elle détonne énormément et semble un peu facile sachant que l'on aura pas de suite (du moins rien n'est prévu pour l'instant) et qu'elle reste somme toute très ouverte. On le sait les deux auteurs se connaissent très bien et c'est ainsi que les planches de GASTINE semblent fusionner avec le scénario du titre d'une façon tellement naturelle qu'on en reste bouche bée. Personnages, décors, réalisme, travail sur les expressions, les émotions, l'intensité, angle de vue, jeux de lumière, bref ce type est un vrai hors-la-loi qu'on laisse agir en toute impunité !!! Une édition deluxe est d'ailleurs disponible en tirage limité et avec une couverture toute aussi somptueuse que la standard.
Scénario : 4.5/5
Graphismes : 5/5
Ma note : 9.5/10
Il fait mal celui-là !!! Un one-shot western qui casse les codes et qui vient nous éblouir avec ses planches de toutes beautés. Faut juste le lire, c'est tout !

"Snow blind" OS, de MASTERS & JENKINS, chez Glénat.
Voilà un petit one-shot que j'attendais avec impatience et qui me semblait plutôt alléchant, "Snow blind". Le titre vient agrandir la collection Grind House de l'éditeur, alors, j'ai en revanche parfois un peu de mal à suivre l'éditeur sur ses différentes collections, mais c'est un détail. Teddy est une jeune homme qui entretient des relations plutôt houleuses avec ses parents. Alors qu'il est plutôt solitaire, à l'occasion d'un barbecue organisé par son père, Teddy va faire une photo de son géniteur qui va devenir viral. Rien de très grave en apparence, sauf que quelques jours plus tard, un inconnu abat son chien et tente de s'introduire chez eux. Dès lors, la vie de Teddy et sa vision des choses va devenir bien différente. C'est annoncé sur le bandeau en couverture, c'est un thriller sombre que nous avons entre les mains et l'ensemble est d'ailleurs bien aidé par la patte graphique de JENKINS qui apporte un certain cachet avec son style façon "brouillon". Il parvient en tout cas à bien retranscrire les ambiances qu'on lui demande, même si ce n'est pas renversant, ça fait tout de même le boulot. Du côté du scénario, on s'emballe dans les premières pages, malheureusement la pression retombe assez rapidement en partie parce que MASTERS ne parvient pas réellement à offrir des coups de théâtre suffisamment marqués. On lit ça sans problème, mais ça reste très classique dans le déroulement, on parvient assez aisément à deviner plusieurs points, ce qui fait qu'on reste un poil sur notre fin au final.
Scénario : 3/5
Graphismes : 3.5/5
Ma note : 6.5/10
Un peu déçu au final par ce one-shot, des capacités, mais l'essai n'est pas transformé. L'histoire à du potentiel, graphiquement c'est assez intéressant aussi, mais les auteurs ne sont pas allé au bout des choses. Ça reste une bonne lecture, mais qui ne marquera pas les esprits.

"Green Lantern : Terre Un" Vol.1, de HARDMAN & BECHKO, chez Urban Comics.
On le sait, c'est désormais monnaie courante, quand on veut mettre à notre sauce un personnage du DCU, il suffit d'ajouter "Terre Un" et c'est la porte ouverte pour faire ce que l'on souhaite. C'est désormais Hal Jordan le premier Green Lantern de le Terre de passer ce cap et d'avoir sa version de Terre-Un. Ici, ce n'est pas un pilote, mais un astronaute et il va croiser la route d'une mystérieuse bague, d'une lantern, d'un cadavre d'extraterrestre, d'un certain Kilowog et même des traqueurs. Bien évidemment, si beaucoup d’éléments restent les identiques, la structure narrative est différente et ça apporte pas mal de changement à ce que l'on connait des Lanterns. J'ai trouvé cette lecture agréable, sans retourner totalement le titre, les auteurs sont parvenus à proposer une version différente de celui-ci en étant tout aussi efficace et pour le moment tout aussi crédible. Certain personnage sont plus ou moins présent, avec des rôles plus ou moins différents et cela apporte vraiment quelque chose de différent (c'est le mot), mais familier à la fois. On parle souvent d'origin-story, pour moi celle-ci vaut aussi bien l'originale et propose des choses toutes aussi intéressantes. Par ailleurs, il faut dire que bon, déjà les parutions sur le perso ne sont pas légion, mais de plus elles ne sont pas non plus mémorable et ce titre vient donc apporter un bon vent de fraîcheur sur la licence. Le titre puise vraiment dans le côté science-fiction au maximum et j'ai même envie de vous dire que pendant un bon moment les codes inhérents aux super-héros sont pour ainsi dire renier. Maintenant, il est certain que si vous êtes néophytes, mieux vaut tout de même passer par la série standard avant, il s'agit tout de même ici d'un "dérivé". D'ailleurs, c'est la raison qui fait que la notation n'est pas plus haute, je trouve tout de même que c'est un peu facile de faire appel à Terre-Un dès que l'on a envie de faire autre chose sur tel ou tel personnage. Visuellement, j'ai trouvé que c'était plutôt bien bosser, il faut dire que pendant une grande partie de ce premier volume on fait dans de la SF à fond, les dernières pages sont un peu plus conventionnel avec forcément une bataille gigantesque et qui s'approche déjà plus de ce que le titre nous as habitué à voir. Dans l'ensemble ce premier opus est plutôt très bon, dommage qu'on semble revenir sur la fin à quelque chose de plus "conventionnel" dirais-je. J'espère que la suite restera dans ce gout-là !
Scénario : 4.5/5
Graphismes : 4.5/5
Ma note : 9/10
Un tome agréable à lire, une autre façon de découvrir Green Lantern et qui détonne assez de la version "originale" que l'on connait. Les néophytes passez tout de même par la version standard avant de basculer sur Terre-Un.

"Walking Dead" Vol.32, de COLLECTIF, chez Delcourt.
"La fin du voyage" ou presque auraient-ils pu ajouter car ce n'est pas le dernier, mais l'avant-dernier opus de la série zombiesque emblématique qu'est "Walking Dead" que nous avons entre les mains. Une conclusion que l'on sent arriver depuis maintenant quelques temps (et qui pour certain ressemble plus à une lente agonie) et je suis au final assez partagé sur ce tome. Je suis partagé entre l'aspect émotionnel que dégage sa lecture et le concret. D'un point de vu émotionnel, c'est un tome très riche que nous avons entre les mains et qui tend parfois à biaiser un peu le jugement, l'émotion l'emportant sur le côté "technique". Quelques passages épiques, la mort de X ou Y, le retour ou résurrection de X ou Y, des points qui jouent sur les émotions du lecteur et qui font qu'on peut vite être emporter et qui peuvent aussi un peu cacher certains défauts. Car quand on y regarde de plus prêt, c'est une direction assez logique prise par les auteurs, on le voyait venir depuis belle lurette et c'est sans trop de surprises qu'on touche à cette presque fin. C'est assez dommage car on a le sentiment que plusieurs choses restent inachevées et que KIRKMAN avait tout simplement fait le tour de son oeuvre et a décidé de balancer la conclusion qu'il devait avoir en tête depuis au moins une bonne partie de la série (si ce n'est pas depuis le début). Néanmoins, s'il est loin d'être parfait ce volume remonte un peu le niveau après quelques tomes qui étaient assez peu intéressant et on sentait bien que le titre tirait trop sur la corde depuis quelques chapitres déjà. La conclusion est désormais en marche, des choix logiques sont fait, reste à connaitre le fin mot de l'histoire et la véritable tournure qu'aura ce titre sur ses derniers chapitres à venir (car il reste un volume à paraître tout de même).
Scénario : 3.5/5
Graphismes : 3.5/5
Ma note : 7/10
Un avant-dernier pas mauvais et qui rehausse un peu le niveau des derniers opus. En vrai maintenant, tout ce qu'on veut savoir c'est la conclusion définitive après ce long voyage ! Rendez-vous en janvier !