Les lectures mangas de la semaine S08E41
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Hello les gens, ça roule ?! Bon, on a une bonne petite semaine qui s'annonce, je vous place quatre lancements de séries, des suites et même du rattrapage lecture (truc de ouf) !!
Je reviens rapidement sur le système de notation que je peaufine au fur et à mesure. Je vous disais semaine dernière que je proposerais une notation "globale" quand je traiterais d'une fin de série et je me suis dit que ça serait bien pour les lancements de mettre une notation sur le "potentiel". En gros, a-t-on des raisons d'y croire pour la suite, est-ce prometteur ou non ?!
Si vous avez des suggestions pour améliorer le système de notation, n'hésitez pas à MP.

"Edens Zero" Vol.1, de Hiro MASHIMA, chez Pika.
On démarre la semaine plutôt fort, puisque Pika lance en grande fanfare le retour de l'un de ses auteurs fétiches à savoir Hiro MASHIMA qui revient bien plus vite que je ne l'aurais pensé. Après le final en demi-teinte de "Fairy Tail", je pensais que l'auteur aurait pris un peu plus de temps avant de replonger dans l'arène, il n'en est rien ! Capable du meilleur, comme du pire, c'est avec beaucoup de précaution que j'ai entamé cette lecture, quand bien même l'éditeur a mis le paquet avec un kit presse de feu (voir photo sur les réseaux sociaux), autant dire qu'ils sont a fond derrière la licence. Bon, moi, je m'en tient au fait, la promo n'est pas forcément synonyme de qualité. Rebecca est une B-Cubeuse (l'équivalent de You-Tubeuse) en quête de succès, c'est pourquoi accompagné de son chat Happy, cette dernière décidé d'aller voir du côté de Granbell qui possède un parc d'attraction géant remplit de robot ou presque. En effet, c'est là que vit Shiki, un humain ayant toujours vécu là et ne connaissant rien du monde extérieur et des humains. Tout semble se dérouler à merveille, jusqu'au moment où les robots commencent à se détraquer et veulent brûler vivant la B-Cubeuse et son ami félin. Quel côté prendra Shiki ? Ne serait-ce pas l'aube d'une grande aventure ? Alors, pour ne pas spoiler, il s'agit seulement du tout début de l'histoire, bien vite l'histoire prend une dimension beaucoup plus importante, j'ai tout de même préféré vous laissez voir ça de vous-même. Je ne vais pas directement parler de l'histoire, mais dans un premier temps des graphismes. Bon MASHIMA plafonne depuis un moment déjà, on aime où non, mais on ne peut pas dire qu'il dessine mal et ne s'applique pas sur ses planches. Si je n'ai aucun reproche majeur à faire sur le découpage, les décors, la fluidité, je ne peux pas en dire autant du chara-design de l'auteur qui finalement ne fait plus que recycler. Je sais qu'il dit a qui veut l'entendre qu'il faut voir ses personnages comme des acteurs que l'on retrouve dans une autre production, perso j'ai surtout l'impression qu'il ne souhaite pas se casser le cul, prend des designs qu'il connait par cœur et nous les ressert à une nouvelle sauce. C'est vraiment dommage, le pire c'est qu'il ne la fait pas uniquement avec son perso principal, mais bien avec plusieurs protagonistes même secondaires. Je pense qu'un mangaka de sa trempe est en mesure de pondre des vrais nouveaux personnages et pour le coup j'ai l'impression qu'il se fout de nous. Même sur certain nom comme Happy ou Erzy, soit cela aura de l'importance par la suite, soit le mec n'est pas capable d'inventivité. Bref, concernant l'histoire, il s'agit des prémices à une grande aventure, qu'il qualifie lui-même de space-fantasy, alors moi je ne suis pas contre du tout, encore une fois, MASHIMA est capable de faire de très bonnes choses s'il le veut, ce premier tome pose vraiment les bases, nous permet en même temps que Shiki d'appréhender ce nouvel univers et jusqu'ici il n'y a pas trop de faute, hormis celle du "recyclage" de personnage. Il a peut-être simplement du mal à recréer des personnages forts, sans pour autant copier ce qu'il a déjà fait. L'univers est bien foutu pourtant, de bonnes idées (comme souvent), j'imagine qu'on restera assez proche de ce que l'on aura pu voir dans ce premier volume quoi qu'il en soit. Mention spéciale tout de même pour l'auteur qui pour le moment n'a pas abusé du fan-service (même si ses personnages féminins sont généreusement dotées).
Scénario : 3/5
Graphismes : 3.5/5
Ma note : 6.5/10
Potentiel : ? Mystère ?
Honnêtement j'aurais préféré qu'il prenne un peu plus de temps pour lui avant de revenir, car j'ai l'impression que tout n'est pas bien clair dans la tête du mangaka au moment de lancer cette nouvelle aventure. "Edens Zero" démarre de façon assez classique, reprenant ce que sait faire l'auteur et c'est peut-être le problème, car j'ai l'impression qu'il a énormément de mal à repartir de "zéro". L'univers proposé est alléchant, mais le recyclage de design et de caractère qu'opère MASHIMA me pose problème. A voir ce que va donner la suite...du potentiel il y en a, reste à voir ce que va en faire l'auteur.

"Tokyo Ghoul RE" Vol.11 à 13, de Sui ISHIDA, chez Glénat.
J'ai profité de la parution du treizième opus de la série pour boucler mon retard, je m'étais stoppé à la dizaine. "Tokyo Ghoul RE" en tout cas est dans sa phase finale, il nous reste à présent trois volumes et Kaneki et ses amis vont avoir fort à faire. Ken est enfin redevenu lui-même, il reprend donc sa quête où il l'avait laissé et décide de faire le maximum pour que humain et ghoules puissent éventuellement vivre ensemble. Inutile de dire que ses anciens partenaires (enfin ses récents anciens partenaire) ne l'entendent pas de cette oreille et sont bien décidé à éradiquer pour de bon toutes les ghoules sans exception. C'est assez étrange, car dans les grandes lignes, ISHIDA est dans la continuité de la série mère, mais dans le détail, c'est assez laborieux, très honnêtement. Je crois l'avoir déjà dit, mais qu'est-ce que c'est brouillon par moment, visuellement j'ai parfois du mal à reconnaître X ou Y, le découpage est pas toujours très clair et pis qu'est-ce que c'est bavard, mais genre trop et pour rien. C'est tellement dommage parce que les idées sont bonnes, l'histoire est vraiment plaisante à suivre, mais c'est exécuté de façon maladroite, quelque chose que l'auteur semblait pourtant maîtriser auparavant. Il ne reste à présent plus que trois volumes, forcément le tout se décante pas mal, on entre dans l'affrontement final et clairement les derniers opus devrait nous couvrir d'action. Bon, là encore c'est en théorie, puisque l'auteur est passé maître dans l'art d'éclipser volontairement certain combat et de n'y revenir que pour montrer le dénouement. C'est original une fois, voir deux, mais attention à ne pas en abuser. A côté de ça, je trouve tout de même très bien le soin qu'apporte le mangaka à l'évolution de ses personnages et aux relations tissés entre eux.
Scénario : 3.5/5
Graphismes : 3.5/5
Ma note : 7/10
Perturbation totale sur ce titre, "Tokyo Ghoul RE" est dans la continuité de sa série mère, mais par moment ISHIDA perd énormément en lisibilité, en fluidité, on ne comprend pas toujours ce qu'il se passe, tant sur le fond que sur la forme. C'est bien dommage, car il y a beaucoup de bon éléments, mais il semble s'être un peu perdu dans la masse de personnages, les nouveaux, les anciens, les morts, mais de retour etc... Bon, ça devient un peu plus clair vu qu'on touche au but, mais je garderais probablement une impression brouillonne de l'ensemble. Hâte tout de même de connaitre le fin mot de l'histoire !

"Moonlight Act" Vol.18 à 22, de Kazuhiro FUJITA, chez Kazé.
Gros, gros, gros rattrapage, je me suis chauffé tout seul d'un coup sur "Moonlight Act". Environ deux ans que je n'ai pas mis le nez dans la série et pourtant, à peine la première page entamée qu'on repart comme en 40 !! Est-ce que ça ne serait pas aussi ça le talent ? Un auteur qui ne te perd pas malgré le délai entre chaque lecture. On reprend donc cet arc des Mille et une nuits qui dure depuis un petit bout de temps déjà, mais qui trouve sa conclusion dans des chapitres assez épiques !! FUJITA en profite pour boucler le passé de Gekko, nous savons à présent tout des origines du jeune homme et c'est comme bien souvent rondement mené par le mangaka. Il en est de même pour l'arc dans sa globalité, c'est bien ficelé, rien n'est laissé au hasard et l'on arrive sur un final qui décape sa maman ! L'auteur en profite pour semé dores et déjà quelques indice sur l'arc à suivre et le fait démarrer tranquillement sans trop se presser. Je savais que ça arriverait tôt ou tard, FUJITA nous fait une....FUJITA, c'est à dire qu'il vient bien innocemment nous indiquer que depuis le début du manga il nous l'a fait à l'envers. BAM !! Prend ça dans ta tronche lecteur, tu l'avais pas vu venir hein ?! Et toi t'es là, le cerveau en ébullition, de la morve qui pend au nez et de la bave qui coule sur les pages de ton tome, tu viens de te faire "fujiter" (si c'est un verbe, la ferme). La capacité de ce mangaka à pondre des histoires à tiroirs est assez hallucinante et je suis totalement fan de ce genre de manœuvre. Je ne sais pas s'il s'agira de l'arc final de la série, il reste tout de même encore sept volumes, mais ce n'est pas chose impossible quand on sait que l'arc précédent s'étalait sur dix tomes. Je suis certain qu'il nous réserve encore bien des surprises et que cette fin de série va nous livrer pas mal d'émotions. Visuellement, je sais que c'est là-dessus que la majorité des lecteurs ont un problème, alors c'est vrai que c'est à l'opposé des grosses productions, mais il faut apprendre à l'appréciation, le découpage est vraiment très bon, c'est hyper-fluide et quand on ajoute la narration du mangaka ça "match" vraiment bien. Perso, je trouve qu'il parvient à délivrer des planches assez folles par moment et j'adhère totalement !
Scénario : 5/5
Graphismes : 3.5/5
Ma note : 8.5/10
Sincèrement les gens, c'est probablement l'un des meilleurs mangaka en activité et l'un des meilleurs titres en cours de parution. Je sais que les dessins sont loin d'être mainstream, je sais aussi qu'on ne retrouve pas des combats qui s'étalent constamment sur trois chapitres, mais "Moonlight Act" a tellement de qualité !! L'histoire est fabuleuse, les personnages géniaux, l'auteur s'applique pour donner du contenue, tisser des relations entre ses protagonistes, proposer des intrigues à tiroirs. A côté de ça on retrouve aussi de l'action, pas du bourrin certes, mais de l'action quand même et c'est plaisant parfois de lire un shonen "intelligent" et qui demande un peu de réflexion non ?! Vraiment testez au moins, FUJITA est vraiment un très, très bon mangaka et ses titres méritent d'être soutenus car ils sont vraiment excellents !

"Bestiarius" Vol.6, de Masasumi KAKIZAKI, chez Kazé.
J’enchaîne avec un autre mangaka qui fracasse sa race, KAKIZAKI, qui nous revient avec l'avant-dernier opus de "Bestiarius" un titre aussi court que savoureux, je vous le dis ! Quel kiffe de retrouver cet auteur tout-terrains, faut vraiment louer la capacité qu'il possède à passer d'un genre à l'autre avec toujours un succès certain. "Bestiarius" enclenche la vitesse supérieure et entre dans sa dernière ligne droite, bien conçue depuis son départ, l'histoire atteint son apogée avec ce sixième opus qui s'avère aussi sanglant que prenant. Ceux qui s'annoncent comme étant les rivaux final de Finn et Durandal entrent en scène et c'est une fois de plus dans un bain de sang que l'honneur et surtout la liberté, sont en jeux. Si vous regardez de plus près, l'histoire proposé par le mangaka n'est pas folle, c'est même très classique jusqu'à dans les sujets abordés (tolérance, liberté, égalité etc..), mais la narration apporte un vrai plus. Le chemin parcouru depuis le premier volume, KAKIZAKI sait faire preuve d’intelligence quand il le faut et tourne son récit de façon surprenante, ce n'est pas novateur, mais en tout cas il a le mérite de proposer d'autres chemins à ses lecteurs pour les surprendre et proposer une histoire qui gagne en originalité. Encore une fois, l'auteur nous surprend en fin de volume avec de nouveaux rebondissements offrant une tournure à laquelle on ne s'attendait pas nécessairement. Il nous reste à présent un seul volume pour conclure, je crois qu'on aura droit à du lourd pour cette conclusion dores et déjà épique. Visuellement, il faut quand même louer la puissance graphique que propose le mangaka, déjà tu prends ton tome en main et la couverture dépliable est déjà ouf (comme depuis le début de la série cela dit), mais alors le contenu est bien à la hauteur du contenant. Qu'est-ce que c'est bon putain !! C'est maîtrisé de A à Z, le découpage, la fluidité, l'intensité, les scènes de parlotte, autant que celles d'action, la façon dont il parvient à donner de la puissance aux personnages, l'émotion qu'il parvient à transmettre avec ses planches. Je commence à bien connaitre l'auteur depuis "Rainbow" et pourtant, je suis toujours aussi subjugué par ses planches.
Scénario : 4/5
Graphismes : 5/5
Ma note : 9/10
L'heure est presque venue pour "Bestiarius" de tirer sa révérence, un sixième opus à la hauteur de ce que propose KAKIZAKI depuis le démarrage de cette short-serie. Finn et Durandal ont enfin un adversaire digne de ce nom et le tome de conclusion promet d'être d'une rare intensité ! En dehors de ça, on ne peut qu'être baba devant les planches proposées par le mangaka !!

"Battle game in 5 seconds" Vol.1 & 2, de Kashiwa MIYAKO & Saizou HARAWATA, chez Doki Doki.
La voilà, la dernière nouveauté des éditions Doki Doki pour cette année 2018 ! Il s'agit de "Battle game in 5 seconds", un titre bien long pour une série qui sort un peu de nul part...enfin, presque. En effet, il semblerait que "BGI5S" bénéficie de son petit succès au Japon, c'est donc tout naturellement que l'éditeur français s'est lancé dans l'aventure (une aventure qui fera minimum 7 volumes puisque la série est toujours en cours de parution). Un titre sur lequel l'éditeur mise beaucoup à en croire par la promo faite autour de lui, à tord ou à raison, c'est ce que l'on va tenter de savoir avec la lecture des deux premiers volumes (disponible simultanément). J'ai eu quelques craintes en voyant le nom de MIYAKO sur le titre, puisqu'il officie déjà sur le très naze "The testament of sister new evil" (chez Delcourt/Tonkam), alors ok, il ne s'agit que de la partie graphique, mais je trouve son trait quelconque et il a quand même tendance à facilement tendre vers le fan-service. Bon, sans grand suspens, le trait est toujours aussi quelconque, c'est pas mauvais, mais pas bon pour autant. En fait, ça manque de puissance, de charisme, d'impact, c'est pas moche, mais c'est quelconque, c'est vraiment le mot. Bon, une chance, jusqu'ici le fan-service n'est pas bien méchant, c'est toujours ça de pris. Parlons un peu de l'histoire, HARAWATA nous propose de suivre Akira un geek de plus qui se retrouve contraint de participer à une mystérieuse expérience. Doté d'un pouvoir, il devra le mettre à l'épreuve en affrontant d'autres adversaires possédant eux-aussi un pouvoir. Mouai...c'est ce que je me suis dit après lecture du pitch...et mouai...c'est aussi ce que je me suis dit après les deux premiers volumes. C'est assez basique comme histoire,le déroulement idem et bien qu'ayant creusé l'idée, je trouve les combats assez peu intéressants. Faut dire qu'on ne s'attache pas particulièrement aux personnages, aucun ne sort du lot. C'est assez académique dans l'ensemble, on n'a pas vraiment de suspens, on ne sait même pas trop dans quoi on a mis les pieds....
Scénario : 2/5
Graphismes : 2.5/5
Ma note : 4.5/10
Potentiel : Meh...
Je sais que c'est un peu la grosse sortie de l'éditeur sur cette fin d'année, mais honnêtement j'ai vu des meilleurs titres chez Doki Doki depuis le début d'année. "Battle game in 5 seconds" est aussi basique visuellement que scénaristiquement, partant de là, difficile de ce dire que le manga va décoller par la suite. Il y a certes quelques idées intéressantes, mais c'est vraiment trop plat et sans surprises du début à la fin de ces deux volumes. Je passe !

"La fille du temple aux chats" Vol.1, de Makoto OJIRO, chez Soleil.
C'est peut-être l'éditeur chez qui j'ai le moins de titre en cours à l'heure actuelle..."Le diable s'habille en soutane" et.....je crois bien que c'est tout en fait... Il faut dire que les licences shojo et jeux-vidéos ne m'intéressent pas spécialement, du coup, il n'y a plus grand chose à se mettre sous la dent dans le catalogue Soleil. C'est en bossant sur le Top2018 que je me suis aperçu qu'il y avait encore "La fille du temple aux chats" qui restait à sortir (entre autre) et que j'avais mis une pièce dessus depuis son annonce. L'éditeur nous propose donc de découvrir OJIRO, une autrice toute fraîche chez nous, mais ayant déjà un peu de bouteille au Japon, il s'agit ici de sa dernière série en date, une série d'ailleurs toujours en cours de parution avec huit volumes pour le moment. La mangaka touche un peu à tout, comédie, horreur, fantastique, tranche de vie et même ecchi, j'étais curieux de voir ce que pouvait nous délivrer une autrice avec un parcours aussi surprenant. Elle nous propose de suivre l'histoire de Gen, qui décide de quitter ses parents et la grande ville, pour intégrer le lycée du petit village dans lequel il a grandit. De retour dans cette ambiance campagnarde, il sera hébergé par Chion, ami d'enfance et cousine (très) éloignée. Typiquement le genre de titre qui va faire un four et pourtant, j'ai kiffé de ouf (forcément lol) ! L'alchimie proposée par la mangaka est parfaite, le titre très axé tranche de vie, intègre avec facilité, romance et comédie et accouche d'un beau bébé. J'aime beaucoup ce genre d'ambiance, c'est très reposant, sans prise de tête, on passe un bon moment de lecture auprès de personnages sympathiques et rapidement attachants. Le développement entre Gen et Chion sera très intéressant à suivre, on pourrait bien être surpris j'en suis certains. On retrouve pas mal d'humour, s'inscrivant bien dans le récit, laissant l'ensemble bien fluide à lire et ne gâchant en rien la lecture. Au-delà de ça, c'est aussi l'occasion de voir l'évolution d'un personnage qui opère un retour aux sources, reste à savoir où cela mènera-t-il le jeune Gen ! Visuellement, OJIRO possède un bon coup de crayon, le découpage est simple mais efficace, les décors sont fournit, le chara-design est agréable à l’œil, ça me va parfaitement.
Scénario : 3.5/5
Graphismes : 4/5
Ma note : 8.5/10
Potentiel : On est pas mal du tout !
Le genre de titre qui sort de nul part et qui fait vraiment du bien à lire. "La fille du temple aux chats", c'est frais, c'est pétillant, drôle, bien pensé et on passe vraiment un très bon moment de lecture autour de Gen et Chion. Des retrouvailles, des relations nouvelles, de la tranche de vie et de la romance dans un cadre atypique et rustique, franchement j'ai kiffé. J'espère qu'on maintiendra ce niveau par la suite en tout cas c'est très bon et très prometteur !

"Boruto" Vol.5, de Mikio IKEMOTO & Ukyo KODACHI, chez Kana.
Le jeune fils de l'hokage "Boruto" est de retour pour un cinquième volume que j'attendais avec impatience après un quatrième opus qui m'avait laissé perplexe. En effet, le volume précédent m'avait un peu déçu, collant un peu trop à mon gout à se qu'avait déjà proposé KISHIMOTO sur "Naruto" à l'époque. J'imagine que ça doit être pas mal compliqué de s'affranchir de la série mère, d'autant plus quand une grande partie des personnages de celle-ci son toujours omniprésent. Pour autant, j'avais trouvé plusieurs approches intéressantes, notamment celle qui visait à faire intervenir des avancées technologiques avec les bons et les mauvais côtés que cela apporte. Les auteurs font bien d'y revenir car j'avoue que ça apporte pas mal à l'intrigue, qui je pense serais beaucoup trop similaire (elle l'est déjà souvent), c'est pourquoi j'ai trouvé ce cinquième volume très réussi. La trame principale ce dégage doucement, les auteurs mettent en place leurs pions, on avance tranquillement, avec toujours ce mixage entre action, aventure, humour que l'on connait à la licence. J'apprécie aussi pas mal les efforts fait sur la caractérisation des nouveaux personnages et en particulier sur le fait de faire un maximum pour les affranchir de leurs parents, tout en gardant tout de même une touche les en approchant. Un défi pas évident du tout, mais de ce point de vu là, je trouve que KODACHI s'en sort vraiment très bien. Visuellement, plus on avance et plus j'ai l'impression qu'IKEMOTO est à l'aise, il s'est parfaitement approprié le style de KISHIMOTO et parvient maintenant à apporter sa propre touche en sus.
Scénario : 3.5/10
Graphismes : 3.5/10
Ma note : 7/10
L'ami "Boruto" fait le grand huit visiblement, puisque après un tome en demi-teinte, ce cinquième opus revient déjà avec de meilleures intentions. J'aime beaucoup le fait que les auteurs intègrent la technologie à l'univers des ninjas et que celle-ci pourrait bien avoir un rôle décisif à l'avenir. C'est en tout cas déjà plus original, même si on sent par moment que le binôme à dû mal à s'affranchir du fantôme de "Naruto" et marche trop souvent dans ses pas.

"Les montagnes hallucinées" Vol.1, de Gou TANABE & H.P LOVECRAFT, chez Ki-oon.
On termine la semaine avec une autre nouveauté, l'adaptation en manga du célèbre roman de H.P LOVECRAFT, "Les montagnes hallucinées", considéré comme l'un des piliers du genre, l'auteur est connu et reconnu à travers le monde. J'étais assez sceptique sur une adaptation manga de cet ouvrage, il faut dire que le cinéaste Guillermo DEL TORO l'a en tête depuis des années et ne parvient pas à le concrétisé, j'avais vraiment peur que Gou TANABE galère lui-aussi tout autant. Cette adaptation tiendra en quatre volumes et déjà la première chose qui saute au yeux, c'est le soin qu'à apporté Ki-oon à l'édition de cette série, avec un grand format et une couverture imitation cuir avec relief vraiment du plus bel effet. Alors ok, c'est 15€ le tome, mais quand tu vois ce que proposent d'autres éditeurs sur des "perfect édition" au même prix.....no comment. Pour ceux qui ne connaîtraient pas l'histoire (#Inculte), nous sommes dans les années 30, une expédition est mise sur pied pour partir à la conquête de l’Antarctique et faire d'éventuelles découvertes scientifiques. Alors qu'il découvre un endroit hostile et rude, il se pourrait bien que tout ne prenne pas la tournure escompté et qu'au détour d'une découverte scientifiques alléchantes, elle soit plutôt synonyme de malheur pour Dyer, Lake, Pabodie et le reste de l'expédition. Une adaptation d'un roman c'est toujours délicat (peut importe le support sur lequel il passe), car au final même si on lit tous le même titre, l'imaginaire ne fait pas forcément naître ou ressentir les même choses d'une personne à une autre. J'avais donc pas mal d'appréhension, mais je dois reconnaître que TANABE s'en sort à merveille et nous gâte vraiment avec ce premier volume. Alors sur l'histoire même TANABE n'a pas beaucoup de mérite, en revanche comme dit sur l'adaptation c'est tout à son honneur car il a vraiment cerné ce que voulait véhiculé LOVECRAFT avec son histoire (tout du moins j'en ai eu un perception similaire). Tout du long de ce premier volume, on ne cesse d'être sur nos gardes à chaque page tournant la tension est omniprésente, c'est lourd, les décors vertigineux et immense retranscrivent à merveille le côté hostile de l'Antarctique et le titre prend encore une autre dimension dès lors que l'expédition déniche de mystérieuses créatures. Plus on avance et plus l'atmosphère est pesante, on ne sait plus trop quoi penser entre des personnages qui perdent la boule, où véritablement un face à face avec ce qui semble être des créatures d'un autre temps. Niveau scénario c'est rondement mené, il n'y a pas a redire. Graphiquement le constat est semblable, c'est d'ailleurs de sublimes planches qui viennent bien souvent enfoncer la tension, des panoramas bluffants, un sentiment d'immensité que l'auteur parvient à retranscrire à merveille. Je n'ai pas mis la note maximale en graphisme pour la simple et bonne raison que j'ai un petit bémol concernant le côté expressif des personnages. C'est très beau, mais j'avoue que j'aurais bien apprécié des expressions faciales plus appuyé de quoi ajouté encore plus de réalisme, cela dit c'est un petit détail.
Scénario : 4.5/5
Graphismes : 4.5/5
Ma note : 9/10
Potentiel : Ça sent le classique !
J'y croyais moyen, mais TANABE s'en sort à merveille sur cette adaptation de LOVECRAFT. C'était loin d'être facile, mais il parvient à faire ressortir la tension, le malaise, bien comme il faut. Visuellement c'est de haute volée, le mangaka maîtrise totalement du début à la fin et nous proposent des planches qui donneront le vertiges ! Clairement un titre à découvrir doté d'une histoire très forte et qui entraînera les lecteurs loin de leur zone de confort !