Les lectures mangas de la semaine S08E07

Hey les amis, petite semaine de vacances pour votre serviteur, pour autant, il n'y a pas de raison que la fête s'arrête et je vous ai mitonné une petite fournée d'avis ! Beaucoup de nouveauté, des démarrages de séries et même une fin de série !

 

"Re:Load" Vol.1, de Takumaru SASAKI, chez Doki Doki.

En voilà une nouvelle série qui ne paie pas de mine, "Re:Load" d'un auteur inconnu au bataillon, petite trilogie que nous propose les éditions Doki Doki pour démarrer l'année. Qu'on soit bien d'accord, je trouve que la couverture ne met pas en valeur son contenue, ce qui est bien dommage car ce premier tome est vraiment efficace et annonciateur d'une trilogie menée tambour battant. La vie de la jeune Makoto est en danger, alors que ses parents sont froidement abattus, elle trouve refuge auprès d'Inui, un ancien flic un peu paumé. L'histoire est d'un classicisme total, ça sera de la mauvaise foi que de dire que c'est novateur, qu'on a jamais vu sa nul part, cela dit, c'est parfaitement exécuté par SASAKI (tout du moins pour cette introduction) qui semble maîtriser les codes du genre sur le bout des doigts ! Le personnage d'Inui est un cliché ambulant (dur mais avec du coeur), pas de doute là-dessus, mais son passé est clivant, le mangaka ne levant le voile que petit bout par petit bout à l'aide de quelques flashback où indices au fil des chapitres. Pour le reste, Makoto c'est l'archétype de l'enfant surmontant une grosse épreuve l'air de rien, mais qui n'en reste pas moins un gosse, les méchants sont très méchants et pourris, aucune surprise, mais encore une fois c'est bien fait et on se prend au jeu. Maintenant l'association a déjà fait ses preuves par le passé sur divers supports, clairement l'auteur a dû en souper parce qu'il maîtrise vraiment bien les ficelles du polar et ne manque pas l'occasion de nous balancer ça en pleine face. Quelques rebondissements sont à prévoir, c'est construit intelligemment et ça parvient à faire effet à plusieurs reprises durant la lecture. L'intrigue s'annonce simple et efficace, on avance sur un bon rythme, je pense que le mangaka n'aura pas trop de difficultés à conclure son récit dans les temps, deux tomes restant c'est bien suffisant, même en incluant quelques péripéties supplémentaire. Alors graphiquement, la couverture m'avait fait mauvaise impression (les suivantes sont meilleures), on dirait un assemblage d’éléments fait à l'arrache, le fond, le logo et les deux personnages principaux. Vraiment pas accroché, mais heureusement le contenue n'est pas à l'image du contenant et s'avère solide. Le chara-design est passe partout, le point fort réside dans la mise en page et la capacité de l'auteur à rendre ses scènes très dynamiques et vivantes. De ce point de vu-là, je trouve qu'on est vraiment très bien, on ressent bien l'impact des graphismes sur l'histoire.

L'introduction de "Re:Load" est surprenante par son classicisme, qui nous donne envie de crier qu'on a déjà vu/lu ça mille fois, pourtant, SASAKI l'exécute tellement bien, que perso j'en redemande. Classique ne veut pas dire mauvais, bien au contraire, quand l'auteur sait jouer aussi bien des codes inhérents au genre, c'est presque mal poli de faire la fine bouche. Le mangaka nous propose un polar noir qui n'a assurément pas fini de nous surprendre !

 

 

"Prisonnier Riku" Vol.25, de Shinobu SEGUCHI, chez Akata.

Ayé, la série "Prisonnier Riku" est terminée au Japon ! Il faudra tenir jusqu'au tome trente-huit pour connaitre la conclusion des aventures de Riku et ses co-détenus, autant dire que la série à encore de beaux jours devant elle en France où il lui reste treize tomes à paraître. Mais n'allons pas trop vite en besogne, intéressons-nous à ce vingt-cinquième opus (diantre) qui nous permet de suivre la bande toujours en quête d'un plan solide pour s'évader. La fin du précédent opus le laissant entendre, une solution est trouvée pour que Riku puisse aller faire son repérage. Le tome passe très vite, l'ensemble s'attardant sur cette étape de l'évasion, le suspens est un peu faible, mais ça reste tout de même très prenant comme à l'accoutumé. C'est d'ailleurs très paradoxale, puisque si l'on sait d'avance que le plan aboutira (il faut bien avancer dans l'histoire) et que par défaut le suspens est proche du zéro à ce niveau, on ne peut s'empêcher d'avoir quelques "témon" de stress dans le déroulement et c'est l'une des grandes qualités du titre. Comme à chaque fois, les personnages font preuves d'une grande solidarités, ces moments-là permettant de ressortir au maximum le côté shonen de la série, avec cette notion de courage, de dépassement de soi, mais aussi pour le coup par le biais du pardon. 

Après une vingtaine de tome on aurait pu penser que la série serait en baisse de puissance, mais Riku et sa clique parviennent à tenir la barre. Vingt-cinquième tome, l'histoire avance, l'histoire possède toujours son suspens et ses touches d'humour, mais surtout l'histoire continue de faire transparaître ses bonnes valeurs !

 

"Gift +-" Vol.6, de Yuka NAGATE, chez Komikku.

Sixième opus déjà pour la série de NAGATE, alors qu'elle poursuit son chemin au Japon (et à dépassée la dizaine de volume) que nous réserve l'auteur pour ce nouvel arrivage de chapitres ? Pas mal de bonne chose à dire vrai, il y a parfois des tomes qui font avancer l'histoire à grands pas et c'est le cas de celui-ci ! De tout les côtés, l'histoire semble faire des bonds et ce n'est pas pour me déplaire, alors que le tome précédent bien qu'efficace semblait un peu piétiner par moment. Je disais donc, que l'histoire avançait de partout, tout d'abord du côté de Tamari, qui semble "s'humaniser" petit à petit, plusieurs raisons à cela, mais ça manque un peu de clarté en revanche à ce niveau-là, les explications sont plutôt confuses. L'évolution de son personnage était attendu, c'est un peu l’élément central du récit même, on reste du coup d'autant plus attentif à ça. Du côté de Takashi, celui-ci va être obligé d'agir de par l'évolution de Tamari justement, parviendra-t-il a garder son masque malgré tout ? Ça sent le début de la fin pour le jeune homme, en même temps, l'auteur était obligé d'avancer sur ce point, on ne pouvait pas continuellement rester sur un jeu de dupes. La plus grande avancée concerne l'enquête dans sa globalité, mené d'une main de faire par l'inspectrice, elle sera désormais amené à collaborer avec.... suspens (bha oui lol) ! Maintenant que le lecteur a un aperçu global du tableau, les pions peuvent enfin bouger et les prochains tomes s'annoncent des plus passionnant à suivre. Difficile de prédire avec exactitude comment souhaite procèder le mangaka, mais j'ai entièrement confiance. 

Série phénomène de 2017, "Gift +-" continue sa route l'air de rien sans faire de bruit dans son coin. Toujours autant de plaisir à suivre ce récit, d'autant que ce sixième opus est vraiment riche et apporte des débuts de réponse. Je me demande bien combien de temps l'auteur compte faire durée sa série maintenant que la trame est bien avancée et la toile déployée ?! 

 

"Bloody Delinquant Chainsaw" Vol.10, de Rei MIKAMOTO, chez Akata.

Alors que l'on sait qu'il ne reste plus beaucoup de tome et au vue de la fin du précédent, il était clair que MIKAMOTO nous réservait un retournement de situation dont il a le secret ! C'est effectivement puisqu'une fois le combat final contre Nero achevé, l'auteur nous propose un twist surprenant mais qui s'inscrit parfaitement dans l'histoire. Une troisième partie de l'histoire, qui devrait donc nous tenir pour les quelques tomes qu'il nous reste à découvre (trois pour être précis), une durée qui me semble convenable et qui devrait permettre d'achever ce long et fou périple. La couverture le laissait présager, tel le messie (mais avec plus de boobs), ce nouvel opus monte un pallier supplémentaire dans le fan-service, tout du moins le rythme est plus soutenue. Après c'est paradoxale, parce que quand c'est dans une série aussi WTF, j'avoue que ça me dérange beaucoup moins que le fan-service débarquant de nul part. Toujours une mention spéciale pour la traduction qui est vraiment bonne et parvient à s'adapter au lectorat français de fort belle manière, bien ouèj Akata !

M'enfin bref, nouvelle direction scénaristique, mais pas de nouvelle direction sur le reste, on continue dans cette histoire WTF comme seul sait le faire MIKAMOTO et on kiffe tout bêtement !

 

"Yuna de la pension Yuragi" Vol.1, de  de Tadahiro MIURA, chez Pika.

Vous me voyez venir de loin ? Figurez-vous que moi aussi je l'avais vu venir de loin, ce moment où j'aurais entre les mains ce premier opus de la série de MIURA et où je me dirais, dans quoi est-ce que je m'embarque ?! Après il n'y a que les cons qui ne changent pas d'avis, pis même dans le genre manga harem, on peut trouver des séries intéressantes, restait à savoir si il serait du bon ou du mauvais côté du manche comme on dit chez pilotes d'avions. Kogarashi possède des pouvoirs particuliers (ou presque) puisqu'il est capable d'exorciser les esprits malins à coup de poing. Un concours de circonstances fait qu'il ce retrouve à la pension Yuragi, pension réputée pour être hanté, il aura le droit d'y vivre gratuitement à vie, s'il parvient à exorciser le terrible fantôme qui y vit ! Mission simple sur le papier, sauf quand le fantôme est une jeune fille (avec de gros atouts) et qu'elle est super gentil. Dès le départ, les choses sont ultra convenues, mais c'est le jeu pour ce genre de récit, rien donc de vraiment étonnant, l'histoire est originale, avec l'apport d’éléments surnaturels on parvient à rafraîchir un peu le genre sans trop en faire. Le personnage de Kogarashi est sympathique, j'ai plus de mal avec la palettes de personnages féminin (l'alcoolo décomplexé, la ninja sévère et la lolita et la nekogirl), car aucune ne semble sortir du lot pas même la fameuse Yuna. C'est un peu dommage parce que le cadre, l'histoire, l'humour pourrait aboutir à une série correcte. On peut déjà tablé sur une éventuelle romance impossible entre Kogarashi et Yuna, le développement peut-être intéressant à suivre. J'ai même trouvé des airs de "Love Hina" (Chez Pika aussi) par moment à la série, après vous allez me dire que les manga harem ce ressemble pas mal globalement hormis quelques nuances. Inutile de dire que le fan-service est omniprésent puisque le genre l'exige, j'ai tout de même tiqué sur la couverture qui arbore un joli "-16" et pour le coup, j'ai fait un blocage car je n'ai rien vu qui pouvait aller dans ce sens. A moins que la suite devienne "chaude", sur ce premier tome, certes on voit quelques paires de boobies, mais de là à basculer en -16, je pensais que c'était réservé aux séries ayant un attrait "ecchi" pour le coup, ce qui est "érotique". Bon, c'est un détail, mais j'ai bloqué un peu dessus car dans l'ensemble ça reste vraiment très "gentil". Visuellement c'est plutôt cool, le trait est plaisant, MIURA parvient à alterner avec un côté comique fort prononcé par moment, les personnages sont beaux, c'est bien bosser. Sur ce genre là, on est rarement trop exigeant et je dirais que le trait de l'auteur est dans la moyenne haute. 

Perso, je testerais le second, pour avoir tester quelques mangas du genre, "Yuna de la pension Yuragi" est dans la moyenne haute. Maintenant, clairement j'ai passé l'age, ça ne m'intéresse plus (mais est-ce que ça avait déjà été le cas ?!). Je ne trouve pas mon compte dans le genre, que je trouve rincé et essoré, hormis quelques bonnes idées de temps à autre. ¨Pour autant, pour ceux qui aiment les mangas harem, l'apport surnaturel est intéressant à développer, les graphismes sont bons, l'humour est ok et il y a juste ce qu'il faut de fan-service. 

 

"Taboo Tattoo" Vol.13 (FIN), de SHINJIRO, chez Doki Doki.

Eh bien voilà, comme le souligne l'auteur en avant-propos, "Taboo Tattoo" tire sa révérence après 8ans de parution et ce treizième volume. Au fil du temps, mon intérêt pour la série avait clairement diminué, j'avais même fait une pause (avant de reprendre l'année dernière), l'histoire de départ était vraiment intéressante et même si l'on est resté dans la continuité, l'auteur s'est tout de même embourbé dans son histoire depuis quelques tomes. En fait, par moment le manga me rappel "Bastard" d'HAGIWARA (chez Glénat) pour le côté démesuré et où l'auteur semble s'être paumé en cours de route. On part tellement dans un délire tellement démesuré, qu'on a vraiment du mal à bien suivre, même si dans les grandes lignes on comprend. Le dernier chapitre est plutôt sympa, avec une belle réflexion sur la vie etc... mais dans l'ensemble, j'ai pas l'impression que tout est carré et qu'on a plutôt pris quelques raccourcis. De plus graphiquement j'aime beaucoup le travail de SHINJIRO, mais là, qu'est ce que c'est fouillis bordel. On trouve quand même des planches (sublimes certes) mais sans queue, ni tête et ça fait que sur un moment aussi important et intense que ce final, on perd un peu le fil et on sort de la lecture. 

"Taboo Tattoo" série à gros potentiel, mais qui a un peu baissée en qualité au fil des tomes. On reste tout de même dans la moyenne, mais c'est dommage que l'auteur ce soit fait bouffer par son histoire et sa trame, la bataille finale devient un grand bordel, même si le dernier chapitre rattrape le coup, clairement il y avait mieux à faire. Dans l'ensemble, la série reste tout de même intéressante avec de la réflexion, de l'action, des personnages de qualité et bien travaillés.  

 

"Tinta Run" Vol.1, de Christophe COINTAULT, chez Glénat.

Effet de mode ou pas, les éditions Glénat nous propose en ce début 2018 de voir paraître un global manga orchestré par COINTAULT que l'on découvre ici avec "Tinta Run". Plutôt sceptique comme toujours sur le global manga, j'ai voulu tester car dernièrement le niveau à vraiment monté après des titres comme "City Hall" ou "Radiant" (chez Ankama) par exemple. Malheureusement avec tout le respect que j'ai pour les éditions Glénat et pour COINTAULT et son travail, c'est non ! Je n'aime pas casser un titre pour le fun, mais vous savez que chez Nakamanga, on a pas la langue dans la poche, que ça plaise ou non. Comme un signe annonciateur d'une défaite, la couverture ne m'avait pas fait bonne impression, chargé, désordonné et avec un effet brouillon, figurez-vous que c'est exactement à l'image du contenue. On va d'ailleurs rester sur les graphismes pour démarrer, qui m'ont donné une impression d'amateurisme du début à la fin. Attention, je ne nie pas un certain talent de l'auteur, mais c'est trop dilué sur l'ensemble, le chara-design est déjà pas folichon, un peu comme MASHIMA ("Rave") à ses débuts, la mise et page et le découpage sont très (trop) classique, on ne tente pas de truc pour casser un peu les codes et dans l'ensemble, c'est souvent chargé inutilement ou trop épuré à d'autres, et ça donne une impression générale de brouillons. C'est méchant à dire, mais c'est le mot qui me semble coller le mieux, ça fait amateur et pas "pro". Les personnages ont laissé leur charisme aux vestiaires, le héros cabotine, les perso secondaires suivent le pas, difficile de s'attacher à eux malgré les effets qu'essaie d'insuffler l'auteur. Dans ce marasme général, l'histoire peine à faire son trou, pour un tome d'introduction encore une fois c'est le bordel, l'ordre des choses n'aide pas à la compréhension, on passe du coq à l'âne sans trop de cohérence, les explications sont poussives (et encore on en a pas toujours), trop de blabla inutiles, l'humour trottine et peine aussi, sincèrement j'ai du mal à comprendre qu'on puisse valider un titre en l'état. Peut-être que pour l'auteur c'est clair, peut-être que quand il l'explique chez Glénat c'est clair, mais en bout de chaîne quand ça nous parvient....c'est confus et brouillon. Encore une fois ça me fait de la peine d'être aussi dur, mais la partie qui m'a le plus intéressé c'est les bonus où l'auteur nous explique justement sa passion et l'énergie et le travail qu'il a fait sur le titre. J'ai peiné pour lire l’entièreté de ce premier opus et c'est très mauvais présage. 

Voilà, voilà... je...enfin...voilà...vous avez compris l'idée, pour moi "Tinta Run" c'est un gros non, malgré les bonnes intentions de l'auteur, je trouve ça passable et peut-être que de bonnes intentions et du travail ne suffisent pas pour faire un bon titre. Ca serait mentir de vous dire autre chose et on fait pas ça chez nous, passez juste votre chemin, j'espère que l'auteur connaîtra la même progression que MASHIMA en revanche et je le souhaite le même parcours. 

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R
je suis un grand admirateur c'est passionant, vous parler de tous j'aime , question " un manga qui porte un nom bizarre est-il porteur d'une histoire passionante , et aussi la sorti de manga sa rempli les poches de l'auteur ou de l'editeur . merci.
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L
Le titre d'un manga, n'affecte pas la qualité du titre, si c'était bien ta question. <br /> <br /> Autrement, acheter ton manga en librairie fait gagner de l'argent aux libraires, à l'éditeur FR, l'éditeur JAP et l'auteur.
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