Les lectures Mangas de la semaine S07E44

Grosse semaine une fois de plus, j'ai essayé de rattraper un peu de retard sur d'anciennes séries comme vous le verrez plus bas. Pour autant, on parle de pas mal de nouveautés aussi, avec notamment un début de série, ainsi que de la fin d'une autre. Bref, voilà le détail !

 

"Pygmalion" Vol.3 (FIN), de Chihiro WATANABE, chez Komikku.

Le moins que l'on puisse dire c'est que la série tape fort pour son dernier volume avec une couvertures des plus flashy et qui présage du lourd (qui me rappel un peu celle de ODA pour "One Piece" sur le côté fournit). Car oui, c'est déjà le clap de fin pour cette petite trilogie qui sortie de nul part permet à un nouveau mangaka de ce faire une place dans le game. Le démarrage de la série m'avait plutôt enthousiasmé, la suite aussi en est-il de même pour la conclusion ? J'ai tendance à dire que oui, même si le tome s'avère somme toute assez pauvre en action. On retrouve effectivement beaucoup de blabla entre les différents personnage, apportant la lumière sur l'ensemble du récit, c'est là qu'on ce dit qu'un opus supplémentaire aurait peut-être permis de répartir un peu mieux toutes ces révélations et coup de théâtre qui s'enchaine de manière assez rapide et parfois un peu maladroite. Quoi qu'il en soit l'auteur comble les vides, comble aussi nos attentes sur un final qui n'était pas évident à négocier sur aussi peu de pages. Malgré la violence qui ressort du récit, WATANABE pose de vrai question sur la nature humaine, mais aussi sur l'avancée scientifique et la morale qui va avec et qui n'est pas toujours très juste éthiquement parlant. Petit mention pour la réinterprétation du mythe de Pygmalion & Galatée qui reste plutôt fidèle dans l'esprit. On pourra râler un peu sur la précipitation sur certains passages (notamment les évènements du QG), on le ressent, maintenant ça reste assez minime et cela n'empêche en rien le récit de ce conclure correctement. Visuellement j'aime vraiment le style de l'auteur, un trait next-gen vraiment bon, dans l'air du temps, le chara-design est bon, c'est fluide, détaillé sans trop en faire, moi j'en demande pas plus.

"Pygmalion" trouve sa conclusion avec ce troisième et dernier opus. WATANABE fait une entrée remarqué dans le monde du manga avec cette trilogie qui aura sue proposé un récit rythmé, riche en action, mais qui ne laisse pas la réflexion de côté pour autant. On restera toujours méfiant envers les mascottes dorénavant, après les quelques scènes d'horreur qu'il aura su nous proposer. Une bonne petite série à découvrir, sans prise de tête, mais surtout un auteur qu'on découvre et qu'il faudra je pense suivre à l'avenir.

 

"Tetsumin" Vol.1, de Keita SUGAWARA, chez Komikku.

Bha tient, une trilogie qui s'achève, une autre qui démarre avec "Tetsumin" ! SUGAWARA est de retour chez Komikku, après la duologie "Murder Incarnation" que je n'avais pas spécialement apprécié, mais ce n'est pas une raison pour faire l'impasse sur un nouveau titre non ?! C'est d'ailleurs une agréable surprise, puisque ce récit de science-fiction m'a rappeler mes années collèges avec "L'invasion des Profanateur" ou "Les envahisseurs". Le quotidien de Miro change radicalement le jour où elle découvre que des robots remplacent petit à petit les habitants de sa petite île. Que faire désormais ? N'est-il pas déjà trop tard pour faire face à ces "envahisseurs" métalliques ? La couverture laisse peu de suspens concernant son contenu et d'ailleurs la lecture même met rapidement pas mal de chose à jour, si bien qu'on trouve un rythme de lecture assez soutenue, sans pour autant que cela soit incommodant pour le lecteur. On ne pourra pas parler d'histoire d'horreur à proprement dit, mais on garde tout de même une part assez angoissante durant la lecture, vis-à-vis de l'inconnu, mais aussi des Tetsumin troublant de réalisme. Certains comportements des personnages restent de temps en temps peu réaliste (comme celui de ce jeter dans la gueule du loup à chaque occasion), mais en même temps, sans ça le récit deviendra rapidement plat. Le point fort reste probablement le suspens que parvient à mettre en place SUWAGARA durant notre lecture et tout au fil des pages. A chaque fois que l'on pense voir les choses venir... BIM, l'auteur sort un lapin de sa manche ! C'est du coup plutôt réussi du côté des rebondissement, ce qui permet aussi de faire fi de certains défauts. Visuellement, je ne suis pas fan du trait de l'auteur que je trouve trop lisse à mon goût, ça manque un peu de caractère. Pour autant, le job est fait, si le chara-design est plutôt basique, on retrouve un découpage très dynamique (bien que classique) et un travail de qualité sur les expressions des personnages.

Démarrage convainquant pour "Tetsumin", un récit de science-fiction teinté de suspens et aux côtés angoissants à souhait. Tout n'est pas exempt de reproches, l'auteur parvient tout de même à faire passer la pilule par une très bonne maitrise du rythme, des rebondissements et avec une histoire qui rappel de bons souvenirs.

 

"Last Hero Inuyashiki" Vol.8, de Hiroya OKU, chez Ki-oon.

Alors que la fin approche à grands pas (encore deux volumes), OKU nous offre un tome 100% action (ou presque 90% on va dire) comme lui seul sait le faire ! Mon speech va être assez concis, car en définitive la majeure partie du tome s’intéresse à l'affrontement entre Mr.INUYASHIKI et Hiro. Un duel aérien qui ne peut que faire baver les férus d'action et je ne peux que confirmer qu'OKU est un as quand il s'agit de proposer du grand spectacle capable de rendre jaloux Michael BAY 'pourtant fortiche dans le genre) ! Ce volume permet d'arriver à un point culminant concernant l'affrontement "bien VS mal", la sauce montait depuis le début, c'était quasiment inévitable d'en arriver là. J'aime beaucoup la réflexion qu'apporte la série sur la notion de bien et de mal, la justice etc... Alors ok, c'est pas le truc qui saute aux yeux dans ce huitième tome, mais ça n'en reste pas moins le sujet principal de la série non ?! La fin du volume calme un peu le jeu d'ailleurs, revenant sur le vieux, proposant de belles scènes riches en émotion et qui laissent plutôt songeur concernant la suite du récit. Si ce volume est mené sur un rythme effréné, les graphismes tiennent la cadence et démontre tout le talent de l'auteur avec son PC. On aime ou pas, mais il faut reconnaitre qu'il est vraiment très à l'aise dans l'exercice et nous propose tout de même du grandiose avec des illustrations bluffantes !

"Last Hero Inuyashiki", c'est la série à laquelle je ne pense pas forcément quand on me demande conseil, pourtant chaque tome est vraiment très bon ! Ce huitième opus me le rappel une fois de plus, que ce soit par sa thématique, ses personnages ou ses graphismes, la série est vraiment d'un très bon niveau, il serait peut-être temps que ça me rentre dans la caboche !

 

"Seven Deadly Sins" Vol.23, de Nakaba SUZUKI, chez Pika.

Devenue l'une des vitrines du manga d'héroic-fantasy, "Seven Deadly Sins" nous revient avec un vingt-troisième tome des plus attendus après le cliffhanger de malade qu'on avait. Ok, dans le fond c'était pas si perturbant (difficile de voir le héros vraiment mourir), sur la forme c'était vraiment réussi et je m'étais pris au jeu, j'avais donc hâte de voir comment le mangaka comptait poursuivre son récit. Petit ellipse donc pour reprendre l'action un peu plus tard (une affaire de mois) et de nous présenter une situation plutôt désespérer (en même temps on s'en doutais)  dans laquelle nos héros et le monde sont en assez mauvaises postures. Le moment est bien choisis pour faire des révélations, rien de fabuleux, mais tout de même ayant une importance pour la suite de l'histoire assurément. C'est toujours impressionnant la capacité qu'à SUZUKI à pouvoir composer un récit sans son personnage central, il y a un manque, mais l'intérim est vraiment bien assuré et cela ne pénalise aucunement l'avancer du récit, ni même sa qualité. On retrouve toujours ce mixage entre action, humour, émotion qui fait le succès de la série, l'histoire continue d'avancer malgré tout. Je ne sais pas combien de temps SUZUKI compte faire durée sa série, j'espère cependant qu'il ne s'étalera pas trop et que ce gros arc entamé sera celui qui conclura la série (même si j'ai un doute après certaines révélations).

Retour parfaitement négocié par la série et ce malgré le manque de sa tête d'affiche ! "Seven Deadly Sins" continue de tenir son rang de ponte de l'héroic-fantasy, l'histoire tient toujours la route, les personnages sont toujours plaisant à suivre, l'humour est présent de même que l'émotion, les révélations et l'action. Les principaux éléments de la série lui permettent d'être toujours aussi attractive, moi je continue de valider la série !

 

"Real" Vol.13 & 14, de Takehiko INOUE, chez Kana.

Quand tu met de l'ordre dans tes PAL, tu t'aperçois que t'avais mis "Real" de côté depuis 2014 et la parution de son treizième opus ! Ouai, c'est un sacrilège j'avoue, surtout pour une série de ce standing, m'enfin ça m'a aussi surtout rappeler que nous n'avons pas eu un nouveau tome depuis 2015... C'est un peu comme pour "Bastard" (chez Glénat) je doute qu'on ai un jour une fin. Pourtant quel kiffe total que la lecture de ce deux tomes de retard !! INOUE, reste l'un des mangakas les plus complet et talentueux que j'ai pu lire. Quand je fais un throwback sur "Slam Dunk" (aller Kana une réédition stp) l'évolution est totalement ouf, que ce soit scénaristiquement ou graphiquement, l'auteur a vraiment su apprendre au fil du temps, ce perfectionnant constamment. Combien de manga traite de l'handicape avec autant de réalisme, autant d'émotions ?! Perso je n'en voit pas d'autres c'est simple ! Même si j'ai mis quelques pages à me remettre dans le récit (on parle quand même d'un hiatus de plusieurs années sur la lecture), on retrouve vite ses marques et le récit nous happe purement et simplement tellement ce qu'il dégage est puissant. Bon graphiquement, tu sors le drapeau blanc, tu te met à genoux et tu pleure, le mangaka est au sommet de son art, chaque page transpire d'émotion, c'est imprégné de réalisme, de justesse, ya pas une seule fausse note sur les planches que nous offre généreusement INOUE (et ce bien plus que dans "Vagabond" (chez Delcourt/Tonkam je trouve). Dommage vraiment que le rythme de parution soit aussi chaotique (peut-on encore parler de rythme de parution d'ailleurs ?!), je pense que ce récit est vraiment d'utilité public, c'est vrai, c'est beau, c'est fort...

L'auteur offre vraiment des leçons de vie, d'exemple de courage, des tranches de vies criantes de vérité et qui laissent transparaitre beaucoup d'humanité ! "Real" porte très justement son titre, un récit vrai, réel, dense, complet, un des meilleurs titres (même si incomplet) que j'ai eu la chance de découvrir !

 

"La Tour Fantôme" Vol.7 à 9 (FIN), de Taro NOGIZAKA, chez Glénat.

Autre rattrapage express de ma part, la suite et fin de "La Tour Fantôme", alors que j'ai pourtant déjà démarré la nouvelle série de l'auteur (ouai zéro logique) ! C'est fou la tournure qu'aura prise cette série au fil des tomes, partant d'une intrigue assurément polar, puis glissant sur du thriller, de l'horreur et s'achevant sur une leçon de vie et de tolérance. La fin est vraiment articulée de façon étrange, puisqu'on clos enfin le mystère de cette "tour fantôme", de son tueur, son trésor, avant de repartir sur la conclusion des personnages principaux pour ainsi dire. Comme si l'auteur souhaitant dans un premier temps clore la trame principale, avant de s'attaquer à ses personnages. Ce n'est pas dérangeant dans l'absolue, mais l'on perd un peu en fluidité, on ressent une sorte de scission dans le récit, comme si l'auteur voulait séparer distinctement les deux. Quoiqu'il en soit, l'ensemble rend vraiment bien tout de même et apporte des conclusions plus que satisfaisantes à la série. Cette chasse aux trésors aura vraiment été rondement mené du début à la fin par NOGIZAKA, preuve encore que l'auteur est un véritable caméléon capable de s'attaquer à n'importe quel genre. La sexualité, ainsi que la tolérance restait un sujet de fond de la série aux travers notamment de Tetsuo, mais aussi de sa relation avec Taïchi, les derniers chapitres viennent vraiment mettre sur le devant de la scène le thème, permettant de passer un beau message sur l'acception de l'autre, de la tolérance envers tous et ce peut importe l'orientation sexuel de l'autre. Concernant le coup de crayon du mangaka, je reste toujours très admiratif de son style, j'aime beaucoup le travail qu'il parvient à proposer notamment sur les émotions, mais aussi dans l'art du découpage qui parvient à rester assez original. Je regrette toujours un peu ses passages racoleur, même si dans cette série ils sont assez peu présent et servent avant tout le récit.

Parfaite conclusion pour ce récit multi-style qu'est "La Tour Fantôme", vraiment qu'on soit amateur de polar, thrilleur, d'horreur avec du fond, la série de Taro NOGIZAKA comblera. L'auteur est un vrai touche à tout et le prouve encore, on ne peut de plus pas négliger l'aspect poignant et émouvant du message de tolérance qu'il fait passer par la même occasion ! Un titre que je recommande fortement !

 

"Riku-do" Vol.5, de Toshimitsu MATSUBARA, chez Kazé.

L'une des séries actuellement qui me partage le plus, un coup j'aime, un coup non. J'ai beaucoup de mal avec le côté pathos de la série, même si c'est probablement ce qui l'a démarque d'autre manga du genre. Je reconnais que depuis deux tomes, on propose plus de boxe pure, ce qui permet aussi un peu de nuancer mon ressenti sur ce plan. C'est d'ailleurs étrange puisque pour moi ce point faible ce transforme en point fort dès lors qu'il s'agit des adversaires de Riku. S'il sait le faire pour son "héros", l'auteur est tout aussi capable d'apporter beaucoup de consistance aux différents adversaires que doit affronter Riku et ce avec au final peu de temps d'exposition. C'est un véritable plus pour le récit puisque les affrontements sont alors d'autant plus dantesque, l'occasion étant proposé aux lecteurs de pouvoirs s'enticher d'un "méchant". C'est le cas de Hyodo dans ce volume, qui lui non plus n'a pas une vie toute rose et dont le parcours peut parler à l'un ou l'autre le rendant plus attachant que d'ordinaire. La réalisation des combats est plus que saisissante, plus percutante, plus violente, plus réaliste, mais proposant un spectacle différent que son confrère "Ippo" (chez Kurokawa).

Certains aspect de "Riku-do" continuent de me taper sur les nerfs, alors qu'à d'autre moment je leurs trouvent du charme. Vraiment la série me partage, mais reste tout de même une bonne alternative quand on trouve "Ippo" trop gentillet, un peu comme son frère caché qui aurait basculé du côté obscur.

 

"Vinland Saga" Vol.18, Makoto YUKIMURA, chez Kurokawa.

C'est toujours plaisant de recevoir sa dose bi-annuelle de "Vinland Saga", toujours régulier dans son travail YUKIMURA nous revient avec un nouvel opus des aventures de Thorfinn. Toujours dans une optique d'aventure, le récit poursuit sur sa lancée l'occasion de revoir d'anciennes têtes connues et qu'on ne pensait plus forcément revoir. Les retrouvailles sont bonnes (ou pas), j'avale les chapitres sans m'arrêter tant ça reste prenant. Il faut reconnaître que depuis le temps, le lecteur a vraiment envie de connaitre la conclusion de la vie de Thorfinn, même si elle est visiblement loin d'être arrivée et n'a pas fini de nous surprendre. Le tome précédent était assez dense au niveau de l'action, on en retrouve un peu moins ici, mais tout de même suffisamment pour tenir jusqu'au prochain volume. Je ne sais pas trop vers quoi nous mène le mangaka, mais je continue de le suivre avec plaisir !

"Vinland Saga" reste un manga dépaysant, proposant un contenu de qualité, une rédemption, une leçon de vie, tout en maintenant un flot d'action constant. Les rebondissements sont toujours de mises, hâte de connaitre la suite et de savoir dans quelles aventures va s'embarquer notre ami Thorfinn !

 

 

 

 

 

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