Gold Digger !

Hey les amis, je vous pond en express un article sur une petite bombe que je viens de lire, "Janitor" aux éditions Ankama. Ce one-shot est tenue par SZTYBOR & SHAVRIN, deux auteurs que vous avez peut-être eu l'occasion de découvrir dans "Doggybags" (chez Ankama). Les deux loustics reviennent donc pour la première fois en dehors de ce beau merdier qu'est "Doggybags". Plutôt curieux des productions du genre, sachant que l'éditeur aime beaucoup les approches urbaines avec des styles souvent sales, nerveux et vifs.

Du coup, "Janitor" nous parle d'une mystérieuse et violente vague de crime qui survient dans un quartier. Une bande de jeune perd l'un des leurs, ils sont bien entendu rapidement d'accord pour mettre la main sur le "motherfucker" qui a fait ça et lui régler son compte. Seul soucis, ils n'ont visiblement pas affaire à un simple tueur en série ! Pour un one-shot je dois bien avouer que j'ai été étonnamment surpris par la qualité du récit. On sait que c'est toujours délicat de vraiment développer, une histoire et ses personnages dans un laps réduit. Le binôme s'en sort vraiment sans encombre, l'histoire est bien développer, présentation des personnages, mise en abime dans l'univers, pas vraiment de temps mort, ça avance vite, on retrouve de l'action quand il faut, vraiment on ne s'ennuie pas une seule seconde au fil des pages qui défilent. La construction est plutôt maline, on est directement catapulté en plein milieu du récit, avant de revenir en arrière puis de boucler l'histoire. Il en va de même pour les personnages, j'ai vraiment été étonné de l'épaisseur qu'ils ont réussi à imprégner à ces derniers, en un rien de temps. 

On ce retrouve finalement avec un récit mêlant plusieurs styles, entre le côté urbain réaliste, qui tranche avec le côté fantastique, voir horrifique de l'histoire. Ce mélange savoureux accouche vraiment de quelque chose de bon, d'autant plus que la paire d'auteurs n'hésite pas à piocher dans le réel intégrant des problèmes sociétaux (que ce soit sur la vie en quartier, l'isolement, mais aussi via Mouth et son père). La fin est convenable, un poil bouclé rapidement, mais en moins de 100 pages difficile de faire mieux. On ce retrouve donc avec une fin qui ne laisse pas grand suspens sur une éventuelle suite, ce qui est un poil dommage je pense, une sérialisation partant de cette base aurait été géniale. On parle deux secondes des dialogues qui sont vraiment bien écrit, collent à l'ambiance, sont tranchant et délicieusement drôles et fourbes quand il le faut.

Il faut absolument parler des graphismes, ah bha là c'est carton plein, j'avais pourtant déjà vu "le russe" en action, mais c'est totalement ouf ce qu'il fait avec son matos. Ca colle d'ailleurs tellement bien au label de l'éditeur. C'est dynamique à souhait, ça claque, ça part dans tout les sens, tout en respectant un certain ordre. Le découpage et la mise en page sont incroyable, ça casse les codes, si bien qu'à un moment je me trépignais d'impatience à l'idée de voir ce que me réservaient les planches suivantes. Moi j'adhère à 200% à ce faire d'initiative où l'auteur ne reste pas le cul sur sa chaise en proposant un truc bien ordonné pour respecter les codes du genre. Chapeau l'artiste !

Voilà, une lecture inattendue et qui fait vraiment plaisir. "Janitor" vient remettre sur le devant de la scène le style "streetastique" qui ce fait plutôt rare ses derniers temps (sur papier en tout cas). L'histoire est bien calibrée, les personnages intéressant et avec suffisamment de charisme et de background pour qu'on s'attache à eux, on retrouve un peu de fond, dans un récit qui mise tout sur le fantastique, flirtant parfois même avec l'horreur. Pis visuellement, c'est juste WAOUH !! Franchement, le genre de one-shot qui vend du rêve et que j'affectionne ! Merci messieurs !

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