Au nom de la rose !

Ce début d'année 2017 est vraiment perturbant, je commence a accumuler les nouveautés, "Nuisible", "La femme-serpent" et maintenant "Le Couvent des damnées". Je suis pas loin de virer chelou les chéris je vous prévient, faudra pas s'étonner de me voir faire le 20H d'ici quelques jours à ce rythme. Aujourd'hui c'est mercredi le jour des enfants et c'est pourquoi on va parle du "Couvent des damnées" première nouveauté 2017 des éditions Glénat ! Un titre en cours de parution au Japon (4 tomes), première série de Minoru TAKEYOSHI. Visiblement la série plait beaucoup, puisque l'éditeur nous colle un petit sticker rouge vif, signalant qu'Hiromu ARAKAWA (Fullmetal Alchemist, Silver Spoon) recommande le manga, bon soit. Mais qu'en est-il vraiment ?

 

 

Tout d'abord de quoi parle cette série ? De damnées ? D'un couvent ? De personnes damnées dans un couvent ? C'est un peu l'idée. On remonte au XVIéme siècle (16éme pour ceux qui ne lisent pas le romains) et on fait connaissance avec la pauvre Ella, qui à la suite d'un gros malentendu est vendue puis finalement recueillis par une herboriste. Après avoir goûtée au bonheur, la jeune fille finira dans un couvent censé rééduquer les "filles de sorcières". Mais est-ce possible quand on sait qu'en Ella brûle la flamme de la vengeance !  Rien de bien gai dans l'ensemble et pourtant, on reste sur un manga qui essaie malgré tout  de véhiculer du positif. En ayant un minimum de connaissance en histoire, on sait que c'était l'époque de la "chasse aux sorcières" et que tout ce qui sortait un peu de l'ordinaire (définir l'ordinaire) entrait dans la case "hérétique" et finissait la plupart du temps en "combustible". TAKEYOSHI nous montre les horreurs qui avaient lieu à cette époque, sans faire de chichi. On retrouve quelques touches historiques par moment, avec des faits réels, ce qui n'est pas pour me déplaire du moment que ça n'étouffe pas l'histoire principale. 

Un volume que l'on peut clairement couper en deux, la première partie permettant à Ella de découvrir le monde, le bonheur, mais aussi lui apprenant plusieurs leçons de vie ô combien importante par la suite (comme je le disais plus haut). On travail ici surtout le background du personnage de façon à ne pas avoir à y revenir par la suite. Une première partie qui l'à encore contraste totalement avec le seconde, beaucoup plus sombre et qui éteint toutes sources de lumières et plonge notre jeune héroïne dans une quête de vengeance. On part vraiment sur l'intrigue et c'est aussi ici que débute un parcours semé d'embûches, pour encore plus de tourment !

C'est d'ailleurs dans ce cadre que l'auteure à choisie de placer son histoire, en grande partie car le contexte est justement très rude et qu'elle veut tabler sur une héroïne forte et capable de démontrer une force de caractère. Dans ce sens là, je trouve que c'est avec brio que la mission est accomplie. Certes, l'ensemble est assez sombre, on voit même des scènes assez sordides et violentes pour les yeux (franchement on était à un autre niveau de torture à l'époque et les instruments qui vont avec, faut tout de même être pas seul dans sa tête pour les inventer), mais à aucun moment la jeune Ella ne baisse les bras. Si l'idée d'une vengeance n'est pas ce qu'il y a de plus positif, Ella essaie d'y parvenir sans oublier les valeurs qu'on lui a inculqué. Un personnage principal dès plus plaisant à suivre, puisque son évolution est assez difficile à deviner. On ressent un vrai contraste, entre cette vengeance à assouvir et l'idée de s'en tenir à certains enseignements positif (qui l'à pousse d'ailleurs à ne pas faire de délation, à aider autrui, être tolérante etc tout le contraire du Couvent).

Graphiquement le trait de l'auteure n'est pas dingue (il manque un petit truc pour vraiment faire la différence), mais c'est tout de même maîtrisé du début à la fin. Les décors sont beaux et bien chargé (sans faire fouillis) et il faut saluer le travail de TAKEYOSHI sur la transmission des émotions. On retrouve des visages expressifs bien comme il faut et qui donne encore plus de puissance aux paroles prononcées !

* En voilà une qui n'a pas du fréquenter le couvent... *

Si cela sera suffisant pour me tenir accroché quelques tomes, j'avoue qu'on tient pour le moment plutôt la trame d'une "short série", plutôt que de quelque chose pouvant s'étaler sur de nombreux tomes. Je pense que le second opus nous permettra d'y voir un peu mieux et de savoir dans quelle direction souhaite vraiment ce diriger la mangaka (et peut-être nous proposer une intrigue dans l'intrigue en voyant plus grand). On reste sur un premier volume qui pose les bases de son histoire, on plante le décor avec un maximum d'explication, on présente l'héroïne etc etc... tout s'imbrique de manière fluide pour aboutir aux dernières pages qui laisse présager du bon pour la suite. 

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