Les Verts...ou presque !

Non le blog ne vire pas sur le politique (mais il FAUT voter hein !!), simplement, aujourd'hui on va se pencher sur deux mangas qui on pour sujet : L'ECOLOGIE !!!! Non, je déconne, en fait c'est juste que "Green Worldz" (parle un chouilla d'écologie) et "Arbos Anima" parle de la flore, donc le titre semblait bien coller. Non ?! Si t'es pas content tu peux aller lire un autre article hein. Du coup comme les deux nouveaux tomes de chacunes sortent today, je m'étais dit que c'était sympa aussi.

Débutons ce petit article par "Green Worldz" aux éditions Pika et made by Yusuke OSAWA, un mangaka tout beau, tout neuf. La série est dores est déjà terminée au Japon avec 8 tomes et en France le quatrième opus débarque donc aujourd'hui (si t'avais suivi je ne serais pas entrain de me répéter). Concernant le pitch de "Green Worldz", le voici : Tokyo, XXIe siècle. Pour enrayer le réchauffement climatique, les villes du monde entier accélèrent leurs politiques de reforestation urbaine. Alors qu’Akira, un jeune lycéen, prend le métro pour retrouver son amie Yui, une brusque coupure électrique survient ! Quand Akira peut enfin regagner la surface, le monde n’est plus le même : des plantes gigantesques recouvrent tout et s’attaquent aux humains…

Vous l'avez déjà compris, on parle viiiiiite fait d'écologie et c'est surtout pretexte à nous faire débarquer une faune et flore totalement remaniée. Il faut croire que c'est dans l'air du temps et qu'on kiffe bien voir notre planète partir en vrille et tout le monde mourir. Cette nouvelle série nous propose un monde pas vraiment post-apocalyptique au sens propre du terme, mais grandement dérivé. J'ai boulotté les trois premiers opus à la suite et si on tombe sur quelques défaut, dans l'ensemble ça remplit sa part du marché à savoir être distrayant. On fait connaissance avec Akira, qui ce voit propulsé dans une "nouvelle ère" ou les plantes (et visiblement les insectes et d'autres créatures étranges) ont pris le pouvoir, où tout du moins passe en tête de la chaine alimentaire. Bien loin du manga moralisateur, "Green Worldz" est essentiellement basé sur l'action. On effleure à peine le sujet du réchauffement climatique et j'imagine que pas grand monde ne pense tomber sur un mante-religieuse géante à force de ne pas faire de tri sélectif. Le scénario tient la route dans l'ensemble et puis la cohérence n'est pas l’élément premier qu'on cherche sur ce genre de lecture.

Le lecteur est propulsé dans un survival aux côtés d'Akira et de sa bande, face à la nature que tente de reprendre ses droits. Puisque l'ensemble est très basé action, inutile de chercher de raisons scientifique aux évènements, même si j'imagine que l'auteur proposera ses explications en temps voulu. Quelques petites incohérences font surfaces, notamment sur la rapidité avec laquelle les "résistants" s'organisent, ou encore avec le néo-humains (l'espèce de bébé) dont visiblement même l'auteur ne sait pas trop pourquoi il l'a intégré,mais rien de vraiment choqué pour ce genre de série qui ce veut avant tout être un divertissement. Les personnages sont simple, mais suffisamment attachants pour s'inquiéter de leur sort. J'avoue que le petit Akira, radote un peu à vouloir impérativement rejoindre sa "belle" à l'autre bout de la ville, quitte à mettre les autres en danger, mais bon. On reste dans un trip de "série B" et donc, on retrouve quelques clichès, notamment sur les caractére de certains personnages.

Graphiquement le trait d'OSAWA est sympathique, on le découvre pour la première fois en France d'ailleurs. C'est très dynamique et fluide, les scènes d'actions sont vraiment sympa et c'est jouissif de voir des combats en pleine ville. Les armes mises au point pour combattre les créatures sont d'ailleurs originales et plutôt fun. Bref dans l'ensemble c'est assez bien foutu de même sur le chara-design des monstres.

"Green Worldz" c'est un peu la petite série sur laquelle tu tombe par hasard, qui s'annonce courte, mais efficace. Un petit "survival" qui nous rappellera que c'est pas gentil d'écraser un insecte, car il pourrait un jour devenir géant et te bouffer !!

Pour la suite c'est un peu deux salles, deux ambiances, puisque "Arbos Anima" est totalement différent. Avec aux manettes, Kachou HASHIMOTO, l'auteur de "Cagaster" déjà chez Glénat, l'éditeur nous propose un manga d'aventure assez épatant je dois le dire. La série est en cours de parution au Japon et ce deuxième opus (dont j'attendais la sortie pour en parler), nous ramène au même rythme de parution que nos amis nippons. XIXe siècle, au Sud-Est de l’Asie. Noah, chasseur de plantes, possède le don rare de se synchroniser avec la mémoire des végétaux. Accompagné de son garde de corps Rudyard, ex-pirate, il sillonne les continents à la recherche de plantes les plus rares... Mais à cette époque, les marchands cupides et les collectionneurs prêts à tout pour ajouter une nouvelle pièce à leur serre affluent de l’Occident et déciment la flore locale...

La série du dessus tenait du divertissement type "série B", "Arbos Anima" est en revanche une petite pépite pour l'aventurier qui sommeil en nous ! Je n'ai pas lu "Cagaster" (oui, ça va je peux pas tout lire non plus j'ai que deux yeux), mais cette nouvelle série de l'auteure est une graine que je vais prendre plaisir à voir germer (c'est parti pour les métaphores). Non, sérieusement, c'est un bon petit début de shonen comme je les aime. On découvre un univers plutôt réaliste et fournit, une galerie de personnage au top et une histoire qui mèle aventure, fantastique et parfois même poèsie. On accompagne Noah, un "chasseur de plantes" qui à le don de pouvoir communiquer avec celle-ci (ce qui s'avère fort utile pour son boulot), accompagné de son ex-pirate majordome Rudyard. Si le premier tome prend le temps d'installer les bases, le second fait déjà intervenir un semblant de trame de fond et franchement en refermant le second volume...je n'ai pu que pleurer sur la longue attente à venir.

L’intérêt principal de la série est à mon sens, les différents niveaux de lecture que la mangaka nous offre. Car si les graphismes participent à une ambiance légère, le ton de la série peut s'avérer tragique et sombre par moment. Il faut dire que le héros Noah n'a pas eu d'enfance, qu'il est esseulé aussi de part la nature de son pouvoir etc etc... Les autres personnages que ce soit Rudyard ou Eve, ne sont pas non plus épargnés d'ailleurs. Si dans l'ensemble on reste sur un manga assez "positif", il est suffisamment bien travaillé pour intéresser un public plus âgé.

Les graphismes de l'auteur insuffle vraiment une âme aux plantes et honnêtement lors de la lecture on est vraiment transporté et piqué par la poésie qui s'en dégage à la manière d'un manga comme "Mushishi" (dans une moindre mesure tout de même). On parle souvent de voyage initiatique dans les shonen, difficile de faire plus claire ici avec Noah qui découvre vraiment la vie du haut de ses 15 ans.

* On frétille de kiffe avant le conclusion *

Probablement l'une des meilleurs nouveautés Glénat de 2016 et aussi l'une des meilleurs nouveautés de 2016 tout court. "Arbos Anima", c'est un peu le garçon qui murmure à l'oreille des plantes, c'est beau, c'est positif, enchanteur, poétique et ça porte aussi à réflexion par moment. On avait "Mushishi" dans la catégorie seinen, peut-être que "Arbos Anima" est son fils caché shonen !