Chronique : Soloman Vol.1
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Auteurs : Sôsô SAKAKIBARA
Prix de vente : 7.50€
Nombre de tomes France : 1 (en cours)
Nombre de tomes Japon : 2 (terminée)
Date de parution : 4 novembre 2015
Enfant, Ryô Tanabe rêvait de devenir un super-héros au service du bien. Aujourd’hui, il vit reclus dans sa chambre afin de fuir les esprits que lui seul est capable de voir. Mais un mail va tout changer. "Au secours", tel est le message qu’il va recevoir et qui va le pousser à sortir de chez lui pour découvrir un monde dévasté. Que s’est-il donc passé ? Est-il l’unique survivant de la Terre ?
Je passais par là et je me suis dit que j'allais vous parler de la dernière nouveauté en date des éditions Doki Doki. "Soloman", un manga d'un auteur tout beau, tout neuf dans notre pays (et même au Japon semble-t-il). Annoncé en deux volumes, il semblerait que la série aille droit au but !
Je ne sais pas si nous étions beaucoup à l'attendre, mais depuis son annonce et le teasing fait par l'éditeur, j'avoue que je trépignais d'impatience. Le pitch est super alléchant, on nous parle d'un jeune homme qui enfant rêvait de devenir un super-héros et qui va avoir l'occasion de le devenir le jour où il reçoit un appel au secours. Il sera alors poussé à sortir de chez lui et découvrir un monde en ruine. Que s'est-il passé ? Qui doit-il sauver ? Est-il le dernier survivant sur terre ? Bref, "Soloman" s'annonçait vraiment comme un bon moment de lecture.
Pis j'ai envie de dire "patatra", arrivé en fin de tome, c'est une demi déception. L'idée de base est bonne, le pitch prend bien cette direction, juste avant de devenir un immense fourre-tout. Plus on avance dans l'histoire et plus l'ensemble devient "whatthefuckest", mais pas forcément dans le bon sens du terme. Alors oui Ryô découvre un monde post-apocalyptique, oui Ryô a toujours souhaité devenir un super-héros et oui l'occasion est a saisir grâce à ce mail "SOS". On part en cacahuètes à partir de la fin du premier chapitre, un super-héros, doit avoir un super-pouvoir et dans le cas de Ryô il semble qu'il s'agisse de la capacité à voir les morts et visiblement à ce faire "posséder" par d'autres âmes. J'ai envie de dire "OK, why not ?!", on est dans un manga après tout et de de SF qui plus est. C'est plutôt la façon dont est amené la chose qui dérange, le mec est quand même cloitré chez lui alors qu'il rêve de devenir un super-héros et qu'est-ce qu'on apprend qu'en plus il a un pouvoir... pourquoi ne pas l'utiliser avant alors ?
La suite nous fait découvrir la raison de la "fin du monde", à savoir un peuple de "méchant" venant de la lune, des pseudo-humains avec des antennes. Car oui, l'auteur ose faire un rapprochement avec le folklore nippon et les fameux lapins de la lune. Là encore, j'ai envie de dire "OK, why not ?!", nous sommes toujours dans un manga (de SF etc etc...), sauf que là aussi c'est amené de façon tellement bizarre qu'on trouve sa ridicule. Les méchants débarque, rendent la planète épave (d'ailleurs sans que le héros ne s'en aperçoit dans sa chambre....si, si, je t'assure), avoue qu'ils sont des grands méchant et que la terre est en fait le théâtre de leurs expériences (les mecs sont responsables des catastrophes naturelles, des guerres, des comportements humains les jours de pleine lune, TRUE STORTY) et que maintenant il cherche quelqu'un de spéciale pour faire quelque chose de spéciale (je ne vous dirais pas quoi).
La suite veut nous montrer que les méchants sont méchants MAIS pas tous, on tente aussi de nous faire quelques analyses psychologiques, d’insérer du fond avec des flashback/délires/moments de vérité, des effets qui tombent à plat puisqu'on en arrive à ne plus trop prendre l'histoire au sérieux. Tu peux pas sortir le lecture de ton histoire et ensuite essayer de le faire accrocher avec des trucs plus sérieux. Dans l'ensemble c'est pas mauvais, l'histoire pourrait être intéressante, mais l'auteur introduit certains détails de façon trop maladroite et cela nuit à son récit.
Graphiquement j'aime bien le trait de l'auteur. C'est loin d'être moche, le découpage est efficace et fluide, de même que la mise en page parfois surprenante (notamment sur les phases d'action). Les décors post-apocalyptique sont maitrisés et le chara-design est agréable à l’œil (même si j'ai l'impression que les personnages féminin sont un peu trop orientés "lolita").
Question édition, Doki Doki pond un ouvrage comme à son habitude. On retrouve les pages couleurs d'intro, ainsi que les bonus en fin de tome.
Vous l'aurez compris, "Soloman" n'a pas répondu à mes attentes. Loin d'être mauvais, l'auteur pour sa première série est encore trop maladroit concernant la scénarisation de son histoire. Intégrer de la matière à son histoire, oui, mais il y a une façon d'introduire les ingrédients sous peine d'obtenir une mixture indigeste. Je lirais néanmoins la conclusion de "Soloman" car ce n'est pas inintéressant, vraiment too bad !