Chronique : King's Game Origin Vol.2 & 3

Type : Seinen
Auteurs :  J-TA YAMADA (dessins) / Nobuaki KANAZAWA (scénario)
Editeur : Ki-oon
Prix de vente : 7.65€
Nombre de tomes France : 3 (en cours)
Nombre de tomes Japon : 5 (en cours)
Date de parution : 9 avril & 11 juin 2015
Pitch :
4 août 1977, village de Yonaki. Dans ce petit hameau de montagne coupé du reste du monde, un adolescent reçoit une enveloppe noire. À l’intérieur, une invitation à un mystérieux “jeu du Roi” accompagnée d’un premier défi macabre : tous les habitants du village âgés de 10 à 20 ans devront toucher un cadavre humain avant la fin de la journée sous peine d’être punis par le Roi…Pour les 32 villageois, c’est le début d’une partie d’échecs mortelle contre un ennemi invisible et tout-puissant !
Chronique :

Après un premier tome au bilan curiseusement bon de par une mise en place réaliste offrant un nouveau souffle à la licence, "KG Origin" continue son massacre et avance de plus en plus loin dans l'horreur. Maintenant arrivés à la moitié du jeu, il est temps de voir comment à évolué notre regard sur cette nouvelle partie.

Pour commencer prenons 5 minutes pour se remémorer le tome 1 avant de voir comment les auteurs ont gaché tout ça : grâce à son nouvel univers réaliste, le jeu du roi s'est vu prendre un nouveau départ et était lancé de manière à nous surprendre pour une fois dans le bon sens. L'énonciation des ordres faite de façon manuscrite, les sentances ne dépassant jusque-là pas les limites du possible et l'intervention de la police permettaient de créer una atmosphère réaliste très agréable à la lecture et jusque-là inédite dans la série. Pour une fois, le jeu du roi semblait être pris autrement qu'une simple fatalité mais au contraire comme quelque chose contre lequel il était possible de se battre, un simple meurtier à démasquer.

La surprise ne fut que de courte durée puisque dès le tome 2, les éléments surnaturels tels que les décapitations spontanées ou autres phénomènes surnaturels réapparaissent de plus belle pour transformer ce vent de fraîcheur en un refrain déjà trop entendu. Au revoir les rêves de traque criminelle, de roi à apparence humaine et d'un vrai coupable à faire payer. Le problème n'est pas tant dans le côté fantastique de la série puisqu'il était d'autant plus agréable qu'il permettait appuyer sur le ressenti des personnages et leurs réactions face à une mort quasi certaine dans la première "saison" mais au bout de 3 fois on commence à le voir venir... sommes nous déjà repartis pour un nouveau copier-coller de la série de base?

Le malheur ne s'arrête pas au simple cardre, les personnages qui paraissaient de premier abord plutôt sympathique vont trop vite se transformer en clichés rappelant déjà l'assez mauvaise suite que fut "KG Extreme". Les réactions de tous ces protagonistes (à qui un peu plus de profondeur ne ferait pas de mal) face à la mort ne changent en rien de celles déjà rencontrées dans "KG Extreme" jusqu'à en donner une simple impression de copier-coller des parties précédentes. Dans la galerie des personnages déjà vu nous retrouvons la jolie Michiko qui deviendra la fille cherchant à se prostituer pour surivre sans oublier de nous rappeler étrangement la Natsuko de la saison précédente, pendant ce temps une autre perdra la boule et cherchera à tout prix à se venger d'actes involontaires, tandis que notre héros se transformera en la chiffe molle idéaliste de la série précente. Bref, les réactions de chacun donnent étrangement une impression de déjà vu qui sonne comme un foutage de gueule à mes oreilles.

Il faut croire que j'ai crié victoire trop vite à la lueure d'espoir que m'avait offerte le premier volume tant ces deux suivants m'ont donné le temps de me raviser. En soi, le manga n'est pas trop horrible mais peut plutôt être considéré comme un survival comme un autre. Ce qui est vraiment rageant dans KG origin c'est l'ampleur que prend le foutage de gueule en nous resservant pour la deuxième fois un copier-coller qualité leader price de la série de base comme si de rien n'était. Il faudrait songer qu'à un moment que trop c'est trop monsieur Kanazawa...

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