Chronique : Hamatora Vol.1
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Auteurs : Yukinori KITAJIMA (scénario) / Yuuki KODAMA (dessin)
Prix de vente : 7.65€
Nombre de tomes France : 1 (en cours)
Nombre de tomes Japon : 3 (terminée)
Date de parution : 10 septembre 2015
Hamatora : the comic est un seinen manga de Yukinori Kitajima (scénario) et Yûki Kodama (dessin), que vous connaissez probablement pour son manga Blood Lad, publié entre novembre 2013 et décembre 2014 dans le magazine Weekly Young Jump. Fort de son succès, une première saison animée est diffusée sur TV Tokyo en janvier 2014 suivi, assez rapidement, d'une seconde saison en juillet 2014. En France, la série est diffusée en simulcast sur Anime Digital Network et Crunchyroll avant de sortir en DVD et Blu-ray en mai 2015 pour la première saison et août 2015 pour la seconde. Ainsi, aura-t-il fallu attendre la diffusion et la distribution de la série animée en France pour enfin découvrir sa version papier dans nos librairies le 10 septembre 2015.
La série animée étant l'un de mes coups de cœur de l'année 2014, il me tardait vraiment de plonger dans la lecture de ce premier tome. Contrairement à ce que l'on pourrait penser aux premiers abords, Hamatora : the comic ne retrace nullement les aventures vécues par Nice et ses acolytes dans la version animée. En effet, l'histoire même du manga se déroule bien avant celles-ci. Ainsi assisterons-nous aux premiers pas de l'agence Hamatora et à la rencontre de Nice avec ses futurs compagnons que sont Murasaki, Ratio ou encore Birthday.
La version papier nous permet ainsi de mieux cerner les personnages, mais aussi d'en apprendre d'avantage sur leur passé et leur rencontre. Elle apporte des éléments nouveaux et nous permet de redécouvrir la série. Cependant, ne vous attendez pas à retrouver autant d'action que dans la série animée. Certes, vous n'échapperez pas à quelques scènes de combats, mais celles-ci restent assez light, du moins en ce qui concerne le premier tome.
L'institut Facultas, un organisme d'État chargé de former les humains doués d'une faculté spéciale nommée « minimum », ne semble aspirer qu'à une seule chose : récupérer Nice, un élève des plus brillants qui, on l'ignore encore pourquoi (du moins pour celles et ceux qui n'auraient pas encore vu l'anime), aurait quitté l'institut il y a de cela un an. Suite à la demande d'un certain Monsieur Tachibana, Murasaki – un élève des plus brillants et classé premier de sa promotion avec une moyenne de 82 – se retrouve en charge de la mission. Cependant, celle-ci se révélera beaucoup plus ardue qu'elle n'y paraît. En effet, depuis son départ de l'institut, Nice poursuit une carrière de détective au sein de l'agence Hamatora aux côtés de la mystérieuse Hajime, une jeune fille à la force herculéenne et à l'appétit particulièrement féroce. Cette nouvelle vie, Nice ne la quitterait pour rien au monde, surtout pas pour retourner au sein de l'institut. Ainsi, refusera-t-il la proposition de Murasaki. Cependant, celui-ci ne perdra nullement espoir et tentera le tout pour le tout pour le ramener au bercail. Murasaki suivra ainsi nos deux détectives en herbe au cours de leurs diverses affaires, affaires qui révéleront leurs lots de surprises et qui ne seront pas sans danger.
Comme je vous l'ai évoqué un peu plus haut dans cette chronique, Hamatora : the comic est une œuvre complémentaire qui nous permet de mieux cerner et appréhender les personnages principaux. L'exemple le plus flagrant reste tout de même Murasaki. Si vous connaissez l'anime, vous vous êtes probablement rendu compte de cette connexion particulière qui existait entre Nice et Murasaki. En effet, ceux-ci nous paraissent très proches et plutôt complices. D'ailleurs, ils ne travaillent presque jamais l'un sans l'autre. Cependant, cette connexion ne s'est pas établie tout de suite, comme nous pouvons le constater à la lecture de ce premier tome. Ainsi nous montre-t-il une toute autre facette du personnage, une facette qui, jusque-là, nous était encore inconnu (même si, il me semble, celle-ci fut rapidement explorée dans la version animée. A moins que je ne dise des bêtises...).
Bon, niveau lecture, pour être franche, je n'ai pas été emballé plus que ça par ce premier tome. Disons qu'il ne se passe pas grand chose d'intéressant. Personnellement, je m'attendais à plus d'action. Il y a bien des scènes de combats, mais sans plus. Je ne sais pas, il manque un petit quelque chose. Peut-être une trame de fond ? Pour le moment, on se contente de les suivre au fil de leurs enquêtes, des enquêtes plus ou moins passionnantes. Mais bon, il s'agit simplement du premier tome. Les choses bougeront peut-être dans les deux prochains tomes, qui sait ? En tout cas, c'est ce que j'espère.
Malgré ces quelques points négatifs, la lecture demeure tout de même agréable et nous permet de lever le voile sur l'avant Hamatora : the animation, et plus particulièrement sur la formation du duo Nice/Murasaki, histoire qui m'intéresse particulièrement.
Concernant le dessin, je n'ai pas grand chose à dire. Les traits sont soignés, précis et se mêlent parfaitement à l'univers du manga. Les scènes d'action, quant à elles, sont plutôt bien transcrites et donnent une certaine impression de mouvement, nous offrant une meilleure visualisation. Personnellement, je ne me lasse pas des traits de Yûki Kodama.
Comme vous l'aurez compris, cette lecture fut quelque peu mitigée. Je m'attendais vraiment à mieux, surtout au niveau de l'action. Malgré tout, je suis toujours aussi fan de ces personnages (surtout de Murasaki qui demeure de loin mon personnage préféré) et de cet univers particulier. J'apprécie surtout ce mélange entre suspens, aventure et humour. Certes, l'œuvre de Yukinori Kitajima et Yûki Kodama reste loin derrière l'anime, mais il a su apporter un véritable plus, notamment en ce qui concerne la formation du duo Nice/Murasaki, duo que j'ai désormais hâte de retrouver dans le prochain tome (en espérant que celui-ci soit un peu plus riche en action).