Chronique : Kokkoku Vol.1

Type : Seinen
Auteurs :  Seita HORIO

Editeur : Glénat
Prix de vente : 7.60€
Nombre de tomes France : 1 (en cours)
Nombre de tomes Japon :  8 (terminée)
Date de parution : 18 mars 2015

 

Pitch :

Juri Yukawa tente de recoller les morceaux entre un grand-père bougon, un frère cloitré chez lui, un père dépressif et son neveu. Mais la journée ordinaire vire au cauchemar : deux membres de la famille ont été kidnappés. Les ravisseurs exigent cinq millions de yens en liquide, à payer dans la demi-heure, sinon les otages seront exécutés ! Malheureusement, ils n’ont aucun moyen de se rendre à l’heure au lieu-dit. À moins d’utiliser une magie occulte transmise de génération en génération et capable de figer le temps. Mais dans ce monde inerte, régi par des règles dangereuses, les Yukawa vont découvrir qu’ils ne sont pas les seuls à pouvoir se déplacer librement…
 

Chronique :

Depuis quelques temps les éditions Glénat semblent évoluer avec leur public et semble proposer une majorité de titre plus "mature" qu'avant. Preuve en est avec les dernières nouveautés de l'éditeur "Tokyo Ghoul", "Gangsta", "La tour fantôme", "Altair", "Cagaster" tous excellent, mais pas forcément parlant pour le grand public aux premiers abords (soit difficile d'accès, soit peu connues hors Japon, voir les deux). L'année 2015 débute donc de la même manière avec des séries visant apriori la même niche de public avec notamment "Jabberwocky", "Les deux Van Gogh" (j'y reviendrais prochainement) et donc le sujet du jour "Kokkoku".

Il s'agit de la première série publiée en France de Seita HORIO, une série dores et déjà terminée au Japon avec un total de 8 tomes. Le pitch est assez accès sur la SF puisqu'il propose de suivre Juri, son grand-père et son père dans le sauvetage de membres de leur famille kidnappés. La solution ?! Facile, on arrête le temps et l'on va chercher les otages, enfin ça c'était sur le papier !!

KOKKOKU © Seita Horio / Kodansha Ltd.

La lecture de ce premier volume de "Kokkoku" m'a laissée assez dubitatif je dois l'admettre. Pour un démarrage, je trouve l'ensemble très fouillis et le peu d'explications sur les évènements n'aide pas à la compréhension et donne une impression de flou total durant toute la lecture. La rapidité à laquelle s'enchaine les péripéties ne permet pas non plus à l'auteur de grandement développer ses personnages et forcément dans ce genre de cas c'est toujours compliqué de s'attacher aux personnages. Le monde "statique", les "autres", les pierres, la téléportation, le "régent", autant de choses inconnues du lecteur et balancés, je trouve un peu maladroitement et à la va-vite pour le moment. C'est pourtant pas mauvais et assez intriguant, mais quand on lâche trop d'informations dès le départ, sans aucunes explications ou presque, c'est clairement compliqué pour les lecteurs de rentrer dans l'univers que propose un mangaka. "Kokkoku" ne parvient pour le moment pas à faire exceptions de cette règle.

Graphiquement, le trait est assez sympathique, différent de la production actuelle et très orienté seinen (en même temps s'en est un). Les divers passages dans l'univers statique sont bien rendus et ce n'était pas gagné. L'auteur sort quelques bonnes idées qui ne manqueront pas de rappeler aux lecteurs l'immobilité de l'univers (notamment le passage ou Juri passe à la fontaine que j'ai trouvé bien trouvé). On retrouve aussi des passages assez oppressant et bien retranscrit avec l'intervention du "régent". Petit bémol concernant la diversité du chara-design qui offre quand même un bon nombre de personnages (certes secondaires) assez semblable.

Côté édition, pas vraiment accompagné d'une grosse campagne publicitaire, il ne fallait pas s'attendre à du lourd pour l'édition. On retrouve un objet édité de manière simple et efficace.

Alors, peut-être que la suite permettra d'assembler les pièces du grand puzzle que semble être "Kokkoku", le fait est qu'il faut aussi permettre aux lecteurs d'avoir envie de poursuivre suffisamment pour le découvrir. En 2011, la série à été nominée aux Taisho Manga Awards, pour faire partie de la sélection, il faut reconnaitre que la série doit néanmoins avoir un potentiel certains. Il faudra donc ce pencher sur le second opus de la série en mai prochain, en l'état, il est encore difficile de vraiment poser un jugement sur la série. Il sera en revanche difficile d'attirer un large public sur un titre aussi complexe et peu facile d'accès dès le départ.

* Euh...ouai...ok...à voir...pourquoi pas... *

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