Le crush de la semaine : Super Lovers

D’aussi loin que je me souvienne, aucun yaoi à ce jour n’a eu l’occasion de se voir un crush dédié. Dans un souci d’équité (et parce que les yaois c’est vraiment trop cool !) j’ai donc décidé de consacrer mon crush d’aujourd’hui à un yaoi. Faire un choix fut énormément difficile car des yaois qui m’ont marquée, il y en des tas comme « Silent Love », « Totally Captived », « Viewfinder » ou encore « Vivre pour demain ». Mais il m’a prendre une décision. J’ai donc choisi de vous parler aujourd’hui de « Super Lovers » d’Abe Miyuki !

De quoi ça parle ?

 

Tout commence quand Haru Kaidô reçoit un appel lui informant que sa mère qu’il n’avait pas revue depuis ses 8 ans va mourir. Décidé à la voir une dernière fois, il se rend au Canda où elle vit. Or, une fois sur place, il se rend compte que ce n’était qu’un canular. Sa mère lui présente alors un enfant nommé Ren et l’introduit comme son nouveau petit-frère, qu’il devra « civiliser ». Plus facile à dire qu’à faire car Ren est un enfant solitaire et plutôt sauvage qui se laisse durement apprivoisé, au grand dam d’Haru. D’abord réticent à l’idée de partager son quotidien avec cet inconnu, Ren s’attache de plus en plus à Haru et nait entre eux une dépendance mutuelle. Mais voilà qu’Haru doit retourner au Japon et laisser Ren au Canada. 5 ans plus tard, Ren va au Japon pour vivre avec Haru mais surprise ! Lorsqu’il est enfin réuni avec son frère, il apprend que celui-ci a eu un accident et ne se rappelle plus de lui, et qu’en plus de cela, il a deux autres frères.

 

« Super Lovers » c’est donc l’histoire de quatre frères, Ren, Haru et les jumeaux Aki et Shima et de leur quotidien. Dis comme ça bien sûr ça n’a pas l’air aussi attrayant que ça l’est vraiment, mais ce yaoi est une véritable pépite qui n’a rien à envier aux autres nouveautés de cette année.

 

Bon alors déjà ne vous méprenez pas ! Ceci n’est pas un remake de « Brother x Brother », loin de là. Pas de relations incestueuses les amis ! De l’amour, du consenti, tout ce qu’il y a de plus légal ! De plus, Haru n’est pas un pédophile ; il ne couchera pas avec Ren avant que celui ne devienne un jeune adolescent sexuellement consentant, et encore...

 

Une drôle de famille recomposée

 

Les parents d’Haru se sont séparés alors qu’il était encore très jeune. Son père s’est alors remarié pour ensuite avoir deux autre fils, des jumeaux, Aki et Shima. Haru, Aki et Shima partagent donc le même père mais pas la même mère. Vient ensuite, Ren le petit dernier. Il n’a absolument aucun lien de parenté avec les autres, ayant recueilli quad il était plus petit par la mère d’Haru, Haruko.

 

Lorsque Ren débarque au Japon dans sa toute nouvelle famille, tout ne se déroule pas comme prévu. En effet, les parents des jumeaux l’ont adopté légalement, juste avant de mourir, Haru, avec qui il avait tissé des liens très forts, ne se souviens plus de lui et Aki ne le supporte pas. Mais heureusement, Haru parviendra à se souvenir de son séjour au Canada et Aki finira par accepter Ren comme son petit-frère. 

Haru fait ici figure de mère : il s’occupe de la maison, des repas, et est même allé jusqu’à devenir host pour payer les frais de scolarité d’Aki et Shima, qui le lui rendent bien, adorant leur grand frère inconditionnellement, même si ce n’est pas toujours évident.

 

Sa relation avec Ren est un peu plus compliquée par contre. Certes, il l’aime autant que Shima et Aki mais Haru a parfois des réactions qui sont plus ce qu’on pourrait attendre d’un amant plutôt que d’un frère aîné. Au fil des tomes, la relation entre Ren et Haru va s’intensifier : d’abord relation platonique entre deux frères clairement dépendant l’un de l’autre, ils vont passer par le stade « frères-amants » (sans jamais rien faire).

 

Haru voue un culte à ses trois frères et ne vit que pour eux, tellement qu’on pourrait le qualifier sans mal atteint d’un « bother complex » !

Un yaoi comme on en rêve tous

 

Alors pourquoi ce yaoi là en particulier ? Eh bien j’ai tout de suite accrochée car c’est un yaoi pas comme les autres ! Pas de sexe à tout va, et certes de plus en plus de yaois essaient de s’émanciper de ce presque code, mais avec « Super Lovers » tout est tellement génial ! C’est une histoire comme on en lit peu, les dessins sont extraordinaires et les décors, à couper le souffle. Les arrière-plans sont tellement bien réalisés que s’ils le voulaient, ils surplomberaient facilement les personnages eux-mêmes.

 

J’ai surtout beaucoup aimé l’aspect psychologique qu’Abe Miyuki a essayé de développer autour de Ren.

 

Le comportement de Ren au début de l’œuvre montre bien que le manque d’affection dont il a souffert pendant son enfance avant de rencontrer Haruko, lui ont laissé des séquelles. On ne sait pas grand-chose de la mère de Ren, à part le fait qu’elle était vraisemblablement accro aux drogues, allant même jusqu’à vendre son propre fils pour en avoir plus. Ren a aussi des cicatrices sur ses pieds et on laisse entendre qu’on le maltraitait à l’orphelinat où il a vécu avant de rencontrer Haruko.

 

Haru lui a véritablement appris à être humain. Petit, il ne parlait jamais ou s’il le faisait c’était pour dire « manger » et « dormir ». Haru lui a appris comment exprimer ses émotions, à demander à manger, à se laver et à dormir dans un lit et non dehors avec des chiens. C’est en partie grâce à cela que Ren va développer des sentiments de plus en plus forts pour son aîné. Mais il se rend compte qu’être le frère de Haru est un obstacle car jamais ce dernier ne commettra d’inceste ! La seule solution pour lui c’est de s’émanciper or, cette solution ne plait pas à Haru et lorsque que son double maléfique – enfin son cousin Natsu – débarque, les choses se compliquent. En effet, ce dernier n’hésite pas à proposer à Ren de l’aider pour devenir plus expérimenté…

 

Petit mot de la fin : shonen-ai ou pas shonen-ai ?

 

Si Taifu le classe comme yaoi, on a pourtant par moment l’impression de lire un shonen-ai, ce qui n’est pas très surprenant quand on sait qu’Abe Miyuki se spécialisait dans le shonen-ai justement. Le genre shonen-ai, tout comme la yaoi, met en scène des relations entre deux hommes mais à l’inverse du yaoi, on ne trouve pas de scènes explicites. Ainsi,

on en est à 6 tomes pour le moment et aucune scène n’a été dessinée, ce qui explique pourquoi la question peut se poser. Ce sera là alors mon seul petit reproche ; l’histoire qui avance trop lentement pour un yaoi. Cependant, ça fait du bien de lire une histoire d’amour qui se construit pas à pas, et qui laisse le temps aux protagonistes de développer leurs sentiments et relations en profondeur.

 

 

6 tomes disponibles chez Taifu Comics. Rendez-vous le 22 janvier 2015 pour le septième tome si attendu !

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Cet article est super bien ! ^~^ Justement, j'avais commencé la série (j'ai les 2 premiers tomes) mais j'avais du faire une pause (plus d'argent... T_T). Après avoir lu ce crush, j'ai vraiment envie de le reprendre pour découvrir la suite ! Merci ! ^~^
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