Chronique : Docteur Lapin & Mister Tigre Vol.1
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Type : Yaoi
Auteurs : Akira HONMA
Editeur : Taifu Comics
Prix de vente : 8.99€
Nombre de tomes France : 2 (en cours)
Nombre de tomes Japon : 3 (terminée)
Date de parution : 24 avril 2014
Pitch :
Uzuki est un jeune chirurgien qui un soir tombe sur Nonami, un yakuza blessé par balles qu’il décide de soigner. Mais cette bonne action se transforme en cauchemar quand le lendemain, Nonami se présente à l’hôpital où il travaille. Alors que le jeune médecin est persuadé que sa dernière heure est venue, il s’avère que le yakuza est en fait à la recherche de « Mlle Suzuki », la femme qui lui a sauvé la vie. Dans ce but, il soudoie le directeur de l’hôpital pour qu’un de ses homme (en parfaite santé par ailleurs) y soit admis afin de faciliter les recherches… Le tigre saura-t-il retrouver sa proie ? Ou bien le lapin réussira-t-il à échapper à son prédateur ? Venez le découvrir dans cette histoire étonnante où la loi de jungle n’est pas si évidente !
Chronique :
Quand le docteur Izuki tombe sur un malfrat à l’agonie en pleine nuit il ne s’attendait pas à voir celui – ci débarquer, fraîchement soigné, le lendemain sur son lieu de travail. D’abord convaincu qu’il est venu pour le réduire au silence, il se trouve que si Nonami est de retour parmi les vivants c’est qu’il a une mission : retrouver la personne qui l’a sauvé cette nuit dernière. Mais alors qu’Uzuki lui a dit son nom, Nonami a mal compris et pense maintenant que son bienfaiteur est une bienfaitrice du nom de « Suzuki ». Pour la retrouver, il fait donc hospitaliser Taka, un de ses subordonnés, or il se trouve que le médecin en charge de Taka n’est autre que le docteur Uzuki ! Nonami va alors lui demander son aide pour retrouver sa chère Suzuki sans se douter une seconde qu’il s’agit de lui. Vous suivez ? Donc Uzuki pensait être sauf mais c’était sans compter le tigre tatoué dans le dos de Nonami avec qui ce dernier est en symbiose qui s’ « excite » lorsque le doc est dans les parages. Alors que ce dernier mène son enquête il comprend que le doc lui cache quelque chose. Et là c’est le choc : Uzuki est celui à qui il doit la vie.
Contrairement à ce que m’a laissé présager le résumé, la recherche de Nonami fut rapide, ce qui, entre nous, est super. Et alors qu’il aurait allait refaire le portrait au doc, le yakuza se retrouve impuissant et refuse de croire qu’il s’agit d’un garçon mais l’évidence est bien là ; il en pince pour un homme. Nonami sait qu’il tout intérêt à ne pas sortir avec un mec : les conséquences pourraient être plutôt fâcheuse vu que les relations homosexuelles ne sont pas très bien vu au sein de l’univers mafieux, mais rien à faire, il saute sur le doc de la plus naturelle des manières et multiplie les petites attentions à son égard, délaissant presque son boulot pour rester à l’hôpital. Ceci bien sûr attise la curiosité de ses rivaux qui ne pensent alors qu’à lui piquer sa « jolie infirmière », qui ignorent pour le moment qu’elle n’existe pas.
Cette série nous offre des personnages complexes comme on en raffole tant. Nonami par exemple est un yakuza, un pur et dur qui n’hésite pas à cogner mais qui devient aussi doux qu’une peluche devant les animaux et même si son cœur est pris, il ne change pas de personnalité pour devenir plus doux, ou je ne sais quoi et surtout, ne deviens pas gay du jour au lendemain. Uzuki est d’une timidité maladive, ce qui ne l’a pas empêché de voler au secours du truand, quitte à se choper un rhume ! Et même si il essaie de s’en convaincre, il ressent quelque chose pour Nonami qui ne lui cache pas qu’il l’aime. Contrairement à d’autres mangas, il n’y a pas foule niveau personnages secondaires mais ceux présent remplissent admirablement le tableau.
En plus d’être bien dessiné, ce yaoi est d’une richesse incroyable ! Il y a tant de dialogues, de bulles, de cases qu’on croirait lire un roman animé ! De plus, j’adore le fait que l’édition française a gardé des phrases en japonais qui n’auraient sans doute pas eu le même effet une fois traduites. Mon seul point négatif c’est que pourtant bien conséquent, le bonus aurait pu faire un peu plus de place à l’histoire principale.
Cette série est tout bonnement excellente et si je devais élire ma favorite de l’année, je la désignerai sans hésiter. Déjà que j’ai un faible pour les histoires de yakuza, en voir un vrai avec autant de cœur et si drôle, épris d’un petit gars minuscule est une histoire comme je voudrais en lire plus souvent !